Un musicien saoudien veut stimuler la santé émotionnelle grâce à l'art-thérapie

Abdallah Khoja suit actuellement une formation pour devenir un art-thérapeute certifié, afin de pouvoir aider les autres à sortir de la dépression et à canaliser leurs émotions. (Photo fournie)
Abdallah Khoja suit actuellement une formation pour devenir un art-thérapeute certifié, afin de pouvoir aider les autres à sortir de la dépression et à canaliser leurs émotions. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 26 juillet 2022

Un musicien saoudien veut stimuler la santé émotionnelle grâce à l'art-thérapie

Abdallah Khoja suit actuellement une formation pour devenir un art-thérapeute certifié, afin de pouvoir aider les autres à sortir de la dépression et à canaliser leurs émotions. (Photo fournie)
  • M. Khoja a consulté un thérapeute pendant un mois pour faire face à ses troubles émotionnels, mais il s’est retrouvé incapable de parler de ses sentiments
  • Son thérapeute lui a alors conseillé de s’exprimer par l’intermédiaire de la musique puisqu’il était à l’aise dans cette activité

RIYAD: Le musicien saoudien Abdallah Khoja veut aider les gens à exprimer leurs émotions au moyen de l’art-thérapie, car cette méthode l’a aidé à gérer ses sentiments.

«Lorsque vous refoulez des émotions, cela vous ronge et vous vous sentez tout le temps en colère. L’art-thérapie peut facilement atténuer cette sensation étant donné que les émotions peuvent se transformer en énergie positive ou négative», déclare-t-il à Arab News.

Il a perdu sa mère quand il était encore enfant et il se sentait seul en raison de la différence d’âge entre ses frères et sœurs et lui.

«Je n’avais personne avec qui partager ces émotions que je gardais en moi. Alors j’ai essayé de recourir aux jeux vidéo pour refouler ces sentiments, mais ça n’a pas eu l’effet escompté. J’étais fou de rage.»

EN BREF

• Abdallah Khoja a découvert qu’il aimait jouer du piano et de la guitare au collège, ce qui l’a aidé à se sentir mieux.

• L’artiste autodidacte admet qu’il était un élève harceleur à l’école pendant une brève période, mais il a commencé à guérir après avoir appris à jouer des instruments de musique grâce à la plate-forme YouTube.

• Son thérapeute lui a alors conseillé de s’exprimer par l’intermédiaire de la musique, puisqu’il était à l’aise dans cette activité. Il a ensuite appris à se confier.

M. Khoja a découvert qu’il aimait jouer du piano et de la guitare au collège, ce qui l’a aidé à se sentir mieux.

Il a ensuite rejoint un groupe de musique et il a commencé à jouer de la guitare. Ses camarades et lui ont participé à de nombreux événements et ils se sont produits dans des restaurants de Djeddah.

«C’est comme discuter avec quelqu’un», déclare M. Khoja. «Je n’étais pas doué pour exprimer mes sentiments, alors j’ai canalisé cette énergie à travers la musique et j’ai surtout découvert ma passion pour le piano et la guitare. Je joue du piano quand je suis déprimé et de la guitare quand je suis en colère.»

L’artiste autodidacte admet qu’il était un élève harceleur à l’école pendant une brève période, mais il a commencé à guérir après avoir appris à jouer des instruments de musique grâce à la plate-forme YouTube.

«Le gouvernement saoudien a renforcé son soutien aux arts, via la création d’une commission musicale. Si seulement cette dernière avait existé quand j’étais plus jeune… J’ai tout appris grâce à YouTube, mais il existe désormais de nombreux établissements qui enseignent la musique.»

M. Khoja a également consulté un thérapeute pendant un mois pour faire face à ses troubles émotionnels, mais il s’est retrouvé incapable de parler de ses sentiments.

Son thérapeute lui a alors conseillé de s’exprimer par l’intermédiaire de la musique puisqu’il était à l’aise dans cette activité. Il a ensuite appris à se confier.

Les émotions non exprimées, soutient M. Khoja, c’est comme planter un arbre dans un pot. Les racines s'enchevêtrent de plus en plus et elles deviennent difficiles à démêler si le pot n’est pas suffisamment grand.

«Je n’ai pas agrandi le pot et, comme je ne me confiais pas, mes racines sont devenues de plus en plus inextricables. Mais quand je joue de la musique, tout va bien.»

M. Khoja suit actuellement une formation pour devenir un art-thérapeute certifié, afin de pouvoir aider les autres à canaliser leurs émotions de manière plus constructive, à travers la musique, la danse, l’écriture créative, la poésie, le mouvement ou l’art, et à sortir toute forme de négativité ou de sentiment dépressif qu’ils pourraient ressentir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com