Plongée dans les ateliers d'artistes des mythiques Beaux-Arts de Paris

La cour vitrée de l’Académie des Beaux-Arts de Paris (photo, beauxartsparis.fr)
La cour vitrée de l’Académie des Beaux-Arts de Paris (photo, beauxartsparis.fr)
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Publié le Vendredi 01 juillet 2022

Plongée dans les ateliers d'artistes des mythiques Beaux-Arts de Paris

  • L’héritière des Académies royales de peinture et de sculpture fondées par le roi Louis XIV, renoue avec la tradition à l'occasion de portes ouvertes de ses ateliers jusqu'à dimanche
  • Dans les bâtiments qui s'étendent sur plus de deux hectares en plein cœur de Paris, les élèves, arrivés dès potron-minet, vont et viennent pour parfaire la présentation de leurs travaux

PARIS : Des sculptures monumentales en éponge voisinent avec des portraits hyperréalistes d'humains 3.0, des statues antiques avec des dessins dignes d'un Léonard de Vinci: bienvenue aux ateliers des mythiques Beaux-Arts de Paris.

Expositions, défilé en fanfare, «bal des 4 arts»... Pour la première fois depuis trois ans - Covid oblige - la célèbre école, héritière des Académies royales de peinture et de sculpture fondées par le roi Louis XIV, renoue avec la tradition à l'occasion de portes ouvertes de ses ateliers jusqu'à dimanche.

C'est le retour de «la joie», commente Alexia Fabre, la directrice de l'école qui accueille 570 élèves, répartis de la première à la cinquième année d'études.

«Partage» et «collectif», scandent des étudiants enthousiastes, qui ont organisé pour l'occasion un «festival de la micro-édition et du print» (impression) au son de la radio de l'école «Radiobal» (Beaux-Arts Live) en invitant d'autres écoles d'art.

Dans les bâtiments qui s'étendent sur plus de deux hectares en plein cœur de Paris, les élèves, arrivés dès potron-minet, vont et viennent pour parfaire la présentation de leurs travaux.

Une trentaine de leurs ateliers, où ils œuvrent guidés par des artistes confirmés, sont ouverts au public tout le week-end, à Paris et dans l'annexe de l'école ouverte à Saint-Ouen, en région parisienne, en 2008.

«Je ressens l'énergie du lieu, il y a beaucoup d'interdisciplinarité et de collaboration, on a envie de perpétrer la lignée», dit Sofia Magdits, la vingtaine, en évoquant les artistes illustres qui l'ont précédée: Renoir, Brancusi, Delacroix, Matisse, Louise Bourgeois...

- «Communauté» -

Elle s'intéresse au «lien» et l'exprime en tissages comme une «métaphore qui montre comment on crée une communauté».

Au détour d'un couloir, d'une cour ou de l'amphithéâtre où était remis le célèbre Prix de Rome, la chapelle de l'école expose les oeuvres des étudiants qui recevront un prix cette année. Elles voisinent avec des reproductions de statues et tableaux de grands maîtres qui jalonnent les recoins de l'école.

Lou Olmos-Arsenne, 23 ans, en quatrième année, peint de grands portraits hyperréalistes ou déstructurés à l'acrylique. «Le rapport au passé est très important», dit-il, expliquant se nourrir du fonds d'archives, de la bibliothèque et du cabinet de dessin «exceptionnel» de l'école.

Ouverte sept jours sur sept de 8H00 à 22H00, elle dispose d'un fonds de 450.000 peintures, sculptures, dessins, photographies, estampes, ouvrages et manuscrits.

«Je préfère le présent», commente Léa Simhonny, 29 ans, en cinquième année, pour qui l'inspiration «vient surtout du chef d'atelier qui enseigne». Elle a choisi la peinture après avoir commencé par la photo et la vidéo.

S'inspirant du poète Baudelaire, Thibault Hiss, 25 ans, crée «des charognes des temps modernes», têtes de sanglier ou de mouton conçues «avec des matériaux industriels abandonnés et recyclés».

- Changement de «paradigmes» -

«On n'est plus du tout dans les mêmes paradigmes que nos prédécesseurs, ce qui n'est pas un reniement du passé», commente Yannis Ouaked, diplômé. «On a la chance d'être dans un va-et-vient permanent entre passé et présent, ce qui crée une vraie énergie.»

Son «bénitier avec une fontaine à caféine», céramique sur plaque métallique, rappelle l'urinoir de Marcel Duchamp.

Face-à-face entre un «pitbull moulé dans du ciment» et «une chaise qui aboie»; «figure abstraite du temps qui passe» en farine, eau sur papier-toilette; aliments carbonisés devenus oeuvres d'art olfactives... L'imagination est sans limites, comme celle de Marie Johannot et ses immenses sculptures en éponges et carton, «décor mouvant d'un film à venir».

Des virtuoses du dessin, sélectionnés par l'école pour candidater à un prix, concluent le voyage.

«On essaie de prolonger le processus de création pour permettre aux étudiants d'inventer l'école et l'art de demain», commente Jean-Baptiste de Beauvais, directeur des études.

Nombreux sont les candidats à vouloir rejoindre les Beaux-Arts, rares les élus: «environ 1.600 pour 127 places», selon lui.


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.