Ukraine: des bombes sur l'est et le sud, avancée fragile sur les céréales

Les pompiers s'affairaient à éteindre le feu qui brûlait sur deux étages d'un des immeubles, dont toutes les vitres ont été soufflées. (Photo, AFP)
Les pompiers s'affairaient à éteindre le feu qui brûlait sur deux étages d'un des immeubles, dont toutes les vitres ont été soufflées. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 20 juillet 2022

Ukraine: des bombes sur l'est et le sud, avancée fragile sur les céréales

  • Mardi, des frappes de missiles ont touché plusieurs villes de l'est, faisant un mort à Kramatorsk, grande ville du Donbass que la Russie cherche à conquérir
  • Au sud, dans la région d'Odessa, le grand port ukrainien de la mer Noire, il y a eu au moins six blessés dont un enfant, selon la présidence ukrainienne

KRAMATORSK: L'avancée diplomatique pour relancer les exportations de céréales ukrainiennes restait incertaine mercredi au lendemain d'une médiation turque, alors que l'armée russe continue de bombarder l'est et le sud de l'Ukraine.

Mardi, des frappes de missiles ont touché plusieurs villes de l'est, faisant un mort à Kramatorsk, grande ville du Donbass que la Russie cherche à conquérir. Au sud, dans la région d'Odessa, le grand port ukrainien de la mer Noire, il y a eu au moins six blessés dont un enfant, selon la présidence ukrainienne.

A Téhéran, où il avait été convié pour des pourparlers avec ses homologues iranien Ebrahim Raïssi et turc Recep Tayyip Erdogan sur la Syrie et l'Ukraine, M. Poutine a affirmé mardi soir qu'il y avait un progrès sur la question de l'exportation par mer des millions de tonnes de céréales ukrainiennes, qui manquent à l'équilibre alimentaire mondial.

"Grâce à votre médiation, nous sommes allés de l'avant", a-t-il dit à M. Erdogan, dont le pays, membre de l'Otan et puissance régionale en mer Noire, entretient un équilibre délicat entre Moscou et Kiev. "Toutes les questions ne sont pas encore réglées, c'est vrai, mais il y a du mouvement et c'est une bonne chose", a ajouté le maître du Kremlin.

Dans la soirée, M. Poutine a toutefois jeté un doute sur ces avancées, en liant l'exportation de la production agricole ukrainienne à une levée des restrictions occidentales sur les céréales russes.

"Nous faciliterons l'exportation des céréales ukrainiennes, mais en partant du fait que toutes les restrictions liées aux livraisons aériennes à l'export des céréales russes soient levées", a affirmé le président russe, à l'issue des pourparlers.

Au lendemain de ce sommet à Téhéran, la Syrie, alliée de la Russie, a rompu ses relations diplomatiques avec l'Ukraine. Le régime de Damas avait reconnu fin juin l'indépendance des régions séparatistes ukrainiennes prorusses de Donetsk et de Lougansk et Kiev avait déjà réagi en coupant les ponts.

Débloquer «certains fonds»

La Russie a soufflé le chaud et le froid ces dernières semaines sur ces exportations cruciales notamment pour le continent africain, affirmant ne pas s'y opposer tout en accusant les sanctions occidentales et en posant des conditions que l'Ukraine refuse en l'état, comme le déminage de ses rades et couloirs maritimes.

Pour Washington, la rencontre de Téhéran prouve l'isolement croissant de la Russie. "Cela montre à quel point M. Poutine et la Russie sont de plus en plus isolés. Ils doivent maintenant se tourner vers l'Iran pour obtenir de l'aide", a déclaré John Kirby, qui coordonne la communication de la Maison Blanche sur les questions stratégiques.

M. Kirby a également accusé la Russie de "travailler à l'annexion des territoires ukrainiens" passés sous son contrôle ces derniers mois en utilisant le même "mode d'emploi" que pour la Crimée en 2014. L'ambassade russe aux Etats-Unis a réagi à ces propos en affirmant sur Telegram: "C'est un pur mensonge d'affirmer que l’opération militaire russe vise à conquérir. Nous ramenons la paix dans des territoires libérés".

Dernier épisode de cet immense bras de fer: la Commission européenne a proposé aux Etats membres de débloquer "certains fonds" de banques russes gelés par les sanctions de l'UE pour aider la reprise du commerce des produits agricoles et alimentaires, y compris le blé et les engrais, selon un document consulté mardi par l'AFP.

L'UE "veut qu'il soit parfaitement clair que rien dans les sanctions ne freine le transport de céréales hors de Russie ou d'Ukraine", a déclaré à l'AFP un diplomate européen sous couvert d'anonymat.

A propos du gaz, autre sujet de tension entre Moscou et les Européens, Vladimir Poutine a assuré que le géant russe Gazprom "remplirait pleinement ses obligations" au moment où baissent les livraisons vers l'Europe.

"Gazprom est prêt à pomper autant que nécessaire", a-t-il déclaré, indiquant que les Occidentaux étaient en difficulté car ils avaient pris des sanctions contre Moscou et "fermé" des canaux de livraison d'hydrocarbures.

Missiles sur Kramatorsk

Sur le terrain à Kramatorsk (est), un missile est tombé mardi dans un petit jardin entouré de barres d'immeubles de quatre étages, en plein centre-ville, ont constaté les journalistes de l'AFP.

Cette ville de 150 000 habitants avant la guerre, centre administratif de la partie de la région de Donetsk encore aux mains de Kiev, est située à une vingtaine de kilomètres du front et régulièrement touchée par des tirs.

Kramatorsk est devenue une cible stratégique pour la Russie, qui cherche à s'emparer de la totalité du bassin du Donbass, en partie contrôlé par des séparatistes prorusses depuis 2014.

"A ce stade nous avons un mort", a déclaré à l'AFP Igor Ieskov, porte-parole de la mairie de la ville, tandis qu'un haut responsable de la police a fait état de six blessés.

La Russie avait annoncé samedi avoir officiellement mis fin à la "pause opérationnelle" de son armée décrétée quelques jours plus tôt, et les bombardements ont repris avec plus d'intensité sur les villes du Donbass.

Les troupes russes ont ainsi touché des bâtiments résidentiels à Avdiivka, Soledar, et Bakhmout, selon la présidence ukrainienne, qui recensait mardi "deux frappes de missiles sur Toretsk", ainsi que "des bombardements de zones industrielles".

Près de Bakhmout, l'armée ukrainienne affirme avoir "repoussé avec succès" plusieurs "tentatives d'assaut". Les forces russes affirment avoir tué 60 soldats ukrainiens à Dolina, dans la même zone.

Dans la région d'Odessa, les forces russes ont tiré sept missiles, blessant au moins six personnes dont un enfant, selon la présidence ukrainienne.

Le ministère russe de la Défense a pour sa part affirmé que ses frappes sur Odessa avaient détruit un stock de munitions fournies par les Occidentaux.

«Ne pas entrer dans l'hiver»

Le chef du cabinet de la présidence ukrainienne, Andriï Iermak, a souligné la nécessité pour son pays de renverser la vapeur avant l'hiver pour ne pas permettre aux forces russes de s'installer durablement.

"Il est très important pour nous de ne pas entrer dans l'hiver. Après l'hiver, quand les Russes auront plus de temps pour prendre pied, ce sera certainement plus difficile. Ils nous y entraînent. Il est très important pour nous de ne pas leur donner cette possibilité", a-t-il dit à Novoïé Vremia.

Pour cela, l'Ukraine réclame aux Occidentaux plus de systèmes d'artillerie de précision et à longue portée, comme les lance-roquettes multiples Himars fournis par les Etats-Unis, affirmant qu'ils pourraient "changer la donne" et permettre une contre-offensive pour repousser l'armée russe.

Dans le même domaine, la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a indiqué mardi que six nouveaux canons automoteurs Caesar, en plus des 12 déjà livrés, étaient "en route" pour l'Ukraine.

En visite aux Etats-Unis, l'épouse du président Volodymyr Zelensky, Olena Zelenska, s'est entretenue mardi à la Maison blanche avec la Première dame des Etats-Unis, Jill Biden. "J'attends de cette visite de la Première dame des résultats significatifs pour l'Ukraine en matière de coopération avec l'Amérique", a déclaré mardi le président ukrainien.

Chercher les traîtres

Le Parlement ukrainien a validé mardi le limogeage du chef des services de sécurité (SBU) Ivan Bakanov et de la procureure générale Iryna Venediktova, proposé dimanche par le président Volodymyr Zelensky qui leur a reproché des efforts insuffisants en matière de la lutte contre les espions russes et collaborateurs de Moscou.

M. Zelensky avait encore annoncé lundi une "révision des cadres" au sein du SBU alors qu'au moins trois hauts responsables du cette organisation avaient été soupçonnés de haute trahison ces derniers mois.

Les services ukrainiens cherchent aussi à identifier ceux, parmi la population, qui aident les artilleurs russes à ajuster leurs tirs, ou leur signalent des cibles.

Vitali Kim, gouverneur de la région de Mykolaïv (sud), constamment bombardée, a ainsi annoncé mardi une prime de 100 dollars pour ceux qui aideront à identifier ces indics. Il a par ailleurs indiqué qu'il envisageait de "fermer" la ville de Mykolaïv pour quelques jours afin de neutraliser les traîtres.

La guerre en Ukraine entrera le 24 juillet dans son sixième mois et il n'existe aucun bilan global des victimes civiles du conflit jusqu'à présent.


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
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  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
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  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.


Ouragan Melissa: près de 50 morts dans les Caraïbes, l'aide afflue

Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
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  • L’ouragan Melissa, le plus puissant à frapper la Jamaïque en près de 90 ans, a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque, laissant derrière lui des destructions massives et des centaines de milliers de sinistrés
  • L’aide internationale afflue vers les Caraïbes, avec des secours venus des États-Unis, du Venezuela, de la France et du Royaume-Uni, alors que les experts rappellent le rôle du réchauffement climatique dans l’intensification de ces catastrophes

CUBA: L'aide internationale afflue vendredi vers les Caraïbes dévastées par le passage de l'ouragan Melissa qui a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque.

Habitations en ruines, quartiers inondés et communications coupées... L'heure est à l'évaluation des dégâts causés par Melissa qui devrait désormais faiblir au dessus dans l'Atlantique nord après avoir passé les Bermudes.

Selon le Centre national américain des ouragans (NHC), les inondations devraient s'atténuer aux Bahamas, mais les crues pourraient demeurer à un niveau élevé à Cuba, en Jamaïque, en Haïti et en République dominicaine voisine.

Rendu plus destructeur par le réchauffement climatique, l'ouragan a été le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu'il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l'échelle Saffir-Simpson, avec des vents d'environ 300 km/h.

"Le bilan confirmé est désormais de 19 morts" dont neuf à l'extrémité ouest de l'île, a déclaré jeudi soir la ministre jamaïcaine de l'Information Dana Morris Dixon, citée par les médias locaux.

De nombreux habitants n'ont toujours pas pu contacter leurs proches, ont expliqué les autorités. L'armée jamaïcaine s'emploie à dégager les routes bloquées, selon le gouvernement.

"Il y a eu une destruction immense, sans précédent, des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d'énergie", a déclaré depuis Kingston Dennis Zulu, coordinateur pour l'ONU dans plusieurs pays des Caraïbes. "Nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant".

- Melissa "nous a tués" -

A Haïti, pas directement touché par l'ouragan mais victime de fortes pluies, au moins 30 personnes, dont dix enfants, sont mortes, et 20 portées disparues, selon le dernier bilan des autorités communiqué jeudi. Vingt-trois de ces décès sont dus à la crue d'une rivière dans le sud-ouest du pays.

A Cuba, les communications téléphoniques et routières restent largement erratiques.

A El Cobre, dans le sud-ouest de l'île communiste, le son des marteaux résonne sous le soleil revenu: ceux dont le toit s'est envolé s'efforcent de réparer avec l'aide d'amis et de voisins, a constaté l'AFP.

Melissa "nous a tués, en nous laissant ainsi dévastés", a déclaré à l'AFP Felicia Correa, qui vit dans le sud de Cuba, près d'El Cobre. "Nous traversions déjà d'énormes difficultés. Maintenant, évidement, notre situation est bien pire."

Quelques 735.000 personnes avaient été évacuées, selon les autorités cubaines.

- Secouristes -

L'aide promise à l'internationale s'achemine dans la zone dévastée.

Les États-Unis ont mobilisé des équipes de secours en République dominicaine, en Jamaïque et aux Bahamas, selon un responsable du département d'État. Des équipes étaient également en route vers Haïti.

Le secrétaire d'État Marco Rubio a également indiqué que Cuba, ennemi idéologique, est inclus dans le dispositif américain.

Le Venezuela a envoyé 26.000 tonnes d'aide humanitaire à son allié cubain.

Le président du Salvador Nayib Bukele a annoncé sur X envoyer vendredi "trois avions d'aide humanitaire en Jamaïque" avec "plus de 300 secouristes" et "50 tonnes" de produits vitaux.

Kits de première nécessité, unités de traitement de l'eau: la France prévoit de livrer "dans les prochains jours" par voie maritime une cargaison d'aide humanitaire d'urgence en Jamaïque, selon le ministère des Affaires étrangères.

Le Royaume-Uni a débloqué une aide financière d'urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d'euros) pour les pays touchés.

Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu l'ouragan plus puissant et destructeur, selon une étude publiée mardi par des climatologues de l'Imperial College de Londres.

"Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l'urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz", a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU chargé du changement climatique, alors que la grande conférence climatique des Nations unies COP30 s'ouvre dans quelques jours au Brésil.

Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones (ou ouragans ou typhons), les plus intenses augmente, mais pas leur nombre total, selon le groupe d'experts du climat mandatés par l'ONU, le Giec.