Les réactions mondiales à l'assassinat de l'ex-Premier ministre japonais Shinzo Abe

Des gens déposent des fleurs devant la gare de Yamato-Saidaiji à Nara où l'ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe a été abattu le 8 juillet 2022 (Photo, AFP).
Des gens déposent des fleurs devant la gare de Yamato-Saidaiji à Nara où l'ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe a été abattu le 8 juillet 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 09 juillet 2022

Les réactions mondiales à l'assassinat de l'ex-Premier ministre japonais Shinzo Abe

  • Les dirigeants du monde entier ont rendu hommage vendredi à l'ancien Premier ministre japonais
  • Le Brésil a décrété un deuil national de trois jours

TOKYO: De l'Asie à l'Occident, les dirigeants du monde entier ont rendu hommage vendredi à l'ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe après son assassinat par balle durant un meeting.

Nations-Unies 

Le Conseil de sécurité de l'ONU a observé une minute de silence lors d'une réunion à New York, en hommage à M. Abe.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "profondément attristé par ce terrible assassinat", et a ajouté qu'il "garderait en mémoire l'attachement (de l'ex-Premier ministre japonais) au multilatéralisme".

États-Unis

Le président américain Joe Biden, qui s'est dit "stupéfait, indigné et profondément attristé" par l'assassinat de Shinzo Abe, s'est rendu vendredi à la résidence de l'ambassadeur japonais à Washington pour présenter personnellement ses condoléances.

Il a déposé un bouquet et a écrit une longue note dans un livre de condoléances, l'ambassadeur japonais Koji Tomita derrière lui.

"Ce n'est pas seulement une perte pour son épouse, sa famille et le peuple du Japon, c'est une perte pour le monde entier", a écrit le dirigeant démocrate, qui a salué "un homme de paix et de discernement".

Il a ordonné de mettre les drapeaux en berne jusqu'à dimanche sur les bâtiments fédéraux.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déploré la perte d'un "dirigeant visionnaire" qui "a porté les relations entre (...) les Etats-Unis et le Japon, aux niveaux les plus élevés".

L'ancien président américain Barack Obama s'est dit "choqué et attristé" par l'assassinat de son "ami et partenaire de longue date", tandis que son successeur Donald Trump a rendu hommage à "un homme qui aimait et chérissait son magnifique pays, le Japon".

Russie 

"Je vous souhaite (...) du courage face à cette lourde perte irréparable", a déclaré le président russe Vladimir Poutine dans un télégramme de condoléances adressé à la mère et à la veuve de Shinzo Abe, selon un communiqué du Kremlin. "De beaux souvenirs de cet homme remarquable resteront pour toujours dans les coeurs de ceux qui le connaissaient", a-t-il souligné.

Chine 

L'ambassade de Chine au Japon a dit combien la Chine était "choquée". "L'ancien Premier ministre Abe a contribué à l'amélioration et au développement des relations sino-japonaises (...)", a déclaré un porte parole de l'ambassade.

Otan 

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg s'est dit "profondément attristé par ce meutre odieux", saluant "un défenseur de la démocratie",  "mon ami et collègue depuis de nombreuses années". Le Japon est un partenaire clé de l'Alliance.

Union Européenne 

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dénoncé sur Twitter le "meurtre lâche et brutal" d'un" grand démocrate et défenseur d'un ordre mondial multilatéral", dont l'attaque "choque le monde entier".

"Je ne comprendrai jamais le meurtre brutal de ce grand homme. Japon, les Européens partagent votre deuil", a réagi de son côté le président du Conseil européen, Charles Michel.

Italie 

"L'Italie est bouleversée par le terrible attentat qui frappe le Japon et son débat démocratique libre", a réagi le chef du gouvernement italien Mario Draghi.

Allemagne

Le chancelier allemand Olaf Scholz s'est dit "stupéfait et profondément attristé", assurant être "aux côtés du Japon en ces heures difficiles".

"C'est avec horreur que j'ai appris la nouvelle (...)", a réagi l'ex-chancelière Angela Merkel, se remémorant son "plaisir à travailler" avec un homme avec lequel la relation était "empreinte de confiance".

France

"Le Japon perd un grand Premier ministre, qui dédia sa vie à son pays et œuvra à l’équilibre du monde", a réagi le président français Emmanuel Macron.

"C'est un homme d'Etat qui disparaît et c'est une perte pas simplement pour le Japon mais aussi pour l'ensemble de la communauté internationale", a déclaré l'ancien président français François Hollande.

Pays-Bas

"Je garde un excellent souvenir de notre amitié et du travail que nous avons accompli ensemble", a déclaré le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, condamnant une attaque "lâche".

Grande-Bretagne

La reine Elizabeth II s'est dite "profondément attristée" après la mort de Shinzo Abe.

"Ma famille et moi avons été profondément attristés d'apprendre la mort soudaine et tragique de l'ancien Premier ministre Shinzo Abe", a déclaré la souveraine.

"Incroyablement triste pour Shinzo Abe. Nombreux sont ceux qui se souviendront du leadership mondial dont il a fait preuve en des temps difficiles", a tweeté le Premier ministre démissionnaire britannique Boris Johnson.

Espagne

Le gouvernement espagnol a condamné "la terrible attaque qui a mis fin aux jours de l’ex-Premier ministre du Japon".

Irlande 

Le Premier ministre irlandais Micheal Martin a salué un "démocrate engagé".

"C'est une attaque contre la démocratie et c'est d'autant plus choquant dans un pays aussi amoureux de la paix que le Japon", a-t-il dit.

Grèce

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a exprimé son "indignation" pour ce "meurtre brutal", soulignant que cet "évènement tragique nous ébranle tous".

Pologne 

Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a twitté un message de condoléances, se disant "profondément choqué" et "en pensées avec la famille de notre ami japonais toujours très aimable envers la Pologne".

Corée du Sud

"J'adresse ma sympathie et mes condoléances à sa famille et au peuple japonais pour la perte de leur Premier ministre resté le plus longtemps au pouvoir et homme politique respecté", a déclaré le président sud-coréen Yoon Suk-yeol dans un communiqué, condamnant un "acte criminel inacceptable".

Inde

Le Premier ministre indien Narendra Modi a décrété une journée de deuil national samedi dans son pays en l'honneur de Shinzo Abe.

"Je suis choqué et attristé au-delà des mots par la disparition tragique de l'un de mes plus chers amis, Shinzo Abe", a-t-il écrit sur Twitter. "Nous sommes solidaires de nos frères et sœurs japonais dans ce moment difficile".

Turquie

"Je suis profondément attristé par la perte de mon cher ami Abe", a réagi le président turc Recep Tayyip Erdogan. "Je condamne ceux qui ont perpétré cette attaque odieuse".

Brésil

Le Brésil a décrété un deuil national de trois jours, "pour témoigner de notre respect à l'égard du peuple japonais, de notre reconnaissance à Shinzo Abe et de notre solidarité devant une cruauté injustifiable", a annoncé le président Jair Bolsonaro.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.