Des milliers de personnes disent «non» à l'Otan à Madrid, ville hôte de son prochain sommet

Selon la préfecture de Madrid, 2.200 personnes ont pris part à la manifestation. Les organisateurs n'avaient pas quant à eux donné leur estimation de la participation. (AFP)
Selon la préfecture de Madrid, 2.200 personnes ont pris part à la manifestation. Les organisateurs n'avaient pas quant à eux donné leur estimation de la participation. (AFP)
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Publié le Dimanche 26 juin 2022

Des milliers de personnes disent «non» à l'Otan à Madrid, ville hôte de son prochain sommet

  • Aucun ministre ou représentant éminent de la gauche radicale, membre de la coalition gouvernementale, n'a pris part à la marche, préférant faire profil bas à deux jours du sommet
  • Parmi les slogans scandés par les manifestants est souvent revenu «Non à la guerre, non à l'Otan !», tandis que plusieurs hélicoptères survolaient le cortège sur l'une des principales avenues de la capitale

MADRID: Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche midi dans le centre de Madrid pour exiger la dissolution de l'Otan et réclamer la paix, à deux jours de l'ouverture du prochain sommet de l'Alliance Atlantique dans la capitale espagnole.

Un long cortège constitué de convois regroupant des militants de gauche, anticapitalistes, altermondialistes, écologistes, féministes, communistes ou encore les mouvements comme "Fridays for Future" et "Extinction Rébellion" a défilé dans le calme et sous importante escorte policière afin de dénoncer la tenue de la prochaine réunion de l'Alliance atlantique à Madrid du 28 au 30 juin.

Aucun ministre ou représentant éminent de la gauche radicale, membre de la coalition gouvernementale, n'a pris part à la marche, préférant faire profil bas à deux jours du sommet, a constaté une journaliste de l'AFP.

Parmi les slogans scandés par les manifestants est souvent revenu "Non à la guerre, non à l'Otan !", tandis que plusieurs hélicoptères survolaient le cortège sur l'une des principales avenues de la capitale.

Sur les pancartes, on pouvait lire : "Faites la paix, pas la guerre", "Assez de dépenses militaires, donnez aux écoles et aux hôpitaux" à côté d'une image d'une femme pleurant tirée du tableau de Pablo Picasso, Guernica, l'une des toiles les plus célèbres au monde, devenue un plaidoyer contre la guerre.

D'autres encore clamaient "nous ne payons pas pour vos guerres" ou "Dissolution des armées, Décroissance, Pas de guerre entre les peuples, Pas de paix entre les classes (sociales)".

David Llorente, 45 ans, qui travaille dans une association explique être présent pour protester contre "l'Otan, créée pendant la guerre, au service de l'impérialisme américain, qui continue d'exister sans avoir permis de maintenir la paix".

Pour ce militant anticapitaliste, l'Alliance atlantique fait la "promotion de la guerre, du commerce des armes" et "la politique extérieure de l'Espagne augmente les frais militaires au lieu d'augmenter les dépenses sociales et sanitaires".

Virginia Cadiz, 74 ans, veut elle aussi protester "quarante ans après, de nouveau, contre l'Otan : ils nous promettaient qu'on allait pas y entrer", explique-t-elle, faisant allusion à la date d'entrée de l'Espagne dans l'Alliance au début des années 1980.

Pour cette femme qui se définit comme antimilitariste, ce sommet n'est qu'"argent, armes et morts".

Selon la préfecture de Madrid, 2.200 personnes ont pris part à la manifestation. Les organisateurs n'avaient pas quant à eux donné leur estimation de la participation.

Hôtesse du sommet de l'Otan la semaine prochaine, Madrid sera placée sous haute sécurité avec, au total, 10.000 agents des forces de l'ordre déployés pour cette réunion, à laquelle participeront notamment le président américain Joe Biden, son homologue français Emmanuel Macron et les chefs des gouvernements du Royaume-Uni et de l'Allemagne, Boris Johnson et Olaf Scholz.

Ce sommet sera dominé par la question de la menace russe et par l'invasion de l'Ukraine, déclenchée le 24 février par le président Vladimir Poutine.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.