Poutine reçoit Erdogan pour des discussions sur le commerce, l'Ukraine et la Syrie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président russe Vladimir Poutine avant leur rencontre au sanatorium Rus à Sotchi le 5 août 2022 (Photo, AP).
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président russe Vladimir Poutine avant leur rencontre au sanatorium Rus à Sotchi le 5 août 2022 (Photo, AP).
Des véhicules militaires turcs lors d'une patrouille conjointe dans la province syrienne de Hasakeh, au nord-est de la frontière avec la Turquie, le 14 juillet 2021 (Photo, AFP).
Des véhicules militaires turcs lors d'une patrouille conjointe dans la province syrienne de Hasakeh, au nord-est de la frontière avec la Turquie, le 14 juillet 2021 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 06 août 2022

Poutine reçoit Erdogan pour des discussions sur le commerce, l'Ukraine et la Syrie

  • Poutine a remercié le président turc pour ses efforts qui ont permis de trouver un accord entre Moscou et l'Ukraine
  • Le président turc avait dit vouloir parler avec son homologue russe de la Syrie

MOSCOU: Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont décidé vendredi de renforcer la coopération énergétique et économique, à l'issue de leur rencontre à Sotchi (Russie), sur les rives de la mer Noire, a indiqué le Kremlin dans un communiqué.

Les deux dirigeants se sont mis d'accord pour "renforcer les échanges commerciaux" entre leurs pays  et "d'aller à la rencontre des attentes mutuelles dans le domaine de l'économie et de l'énergie", selon une déclaration commune de MM. Poutine et Erdogan, publiée par le Kremlin.

Ils ont notamment prôné la mise en place des "mesures concrètes" pour renforcer la coopération dans les domaines du transport, de l'agriculture, de l'industrie et des finances, ainsi que dans celui du tourisme, selon la même source.

Côté politique, les deux dirigeants ont souligné "l'importance cruciale des relations sincères, franches et de confiance entre la Russie et la Turquie pour assurer la stabilité régionale et internationale", précise le communiqué.

Au début de leur rencontre dans la station balnéaire russe de Sotchi, le maître du Kremlin a remercié le président turc pour ses efforts qui ont permis de trouver un accord entre Moscou et l'Ukraine sur les livraisons des céréales ukrainiennes en provenance des ports ukrainiens de la mer Noire.

"Grâce à votre participation directe et à la médiation du secrétariat de l'ONU, le problème lié aux livraisons des céréales ukrainiennes en provenance des ports de la mer Noire a été réglé. Les livraisons ont déjà commencé, et je voudrais vous en remercier", a-t-il indiqué.

Il a également souligné le rôle d'Ankara dans le transit du gaz russe vers l'Europe, via le gazoduc TurkStream. "Les partenaires européens doivent être reconnaissants envers la Turquie parce qu'elle assure le transit ininterrompu du gaz russe", a dit M. Poutine.

À l'issue de leur rencontre, les deux présidents se sont mis d'accord que les livraisons du gaz russe à la Turquie soient "partiellement payées en roubles", a annoncé à la presse le vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak, en saluant une "nouvelle étape et de nouvelles opportunités".

La Russie cherche depuis des mois à imposer sa devise dans les règlements internationaux face à l'euro et au dollar, sur fond des sanctions économiques occidentales sans précédent contre Moscou en raison du conflit en Ukraine.

M. Erdogan avait déjà dit vendredi espérer que son entretien avec M. Poutine permettrait d'"ouvrir une page très différente dans les relations" russo-turques.

Le président turc avait aussi dit vouloir parler avec son homologue russe de la Syrie, où Ankara menace de lancer une opération militaire contre des groupes kurdes qu'il qualifie de "terroristes", ce à quoi Moscou s'oppose.

"Discuter à cette occasion des développements en Syrie permettra d'apaiser la région. Notre solidarité dans la lutte contre le terrorisme est très importante", a souligné M. Erdogan.

Le chef de l'État turc avait par ailleurs dit vouloir s'assurer que la construction de la centrale nucléaire d'Akkuyu par le géant nucléaire russe Rosatom, dans le sud de la Turquie, respecterait le "calendrier fixé", alors qu'un litige risque de provoquer des retards dans ce méga-projet.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.