Afghanistan: les talibans promettent de ne pas entraver l'aide internationale

Les talibans au pouvoir en Afghanistan se sont engagés samedi à ne pas entraver les efforts internationaux pour venir en aide aux dizaines de milliers de personnes affectées par le séisme. (AFP)
Les talibans au pouvoir en Afghanistan se sont engagés samedi à ne pas entraver les efforts internationaux pour venir en aide aux dizaines de milliers de personnes affectées par le séisme. (AFP)
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Publié le Samedi 25 juin 2022

Afghanistan: les talibans promettent de ne pas entraver l'aide internationale

  • Le tremblement de terre, d'une magnitude de 5,9, qui a frappé mercredi le sud-est du pays faisant plus de 1 000 morts et des milliers de sans-abri, est un test pour les talibans
  • Par le passé, les talibans ont été accusés par des organisations humanitaires de détourner l'aide vers des régions où la population soutenait leur insurrection contre le gouvernement pro-occidental

KABOUL: Les talibans au pouvoir en Afghanistan se sont engagés samedi à ne pas entraver les efforts internationaux pour venir en aide aux dizaines de milliers de personnes affectées par le séisme.

Le tremblement de terre, d'une magnitude de 5,9, qui a frappé mercredi le sud-est du pays faisant plus de 1 000 morts et des milliers de sans-abri, est un test pour les talibans, revenus au pouvoir en août 2021, 20 ans après la fin de leur précédent régime.

Avant le séisme, l'Afghanistan souffrait déjà d'une profonde crise économique et humanitaire, la communauté internationale ayant fermé les vannes de l'aide financière qui portait le pays à bout de bras depuis deux décennies.

Par le passé, les talibans ont été accusés par des organisations humanitaires de détourner l'aide vers des régions où la population soutenait leur insurrection contre le gouvernement pro-occidental.

Samedi, Khan Mohammad Ahmad, un haut responsable taliban de la province de Paktika, la plus affectée par le séisme, a cependant promis de ne pas interférer dans le travail des agences de l'ONU et des ONG internationales.

"Que ce soit le PAM (Programme alimentaire mondial), l'Unicef (Fonds des Nations unies pour l'enfance) ou toute autre organisation (...), la communauté internationale ou les Nations unies (...), ils feront la distribution (de l'aide) eux-mêmes", a-t-il déclaré.

Les talibans seront "toujours avec eux", prêts à apporter leur aide, a-t-il cependant souligné.

Le séisme est le plus meurtrier qu'ait connu l'Afghanistan en plus de deux décennies.

Cette tragédie est un défi logistique pour les talibans, qu'aucun pays n'a encore reconnus en raison notamment des restrictions aux droits des femmes.

«On a besoin de tout»

Malgré tout, la communauté internationale - y compris les pays occidentaux - s'est rapidement mobilisée et l'aide commence à arriver.

"De quoi n'a-t-on pas besoin? On a besoin de tout", a déclaré à l'AFP Said Wali, un rescapé, dans le district de Gayan, tout près de l'épicentre du séisme, à environ 200 km au sud-est de Kaboul.

"Nous sommes en vie, mais personne ne nous écoute et nous n'avons reçu aucune aide jusqu'ici", affirme-t-il.

La plupart des habitations dans son village bâti en briques de terre séchée n'ont pas résisté aux secousses telluriques, et ont été détruites.

"Nos lits et toutes nos affaires sont ensevelies sous notre maison (...) Il ne reste rien", ajoute-t-il. "Maintenant, on a besoin d'argent pour pouvoir acheter ce dont on a besoin: des vêtements, des matelas, de l'équipement. Il nous faut aussi de la farine et du riz".

En visite samedi dans le district de Gayan, le ministre de la Santé ne pouvait que constater le traumatisme :  "La communauté entière est est profondément affectée, mentalement et psychologiquement", a déclaré Qalandar Ebad. "La situation est critique (...) La société est totalement abîmée ici."

«Dignes et forts»

Ramiz Alakbarov, le plus haut responsable de l'ONU dans le pays, salue lui au contraire le courage et la résilience des Afghans, après avoir visité la zone.

"Quels signes de détermination devant l'adversité, je dirais devant une adversité sans fin", a-t-il confié à l'AFP. "Des difficultés sans fin, une tragédie sans fin, et malgré tout ces gens sont si dignes, si forts. Et ils veulent surmonter tout ça, et ils se rassemblent en tant que communauté, que société", ajoute-t-il.

Les opérations de secours sont compliquées par l'isolement de la région et la pluie. Elle a provoqué des glissements de terrain, qui ont ralentit l'acheminement de l'aide et endommagé les lignes téléphoniques et électriques.

Des villages entiers sont détruits et selon les autorités, près de 10 000 maisons endommagées, où vivaient parfois jusqu'à une vingtaine de personnes.

Le gouvernement a fait appel à l'armée mais qui n'a que peu de moyens, peu d'hélicoptères, peu d'avions.

L'Afghanistan est fréquemment frappé par des séismes, en particulier dans la chaîne montagneuse de l'Hindu Kush, située à la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne.

Le séisme le plus meurtrier de son histoire récente (5.000 morts) remonte à  mai 1998 dans les provinces de Takhar et Badakhshan (nord-est).

Malgré cela, les services de secours, déjà avant le retour des talibans, ne permettent pas au pays de faire face seul à une catastrophe naturelle majeure.


Trump reçoit Netanyahu en Floride et veut avancer sur la trêve à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza. (AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza. (AFP)
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  • Benjamin Netanyahu devrait chercher à concentrer les regards sur l'Iran et pourrait plaider pour de nouvelles frappes américaines contre le programme nucléaire de Téhéran, selon des informations de presse
  • Cette rencontre est la cinquième aux Etats-Unis entre les deux hommes depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump il y a près d'un an

PALM BEACH: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza.

Benjamin Netanyahu devrait lui chercher à concentrer les regards sur l'Iran et pourrait plaider pour de nouvelles frappes américaines contre le programme nucléaire de Téhéran, selon des informations de presse.

Cette rencontre est la cinquième aux Etats-Unis entre les deux hommes depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump il y a près d'un an.

Elle intervient au moment où Washington et des médiateurs régionaux souhaitent accélérer la cadence pour lancer la deuxième phase du fragile cessez-le-feu en vigueur depuis octobre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

Cette deuxième étape prévoit le désarmement du Hamas, un retrait progressif de l'armée israélienne de Gaza, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation dans le territoire palestinien.

Donald Trump doit recevoir le dirigeant israélien à 13H00 (18H00 GMT) dans sa résidence Mar-a-Lago, à Palm Beach, où il passe les fêtes et a déjà accueilli la veille le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Plus tôt dans la journée, Benjamin Netanyahu s'est entretenu avec le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio et le ministre américain de la Défense Pete Hegseth, ont indiqué des responsables des deux pays.

Dernier otage 

Succès majeur de la première année du mandat du président américain, la fragile trêve à Gaza, prévue par un plan supervisé par Donald Trump, a mis fin en octobre à deux années de guerre dévastatrice, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023. Israël et le Hamas s'accusent néanmoins mutuellement de violations.

Le passage à la deuxième phase piétine, malgré la volonté américaine d'obtenir de nouvelles avancées.

Le média américain Axios rapporte, en citant des responsables de la Maison Blanche, que Washington veut annoncer le plus rapidement possible un gouvernement palestinien de technocrates comme autorité de transition pour Gaza et que Donald Trump souhaite réunir un nouveau "comité de la paix" chargé de superviser ce gouvernement transitoire en janvier lors du forum de Davos en Suisse.

Mais avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase, Israël veut insister sur l'importance de la restitution du corps du dernier otage retenu à Gaza, selon une porte-parole du bureau du Premier ministre, Shosh Bedrosian. Le Hamas assure ne pas avoir réussi à le localiser jusqu'à présent.

Benjamin Netanyahu veut s'assurer que "le Hamas est désarmé, que Gaza est démilitarisé" dans cette phase suivante, a-t-elle ajouté.

Or la branche armée du mouvement islamiste palestinien a réaffirmé lundi qu'il "ne renoncera pas à ses armes tant que l'occupation perdurera".

 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".