Sri Lanka: le président réfugié près de l'aéroport alimentant les rumeurs d'un exil

Le président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa prononce son premier discours politique au parlement national après sa victoire électorale écrasante, à Colombo le 3 janvier 2020. (Photo, Archives, AFP)
Le président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa prononce son premier discours politique au parlement national après sa victoire électorale écrasante, à Colombo le 3 janvier 2020. (Photo, Archives, AFP)
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Publié le Mardi 12 juillet 2022

Sri Lanka: le président réfugié près de l'aéroport alimentant les rumeurs d'un exil

Le président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa prononce son premier discours politique au parlement national après sa victoire électorale écrasante, à Colombo le 3 janvier 2020. (Photo, Archives, AFP)
  • Le dirigeant de 73 ans s'était échappé samedi par une porte dérobée de son palais présidentiel
  • Les manifestants, qui occupent ce bâtiment depuis samedi, y ont découvert 17,85 millions de roupies (49 000 euros) en billets neufs et les ont remis à la police

COLOMBO: Le président srilankais a été transféré lundi dans une base aérienne proche de l'aéroport international, ont annoncé des responsables, alimentant l'hypothèse d'une fuite vers l'étranger. 

Ayant fui samedi le palais présidentiel assiégé par les manifestants, Gotabaya Rajapaksa a trouvé refuge dans des installations de la marine avant d'être emmené à la base aérienne de Katunayake, qui se trouve dans le même périmètre que le principal aéroport du pays, Bandaranaike, a confié un haut responsable de la Défense à l'AFP. 

Le bureau de la présidence n'a pas communiqué lundi sur la situation du chef de l'Etat, mais plusieurs médias locaux avançaient qu'il se préparerait à partir pour Dubaï. 

Le dirigeant de 73 ans s'était échappé samedi par une porte dérobée de son palais présidentiel. Les manifestants, qui occupent ce bâtiment depuis samedi, y ont découvert 17,85 millions de roupies (49 000 euros) en billets neufs et les ont remis à la police. 

« L'argent liquide a été pris en charge par la police et sera présenté au tribunal aujourd'hui », a déclaré lundi un porte-parole de la police. 

Selon des sources officielles, une valise remplie de documents a aussi été retrouvée dans la résidence. 

M. Rajapaksa s'était installé dans ce bâtiment après avoir été chassé de sa résidence privée le 31 mars par des manifestants tentant de la prendre d'assaut. 

Le président a assuré qu'il démissionnerait mercredi pour permettre une « transition pacifique ». 

Le Premier ministre Ranil Wickremesinghe a assuré lundi que M. Rajapaksa l'avait officiellement prévenu de son intention de démissionner. 

Le chef du gouvernement, 73 ans, deviendra automatiquement le président par intérim en cas de démission de M. Rajapaksa, mais a annoncé son intention de se retirer en l'absence d'un consensus pour former un gouvernement d'unité. 

M. Wickremesinghe, député de l'opposition, avait été nommé Premier ministre en mai afin de sortir le pays de la crise économique et politique. 

Le processus pour la succession doit durer entre trois jours, le délai minimum pour réunir le Parlement, et 30 jours, le maximum autorisé par les textes. 

Pourparlers 

Le principal parti d'opposition, Samagi Jana Balavegaya (SJB), était en pourparlers avec des formations politiques plus petites, lundi, afin d'obtenir un soutien à leur chef de file Sajith Premadasa, qui avait perdu les élections en 2019. 

Selon un responsable du SJB, un accord provisoire a déjà été conclu avec les dissidents du SLPP de M. Rajapaksa pour soutenir M. Premadasa, 55 ans, fils d'un ancien président, pour le poste suprême. 

Le poste de Premier ministre reviendrait alors à un membre du SLPP. Ancien fidèle de M. Rajapaksa, Dullas Alahapperuma, 63 ans, pourrait ainsi prendre la tête du gouvernement, a confié un député du SJB impliqué dans les pourparlers. 

Cinq ministres ont démissionné au cours du week-end et le bureau du Premier ministre a assuré que le gouvernement s'était mis d'accord lundi pour démissionner en bloc en cas d'accord pour un « gouvernement multipartite ». 

Lundi, une immense file d'attente se formait pour visiter le palais présidentiel, où se trouvaient encore des milliers de manifestants qui ont annoncé qu'ils ne quitteraient pas les lieux avant une démission effective du président. 

« La revendication est très claire: les gens demandent toujours la démission (de M. Rajapaksa), la pleine démission, dans une confirmation par écrit », explique Dela Peiris, un des manifestants. « J'espère que nous aurons la démission du gouvernement, y compris du Premier ministre et du président, dans les jours à venir ». 

Des manifestants campent devant le Secrétariat présidentiel depuis plus de trois mois pour demander la démission du président. 

M. Rajapaksa est accusé d'avoir plongé le pays dans une crise économique sans précédent, de l'avoir ruiné et laissé sans devises étrangères pour financer les importations essentielles à cette population de 22 millions d'habitants. 

Colombo a fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars en avril et est en pourparlers avec le FMI pour un éventuel renflouement. 

Le Sri Lanka a presque épuisé ses réserves d'essence. Le gouvernement a ordonné la fermeture des bureaux non essentiels et des écoles afin de réduire les déplacements et d'économiser du carburant. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.