Sami et BAE Systems devraient bientôt renforcer l’industrie de la défense saoudienne

La Sami vise à localiser 50% des dépenses militaires totales d’ici à 2030, conformément à l’initiative Vision 2030 du Royaume (fournie)
La Sami vise à localiser 50% des dépenses militaires totales d’ici à 2030, conformément à l’initiative Vision 2030 du Royaume (fournie)
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Publié le Samedi 23 juillet 2022

Sami et BAE Systems devraient bientôt renforcer l’industrie de la défense saoudienne

  • Outre les entreprises extérieures, M. Abukhaled insiste sur le rôle important de l’Autorité générale des industries militaires, également connue sous le nom de Gami, dans la mise en place de chaînes d’approvisionnement saoudiennes solides
  • D’autres accords signés par la Sami lors du salon aéronautique comprennent un accord avec ST Engineering de Singapour pour produire des «systèmes de défense de pointe» et un accord avec Airbus Helicopters Arabia

RIYAD: Le PDG de la société Saudi Arabian Military Industries (Sami) laisse entendre que son entreprise et BAE Systems feront bientôt des annonces visant à renforcer les «capacités locales» au niveau de l’industrie de la défense saoudienne.

S’adressant à Arab News depuis le salon aéronautique de Farnborough qui s’est tenu au Royaume-Uni, Walid Abukhaled déclare que le fait de résoudre le problème de la chaîne d’approvisionnement du Royaume est essentiel pour stimuler le secteur militaire.

Il avertit qu’au sein de la société Sami, «nous ne pouvons pas tout faire nous-mêmes» lorsqu’il est question de développer le secteur de la défense du Royaume et que, plus tard cette année, la société définirait les «services et le soutien requis» par l’entreprise.

La Sami vise à localiser 50% des dépenses militaires totales d’ici à 2030, conformément à l’initiative Vision 2030 du Royaume.

Abordant les pourparlers entre Sami et BAE Systems, M. Abukhaled dit: «Nous ne pouvons toujours rien annoncer pour le moment, mais nous espérons bientôt pouvoir faire part de nouvelles positives qui démontreront que Sami est numéro 1 en matière de défense nationale et qu’on y travaille très dur pour renforcer les capacités locales au sein du Royaume.»

M. Abukhaled met en lumière les cinquante ans d’expérience de BAE Systems dans l’exploitation en Arabie saoudite, ajoutant: «Ils sont conscients que l’environnement en évolution au Royaume les oblige également à s’adapter aux nouvelles exigences et à être des partenaires- clés stratégiques dans le pays.»

Outre les entreprises extérieures, M. Abukhaled insiste sur le rôle important de l’Autorité générale des industries militaires, également connue sous le nom de Gami, dans la mise en place de chaînes d’approvisionnement saoudiennes solides.

Lorsqu’il s’agit d’aider les petites et moyennes entreprises à s’impliquer davantage, il déclare: «Nous prévoyons d’organiser une journée de l’industrie pour tous nos fournisseurs aux alentours du troisième trimestre de cette année.»

Lors du salon aéronautique de Farnborough, qui s’est déroulé du 18 au 22 juillet, Sami a également annoncé la création d’une société appelée Sami Composite LLC pour produire et fabriquer des pièces composites destinées aux avions militaires et commerciaux.

L’entreprise devrait démarrer ses activités d’ici le troisième ou le quatrième trimestre de 2023, soutient M. Abukhaled.

Une co-entreprise a été lancée à Djeddah, une machine a été installée et des techniciens saoudiens sont revenus d’une formation spécialisée à l’étranger en matière de fabrication de pièces métalliques de précision destinées aux avions.

M. Abukhaled déclare à Arab News qu’il y a aussi un «projet-clé spécifique avec Lockheed Martin, en lien avec Sami Composite».

Il ajoute qu’en près de cinq ans, la Sami a signé treize partenariats mondiaux avec les plus grandes entreprises de défense du monde, notamment Boeing, Lockheed Martin, Northrop Grumman, General Dynamics, Airbus et d’autres.

«Ces co-entreprises seront des catalyseurs pour nous», déclare le responsable. Il ajoute: «Nous allons établir des capacités dans le Royaume et grandir ensemble. Nous travaillerons avec nos partenaires pour soutenir la chaîne d’approvisionnement saoudienne, nous développer et doter le Royaume des compétences nécessaires.»

L’objectif de la Sami est de fournir un service de haute qualité aux clients en vue de répondre à leurs demandes et de surmonter les défis, précise M. Abukhaled.

«Lorsque nous commencerons à développer cette capacité, nous nous tournerons vers l’extérieur du Royaume. Cependant, maintenant, s’il y a des possibilités qui viennent de l’étranger vers des pays alliés, nationaux et amis, en plus des projets que nous exécutons déjà au sein du Royaume, nous nous entraiderons certainement avec nos partenaires pour exporter vers l’extérieur», poursuit-il.

D’autres accords signés par Sami lors du salon aéronautique comprennent un accord avec ST Engineering de Singapour pour produire des «systèmes de défense de pointe» et un accord avec Airbus Helicopters Arabia pour aider à fournir un soutien aux forces armées saoudiennes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.


Syrie: 11 morts dans de nouveaux affrontements confessionnels près de Damas

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
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  • Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut
  • En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées dans de nouveaux affrontements à caractère confessionnel aux environs de Damas, a annoncé mercredi une ONG, au lendemain d'accrochages meurtriers dans une localité syrienne voisine à majorité druze qui ont fait 17 morts.

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Nous n'avons pas dormi de la nuit (...) les obus de mortier s'abattent sur nos maisons", a déclaré à l'AFP au téléphone Samer Rafaa, un habitant et militant actif de Sahnaya, où une partie de la population est druze.

Selon l'OSDH, basée en Grande-Bretagne mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, l'un des deux morts à Sahnaya est un combattant druze.

Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut à la localité.

En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements.

Ces violences ont réveillé le spectre des affrontements confessionnels, après des massacres qui ont visé en mars la minorité alaouite dont était issu le président déchu Bachar al-Assad, renversé en décembre par la coalition islamiste au pouvoir.

L'attaque contre Jaramana a été menée par des groupes affiliés au pouvoir après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l'égard du prophète Mahomet.

L'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité du message et les chefs spirituels de la minorité druze ont condamné toute atteinte au prophète.


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com