Au Royaume-Uni, un début de campagne entre polémiques et promesses vagues

La course vers Downing Street est lancée au Royaume-Uni et promet son lot de déclarations choc et de polémiques. (Photo, AFP)
La course vers Downing Street est lancée au Royaume-Uni et promet son lot de déclarations choc et de polémiques. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 11 juillet 2022

Au Royaume-Uni, un début de campagne entre polémiques et promesses vagues

La course vers Downing Street est lancée au Royaume-Uni et promet son lot de déclarations choc et de polémiques. (Photo, AFP)
  • Si elle est élue Première ministre, l'actuelle cheffe de la diplomatie Liz Truss a promis de baisser les impôts «dès le premier jour»
  • L'ancien ministre de la Santé Jeremy Hunt a tenu à marquer sa différence en soulignant qu'il est «le seul candidat de première ligne qui n'a pas fait partie du gouvernement de Boris Johnson»

LONDRES: La course vers Downing Street est lancée au Royaume-Uni et promet son lot de déclarations choc et de polémiques. Onze candidats sont déjà en lice pour succéder à Boris Johnson à la tête du parti conservateur et in fine au poste de Premier ministre. 

Voici une sélection des premières polémiques, annonces et déclarations. 

Les vidéos de campagne  

La secrétaire d'Etat au Commerce extérieur Penny Mordaunt est sous le feu des critiques après avoir publié une vidéo de candidature grandiloquente dans laquelle se succèdent paysages du Royaume-Uni et figures emblématiques du pays. 

Présent dans le clip, le sprinter paralympique Jonnie Peacock a demandé à en être retiré. « Tout sauf du bleu » (la couleur des Tories), a réagi l'athlète. L'ancien sprinteur sud-africain Oscar Pistorius - emprisonné pour avoir tué sa femme - ou encore Jo Cox - députée travailliste assassinée en 2017 - figurent également dans la vidéo, suscitant des réactions indignées. 

Comme une pique à sa rivale et surtout à l'ex-ministre des Finances Rishi Sunak, qui a sorti une vidéo de campagne particulièrement soignée, l'ancien ministre de la Santé Sajid Javid a, lui, recyclé son clip de 2019. 

« Je n'ai pas de nouvelle vidéo sophistiquée. Donc en voici une que j'ai réalisée par le passé », a-t-il tweeté en publiant son clip de candidature d'il y a trois ans. 

Baisses d'impôts massives 

La plupart des candidats ont fait de la baisse des impôts leur principal mot d'ordre, au moment où l'inflation étrangle les ménages britanniques. Mais sans détailler aucune stratégie, souligne le parti travailliste qui estime que les onze candidats conservateurs ont en tout promis plus de 200 milliards de livres d'annonces sans expliquer comment ils comptaient les financer. 

Pas de « contes de fée » 

A contre-courant de la plupart des candidats, l'ancien ministre des Finances Rishi Sunak s'est montré sceptique sur une baisse massive des impôts. Sans donner plus de détails, il a prévenu se méfier des « contes de fée réconfortants » qui « aggravent la situation pour nos enfants ». 

Liz Truss, nouvelle Thatcher? 

Si elle est élue Première ministre, l'actuelle cheffe de la diplomatie Liz Truss a promis de baisser les impôts « dès le premier jour ». 

Disant vouloir « réduire la taille de l'Etat et la charge fiscale », elle a joué ces derniers mois avec la mémoire des Britanniques en posant sur des photos évoquant l'ancienne cheffe du gouvernement, notamment sur la place Rouge à Moscou. 

Dossiers embarrassants 

La course désormais lancée, des affaires plus ou moins gênantes risquent de sortir pour tenter de nuire aux candidats. 

Le tout nouveau ministre des Finances Nadhim Zahawi estime ainsi qu'on cherche à le « salir » après la révélation dans la presse d'une enquête fiscale. Il a dû expliquer en détails sur Sky News avoir fait une « honnête erreur » en ayant demandé à tort le remboursement - dans le cadre de son allocation parlementaire - des coûts de chauffage des écuries de ses chevaux. 

Questions pièges 

Dimanche sur Sky News, le président de la commission des Affaires étrangères, Tom Tugendhat, a fait réagir en affirmant que la pire chose qu'il ait faite dans sa vie avait été d'envahir l'Irak. 

« Quelle est la pire chose que vous ayez faite? », l'interroge la journaliste Sophy Ridge. « Et bien, j'ai envahi un pays une fois », a répondu l'ancien membre de l'armée britannique qui a servi en Irak et en Afghanistan. 

La même question avait été posée à l'ancienne Première ministre Theresa May qui avait avoué en 2017 que sa pire bêtise avait été d'avoir traversé un champ de blé, ce qui avait suscité de nombreuses moqueries sur les réseaux sociaux. 

Pas Boris 

L'ancien ministre de la Santé Jeremy Hunt a tenu à marquer sa différence en soulignant qu'il est « le seul candidat de première ligne qui n'a pas fait partie du gouvernement de Boris Johnson », a affirmé l'ancien ministre de la Santé Jeremy Hunt. 

« J'ai dénoncé ce qui n'allait pas bien avant tous les autres grands prétendants et je n'ai pas défendu l'indéfendable », s'est-il vanté. 

L'inconnu 

Tout juste arrivé au gouvernement comme secrétaire d'Etat au ministère des Affaires étrangères, Rehman Chishti a annoncé sa candidature à la tête des Tories mais est encore un parfait inconnu. Son clip de campagne, réalisé avec un smartphone avec le vent en bruit de fond, se termine abruptement alors qu'il est encore en train de parler. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.