A Paris, des feuilles mortes se ramassent (déjà) à la pelle

Cette photo prise le 3 août 2022 montre la chute précoce des feuilles dans le parc des Buttes Chaumont à Paris, alors que la France a connu son mois de juillet le plus sec jamais enregistré. (Photo de Bertrand Guay / AFP)
Cette photo prise le 3 août 2022 montre la chute précoce des feuilles dans le parc des Buttes Chaumont à Paris, alors que la France a connu son mois de juillet le plus sec jamais enregistré. (Photo de Bertrand Guay / AFP)
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Publié le Vendredi 05 août 2022

A Paris, des feuilles mortes se ramassent (déjà) à la pelle

  • Depuis la mi-juillet, la capitale vit, comme d'autres territoires de France, un automne anticipé causé par les vagues de chaleur à répétition et la sécheresse
  • Entre les périodes 1873-1902 et 2000-2019, la température moyenne de la capitale mesurée à la station du Parc Montsouris a augmenté de 2,3° contre 1° au niveau mondial, selon l'Agence parisienne du climat

PARIS : Le tapis de feuilles mortes crisse sous les pieds et virevolte en nuée marron, recouvrant le bord des allées des Buttes-Chaumont, le «poumon vert» de l'Est parisien, lui donnant de faux airs d'automne. Mais c'est le cœur de l'été et ce jour-là il fait 36°.

Depuis la mi-juillet, la capitale vit, comme d'autres territoires de France, un automne anticipé causé par les vagues de chaleur à répétition et la sécheresse.

Avec un mois d'avance sur le calendrier, les platanes et les marronniers sont les premiers feuillus à avoir perdu leurs feuilles.

Au pied d'un marronnier du parc aux feuilles raréfiées et flétries, Tim Peiger, 28 ans, bûcheron de la Direction des espaces verts et de l'environnement (Deve) de Paris, grimace: «il a pris cher».

«Le feuillage devrait être bien vert. Les branches retombent avec le poids des feuilles. Et quand les feuilles tombent, il n'y a plus de photosynthèse, le bois n'est plus nourri, il sèche et fait du bois mort», diagnostique M. Peiger.

Pourtant, ce phénomène spectaculaire lié à la sécheresse reste sans gravité à ce stade, d'après les experts de la ville.

«Ces arbres sont loin d'être stupides, même s'ils affolent tout le monde, ils se mettent simplement en mode survie», se débarrassant de leur verdure pour économiser leurs réserves, assure Béatrice Rizzo, chargée de la cellule expertise Arbres et bois à la Deve.

Si les conditions météorologiques sont favorables, ces arbres séchés dès l'été «peuvent réenclencher une pousse» avant l'automne, assure Mme Rizzo qui n'y voit rien d'anormal et célèbre leur «résilience».

Mais d'autres pathologies, liées aux chaleurs extrêmes, inquiètent la patronne des arbres parisiens.

Comme les «brûlures solaires», ces coups de soleil sur l'écorce, qui creusent une plaie au bois et va faciliter son parasitage, menaçant l'arbre à long terme.

«C'est nouveau et c'est lié au climat», souligne l'experte.

- Platanes de Napoléon III -

Lorsque le «grand jardinier» du Paris de Napoléon III, Adolphe Alphand, s'attaque dans les années 1860 au chantier des parcs et jardins de Paris, créant quasiment ex nihilo les Bois de Boulogne, de Vincennes, les Buttes-Chaumont et les principaux «alignements» verts des avenues, les essences indigènes s'imposent, notamment le platane réputé à la fois robuste et ombrageant.

«C'est une essence très résistante, qui résiste bien à la sécheresse et puis c'est emblématique de la ville de Paris», affirme le jeune bûcheron des Buttes-Chaumont à propos du platane qui compose 38% des plantations de rue et borde par exemple les Champs-Elysées.

Entre les périodes 1873-1902 et 2000-2019, la température moyenne de la capitale mesurée à la station du Parc Montsouris a augmenté de 2,3° contre 1° au niveau mondial, selon l'Agence parisienne du climat.

Le climat de Paris change, mais les arbres d'Alphand, patrimoine iconique de la ville, resteront tant qu'ils tiennent.

La municipalité s'est néanmoins dotée d'outils pour introduire de nouvelles essences plus adaptées à ce réchauffement parmi les 170.000 plantations planifiées dans les prochaines années.

Les essences dites méditerranéennes, comme le micocoulier de Provence et même le pin, commencent à être privilégiées à Paris.

- Brûlures -

Dans ces nouvelles conditions climatiques, les jardiniers de Paris ont aussi adapté leur routine d'entretien.

Malgré les restrictions d'eau «il n'y a plus un endroit qu'on n'arrose pas», explique Irène Henriques, la responsable des jardiniers municipaux aux Buttes-Chaumont. Son équipe finalise ainsi sur une application la programmation d'un arrosage automatique de nuit, recommandé par la Mairie.

La pratique de la «taille» a aussi été modifiée. «On taille moins mais plus régulièrement pour garder plus de branches», renseigne la jardinière.

Le «paillage», technique qui consiste à déposer aux pieds des arbres un tapis composé de branches broyées pour limiter l'évaporation, est privilégié.

La surveillance, au pied comme en cime, pour repérer brûlures et branches prêtes à céder est renforcée.

Et les habitués du parc s'y mettent aussi. En témoigne les mots plus ou moins doux reçus par les jardiniers de la part des vigies citoyennes du quartier.

«Aujourd'hui, on ne remarque pas encore de choses dramatiques», reconnaît Daniel Ollivier, 78 ans, à la tête d'un groupe de randonneurs de marche nordique, peu affolé par l'automne anticipé.

«Mais ça ne veut pas dire que ça ne peut pas venir très prochainement», conclut-il en pointant son bâton de marche vers le ciel.

Réchauffement climatique: les arbres mythiques parisiens à la peine

Des oliviers et des pins plutôt que des platanes et marronniers ? Sans bousculer le paysage emblématique de Paris, l'introduction de nouvelles essences plus adaptées au nouveau climat devient inévitable, explique Béatrice Rizzo, experte sylvicole à la Direction des espaces verts et de l'environnement.

 

Comment les arbres parisiens réagissent-ils à la sécheresse  ?

Cet été on constate un automne précoce sur les platanes et les marronniers, avec une chute des feuilles, qui est un mécanisme de survie tout à fait habituel et sans gravité puisqu'ils en reproduiront probablement d'ici l'automne.

L'air est de plus en plus sec et de plus en plus avide d'eau, ce qui accélère l'évaporation pour les plantes, qui transpirent plus pour éviter de brûler, tout en continuant avec peine leur travail de photosynthèse. Dans ce contexte très difficile, certaines essences se débarrassent donc de leurs feuilles temporairement.

En revanche, le hêtre, comme le frêne vit lui un déclin climatique, à cause du stress hydrique. Ces arbres très vieux et très aguerris ne meurent plus de causes classiques mais du manque d'adaptation à ce nouveau climat.

Faut-il remplacer ces arbres moins adaptés ?

Nous sommes partagés entre la nécessité de conserver le patrimoine historique, ces essences choisies avec beaucoup de soin il y a plus d'un siècle (lors du plan Alphand, le grand jardinier d'Haussmann, NDLR) et le besoin de les changer quand on constate qu'elles dépérissent par le climat.

Par exemple, on évite désormais quand on peut, donc sauf nécessité patrimoniale comme sur les Champs-Elysées de planter de lignes de platanes car cette essence n'a plus d'avenir.

On introduit de plus en plus d'essences non-indigènes, principalement méditerranéennes, comme le micocoulier de Provence, l'alisier ou même le pin et elles se comportent bien. On a même quelques palmiers, mais on n'en est pas à faire des alignements d'oliviers !

On parle beaucoup de la chaleur, mais chaque hiver on croise les doigts. S'il fait -10°C, c'est fini.

Il ne faut pas abandonner ces arbres ni se mettre à tout remplacer. Les plantes il faut les stimuler pour qu'elles s'adaptent, mutent. Il faut nourrir leur pouvoir de résilience.

Comment aider les arbres urbains à devenir plus résilients ?

Les sols parisiens sont très hostiles. Les nappes d'eau sont profondes (plus de 16m), le sol est fait de gravats et la roche-mère est du calcaire qui n'est pas nutritif. Les arbres boivent principalement donc de la pluie et de l'arrosage, notamment du nettoyage du sol qui les aide beaucoup.

Pour les essences, il faudra privilégier des plantes super dynamiques au niveau des racines, pour compenser le stress hydrique, celles avec un réseau de racines qui descendent bien et sont capables de fusionner avec des champignons qui vont les aider à s’approvisionner en eau.

Pour leurs fosses de plantation, on a de bonnes dimensions, entre 9 et 12m3 selon le plan Alphand, il ne faut pas descendre en-dessous. Il faut mieux protéger les arbres du piétinement, sensibiliser les Parisiens à s'éloigner des troncs et se méfier du gazon, apprécié des utilisateurs mais qui fait la guerre des racines en sous-sol.


Le ministre marocain de la Défense au côté de Macron pour les 80 ans de la libération de la Corse

Le président français Emmanuel Macron (C) participe à une cérémonie en hommage au résistant français Fred Scamaroni à la citadelle d'Ajaccio lors d'un déplacement de trois jours en Corse, le 28 septembre 2023. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron (C) participe à une cérémonie en hommage au résistant français Fred Scamaroni à la citadelle d'Ajaccio lors d'un déplacement de trois jours en Corse, le 28 septembre 2023. (AFP)
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  • Le ministre était présent «en qualité de représentant de Sa Majesté le Roi Mohamed VI», a précisé la présidence française
  • Les troupes marocaines engagées au côté de la France libre ont activement participé à la libération de l'île méditerranéenne française, dans des combats souvent acharnés face aux Allemands de la Wehrmacht

BASTIA: Le ministre marocain de la Défense Abdellatif Loudiyi s'est rendu jeudi en Corse pour commémorer avec le président français Emmanuel Macron le 80e anniversaire de la libération de l'île française, un rare geste d'entente dans une relation bilatérale agitée.

Le ministre était présent "en qualité de représentant de Sa Majesté le Roi Mohamed VI", a précisé la présidence française.

Les troupes marocaines engagées au côté de la France libre (qui luttait de l'étranger contre l'occupation allemande) ont activement participé à la libération de l'île méditerranéenne française, dans des combats souvent acharnés face aux Allemands de la Wehrmacht.

Avec le chef de l'Etat français, Abdellatif Loudiyi a visité une exposition consacrée à la Corse pendant la Seconde Guerre mondiale au Musée de Bastia, dans le nord de l'île, et planté un "amandier du souvenir" dans le jardin du musée.

Le ministre et le président ont ensuite assisté à une cérémonie en mémoire des troupes qui participèrent à la libération de la Corse.

Une fanfare marocaine a alors entamé les hymnes marocain puis français avec en fond de décor les imposants ferries mouillant dans le port de Bastia. Deux chasseurs Mirage français ont aussi traversé le ciel au-dessus de la place.

Le président Macron a également remis les insignes de chevalier de l’ordre national du Mérite au dernier tirailleur marocain encore en vie, Salah Ben El Hadj, âgé de 104 ans, venu spécialement du Maroc à Bastia.

Il s'engagea au sein de l’armée française en décembre 1939, à l’âge de 20 ans. Il fut affecté au 1er régiment de tirailleurs marocains puis au 64e régiment d’artillerie d’Afrique et embarqua en octobre 1943 pour la Corse.

Il prit aussi part aux combats de la Campagne d'Italie à partir du 2 mai 1944, puis à la Campagne de France jusqu’au 8 mai 1945.

Les relations entre le Maroc et la France, ancienne puissance coloniale où vit une importante diaspora marocaine, sont tendues depuis que M. Macron s'efforce de se rapprocher de l'Algérie qui a rompu en 2021 ses relations diplomatiques avec Rabat, accusé d'"actes hostiles".

Le Maroc reproche aussi à la France de ne pas s'aligner sur les États-Unis et Israël qui ont reconnu la "marocanité" du Sahara occidental, contrôlé à près de 80% par le Maroc.


Macron propose une «autonomie à la Corse», mais pas «contre l'Etat»

Le président français Emmanuel Macron s'adresse à l'Assemblée corse lors d'une session dans le cadre de la visite de trois jours de Macron en Corse, dans le sud de la France, le 28 septembre 2023 à Ajaccio. (Photo/POOL/AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'adresse à l'Assemblée corse lors d'une session dans le cadre de la visite de trois jours de Macron en Corse, dans le sud de la France, le 28 septembre 2023 à Ajaccio. (Photo/POOL/AFP)
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  • «Ayons l'audace de bâtir une autonomie à la Corse dans la République», a déclaré le président de la République
  • S'exprimant à Ajaccio devant l'Assemblée de Corse, contrôlée par les nationalistes, Emmanuel Macron a cependant averti: «Ce ne sera pas une autonomie contre l'Etat, ni une autonomie sans l'Etat»

AJACCIO: Emmanuel Macron a proposé jeudi à la Corse "une autonomie dans la République", en prévenant que ce "moment historique" ne se fera pas "sans" ou "contre" l'Etat français.

"Le statu quo serait notre échec à tous", a insisté le président de la République, venu clore 18 mois de discussions qui avaient débuté après l'explosion de violences insulaires de 2022, après la mort du militant indépendantiste Yvan Colonna, agressé en prison où il purgeait une peine à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac en 1998.

"Nous devons avancer et il faut pour cela l'entrée de la Corse dans notre Constitution", a-t-il commencé. Avant de lancer: "Ayons l'audace de bâtir une autonomie à la Corse dans la République". S'exprimant à Ajaccio devant l'Assemblée de Corse, contrôlée par les nationalistes, Emmanuel Macron a cependant averti: "Ce ne sera pas une autonomie contre l'Etat, ni une autonomie sans l'Etat".

Il a ensuite répondu, souvent indirectement, aux principales demandes fondamentales exposées par les nationalistes dans une résolution adoptée par 75% des voix de l'Assemblée de Corse le 5 juillet dernier.

A la demande de co-officialité de la langue corse, le président a seulement précisé qu'il souhaitait que celle-ci "puisse être mieux enseignée et placée au cœur de la vie de chaque Corse", via la création d'un "service public de l'enseignement du bilinguisme".

Sur le souhait d'un "statut de résident", pour lutter contre la dépossession foncière, Emmanuel Macron a reconnu qu'il y avait une "situation immobilière et foncière insoutenable", appelant à l'établissement de "dispositifs, notamment fiscaux", pour lutter contre la spéculation immobilière. Mais ce "tout en respectant notre droit européen", a-t-il ajouté.

Concernant la volonté nationaliste de voir la notion de "peuple corse" inscrite dans la Constitution, il a seulement proposé qu'une "communauté insulaire, historique, linguistique et culturelle" y soit reconnue.

«Satisfait et prudent»

Enfin, sur le souhait de confier un pouvoir législatif à l'Assemblée de Corse, le chef de l'Etat a appelé à "rendre plus simple et plus effectif le droit d'adaptation et le droit d'habilitation", se déclarant "favorable" à ce que l'île puisse "définir des normes sur des matières transférées". Mais cela "sous l'autorité du conseil d’Etat", a-t-il spécifié.

Concrètement, il a donné "six mois" aux groupes politiques corses, des indépendantistes à la droite, pour arriver à un "accord" avec le gouvernement menant à un "texte constitutionnel et organique" qui pourrait alors être présenté à Paris.

L'attente était immense sur l'île de Beauté, dirigée par les nationalistes depuis huit ans. "La Corse retient son souffle", lui avait dit la présidente autonomiste de l'Assemblée de Corse, Marie-Antoinette Maupertuis, avant ce discours que le chef de l'Etat a lui-même qualifié de "moment historique".

"Le statut d'autonomie que nous appelons de nos vœux s'inscrit au sein de la République française", avait promis de son côté Gilles Simeoni, président autonomiste de l'exécutif de Corse, en accueillant le chef de l'Etat. Ce statut d'autonomie devra être "celui d'une île singulière, qui ne se confond ni avec l'outremer ni avec la Kanakie" (NDLR: la Nouvelle-Calédonie), avait-il insisté.

Le discours du chef de l'Etat semble avoir été accueilli avec un certain optimisme par les élus nationalistes. Je suis "satisfait et prudent", a ainsi commenté Jean-Christophe Angelini, leader des autonomistes d'opposition. "Nous avons un président de la République qui a quand même ouvert le jeu", a également concédé également Jean-Félix Acquaviva, de Femu a Corsica, le parti autonomiste de Gille Simeoni.

Moins enthousiaste, Paul-Félix Benedetti, leader des élus du parti indépendantiste Core in Fronte, a estimé lui sur X (ex-Twitter) qu'EmmanuelMacron "n'a pas eu de mots forts": "S'il considère qu'il n'y a plus de lignes rouges, il doit aller vers la délibération du 05/07".

Jean-Martin Mondoloni, chef de file de l'opposition régionale de droite, a lui estimé auprès de l'AFP que "le président a su trouver les mots justes".

Après ce volet politique, le président a rendu hommage aux Corses résistants à l'occasion du 80e anniversaire de la libération de l'île en 1943.

A midi, à la citadelle d'Ajaccio, il a ainsi salué la mémoire du résistant corse Fred Scamaroni, avant d'aller saluer celle de Danielle Casanova, résistante communiste corse morte en déportation à Auschwitz. "On vient célébrer les héroïnes et les héros pour ne jamais les oublier", a-t-il dit à des enfants d'une école voisine, avant un bain de foule dans la bonne humeur.

Le chef de l'Etat devait ensuite se rendre à Bastia, pour une prise d'armes en présence d'unités militaires dont l'histoire est liée à la libération de la Corse, avant de rejoindre Bonifacio (Corse-du-Sud), pour rendre hommage au résistant Albert Ferracci, au collège qui porte désormais son nom.

La Corse avait été le premier territoire français libéré, le 4 octobre 1943, grâce à une insurrection populaire, et l'aide des troupes françaises d'Afrique.


Assemblée: après le 49.3, la motion de censure examinée vendredi soir

"Nous avons besoin de cette loi de programmation de nos finances publiques. Nous ne pouvons pas prendre le moindre risque", a justifié Mme Borne. (Photo, AFP)
"Nous avons besoin de cette loi de programmation de nos finances publiques. Nous ne pouvons pas prendre le moindre risque", a justifié Mme Borne. (Photo, AFP)
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  • La conférence des présidents qui doit en décider formellement se tiendra à 21h15 vendredi, et actera que cet examen se tienne pendant la séance démarrant à 21H30 vendredi soir
  • La Nupes a déposé sa motion mercredi aux alentours de minuit, après l'activation par la Première ministre Elisabeth Borne de l'arme constitutionnelle du 49.3, qui permet de faire adopter un texte sans vote

PARIS: L'examen à l'Assemblée nationale de la motion de censure déposée par l'alliance de gauche Nupes, après l'activation du 49.3 sur la loi de programmation des finances publiques (LPFP), interviendra vendredi soir, a affirmé jeudi l'entourage de la présidente Yaël Braun-Pivet à l'AFP.

La conférence des présidents qui doit en décider formellement se tiendra à 21h15 vendredi, et actera que cet examen se tienne pendant la séance démarrant à 21H30 vendredi soir.

La Nupes a déposé sa motion mercredi aux alentours de minuit, après l'activation par la Première ministre Elisabeth Borne de l'arme constitutionnelle du 49.3, qui permet de faire adopter un texte sans vote.

Si le vote doit intervenir au plus tôt 48 heures après le dépôt de la motion, les discussions peuvent elles se tenir avant ce délai.

"Nous avons besoin de cette loi de programmation de nos finances publiques. Nous ne pouvons pas prendre le moindre risque", a justifié Mme Borne dans l'hémicycle mercredi. C'est la douzième fois que le gouvernement utilise le 49.3 depuis le début de la mandature.