«Fire of Love» ou la passion brûlante et tragique d'un couple de volcanologues français

Le volcan Unzen, au Japon, l’un des plus destructeurs au monde (Photo, japan-guide.com )
Le volcan Unzen, au Japon, l’un des plus destructeurs au monde (Photo, japan-guide.com )
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Publié le Dimanche 17 juillet 2022

«Fire of Love» ou la passion brûlante et tragique d'un couple de volcanologues français

  • Le couple Krafft est au cœur du documentaire américain réalisé à partir des vidéos époustouflantes et parfois terrifiantes qu’ils ont tournées sur les cratères du monde entier
  • Le film, sorti cette semaine aux Etats-Unis, a séduit la critique et certains lui prédisent déjà des prix cinématographiques

LOS ANGELES : Unis dans la vie et par leur passion commune des volcans, les scientifiques français Maurice et Katia Krafft auront connu jusqu'au bout les feux de l'amour.

Mort sur le flanc d'un volcan japonais en 1991, le couple est au cœur du documentaire américain réalisé à partir des vidéos époustouflantes et parfois terrifiantes tournées par les Krafft sur les cratères du monde entier, et parfois même à l'intérieur.

Le film, sorti cette semaine aux Etats-Unis, a séduit la critique et certains lui prédisent déjà des prix cinématographiques.

C'est en menant des recherches sur les volcans islandais que la réalisatrice Sara Dosa est tombée sur les «images spectaculaires» du couple Krafft mais elle dit avoir été avant tout attirée par «l'amour qui irradiait» de ces prises de vues.

Pendant 25 ans, Maurice et Katia Krafft ont parcouru le monde à la recherche de volcans en activité, publiant une vingtaine de livres et produisant cinq long métrages, sans compter les émissions de télé ou les conférences.

Leur tragique disparition sur le mont Unzen au Japon, entré en éruption en 1991 après près de deux siècles de sommeil, avait marqué les esprits. Une nuée ardente, mélange de gaz, de cendres et de roches, les avait emportés soudainement avec une quarantaine d'autres personnes.

«Fire of Love» débute et s'achève avec ce drame, mais le documentaire s'intéresse bien davantage à l'inhabituel «triangle amoureux» qui unissait les deux chercheurs et leur obsession volcanique.

«C'est quand nous avons vraiment appris qui ils étaient en tant que personnes, et le fait qu'ils étaient non seulement mariés mais aussi amoureux des volcans, que nous nous sommes dits +OK, on veut faire un film sur ces gens+», dit Sara Dosa à l'AFP.

Les volcans, «c'est ce qui les a réunis en premier lieu, et ça a été le moteur, le combustible de leur relation», estime-t-elle.

- Kayak et Nouvelle vague  -

Si Maurice était le plus extraverti et vraisemblablement le plus casse-cou des deux -- il pagaye sur un lac acide et envisageait de descendre une coulée de lave en kayak --, Katia n'en était pas moins elle aussi incroyablement courageuse face aux situations périlleuses.

L'enthousiasme débridé des Krafft avait suscité des critiques de la part de certains autres scientifiques mais «je ne pense pas qu'on les ait jamais trouvé imprudents, très franchement», dit la réalisatrice.

«Au bout du compte, ils ont eu une vie et connu une mort toutes deux pleines de sens. Et il s'agissait en grande partie de suivre leur amour», ajoute-t-elle.

Après avoir été témoins de l'éruption du mont Saint Helens en 1980 dans le nord-ouest des Etats-Unis, puis du désastre du Nevado del Ruiz qui avait tué quelque 25.000 personnes en Colombie cinq ans plus tard, les Krafft avaient décidé de sensibiliser les gouvernements sur l'importance de mettre en place des plans de prévention adaptés.

«Etant donné qu'ils faisaient partie des rares personnes à vraiment saisir ces images sur le vif, ils étaient les mieux placés pour ce travail. Et c'est littéralement ce qu'ils tentaient de faire lorsqu'ils sont morts en 1991», souligne Sara Dosa.

La réalisatrice insiste également beaucoup sur la puissance des images tournées par les Krafft, pleines de lave rougeoyante, de paysages désolés semblant venir d'une autre planète, le tout avec un style distinctif qui a selon elle toutes «les caractéristiques de la Nouvelle Vague» des cinéastes français.

Elle cite en exemple la façon dont les volcanologues jouaient avec les «zooms rapides, qui nous ont rappelé les films français des années 1960 et 1970».

Sara Dosa dit s'être elle-même inspirée de ce style pour son documentaire et raconter le «ménage à trois» formé par Katia, Maurice et les volcans.

«L'un des grands ressorts narratifs de la Nouvelle Vague reposait sur ces histoires de triangle amoureux», sourit-elle.


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com