Montrée du doigt, la Turquie sommée de «cesser de harceler les journalistes»

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), qui se consacre à la protection des droits des journalistes et de leur liberté d’expression dans le monde, a mis en lumière quelques procès récents concernant des journalistes en Turquie. (Photo, AP)
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), qui se consacre à la protection des droits des journalistes et de leur liberté d’expression dans le monde, a mis en lumière quelques procès récents concernant des journalistes en Turquie. (Photo, AP)
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Publié le Mardi 27 octobre 2020

Montrée du doigt, la Turquie sommée de «cesser de harceler les journalistes»

  • 2 reporters de Bloomberg, 3 journalistes et 33 codéfendeurs seront jugés dans les prochains jours
  • La Turquie se situe au 154e rang sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse

LONDRES : Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a exhorté la Turquie à «cesser de harceler les journalistes et les poursuivre en justice en se basant sur de fausses accusations », à la suite d’une série d’accusations « infondées et intimidantes » contre des journalistes.

L’ONG, qui se consacre à la protection des droits des journalistes et de leur liberté d’expression dans le monde, a mis en lumière quelques procès récents concernant des journalistes dans le pays.

Le CPJ a déclaré jeudi qu’un tribunal turc avait reconnu la journaliste indépendante Sabiha Temizkan coupable de « propagande terroriste » et l’avait condamné à 15 mois de prison pour un tweet publié en 2014.

Elle avait tweeté le titre d’un article sur un village irakien dont Daech s’était emparé et a mentionné qu’elle avait oublié d’ajouter le lien pour accéder à l’article. Cependant, le tribunal a considéré que le titre de cet article violait la loi.

Mercredi, un jour avant la condamnation de Mme Temizkan, un autre tribunal à Istanbul a rejeté un appel interjeté par le journaliste exilé Can Dündar, ce qui ouvre la voie aux autorités de saisir ses biens en Turquie.

Le CPJ a indiqué que deux reporters de Bloomberg, ainsi que trois autres journalistes et 33 codéfendeurs, seront jugés dans les prochains jours. Ils sont accusés d’avoir partagé «des informations fausses, erronées ou trompeuses» pour affecter les marchés, et risquent des peines d'emprisonnement de cinq ans.

Bloomberg est un organe de presse qui couvre l’actualité financière et les mouvements des marchés dans le monde.

«Les autorités turques continuent de déposer des plaintes infondées et harcelantes contre des journalistes pour avoir fait leur travail », dit Gulnoza Said, coordinatrice du programme Europe et Asie Centrale de CPJ, à New York. Ces accusations «sont purement des représailles» et «doivent être abandonnées immédiatement. Aucun de ces journalistes n’a commis de crime, partagé de propagande terroriste, diffusé de fausses informations sur l’économie, ou toute autre accusation ridicule que les autorités pourraient essayer de concocter».

La Turquie est réputée pour son mauvais traitement des journalistes et ses contraintes à la liberté d’expression. Elle se situe au 154e rang sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse réalisé par Reporters sans frontières en 2020.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Reconnaissance de l'Etat de Palestine par Paris : l'Autorité palestinienne salue une décision «historique et courageuse»

L'Autorité palestinienne a salué lundi soir l'annonce officielle par le président français, Emmanuel Macron, de la reconnaissance de l'Etat de Palestine par la France, la qualifiant de décision "historique et courageuse". (AFP)
L'Autorité palestinienne a salué lundi soir l'annonce officielle par le président français, Emmanuel Macron, de la reconnaissance de l'Etat de Palestine par la France, la qualifiant de décision "historique et courageuse". (AFP)
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  • Le ministère des Affaires étrangères palestinien se félicite dans un communiqué "de la reconnaissance par la République amie de France de l'État de Palestine et la considère comme une décision historique et courageuse"
  • Le ministère salue également "le rôle pionnier joué par la France et le président Macron en incitant de nombreux États" à procéder à la même reconnaissance

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne a salué lundi soir l'annonce officielle par le président français, Emmanuel Macron, de la reconnaissance de l'Etat de Palestine par la France, la qualifiant de décision "historique et courageuse".

Le ministère des Affaires étrangères palestinien se félicite dans un communiqué "de la reconnaissance par la République amie de France de l'État de Palestine et la considère comme une décision historique et courageuse conforme au droit international et aux résolutions des Nations unies, soutenant ainsi les efforts déployés pour atteindre la paix et mettre en oeuvre la solution à deux États."

Le ministère salue également "le rôle pionnier joué par la France et le président Macron en incitant de nombreux États" à procéder à la même reconnaissance.

 


L'Arabie saoudite salue la reconnaissance de la Palestine par quatre États occidentaux

 L'Arabie saoudite a salué dimanche la décision du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et du Portugal de reconnaître l'État de Palestine, la qualifiant d'étape importante pour faire avancer le processus de paix. (AFP)
L'Arabie saoudite a salué dimanche la décision du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et du Portugal de reconnaître l'État de Palestine, la qualifiant d'étape importante pour faire avancer le processus de paix. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni et le Canada sont les premiers pays du G7 à franchir le pas
  • Le Royaume a déclaré que cette décision démontrait "l'engagement sérieux des pays amis" à soutenir les efforts en faveur d'une solution à deux États, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, a rapporté l'agence de presse saoudienne

RIYAD: L'Arabie saoudite a salué dimanche la décision du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et du Portugal de reconnaître l'État de Palestine, la qualifiant d'étape importante pour faire avancer le processus de paix.

Le Royaume a déclaré que cette décision démontrait "l'engagement sérieux des pays amis" à soutenir les efforts en faveur d'une solution à deux États, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, a rapporté l'agence de presse saoudienne (Saudi Press Agency).

Il a ajouté qu'il espérait que d'autres pays suivraient cet exemple et prendraient d'autres mesures positives qui aideraient le peuple palestinien à réaliser ses aspirations à vivre en paix et permettraient à l'Autorité palestinienne d'assumer ses responsabilités, a ajouté l'agence de presse saoudienne.

L'Arabie saoudite a réitéré sa position en faveur d'un règlement juste et global qui garantisse la sécurité, la stabilité et la prospérité du peuple palestinien.

Dimanche, la Grande-Bretagne, l'Australie, le Canada et le Portugal ont reconnu l'existence d'un État palestinien, marquant ainsi un tournant décisif dans des décennies de politique étrangère occidentale.

Le Royaume-Uni et le Canada sont devenus les premiers pays du G7 à franchir le pas. La France et d'autres pays devraient suivre lors de l'assemblée générale annuelle des Nations unies qui s'ouvre lundi à New York.


Le prince héritier et le président français s'entretiennent avant le sommet sur la solution à deux États

Le prince héritier Mohammed ben Salmane s’est entretenu par téléphone samedi avec le président français Emmanuel Macron. (SPA/AFP/Photo d’archives)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane s’est entretenu par téléphone samedi avec le président français Emmanuel Macron. (SPA/AFP/Photo d’archives)
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  • Les deux dirigeants ont examiné les résultats de la conférence internationale de haut niveau sur la résolution de la question palestinienne.

RIYAD: Le prince héritier Mohammed ben Salmane a eu un entretien téléphonique, samedi, avec le président français Emmanuel Macron, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les deux dirigeants ont passé en revue les résultats de la conférence internationale de haut niveau consacrée à la résolution pacifique de la question palestinienne, notamment à travers la mise en œuvre de la solution à deux États, une initiative coprésidée par l’Arabie saoudite et la France.

Ils ont également discuté des préparatifs en vue de la reprise de la conférence au niveau des chefs d’État, prévue pour le 22 septembre, dans le cadre des efforts visant à mettre fin à la guerre à Gaza et à parvenir à une paix durable menant à la création d’un État palestinien.

L’appel a également mis en lumière l’adoption de la Déclaration de New York, issue de la conférence et largement approuvée par l’Assemblée générale des Nations unies.

Les deux parties ont souligné le nombre croissant de pays exprimant leur intention de reconnaître un État palestinien, reflétant un large consensus international en faveur d’un avenir pacifique garantissant au peuple palestinien son droit légitime à l’indépendance, selon SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com