Redéploiement français dans le Sahel: le choix du Niger

Le drapeau français et le logo des opérations spéciales dirigées par la France pour la nouvelle Force opérationnelle Takuba, une mission militaire multinationale dans la région troublée du Sahel en Afrique subsaharienne, avec des bureaux de partenaires européens comme le Portugal, la Belgique, les Pays-Bas, l'Estonie et le Danemark, à la base de Menaka. (AFP).
Le drapeau français et le logo des opérations spéciales dirigées par la France pour la nouvelle Force opérationnelle Takuba, une mission militaire multinationale dans la région troublée du Sahel en Afrique subsaharienne, avec des bureaux de partenaires européens comme le Portugal, la Belgique, les Pays-Bas, l'Estonie et le Danemark, à la base de Menaka. (AFP).
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Publié le Mercredi 27 juillet 2022

Redéploiement français dans le Sahel: le choix du Niger

  • La visite des ministres des Affaires étrangères et des Armées, le 15 juillet dernier, à Niamey, tombe à point nommé, coïncidant avec le début effectif de l’ère Macron II
  • Pour la France, le retrait total de l’armée française de Mali, à la fin de cet été, a un goût amer, après neuf ans de présence renforcée et deux opérations antiterroristes

PARIS : Au moment où la France s’attelle à redéfinir son offre politique et militaire en Afrique, la visite des ministres des Affaires étrangères et des Armées, le 15 juillet dernier, à Niamey, tombe à point nommé, coïncidant avec le début effectif de l’ère Macron II. En effet, le Niger a été choisi comme principal partenaire de la France au Sahel.

Cette «politique africaine de la France», encore en gestation, serait-elle mieux adaptée à la nouvelle donne géopolitique dans le continent noir? Paris pourra-t-il dépasser les erreurs du passé et esquisser un nouveau départ? La nouvelle offre militaro-diplomatique sera-t-elle mieux accueillie par les autorités africaines, alors que les acteurs internationaux se livrent à une concurrence particulièrement âpre?

Le choix du Niger

Il est important de rappeler que, au Sahel, le concept des interventions militaires françaises a évolué depuis quelques années: les forces françaises n’agissent pas de manière solitaire, mais souvent en deuxième ligne, en soutien des forces locales et en fonction de leurs demandes. Même avec cette méthode, l’opération Barkhane s’est soldée par un quasi-échec.

Au Niger, la France va maintenir plus d’un millier d’hommes et ses capacités aériennes afin de fournir un appui feu et du renseignement aux armées nigériennes dans le cadre d’une nouvelle stratégie.

C’est pour cette raison que, la veille de la fête nationale, le président français a déclaré qu'il souhaitait «repenser toutes les situations [militaires] sur le continent africain». De fait, les armées françaises actives au Niger et au Sahel sont également présentes au Sénégal, au Gabon, en Côte d’Ivoire et à Djibouti. La marine française, quant à elle, est très fréquemment engagée dans le golfe de Guinée.

Au Niger, la France va maintenir plus d’un millier d’hommes et ses capacités aériennes afin de fournir un appui feu et du renseignement aux armées nigériennes dans le cadre d’une nouvelle stratégie («partenariat de combat»). Cette dernière a pour objectif de lutter contre les groupes terroristes au Sahel, alors que des milliers de soldats ont achevé leur retrait du Mali et que les pays d'Afrique de l'Ouest se trouvaient menacés.

Contrairement au style d’action mis en échec au Mali, la nouvelle méthode qui sera employée au Niger, laboratoire de cette nouvelle doctrine au Sahel, consiste à allier les deux aspects, civil et militaire. Cette démarche sera issue d’une consultation avec les partenaires concernés pour définir les politiques et les appuis les plus adaptés.

Les leçons du revers malien

Le bilan de la présence française au Mali est mitigé. La force Barkhane a remporté de grands succès tactiques en éliminant un grand nombre de chefs djihadistes et en réduisant les marges de mouvement des groupes armés; mais le faible État malien n'a pas réussi à contenir la violence et les schismes internes, sans parvenir à endiguer les sentiments antifrançais.

Pour la France, le retrait total de l’armée française de Mali, à la fin de cet été, a un goût amer, après neuf ans de présence renforcée et deux opérations antiterroristes.

La France entend désormais tirer les leçons de ce processus pour éviter de répéter les échecs passés. Elle a ainsi opté pour la formule d’un partenariat plus discret, car le déploiement d'une grande armée n'est plus compatible avec notre temps.

C'est une façon de réduire la visibilité de ses mouvements, qui sont une source de mécontentement pour les communautés africaines, tout en maintenant sa présence dans cette zone d'influence historique.

Pour la France, le retrait total de l’armée française de Mali, à la fin de cet été, a un goût amer, après neuf ans de présence renforcée et deux opérations antiterroristes (Serval et Barkhane). La faute n’incombe pas exclusivement à la junte au pouvoir depuis 2020, qui a fait appel aux services du groupe paramilitaire russe Wagner; elle est aussi la conséquence d’une stratégie française inadaptée et d’un comportement qui n’a pas pris en compte les changements à l’intérieur de Mali ni certains facteurs extérieurs.

Plus préoccupant encore, ce revers français au Mali s’inscrit largement dans le sillage d’un recul démocratique en Afrique de l’Ouest, avec des putschs successifs au Mali (à deux reprises), en Guinée en septembre 2021 ainsi qu’au Burkina Faso en janvier 2022.

Toutefois, ce nouveau départ politique et ce redéploiement militaire montrent qu’il est essentiel de mieux saisir les particularismes identitaires et religieux en Afrique et de marquer une rupture franche avec le style de l’époque coloniale.

Alors que l’on assiste à une concurrence accrue sur la scène internationale, La France ne pourra pas s’éclipser du Sahel et de l’Afrique face à l’irruption russe et l’influence chinoise.


Paris "regrette vivement" la condamnation d'un journaliste français en Algérie

(Photo (AFP)
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  • « La France regrette vivement la lourde condamnation à une peine de sept ans de prison ferme du journaliste français Christophe Gleizes », a déclaré le ministère des Affaires étrangères.
  • Journaliste indépendant spécialiste du football, Christophe Gleizes écrivait depuis une décennie pour les magazines So Foot et Society. Il est également coauteur d’un ouvrage sur « l’esclavage moderne » des footballeurs africains.

PARIS : La France a exprimé lundi son profond regret face à la lourde condamnation à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, tout en s’abstenant d’appeler directement à sa libération. Cette affaire, révélée dimanche par Reporters sans frontières (RSF) et le groupe So Press, s’inscrit dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre Paris et Alger.

« La France regrette vivement la lourde condamnation à une peine de sept ans de prison ferme du journaliste français Christophe Gleizes », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, assurant suivre « de près » la situation depuis son arrestation en mai 2024. Le Quai d’Orsay a précisé lui avoir fourni « aide et protection consulaire tout au long de son contrôle judiciaire » et rester en contact régulier avec lui, ses proches et ses avocats.

Journaliste indépendant spécialiste du football, Christophe Gleizes écrivait depuis une décennie pour les magazines So Foot et Society. Il est également coauteur d’un ouvrage sur « l’esclavage moderne » des footballeurs africains. Selon Franck Annese, fondateur de So Press, « il est reconnu pour toujours travailler sans arrière-pensée politique. Cette condamnation est injuste et personne ne pouvait l’envisager ».

Le journaliste s’était rendu en Algérie pour enquêter sur l’un des plus grands clubs de football du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basée à Tizi Ouzou. Il a été arrêté le 28 mai 2024, puis placé sous contrôle judiciaire pendant 13 mois avec interdiction de quitter le territoire.

Dimanche, il a été condamné notamment pour « apologie du terrorisme » et « possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national ». La justice algérienne lui reproche des échanges avec un responsable du club JSK, également cadre du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), classé organisation terroriste par l’Algérie depuis 2021. Ses soutiens affirment qu’un seul de ces échanges a eu lieu après cette date, dans le cadre de son reportage.

Une affaire qui s’ajoute à une crise diplomatique profonde

Cette condamnation intervient alors que l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal doit connaître mardi le verdict en appel de son procès. Il avait été condamné à cinq ans de prison pour avoir tenu en France des propos jugés attentatoires à « l’unité nationale » algérienne. Selon lui, certains territoires algériens actuels auraient été hérités de la colonisation française au détriment du Maroc.

L’arrestation de Sansal a exacerbé une crise déjà vive entre les deux pays. Celle-ci avait éclaté à l’été 2023 après la reconnaissance par Emmanuel Macron du plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental, en contradiction avec la position d’Alger qui soutient le Front Polisario. Depuis, les relations sont gelées, marquées par des expulsions réciproques de diplomates et la suspension de coopérations migratoire et judiciaire.

Le dossier Gleizes risque de compliquer davantage un réchauffement fragile entre Paris et Alger, amorcé brièvement au printemp 

Vers un nouveau procès en appel

D’après des sources judiciaires algériennes citées par l’AFP, Christophe Gleizes a été transféré à la prison de Tizi Ouzou après sa condamnation. Une procédure d’appel est en cours, mais son nouveau procès ne devrait pas avoir lieu avant octobre, lors de la prochaine session criminelle.

Pour Franck Annese, « il est important que tout soit mis en œuvre, y compris sur les plans politique et diplomatique, pour que la justice prévale et que Christophe puisse retrouver ses proches et sa rédaction ».

Les dates cles de l'affaire Christophe Gleizes

  • 28 mai 2024 : Arrestation de Christophe Gleizes à Tizi Ouzou, alors qu’il enquête sur la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK).

  • Mai 2024 – juin 2025 : Le journaliste est placé sous contrôle judiciaire pendant 13 mois, avec interdiction de quitter le territoire algérien.

  • 30 juin 2025 : Il est condamné à sept ans de prison ferme pour « apologie du terrorisme » et « propagande portant atteinte à l’intérêt national ».

  • 1er juillet 2025 : Le ministère français des Affaires étrangères exprime son « profond regret », sans toutefois demander sa libération.

  • Juillet 2025 : Christophe Gleizes est incarcéré à la prison de Tizi Ouzou. Un appel est déposé.

  • Octobre 2025 (prévision) : Son procès en appel devrait se tenir lors de la prochaine session criminelle.


Migrants: 9 passeurs condamnés à 7 et 8 ans de prison pour un naufrage mortel dans la Manche

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  • Durant le procès, la procureure avait souligné le "trafic extrêmement lucratif" de cette "organisation criminelle", avec un paiement moyen de 3.500 euros par passager
  • Elle avait aussi relevé les conditions à haut risque pour un bateau "complètement inadapté à la navigation en haute mer"

LILLE: Neuf passeurs kurdes et afghans ont été condamnés lundi à Lille à 7 et 8 ans de prison pour un naufrage qui avait coûté la vie à huit candidats à l'exil dans la Manche en décembre 2022.

Trois des prévenus, dont un Afghan en fuite jugé par défaut et désigné par les autres comme le cerveau de toute l'organisation, ont été condamnés à 8 ans de prison. Les six autres ont écopé de 7 ans de prison.

Le tribunal est allé un peu plus loin que ce qu'avait demandé le parquet, qui avait requis des peines comprises entre 6 et 8 ans de prison.

Ces peines ont été assorties d'amendes individuelles allant de 50.000 à 100.000 euros et d'une interdiction du territoire français pour chacun, à l'issue de leur détention.

Les prévenus, sept Afghans et deux Kurdes irakiens, étaient jugés pour "traite d'êtres humains", "homicide involontaire", mise en danger d'autrui, ou encore aide au séjour irrégulier.

Le tribunal correctionnel de Lille a dit les avoir condamnés en tenant compte de la "gravité des faits" et du "caractère particulier" du contexte de ce naufrage, relevant également que tous les prévenus avaient continué leurs activités illégales après ce désastre.

Ce naufrage est l'un des plus meurtriers survenu ces dernières années dans la Manche, après celui qui avait fait 27 morts le 24 novembre 2021 au large de Calais, une affaire qui n'a pas encore été jugée. Un autre naufrage avait provoqué la mort de douze personnes en septembre 2024.

L'embarcation clandestine surchargée avait pris la mer à Ambleteuse (Pas-de-Calais) dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, en dépit d'une mer très agitée et glaciale et des craintes de passagers qui ont entendu une détonation, synonyme de crevaison, en gonflant ce canot pneumatique.

"Trafic extrêmement lucratif" 

Durant le procès, qui s'est tenu du 16 au 20 juin devant la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lille, l'un des prévenus avait reconnu avoir convoyé, sous la menace selon lui, des migrants depuis le camp de Loon-Plage près de Dunkerque.

Un autre était mis en cause pour avoir apporté le moteur du bateau. Deux frères afghans ont été condamnés chacun à 7 ans de prison et 100.000 euros d'amende pour avoir été les financiers occultes de ce réseau de passeurs.

Le pilote du bateau, un mineur sénégalais, a été condamné à neuf ans de prison récemment en Grande-Bretagne, selon le parquet.

Un dixième membre présumé de ce réseau de passeurs, détenu en Belgique, sera jugé ultérieurement.

Durant le procès, la procureure avait souligné le "trafic extrêmement lucratif" de cette "organisation criminelle", avec un paiement moyen de 3.500 euros par passager.

Elle avait aussi relevé les conditions à haut risque pour un bateau "complètement inadapté à la navigation en haute mer".

Après une ou deux heures de traversée, un boudin a commencé à se dégonfler et l'eau à entrer dans l'embarcation. Paniqués, les passagers ont fait ployer le fond du canot et tous se sont retrouvés à l'eau, certains sans gilet de sauvetage, dans une mer à 10-11 degrés.

Quatre ont été portés disparus, et quatre autres sont morts, dont un seul a été identifié, un Afghan.

En outre, 39 personnes originaires d'Afghanistan, Inde ou Albanie avaient été repêchées in extremis par les secours français et anglais.

La plupart des prévenus sont restés impassibles lundi à l'énoncé de leur condamnation, dont ils ont pris connaissance via des interprètes. Ils ont dix jours pour faire appel.

 


Paris condamne « fermement » les menaces contre le chef de l'AIEA

 La France a "fermement" condamné lundi les menaces de l'Iran contre le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), soulignant "la responsabilité du gouvernement iranien pour assurer la sûreté et la sécurité des personnels" de l'organisation en Iran. (AFP)
La France a "fermement" condamné lundi les menaces de l'Iran contre le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), soulignant "la responsabilité du gouvernement iranien pour assurer la sûreté et la sécurité des personnels" de l'organisation en Iran. (AFP)
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  • Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, avait dénoncé vendredi les "intentions malveillantes" du patron de l'AIEA Rafael Grossi, qui juge nécessaire de visiter les sites nucléaires iraniens bombardés par les Etats-Unis
  • "L'insistance de @rafaelgrossi à visiter les sites bombardés (...) n'a pas de sens et peut même cacher des intentions malveillantes"

PARIS: La France a "fermement" condamné lundi les menaces de l'Iran contre le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), soulignant "la responsabilité du gouvernement iranien pour assurer la sûreté et la sécurité des personnels" de l'organisation en Iran.

Paris a en outre fait part de "sa grande préoccupation face à toute remise en cause de la coopération" de Téhéran avec l'AIEA, appelant les autorités iraniennes "à la mise en œuvre pleine, entière et immédiate de leurs obligations internationales", selon un communiqué du ministère français des Affaires étrangères.

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, avait dénoncé vendredi les "intentions malveillantes" du patron de l'AIEA Rafael Grossi, qui juge nécessaire de visiter les sites nucléaires iraniens bombardés par les Etats-Unis.

"L'insistance de @rafaelgrossi à visiter les sites bombardés (...) n'a pas de sens et peut même cacher des intentions malveillantes", avait écrit sur X Abbas Araghchi, qui reproche notamment au chef de l'AIEA de ne pas avoir condamné les frappes israéliennes et américaines contre des installations nucléaires.

Dès samedi, Berlin avait apporté son soutien à Rafael Grossi.

Et dimanche, l'Iran avait démenti avoir menacé le directeur après qu'un journal iranien a appelé à "exécuter" le chef de l'AIEA.

"Non, il n'y a aucune menace" contre les inspecteurs ou le directeur général de l'AIEA, a déclaré l'ambassadeur d'Iran auprès de l'ONU, Amir Saeid Iravani à la chaîne américaine CBS qui l'interrogeait sur les menaces de mort du journal conservateur Kayhan. Les inspecteurs en Iran "sont en sécurité", a assuré l'ambassadeur.

Affirmant que l'Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique -- une ambition maintes fois démentie par Téhéran -- Israël avait lancé le 13 juin des frappes ciblant les installations nucléaires et militaires iraniennes et entraîné la mort de commandants militaires de haut rang ainsi que de scientifiques développant le programme nucléaire.

Le président américain Donald Trump avait, lui, envoyé deux jours plus tard ses bombardiers frapper le site souterrain d'enrichissement d'uranium à Fordo, au sud de Téhéran, et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre).

Le Pentagone affirme avoir "dévasté le programme nucléaire iranien" mais les experts soulignent qu'il est difficile à ce stade d'évaluer l'étendue des destructions, notamment dans les installations souterraines de Fordo, où se trouvent des milliers de centrifugeuses utilisées pour enrichir l'uranium.

Le directeur général de l'AIEA avait réclamé la semaine dernière un accès aux sites nucléaires iraniens afin de pouvoir établir ce qu'il est advenu du stock d'uranium enrichi à un niveau proche du seuil de conception d'une bombe atomique dont dispose l'Iran.

Le Conseil des Gardiens, organe chargé d'examiner la législation en Iran, a annoncé jeudi dernier l'approbation d'un projet de loi en faveur d'une suspension de la coopération avec l'AIEA.

Le texte doit encore être transmis à la présidence pour ratification finale.

Outre la non-condamnation des frappes, la diplomatie iranienne blâme en outre l'agence onusienne pour avoir adopté le 12 juin une résolution accusant l'Iran de non-respect de ses obligations nucléaires. Téhéran considère que cette décision a servi d'"excuses" aux Etats-Unis et à Israël pour lancer leurs attaques.