Les prix alimentaires mondiaux, toujours très hauts, poursuivent leur baisse, selon la FAO

Cette photographie aérienne prise le 7 juillet 2022 près de Kramatosk montre un agriculteur récoltant du blé alors qu'il conduit une moissonneuse-batteuse près d'un cratère soupçonné d'être causé par une frappe aérienne. (AFP)
Cette photographie aérienne prise le 7 juillet 2022 près de Kramatosk montre un agriculteur récoltant du blé alors qu'il conduit une moissonneuse-batteuse près d'un cratère soupçonné d'être causé par une frappe aérienne. (AFP)
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Publié le Vendredi 08 juillet 2022

Les prix alimentaires mondiaux, toujours très hauts, poursuivent leur baisse, selon la FAO

  • La récolte de la Russie, qui représente avec l'Ukraine près d'un quart de l'approvisionnement mondial en blé, s'annonce en effet exceptionnelle, et lui permettrait potentiellement d'exporter jusqu'à 40 millions de tonnes en 2022-23
  • L'indice FAO des huiles végétales recule de 7,6% dans le même temps, avec une baisse des prix de l'huile de tournesol, de soja ou de palme

PARIS: Les prix mondiaux des denrées alimentaires poursuivent leur baisse en juin pour le troisième mois consécutif, avec un premier fléchissement des prix du blé, a annoncé vendredi l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Après avoir battu un record en mars à la suite de l'invasion de l'Ukraine, l'indice FAO du prix des denrées alimentaires, qui suit la variation mensuelle des cours internationaux d'un panier de produits de base, continue de fléchir légèrement de 2,3%, la plupart des indices (céréales, huiles végétales, sucre) marquant une baisse.

Il s'élève à 154,2 points, en hausse de 23,1% sur un an par rapport à juin 2021, souligne l'organisation.

"Bien que l'indice FAO des prix des produits alimentaires baisse en juin pour le troisième mois consécutif, il reste proche du record sans précédent atteint en mars cette année", nuance ainsi Máximo Torero Cullen, économiste en chef de la FAO.

L'indice FAO des prix des céréales fléchit de 4,1% en juin, les prix internationaux du blé se contractant pour la première fois depuis le record du mois de mars (-5,7%). Un repli qui s'explique notamment par "la disponibilité saisonnière de nouvelles récoltes dans l'hémisphère Nord, l'amélioration des conditions de culture dans certains grands pays producteurs (comme le Canada) et des perspectives de production plus élevées dans la Fédération de Russie".

La récolte de la Russie, qui représente avec l'Ukraine près d'un quart de l'approvisionnement mondial en blé, s'annonce en effet exceptionnelle, et lui permettrait potentiellement d'exporter jusqu'à 40 millions de tonnes en 2022-23.

L'indice FAO des huiles végétales recule de 7,6% dans le même temps, avec une baisse des prix de l'huile de tournesol, de soja ou de palme, qui fait l'objet d'une hausse saisonnière de production et d'une plus grande disponibilité en Indonésie.

Malgré ce recul général, "les facteurs qui ont tiré les prix mondiaux vers le haut en premier lieu continuent de peser", prévient Máximo Torero Cullen. A la guerre en Ukraine s'ajoutent en effet une forte demande mondiale, et de lourdes perturbations des chaînes d'approvisionnement liées à la poursuite de l'épidémie de Covid-19.

A l'inverse de ce mouvement de baisse, l'indice FAO des prix de la viande grimpe de 1,7% en juin, et "atteint ainsi un nouveau record". "Les prix mondiaux de tous les types de viande ont augmenté, notamment ceux de la volaille (...) du fait du resserrement persistant des disponibilités mondiales dû à la guerre en Ukraine et de l'apparition de foyers de grippe aviaire dans l'hémisphère nord", précise la FAO.

L'organisation a légèrement relevé ses prévisions concernant la production céréalière mondiale en 2022: elle approcherait les 2,8 milliards de tonnes avec 7 millions de tonnes supplémentaires. "À ce niveau, la production mondiale serait encore inférieure de 0,6% à celle de 2021", souligne-t-elle.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.