La prochaine grande étape du projet Neom est son financement

La prochaine grande étape du projet Neom est son financement
Short Url
Publié le Mercredi 27 juillet 2022

La prochaine grande étape du projet Neom est son financement

  • «Les investisseurs mondiaux devront être satisfaits des différentes viabilités du projet Neom, des délais d’exécution et des taux de rendement acceptables»
  • Les investisseurs tiendront compte des prix élevés associés à ces nouvelles entreprises, des risques, des augmentations futures des coûts inflationnistes

RIYAD: Alors que les plans du projet The Line de Neom ont été révélés, l’accent est désormais mis sur le financement du développement.

«Le financement prévu pour l’ambitieux projet The Line de Neom est également d’une ampleur sensationnelle», estime Mohammed Ramady, un économiste qui habite Londres et qui a été professeur à l’Université du roi Fahd pour le pétrole et les minéraux.

neom

«Les propositions audacieuses du prince héritier soulignent à juste titre ce qu’est le projet Neom, dont toute l’humanité, et pas seulement l’Arabie saoudite, pourra bénéficier.»

Mohammed Ramady, économiste qui habite Londres.

«Ce ne sera pas une tâche facile, puisque les investisseurs mondiaux devront être satisfaits des différentes viabilités du projet Neom, des délais d’exécution et des taux de rendement acceptables», déclare-t-il à Arab News.

Les investisseurs tiendront compte des prix élevés associés à ces nouvelles entreprises, des risques, des augmentations futures des coûts inflationnistes ainsi que des taux d’intérêt plus élevés, ajoute-t-il.

Les instigateurs du projet sont pleinement conscients des défis qui les attendent et de ce qui devrait être fait pour attirer des investisseurs.

S’adressant aux journalistes le 25 juillet, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, révèle que les investissements pour la première phase de Neom pourraient atteindre 1 200 milliards de riyals saoudiens (SAR) d’ici à 2030 (1 SAR = 0,26 euro).

Il précise également que le capital de Neom proviendra de fonds souverains, d’une introduction en bourse et d’investisseurs privés internationaux, ajoutant qu’il s’agira du principal défi à relever au cours des deux prochaines années.

Par ailleurs, le prince héritier précise que le projet dépendra du soutien du gouvernement jusqu’en 2030, avec un financement public supplémentaire de 200 à 300 milliards de SAR, en plus des investissements que le Fonds public d’investissement saoudien (PIF) consacrera au projet.

Le travail sur le taux de rendement interne est toujours en cours, indique-t-il, ajoutant qu’il se situera entre 9 et 16%.

«Le prince héritier note que, à terme, la source de financement proviendra du secteur privé et des revenus de l’introduction en bourse des entités du Fonds public d’investissement, ce qui aidera également le marché boursier saoudien à imposer une domination mondiale, avec 5 000 milliards de SAR qui découleront des revenus de l’introduction en bourse de Neom. Ce dernier surpasse ainsi le géant Aramco», poursuit M. Ramady.

En outre, M. Ramady soutient que les entrepreneurs internationaux pourraient participer à Neom sur une base BOT – construction, exploitation et transfert –, tandis que les fonds spéculatifs et autres fonds souverains seront des partenaires de financement clés, «en particulier ceux qui ont le goût du risque à long terme et font confiance à la transformation économique non pétrolière du Royaume».

Quoi qu’il en soit, le projet génère de l’optimisme.

Faisal Durrani, partenaire et responsable de la recherche sur le Moyen-Orient chez Knight Frank, déclare à Arab News que le fait d’attirer ce niveau d’investissement libérera rapidement le calendrier de développement de Neom.

neom
Faisal Durrani. (Photo fournie).

«Cet immense projet a conquis le cœur et l’esprit des investisseurs saoudiens, qui attendent patiemment de faire partie de l’histoire. En effet, près d’un Saoudien sur cinq aimerait vivre à Neom»

Faisal Durrani

«La vision audacieuse de l’Arabie saoudite se déploie rapidement et les projets d’introduction en bourse à plusieurs milliards de dollars de Neom contribueront à ancrer l’image spectaculaire du Royaume dans l’esprit de la communauté mondiale des investisseurs», conclut M. Durrani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Chine: Swatch s'excuse pour une publicité jugée raciste sur les réseaux sociaux

L'horloger suisse Swatch a présenté ses excuses et retiré une publicité montrant un mannequin tirant les coins de ses yeux, après des accusations de racisme et des appels au boycott sur les réseaux sociaux chinois. (AFP)
L'horloger suisse Swatch a présenté ses excuses et retiré une publicité montrant un mannequin tirant les coins de ses yeux, après des accusations de racisme et des appels au boycott sur les réseaux sociaux chinois. (AFP)
Short Url
  • De nombreux internautes ne se sont pas satisfaits de la réponse de la société et ont maintenu leurs appels au boycott des marques du groupe Swatch, qui comprennent Blancpain, Longines et Tissot
  • Un utilisateur de Weibo comptant plus d'un million d'abonnés a accusé le groupe de "racisme envers les Chinois", et exigé qu'il soit sanctionné

PEKIN: L'horloger suisse Swatch a présenté ses excuses et retiré une publicité montrant un mannequin tirant les coins de ses yeux, après des accusations de racisme et des appels au boycott sur les réseaux sociaux chinois.

Dans un message publié samedi sur Instagram et sur le réseau social chinois Weibo, Swatch a reconnu les "récentes préoccupations concernant la représentation d'un mannequin" dans la publicité en question, et a déclaré avoir décidé de la supprimer.

"Nous nous excusons sincèrement pour toute détresse ou tout malentendu que cela a pu causer", a poursuivi la société.

De nombreux internautes ne se sont pas satisfaits de la réponse de la société et ont maintenu leurs appels au boycott des marques du groupe Swatch, qui comprennent Blancpain, Longines et Tissot.

Un utilisateur de Weibo comptant plus d'un million d'abonnés a accusé le groupe de "racisme envers les Chinois", et exigé qu'il soit sanctionné.

D'autres ont exhorté les consommateurs à boycotter la société.

La Chine est l'un des plus grands marchés du groupe Swatch, et le secteur de l'horlogerie dans son ensemble est confronté à une baisse de la demande dans le pays.

En juillet, le groupe a annoncé une baisse de 11,2% de son chiffre d'affaires net pour les six premiers mois de l'année, en raison de la faiblesse de la consommation en Chine, à Hong Kong et à Macao ainsi que sur les marchés d'Asie du Sud-Est "fortement dépendants des touristes chinois", a reconnu l'horloger suisse.

Swatch n'est pas la première marque étrangère à être accusée de racisme en Chine.

Dolce & Gabbana a été vivement critiquée en 2018 après avoir publié des vidéos promotionnelles montrant un mannequin chinois utilisant maladroitement des baguettes pour manger de la cuisine italienne.

En 2023, Dior a également suscité un tollé avec une publicité montrant un mannequin tirant, elle aussi, sur le coin de son oeil.


Une délégation d'entreprises syriennes attend à Riyad

 Les accords d'investissement d'une valeur de 6,4 milliards de dollars ont été annoncés par le ministre de l'investissement Khalid Al-Falih, deuxième à gauche, lors du forum d'investissement syro-saoudien qui s'est tenu à Damas le 24 juillet. (SPA)
Les accords d'investissement d'une valeur de 6,4 milliards de dollars ont été annoncés par le ministre de l'investissement Khalid Al-Falih, deuxième à gauche, lors du forum d'investissement syro-saoudien qui s'est tenu à Damas le 24 juillet. (SPA)
Short Url
  • Cette visite fait suite au Forum d'investissement syro-saoudien qui s'est tenu le mois dernier à Damas
  • Les 47 promesses d'investissement concernaient l'immobilier, les infrastructures, la finance, les télécommunications et les technologies de l'information, l'énergie, l'industrie, le tourisme, le commerce et la santé

RIYADH : Une délégation syrienne composée de représentants du secteur privé et de responsables gouvernementaux est attendue à Riyad lundi, l'Arabie saoudite renforçant son engagement à renouer avec ce pays ravagé par le conflit et à soutenir ses efforts de reconstruction.

La délégation sera conduite par Mohammad Nidal Al-Shaar, ministre syrien de l'économie et de l'industrie, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Cette visite fait suite au forum d'investissement syro-saoudien qui s'est tenu le mois dernier à Damas et auquel ont participé plus de 100 entreprises saoudiennes et 20 entités gouvernementales, et qui a débouché sur des contrats d'investissement d'une valeur de 6,4 milliards de dollars.

Les 47 promesses d'investissement concernaient l'immobilier, les infrastructures, la finance, les télécommunications et les technologies de l'information, l'énergie, l'industrie, le tourisme, le commerce et la santé.

Parmi ces promesses d'investissement, on compte 1,07 milliard de dollars de la part d'entreprises de télécommunications saoudiennes, dont Saudi Telecom Co. et GO Telecom, de la société de sécurité numérique Elm et de la société de cybersécurité Cipher, ainsi que 2,93 milliards de dollars pour la construction de trois nouvelles cimenteries destinées à soutenir les efforts de reconstruction de la Syrie.


Partenariat Aramco–BlackRock : cap sur le développement gazier de Jafurah

Jafurah, le plus grand champ de gaz non associé du Royaume, contient environ 229 billions de pieds cubes de gaz brut et 75 milliards de barils de condensat.
Jafurah, le plus grand champ de gaz non associé du Royaume, contient environ 229 billions de pieds cubes de gaz brut et 75 milliards de barils de condensat.
Short Url
  • Aramco a signé un accord de cession-bail de 11 milliards de dollars avec un consortium dirigé par BlackRock
  • L’accord soutient le programme d’expansion gazière d’Aramco, avec une montée en puissance de la production prévue à Jafurah et une optimisation de son portefeuille d’actifs

RIYAD : Saudi Aramco a conclu un accord de cession-bail d’une valeur de 11 milliards de dollars avec un consortium dirigé par Global Infrastructure Partners, affilié à BlackRock, portant sur des actifs intermédiaires liés au développement gazier de Jafurah.

Dans le cadre de cet accord, la société nouvellement créée Jafurah Midstream Gas Co. (JMGC) obtiendra les droits de développement et d’exploitation de la Jafurah Field Gas Plant et de l’installation de fractionnement Riyas NGL, avant de les relouer à Aramco pour une période de 20 ans, selon un communiqué de presse.

La société percevra un tarif de la part d’Aramco, qui conserve l’exclusivité de la réception, du traitement et de la valorisation du gaz brut issu du champ.

Cette transaction représente l’un des plus importants investissements directs étrangers dans le secteur énergétique du Royaume et s’inscrit dans la continuité du partenariat stratégique entre Aramco et BlackRock. En 2022, BlackRock avait déjà co-dirigé un consortium d’investisseurs pour une participation minoritaire dans Aramco Gas Pipelines Co.

Dans un communiqué, Amin H. Nasser, président-directeur général d’Aramco, a déclaré :
« Jafurah constitue une pierre angulaire de notre ambitieux programme d’expansion gazière, et la participation du consortium mené par GIP en tant qu’investisseur dans un actif clé de nos opérations gazières non conventionnelles démontre la solidité de notre projet. »

Il a ajouté : « Cet investissement direct étranger reflète également l’attrait de la stratégie à long terme d’Aramco auprès des investisseurs internationaux. Alors que Jafurah s’apprête à démarrer la phase 1 de sa production cette année, le développement des phases suivantes progresse comme prévu. »

Dans le cadre de l’accord, Aramco détiendra 51 % de JMGC, tandis que le groupe dirigé par GIP en possédera les 49 % restants. La transaction, qui ne comporte aucune restriction de volume de production, sera finalisée une fois les conditions habituelles remplies.

Jafurah, le plus grand champ de gaz non associé du Royaume, contient environ 229 000 milliards de pieds cubes de gaz brut et 75 milliards de barils de condensats. Le site est central dans le plan d’Aramco visant à augmenter de 60 % sa capacité de production de gaz entre 2021 et 2030, afin de répondre à la demande croissante.

Bayo Ogunlesi, président-directeur général de GIP, a déclaré : « Nous sommes heureux de renforcer notre partenariat avec Aramco grâce à cet investissement dans les infrastructures gazières d’Arabie saoudite, un pilier clé des marchés mondiaux du gaz naturel. »

L’accord a suscité un fort intérêt auprès des investisseurs internationaux, avec la participation de co-investisseurs d’Asie et du Moyen-Orient. Aramco a indiqué que cet accord contribuera à optimiser son portefeuille d’actifs et à générer davantage de valeur grâce au développement de Jafurah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com