Les crimes d'extorsion sexuelle au Liban montent en flèche avec le confinement

Les crimes d’extorsion sexuelle sont en augmentation au Liban (Photo, Reuters).
Les crimes d’extorsion sexuelle sont en augmentation au Liban (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 27 octobre 2020

Les crimes d'extorsion sexuelle au Liban montent en flèche avec le confinement

  • Les victimes de ce type d'extorsion sont âgées de 11 à 60 ans
  • La pauvreté et le besoin obligent les gens à recourir à tous les moyens pour obtenir un rendement

BEYROUTH: Le confinement dû au coronavirus entraîne une hausse des crimes d'extorsion sexuelle au Liban, selon un responsable de la sécurité.

Les chiffres obtenus des Forces de sécurité intérieure libanaises montrent que ces crimes ont considérablement augmenté ces derniers mois. Les autorités ont reçu 47 plaintes en juillet et 96 en août. Le nombre de personnes arrêtées cette année a atteint 133.

Le responsable de la sécurité, de la Division des relations publiques de la Direction générale des forces de sécurité intérieure, affirme que les victimes de ce type d'extorsion sont âgées de 11 à 60 ans, et que le pourcentage de victimes féminines reste supérieur à celui des hommes.

«Ces incidents se répètent, et les auteurs ne sont pas nécessairement toujours libanais», a déclaré le responsable à Arab News. «Les crimes ont augmenté avec le nombre de personnes dans les logements, entre quarantaines et confinement. De plus, jeunes et moins jeunes ont recours aux médias sociaux.

Malgré les nombreuses mises en garde contre la prise de photos et de vidéos à caractère sexuel, et avec toute la pression exercée sur les victimes, l’extorsion arrive quand même car le leurre initial peut changer de formes.

«Les auteurs de ces crimes donnent à leurs victimes de l’amour et de l’attention, ce qui les incite à se sentir en sécurité», a expliqué le responsable. «Il ne faut pas longtemps pour convaincre les victimes masculines, tandis que les femmes recherchent généralement une grande émotion pour pouvoir faire confiance, ce qui prend plus de temps. Habituellement, ces femmes souffrent de conditions sociales difficiles, et le début du processus d'extorsion peut prendre plus de temps qu'avec les victimes masculines».

La plupart des auteurs des opérations d'extorsion sexuelle ont des antécédents, et se lancent dans les fraudes parce qu'elles sont lucratives, selon le responsable.

Le dernier crime enregistré par le Bureau de lutte contre les délits d'information et de protection de la propriété intellectuelle au sein de l'unité de police judiciaire concerne une femme libanaise. Elle était menacée de publication de photographies intimes par une personne qu'elle avait rencontrée sur Facebook.

Une relation amoureuse aurait eu lieu entre eux, et elle lui avait envoyé des photos et des vidéos privées. Il a alors menacé de les diffuser à moins qu'elle ne lui envoie de l'argent, des cartes de recharge de téléphone portable, et de nouvelles images et vidéos intimes d'elle. Il a également contacté et menacé l'un de ses proches, qui a fini par lui envoyer plus de 20 cartes de recharge et de l'argent.

Le brigadier Fadl Daher, spécialiste en criminologie et sanctions, et professeur d'études sociales criminelles, affirme qu'il y a trois raisons fondamentales commettre ce type de crime.

«Le motif financier est à la base. Ces crimes ont recours, dans la plupart des cas, à la diffamation, et ils deviennent plus fréquents lorsque la surveillance et les poursuites sont réduites et que l’auteur pense qu’il n’aurait pas de comptes à rendre», a-t-il expliqué. «Le coronavirus a gardé la famille à la maison, mais chaque personne a ses propres médias sociaux et tout se fait dans le secret».

Daher a déclaré que la pauvreté et le besoin obligent les gens à recourir à tous les moyens pour obtenir un rendement, et que l'extorsion via les médias sociaux est l'une de ces méthodes. La difficulté d'arrêter des personnes qui utilisaient les médias sociaux pour commettre leurs crimes était quatre fois plus élevée que pour les crimes physiques».

«Le danger de ces crimes est qu'ils peuvent viser des enfants et des mineurs», a-t-il ajouté. «Il faut de filet de sécurité sociale qui accord la clémence à la victime, pour qu’on puisse découvrir ces crimes et en parler. Dans le passé on ne voulait pas évoquer les tabous pour y remédier, ou lancer de campagne pour briser le silence. A présent, on demande aux victimes d'appeler le numéro dédié ce qui n’est pas utile. Un mécanisme intégré de traitement psychologique, judiciaire et social est nécessaire».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Libération attendue d'un otage à Gaza: ni cessez-le-feu, ni libération de prisonniers palestiniens 

A l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander retenu dans le territoire palestinien depuis les attaques du 7 octobre 2023. (AFP)
A l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander retenu dans le territoire palestinien depuis les attaques du 7 octobre 2023. (AFP)
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  • Dans un communiqué de ses services, M. Netanyahu a au contraire répété que les négociations en vue d'un accord pour obtenir la libération de tous les otages encore retenus à Gaza se feraient "sous le feu"
  • A l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé lundi que la libération d'un otage israélo-américain annoncée par le Hamas ne donnerait lieu ni à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza ni à une libération de prisonniers palestiniens.

Dans un communiqué de ses services, M. Netanyahu a au contraire répété que les négociations en vue d'un accord pour obtenir la libération de tous les otages encore retenus à Gaza se feraient "sous le feu" et que son pays se préparait toujours à "une intensification des combats".

A l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander retenu dans le territoire palestinien depuis les attaques du 7 octobre 2023.

Aucune date n'a été fournie, mais la famille de l'otage a indiqué dimanche avoir été informée que la libération d'Edan Alexander, 21 ans, était attendue "dans les prochains jours".

"Israël ne s'est engagé à aucun cessez-le-feu ni à la libération de terroristes (prisonniers palestiniens qu'il détient, ndlr), mais uniquement à un couloir sécurisé permettant la libération d'Edan", a déclaré M. Netanyahu.

Selon lui, la libération attendue du seul otage vivant ayant la nationalité américaine a été rendue possible grâce à la "pression militaire" israélienne dans la bande de Gaza.

"Nous sommes au coeur de jours décisifs, au cours desquels une proposition a été présentée au Hamas permettant la libération de nos otages. Les négociations se poursuivront sous le feu, parallèlement aux préparatifs en vue d'une intensification des combats", a ajouté le chef du gouvernement israélien.

Sur les 251 personnes enlevées en Israël lors des attaques sans précédent perpétrées par le Hamas le 7 octobre 2023, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.


Gaza: la Défense civile annonce «au moins» dix morts dans une frappe israélienne

La Défense civile palestinienne a fait état lundi d'"au moins" dix morts, dont plusieurs femmes et enfants, dans une frappe aérienne israélienne nocturne contre une école abritant des déplacés à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza. (AFP)
La Défense civile palestinienne a fait état lundi d'"au moins" dix morts, dont plusieurs femmes et enfants, dans une frappe aérienne israélienne nocturne contre une école abritant des déplacés à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Au moins dix (morts), dont plusieurs femmes et enfants, ainsi que des dizaines de blessés ont été transportés à la suite d'une frappe aérienne israélienne sur l'école Fatima Bint Assad, qui abrite plus de 2.000 déplacés dans la ville de Jabalia"
  • Rompant une trêve de deux mois, l'armée israélienne a repris le 18 mars son offensive à Gaza avec l'objectif de contraindre le Hamas à libérer tous les otages

GAZA: La Défense civile palestinienne a fait état lundi d'"au moins" dix morts, dont plusieurs femmes et enfants, dans une frappe aérienne israélienne nocturne contre une école abritant des déplacés à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza.

"Au moins dix (morts), dont plusieurs femmes et enfants, ainsi que des dizaines de blessés ont été transportés à la suite d'une frappe aérienne israélienne sur l'école Fatima Bint Assad, qui abrite plus de 2.000 déplacés dans la ville de Jabalia" a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal.

Ces frappes surviennent alors que le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche que l'otage israélo-américain Edan Alexander, seul otage vivant ayant la nationalité américaine encore retenu à Gaza, allait être libéré à la suite de discussions avec des représentants américains.

Dans un communiqué de ses services, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué lundi que cette libération attendue ne donnerait pas lieu à un cessez-le-feu à Gaza et que son armée continuait au contraire à y préparer "une intensification des combats".

Rompant une trêve de deux mois, l'armée israélienne a repris le 18 mars son offensive à Gaza avec l'objectif de contraindre le Hamas à libérer tous les otages qui y sont encore retenus depuis les attaques sanglantes perpétrées par le mouvement palestinien le 7 octobre 2023.

Sur les 251 personnes enlevées en Israël ce jour-là, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Le 5 mai, Israël a annoncé un plan de "conquête" du territoire palestinien qui prévoit un déplacement massif de sa population, suscitant de nombreuses condamnations à travers le monde.


Gaza : Israël dit soutenir « pleinement » le plan américain pour l'aide humanitaire

Le ministre allemand des Affaires étrangères Johann Wadephul (G), accompagné de son homologue israélien Gideon Saar, donne une conférence de presse au musée commémoratif de l'Holocauste Yad Vashem à Jérusalem, le 11 mai 2025, lors de sa visite en Israël. (Photo GIL COHEN-MAGEN / AFP)
Le ministre allemand des Affaires étrangères Johann Wadephul (G), accompagné de son homologue israélien Gideon Saar, donne une conférence de presse au musée commémoratif de l'Holocauste Yad Vashem à Jérusalem, le 11 mai 2025, lors de sa visite en Israël. (Photo GIL COHEN-MAGEN / AFP)
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  • « Israël soutient pleinement le plan de l'administration Trump présenté vendredi par l'ambassadeur des États-Unis en Israël, M. Mike Huckabee », a déclaré M. Saar lors d'une conférence de presse avec son homologue allemand, Johann Wadephul.
  • Depuis des semaines, des responsables de l'ONU et d'ONG multiplient les avertissements sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans le territoire palestinien assiégé.

JERUSALEM : Gideon Saar, le ministre israélien des Affaires étrangères, a affirmé dimanche que son pays soutenait « pleinement » l'initiative américaine de distribution d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, qui ne prévoit pas de participation israélienne directe.

« Israël soutient pleinement le plan de l'administration Trump présenté vendredi par l'ambassadeur des États-Unis en Israël, M. Mike Huckabee », a déclaré M. Saar lors d'une conférence de presse avec son homologue allemand, Johann Wadephul.

En guerre contre le Hamas depuis l'attaque sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023, Israël bloque l'entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza depuis le 2 mars, où celle-ci est vitale pour les 2,4 millions d'habitants.

Depuis des semaines, des responsables de l'ONU et d'ONG multiplient les avertissements sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans le territoire palestinien assiégé.

« Le Hamas a volé cette aide au peuple et en a tiré profit. Il l'a utilisée pour alimenter sa machine de guerre. Il s'en est servi pour préserver sa position de force, au détriment de la population civile », a-t-il souligné.

« Si l'aide continue d'aller au Hamas plutôt qu'au peuple de Gaza, la guerre ne prendra jamais fin », a-t-il affirmé. 

Vendredi, M. Huckabee a levé un coin du voile sur une nouvelle initiative que les États-Unis comptent mettre en place prochainement pour venir en aide aux Palestiniens.

« Les Israéliens seront impliqués dans la fourniture de la sécurité militaire nécessaire, car c'est une zone de guerre, mais ils ne participeront ni à la distribution de la nourriture, ni même à son acheminement vers Gaza », a affirmé l'ambassadeur américain.

La sécurité aux points de distribution sera assurée par des prestataires privés, tandis que l'armée israélienne se chargera de la sécurité « à distance » pour les protéger des combats en cours, a-t-il ajouté.

Israël n'avait pas encore commenté ces annonces.

L'initiative américaine « permettra à l'aide d'aller directement au peuple », a déclaré M. Saar dimanche. « Le Hamas ne doit en aucun cas pouvoir y mettre la main ».

« Les soldats de l'armée israélienne ne distribueront pas l'aide, ils sécuriseront le périmètre », a-t-il confirmé.

Le chef de la diplomatie israélienne a aussi dit souhaiter coopérer avec « autant de pays et d'ONG que possible » pour la mise en œuvre du plan américain.

Un rapport basé sur un index de définition des stades de la faim à Gaza est attendu lundi.