150 millions de dollars réclamés au complotiste américain Alex Jones pour avoir nié une tuerie dans une école

Alex Jones, figure connue de l'extrême droite et adepte des théories complotistes, avait affirmé sur son site Infowars que le massacre de Sandy Hook n'était qu'une mise en scène pilotée par des opposants aux armes à feu (Photo, AFP).
Alex Jones, figure connue de l'extrême droite et adepte des théories complotistes, avait affirmé sur son site Infowars que le massacre de Sandy Hook n'était qu'une mise en scène pilotée par des opposants aux armes à feu (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 04 août 2022

150 millions de dollars réclamés au complotiste américain Alex Jones pour avoir nié une tuerie dans une école

  • «Nous sommes ici pour s'assurer qu'Alex Jones et son entreprise paient pour les mensonges éhontés qu'ils ont proférés»
  • Alex Jones, figure connue de l'extrême droite et adepte des théories complotistes, avait affirmé sur son site Infowars que le massacre n'était qu'une mise en scène

WASHINGTON: Les parents d'un enfant tué dans le pire massacre dans une école aux Etats-Unis ont demandé mercredi à des jurés de condamner le complotiste d'extrême droite Alex Jones à leur verser 150 millions de dollars pour avoir nié la réalité du carnage.

"Nous sommes ici pour s'assurer qu'Alex Jones et son entreprise paient pour les mensonges éhontés qu'ils ont proférés", a déclaré Kyle Farrar, avocat de Scarlett Lewis et Neil Heslin, à l'issue de dix jours de procès dans un tribunal du Texas.

Le couple avait perdu son fils de six ans quand un tireur avait ouvert le feu dans l'école primaire Sandy Hook de Newton dans le Connecticut en 2012, tuant 20 enfants et six adultes.

Alex Jones, figure connue de l'extrême droite et adepte des théories complotistes, avait affirmé sur son site Infowars que le massacre n'était qu'une mise en scène pilotée par des opposants aux armes à feu.

Selon les parents, ses mensonges avaient dynamisé ses audiences, lui permettant d'empocher des millions de dollars, tandis qu'eux devenaient la cible de campagnes de harcèlement.

Plusieurs familles l'avaient poursuivi en justice pour obtenir des compensations.

Il avait finalement admis publiquement la réalité de la tuerie, tout en refusant de coopérer avec les tribunaux.

Des juges du Texas et du Connecticut l'avaient donc condamné par défaut à verser des dommages et intérêts aux plaignants, tout en laissant le soin à des jurés de fixer leur montant.

Le premier des deux procès, qui découlait de la plainte de Scarlett Lewis et Neil Heslin, a donné lieu mercredi à Austin à une dernière passe d'armes entre les parties.

Le couple a été "victime d'une campagne continue de diffamation, année après année, et a subi un stress émotionnel", qui a aggravé leur douleur, a plaidé leur avocat, en accusant Alex Jones "d'avoir tiré profit de leur souffrance".

L'avocat d'Alex Jones a lui mis en doute le lien entre les propos de son client et les torts subis par les plaignants. "Sa plate-forme n'était pas si grande", "il n'était pas le New York Times mais un petit talk-show à Austin", a déclaré Andino Reynal.

Juste avant cet échange, Alex Jones, appelé à la barre des témoins, a reconnu, à nouveau, que le massacre était "100% réel".

Mais un autre avocat, Mark Bankston, a mis sa bonne foi en doute, en montrant des extraits de son show, enregistré la semaine dernière, dans lequel il déclarait que les jurés avaient été choisis parmi des gens "qui ne savent pas sur quel planète ils vivent".

Le jury entamera ses délibérations jeudi matin.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.