Dans la fonction publique, l'intéressement peine à trouver sa place

Dans son interview fin juin, Stanislas Guerini plaidait pour "mieux valoriser certaines filières professionnelles". (Photo, AFP)
Dans son interview fin juin, Stanislas Guerini plaidait pour "mieux valoriser certaines filières professionnelles". (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 19 juillet 2022

Dans la fonction publique, l'intéressement peine à trouver sa place

  • « Je suis un grand défenseur de l’intéressement et de la participation dans les entreprises», a déclaré le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini fin juin sur LCI
  • Davantage associé au secteur privé, l'intéressement individuel existe pourtant déjà dans le public, via le complément indemnitaire annuel (CIA), une prime facultative qui permet de récompenser l'engagement des agents

PARIS : C'est un des enjeux du grand chantier sur les rémunérations promis à la rentrée: l'intéressement des agents publics, jusqu'ici embryonnaire, pourrait être élargi pour "mieux récompenser l'engagement" de certains, une hypothèse qui laisse les syndicats dubitatifs.

"Je suis un grand défenseur de l’intéressement et de la participation dans les entreprises", a déclaré le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini fin juin sur LCI.

"Je crois que l’idée d’avoir des plans d’intéressement dans la fonction publique n’est pas un sujet tabou", a-t-il ajouté, en regrettant le "peu de leviers managériaux pour les encadrants dans la fonction publique".

Une idée dans la droite ligne d'un rapport rédigé en mars par l'ex-militant CGT Jean-Dominique Simonpoli et l'ancien directeur général de l'administration et de la fonction publique Paul Peny (2005-2009).

Ce dernier, qui est devenu directeur de cabinet de Stanislas Guerini, estimait à l'époque que les primes de performance individuelle ou collective devaient constituer l'essentiel de la part variable de la rémunération des agents publics.

La recommandation a trouvé de l'écho auprès de la Cour des comptes.

Dans un rapport publié début juillet, l'institution a ainsi suggéré de réformer le système actuel de primes "pour permettre de reconnaître le niveau de responsabilité des postes occupés et de récompenser la manière de servir individuelle des agents".

Usines à gaz

De quoi donner du grain à moudre aux syndicats et au ministère, qui se retrouveront à la rentrée de septembre pour poser les bases d'un vaste chantier de refonte des carrières et des rémunérations des agents publics.

"L’égalité est la valeur fondamentale de la fonction publique", prévient déjà l'ancien secrétaire général de Force ouvrière Yves Veyrier.

Si l'intéressement se développe dans la fonction publique, "il y aura celui qui fait bien son boulot et sera bien rémunéré en conséquence. Et celui qui le fera moins bien, on ne l’intéressera pas?", fulmine-t-il.

Davantage associé au secteur privé, l'intéressement individuel existe pourtant déjà dans le public, via le complément indemnitaire annuel (CIA), une prime facultative qui permet de récompenser l'engagement des agents.

Mais elle ne peut constituer plus de 15% de la part variable du traitement des agents publics, déplore le rapport Peny-Simonpoli. Et ce, alors que les primes et indemnités représentent environ un quart de la rémunération des agents publics, le reste étant calculé sur la base du point d'indice commun aux 5,7 millions de fonctionnaires et contractuels.

L'intéressement individuel, "ça existe mais ce sont des usines à gaz peu mobilisées. Ce n’est pas pour rien, les encadrants voient bien que ça n’est pas très utile", tacle Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques.

"La notion d’intéressement individuel, pour nous, va forcément introduire des logiques de concurrence entre agents", s'inquiète pour sa part Benoît Teste, patron de la FSU.

Un compromis pourrait en revanche être trouvé autour de l'intéressement collectif.

Maquis

Dans son interview fin juin, Stanislas Guerini plaidait d'ailleurs pour "mieux valoriser certaines filières professionnelles".

Les critères d'attribution des primes collectives d'intéressement pourraient par exemple reposer sur la "réussite collective" d'un service dans le service rendu aux usagers, ou sa rapidité de réaction, imaginait alors le ministre.

"C’est possible de parler intéressement, de nature des missions, comment on les exerce, comment on fait en sorte que le collectif soit mieux reconnu", juge Benoît Teste. "Mais évidemment pour nous c’est dans un cadre collectif, normé, où ça ne recrée pas des inégalités", ajoute immédiatement le représentant de la FSU.

La CFDT est aussi favorable à des "primes collectives" accordées à des fins de "reconnaissance des équipes".

Pour l'heure, cette forme de prime ne joue en tout cas "que de manière extrêmement marginale dans la fonction publique", souligne le rapport Peny-Simonpoli.

"Peu de services sont concernés et les plafonds de distribution sont très limités (600€ par an maximum contre une moyenne de 2 500€ par an dans le secteur privé)", est-il précisé.

La volonté de simplifier le maquis des primes et indemnités, "nombreuses, complexes et disparates" selon le rapport, fait en tout cas déjà consensus.


Les sites des JO de 1924 à Paris, un patrimoine en héritage

Yves du Manoir, Georges Vallerey, Jacques Anquetil: plusieurs sites emblématiques des JO de Paris 1924 ont été rebaptisés avec le temps du nom de ces légendes du sport français. (AFP).
Yves du Manoir, Georges Vallerey, Jacques Anquetil: plusieurs sites emblématiques des JO de Paris 1924 ont été rebaptisés avec le temps du nom de ces légendes du sport français. (AFP).
Short Url
  • Yves du Manoir, Georges Vallerey, Jacques Anquetil: plusieurs sites emblématiques des JO de Paris 1924 ont été rebaptisés avec le temps du nom de ces légendes du sport français
  • Un siècle plus tard, à quatre mois des Jeux 2024, ces lieux de mémoire entendent porter haut et fort leur héritage olympique

PARIS: Yves du Manoir, Georges Vallerey, Jacques Anquetil: plusieurs sites emblématiques des JO de Paris 1924 ont été rebaptisés avec le temps du nom de ces légendes du sport français.

Un siècle plus tard, à quatre mois des Jeux 2024, ces lieux de mémoire entendent porter haut et fort leur héritage olympique.

Le stade Yves-du-Manoir 

Au bord de l'A86, à Colombes dans les Hauts-de-Seine, se cache un monument du sport hexagonal: le stade départemental Yves-du-Manoir, épicentre des derniers Jeux parisiens.

Cet été, le tournoi olympique de hockey sur gazon se déroulera dans la vaste enceinte, qui a fait peau neuve et deviendra l'unique site à héberger des épreuves des JO pour la deuxième fois, à 100 ans d'intervalle.

Ancien hippodrome, servant aussi de plaine de jeux pour la pratique du sport amateur, le complexe fut désigné comme coeur battant et village olympique des Jeux de 1924.

Locataire des terrains, le Racing Club de France propose alors d’y "bâtir un stade olympique de 60.000 places en se faisant rembourser a posteriori sur les recettes de la future olympiade", raconte l'historien Michaël Delépine, qui a consacré un ouvrage au stade de Colombes ("Le Bel Endormi", aux éditions Atlande).

Du stade d'origine, théâtre du duel épique entre les sprinters britanniques Harold Abrahams et Eric Liddell -- immortalisé dans le film multi-oscarisé "Les Chariots de feu" sur une musique de Vangelis -- et du sacre au saut en longueur de DeHart Hubbard, premier athlète noir américain à remporter une médaille olympique, ne subsiste que la tribune d'honneur de 6.000 places.

Pour les JO 2024, elle sera complétée par des gradins éphémères. Deux terrains synthétiques éclairés de hockey sur gazon ont également été construits, l'un doté d'une tribune moderne de 1.000 places.

Ce chantier de réhabilitation, achevé en décembre et inauguré en mars, a coûté 101 millions d'euros, dont un peu plus de 90 millions financés par le département des Hauts-de-Seine, collectivité propriétaire des lieux.

Le stade, qui porte le nom d'un joueur de rugby du Racing, décédé en 1928 aux commandes de son avion, a connu des heures glorieuses après 1924: une finale de Coupe du monde de football en 1938 remportée par l'Italie, 42 finales de coupes de France, des dizaines de rencontres des Bleus dont un France-Brésil en 1963 avec un triplé de Pelé, des matches de boxe...

L'avènement en 1972 du nouveau Parc des Princes, où évolue le PSG, a relégué au second plan Yves-du-Manoir, jugé trop loin du centre de la capitale.

"Le stade de Colombes a continué sa vie sportive en accueillant des événements de moindre envergure: les jeunes, les équipes du Racing, notamment le Racing Club de France Rugby dans les années 1980 ou le Racing 92 jusqu'en 2017", détaille Michaël Delépine.

Au tournant des années 2000, le site est vendu au département. Il est mis en avant lors des candidatures de Paris 2012 et Paris 2024.

Après les JO, Yves-du-Manoir abritera le siège de la Fédération française de hockey sur gazon. Les terrains de foot et de rugby ainsi que l'anneau d'athlétisme seront réservés au public scolaire et associatif.

"C'est extrêmement émouvant de se dire que ce lieu qui accueillait des sportifs il y a des décennies va peut-être encore en accueillir pendant plusieurs décennies", s'enthousiasme Michaël Delépine.

La piscine Georges-Vallerey

Les anneaux olympiques sur la façade de la piscine Georges-Vallerey, porte des Lilas dans le 20e arrondissement, rappellent son illustre passé.

C'est dans les longueurs de ce complexe aquatique, alors nommé piscine des Tourelles, que l'Américain Johnny Weissmuller, qui incarna Tarzan sur grand écran, remporta trois titres olympiques en natation et une médaille de bronze en water-polo en 1924.

Rebaptisé Georges-Vallerey, en hommage à un nageur tricolore médaillé aux Jeux de Londres en 1948, le stade a abrité le siège de la Fédération française de natation et accueilli dans son bassin de 50 mètres de nombreuses compétitions nationales et internationales.

Au milieu des années 1980, elle a subi une importante rénovation, menée par Roger Taillibert, l'architecte du Parc des Princes moderne.

Une nouveau chantier, débuté à l'été 2022, a été engagé avant les JO-2024. A cette occasion, la piscine servira de site d'entraînement pour la natation, la nage en eau libre et le triathlon.

Les travaux ont permis la réfection du toit rétractable. La charpente a été remplacée par du bois issu de forêts éco-certifiées et des panneaux en polycarbonate ont été installés.

La ventilation et la filtration du complexe ainsi que les espaces d'accueil des usagers (vestiaires, zones de déchaussage) ont aussi été modernisés.

"On en a profité pour remettre à niveau un équipement qui puisse avoir une durée de vie sur les 30-40 prochaines années sans avoir de nouveau une réhabilitation", explique Nessrine Acherar, responsable service technique des piscines parisiennes.

Coût total du projet: 13 millions d'euros.

La piscine sera de nouveau accessible au grand public au printemps, puis, de manière permanente, après les JO.

Le vélodrome Jacques-Anquetil

Avant l'emblématique arrivée du Tour de France sur les Champs-Elysées, le parcours du peloton s'achevait au vélodrome de la Cipale (renommé Jacques-Anquetil en 1987).

C'est sur cette piste en béton armé de 500 m, nichée dans le bois de Vincennes, que le "Cannibale" Eddy Merckx a célébré, entre 1969 et 1974, ses cinq triomphes au classement général.

La construction du site remonte à la fin du 19e siècle. En 1924, s'y tiennent les épreuves olympiques de cyclisme sur piste où la France remporte plusieurs médailles.

Enceinte municipale, identifiable à ses tribunes aux poutres d'acier conçues par Gustave Eiffel, le vélodrome de Vincennes est aujourd'hui un temple pour les cyclistes amateurs.

Il accueille tous les samedis matin, de mars à octobre, les tournois organisés par le Vélo Club des vétérans parisiens (VCVP).

"On a un écrin qui a tout un passé", décrit Jean Delahousse, le président du VCVP.

"On sait que de grands champions sont passés dans les cabines qu'on utilise, qu'on roule à des endroits où il y avait d'immenses courses", poursuit-il.

Le VCVP compte parmi ses membres une galerie de personnages hauts en couleur, comme le chansonnier Pierre Douglas, fringant octogénaire et mémoire vivante de la Grande Boucle, ou le négociant en pierres précieuses et romancier Jacques David.

Le vélodrome, dont la pelouse centrale sert de terrain de rugby au Paris Université Club (PUC), a été rénové de 2012 à 2015. Pour faire vivre le lieu, le VCVP essaye d'y attirer un public plus jeune.

"Si les gens ont le courage de se lever à 8h30, c'est le coup de coeur!", promet Jean Delahousse.

Des sites détruits ou réaménagés

Plusieurs sites des JO de 1924 ont été démolis.

C'est le cas du Vélodrome d'Hiver, tristement célèbre pour la rafle de juillet 1942 au cours de laquelle plus de 13.000 Juifs furent arrêtés par la police française et déportés.

Le stade Bergeyre, près des Buttes-Chaumont, où se tinrent des matchs olympiques de football, a également été détruit.

D'autres lieux ont été réagencés, comme le stade Pershing, à l'est du bois de Vincennes, devenu complexe omnisports dans les années 1960, ou le fronton de pelote basque sur les quais de Seine dans le 16e arrondissement, près duquel a été construit en 1988 un trinquet dédié à la pratique de ce sport.


Le professeur havrais ayant sorti un couteau devant ses élèves jugé vendredi

L'incident était survenu le 21 octobre 2023 au lycée Claude-Monet du Havre. (AFP).
L'incident était survenu le 21 octobre 2023 au lycée Claude-Monet du Havre. (AFP).
Short Url
  • L'incident était survenu le 21 octobre 2023 au lycée Claude-Monet du Havre lors d'un cours de ce professeur d'histoire-géographie âgé d'une cinquantaine d'années qui évoquait l'actualité
  • "Ses élèves lui demandent ce qu'il ferait s'il était agressé comme Samuel Paty ou Dominique Bernard, il répond +Paty avait un marteau dans son sac, moi j'ai ça 'et il sort son Opine'l" a déclaré son avocat

CAEN: Un enseignant mis en cause au Havre (Seine-Maritime) pour avoir tenu des propos violents et sorti un couteau devant ses élèves, est jugé vendredi par le tribunal correctionnel pour "violence psychologique avec arme" et "port d'arme prohibé".

L'incident était survenu le 21 octobre 2023 au lycée Claude-Monet du Havre lors d'un cours de ce professeur d'histoire-géographie âgé d'une cinquantaine d'années qui évoquait l'actualité, quelques jours après l'hommage à Samuel Paty et l'assassinat de Dominique Bernard.

"Ses élèves lui demandent ce qu'il ferait s'il était agressé comme Samuel Paty ou Dominique Bernard, il répond 'Paty avait un marteau dans son sac, moi j'ai ça 'et il sort son Opinel" a déclaré son avocat Antoine Siffert à l'AFP.

Quatre élèves ayant assisté à la scène avaient porté plainte, selon le parquet.

Les deux enseignants ont été assassinés dans des attentats islamistes, Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine en octobre 2020 et Dominique Bernard à Arras, le 13 octobre 2023, quelques jours seulement avant l'épisode havrais.

"Il s'agit d'un prof, référent laïcité, pas très apprécié, épuisé avant les vacances et obnubilé par le contexte terroriste des assassinats de professeurs, qui va basculer à l'acmé de son délire" a ajouté Me Siffert.

Un psychiatre a décelé le 26 mars un "épuisement psychologique" chez ce professeur "fragile et vulnérable" selon l'avocat.

L'enseignant a été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès selon Bruno Dieudonné, procureur de la République au Havre. Il a interdiction d'exercer et de paraître au sein de son établissement.


Aya Nakamura aux JO? Pas "quand on a été condamné pour violences", tacle Bardella

Un manifestant appose un autocollant "Madame Le Pen, la France n'est pas humiliée par les Noirs, elle est humiliée par les racistes" sur le siège du Rassemblement national (RN) lors d'un rassemblement organisé par l'association française SOS Racisme à Paris, le 24 mars 2024, en soutien à Aya Nakamura(AFP)
Un manifestant appose un autocollant "Madame Le Pen, la France n'est pas humiliée par les Noirs, elle est humiliée par les racistes" sur le siège du Rassemblement national (RN) lors d'un rassemblement organisé par l'association française SOS Racisme à Paris, le 24 mars 2024, en soutien à Aya Nakamura(AFP)
Short Url
  • La star de la R'n'B-pop Aya Nakamura et son ex-conjoint, Vladimir Boudnikoff, ont été respectivement condamnés le 23 février à 10.000 et 5.000 euros d'amende pour des violences sur conjoint datant d'août 2022 par le tribunal correctionnel de Bobigny
  • La star de la R'n'B-pop Aya Nakamura et son ex-conjoint, Vladimir Boudnikoff, ont été respectivement condamnés le 23 février à 10.000 et 5.000 euros d'amende pour des violences sur conjoint datant d'août 2022 par le tribunal correctionnel de Bobigny

PARIS : "Quand on a été condamné pour violences conjugales, on ne peut pas représenter la France", a estimé mercredi le patron du RN Jordan Bardella pour contester le projet de faire chanter Aya Nakamura lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris.

La star de la R'n'B-pop Aya Nakamura et son ex-conjoint, Vladimir Boudnikoff, ont été respectivement condamnés le 23 février à 10.000 et 5.000 euros d'amende pour des violences sur conjoint datant d'août 2022 par le tribunal correctionnel de Bobigny. Mme Nakamura n'a pas interjeté appel.

Le nom de la chanteuse revient avec insistance pour participer à la cérémonie d'ouverture des JO, notamment pour interpréter une chanson d'Edith Piaf, au grand dam de l'extrême droite et de l'ultra droite, qui fustigent cette idée.

"Ce n'est pas un beau symbole, honnêtement, c'est une provocation supplémentaire d'Emmanuel Macron qui doit tous les matins se lever en disant +Tiens, comment est-ce que je vais réussir à humilier le peuple français?+", avait notamment déclaré Marine Le Pen la semaine dernière sur France Inter.

Jordan Bardella, tête de liste aux européennes, a pour sa part considéré mercredi sur France 5 que, "quand on a été condamné pour violences conjugales, on ne peut pas représenter la France dans un événement sportif qui nécessite l'unité, l'apaisement et le rassemblement", en précisant qu'il s'agissait de sa "conviction personnelle".

"Je pense qu'on aurait peut-être pu, au regard de la vie des Français, choisir un artiste plus consensuel", a ajouté le président du Rassemblement national, en faisant valoir un sondage Odoxa réalisé il y a quinze jours dans lequel seules 35% des personnes interrogées considéraient que la participation de la chanteuse aux JO était une "bonne idée" (une "mauvaise idée" pour 63%), bien que 64% des sondés reconnaissaient qu'il s'agissait d'une artiste "populaire".

Chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde, la star franco malienne née à Bamako il y a 28 ans qui avait grandi à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) a connu un premier succès planétaire avec son tube "Djadja" en 2018.

Aya Nakamura qui a sorti l'an passé son quatrième disque, "DNK", joue depuis dans la cour des très grands: elle a livré fin 2022 un show interactif dans "Fortnite", blockbuster du jeu vidéo friand de ce genre de collaborations, un type de passerelles réservé aux mégastars mondiales comme le rappeur américain Travis Scott ou la vedette brésilienne du foot Neymar.