Le procès des attentats de janvier 2015 suspendu, le principal accusé positif au Covid-19

 Le principal accusé, Ali Riza Polat a été testé positif au coronavirus (Photo, AFP)
Le principal accusé, Ali Riza Polat a été testé positif au coronavirus (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 01 novembre 2020

Le procès des attentats de janvier 2015 suspendu, le principal accusé positif au Covid-19

  • « Les symptômes de ce dernier étant apparus à compter de mercredi dernier, l'audience sera suspendue, en l'état jusqu'au mardi 3 novembre inclus »
  • Cette suspension d'audience pendant au moins deux jours devrait perturber le calendrier initialement fixé

PARIS : Le procès des attentats de janvier 2015 est suspendu jusqu'à mardi inclus, le principal accusé, Ali Riza Polat ayant été testé positif au coronavirus, a-t-on appris samedi auprès d'un avocat.

« Les symptômes de ce dernier étant apparus à compter de mercredi dernier, l'audience sera suspendue, en l'état jusqu'au mardi 3 novembre inclus, au regard des prescriptions sanitaires nécessitant une période d'isolement de sept jours », selon un mail du président de la cour d'assises spéciale Régis de Jorna envoyé à tous les avocats de la défense et des parties civiles. 

Les neuf autres accusés détenus doivent être testés et « la reprise du procès sera en fonction des résultats de ces tests et de l'évolution de l'état de santé des personnes concernées », a précisé M. de Jorna.

Mercredi après-midi, les débats avaient déjà été suspendus après un malaise d'Ali Riza Polat. Pris de vomissements, il avait été renvoyé en maison d'arrêt pour voir un médecin mais le procès avait pu reprendre dès le jeudi matin.

Le président avait appelé « tout un chacun à respecter les règles de distanciation sociale ». « Les plaidoiries se feront avec masque » et « le masque doit être porté correctement », avait-il insisté.  

Cette suspension d'audience pendant au moins deux jours devrait perturber le calendrier initialement fixé avec, en début de semaine, la fin des plaidoiries des parties civiles, qui ont débuté jeudi après-midi, et le réquisitoire des avocats généraux, prévu mercredi après-midi et jeudi. 

Les avocats de la défense devaient quant à eux plaider les 6, 9, 10 et 11 novembre. Le verdict était attendu le vendredi 13 novembre en fin de matinée. 

Quatorze personnes, dont trois par défaut, sont jugées depuis le 2 septembre par la cour d'assises spéciale pour leur soutien au trio jihadiste qui a semé la terreur du 7 au 9 janvier 2015.

Présenté comme le « bras droit » d'Amédy Coulibaly, originaire comme lui de la cité de la Grande Borne à Grigny (Essonne), Ali Riza Polat est soupçonné d'avoir aidé le tueur de l'Hyper Cacher et les frères Saïd et Chérif Kouachi à préparer les attentats.

Ce Franco-turc de 35 ans est le seul des accusés présents jugé pour « complicité » de crimes terroristes, passible de la réclusion criminelle à perpétuité. 

Les attentats contre Charlie Hebdo, des policiers et l'Hyper Cacher avaient fait 17 morts et soulevé une onde de choc internationale.

Depuis plus de deux mois de procès, près de 150 témoins et experts se sont succédé à la barre pour ce procès historique, filmé pour les archives de la justice, une première en matière de terrorisme, et sous très haute surveillance policière. 


Un tribunal français annule l’interdiction du burkini après qu’une femme a été menacée d’amende

Une femme portant un "Burkini" participe à une manifestation devant l'ambassade de France à Londres le 25 août 2016, lors d'une "Wear what you want beach party" pour manifester contre l'interdiction des burkinis sur les plages françaises et pour montrer la solidarité avec les femmes musulmanes. (AFP)
Une femme portant un "Burkini" participe à une manifestation devant l'ambassade de France à Londres le 25 août 2016, lors d'une "Wear what you want beach party" pour manifester contre l'interdiction des burkinis sur les plages françaises et pour montrer la solidarité avec les femmes musulmanes. (AFP)
Short Url
  • L’interdiction à Carry-le-Rouet constitue une « atteinte grave et illégale aux libertés fondamentales »
  • Une jeune femme de 18 ans confrontée à des agents ayant appelé des renforts

LONDON: Le tribunal administratif de Marseille a annulé l’interdiction du burkini sur une plage de la Côte d’Azur, après que la police a menacé une adolescente et sa famille d’amendes pour avoir porté ce maillot de bain musulman, a rapporté The Times jeudi.

La commune de Carry-le-Rouet avait instauré cette interdiction en juin 2024, mais celle-ci a été jugée par le tribunal comme une « atteinte grave et illégale aux libertés fondamentales » à la suite de l’incident.

La mesure était restée relativement inaperçue jusqu’au 2 juillet, lorsqu’une jeune femme musulmane de 18 ans, originaire de Marseille, s’est rendue sur la plage de la ville.

Deux agents municipaux l’ont aperçue dans l’eau et lui ont intimé de sortir à coups de sifflet. Sa famille a demandé ce qu’elle avait fait de mal, et les agents ont déclaré que le vêtement de la jeune femme était « inacceptable », selon son frère Islan.

La police a appelé des renforts. Cinq gendarmes sont ensuite arrivés sur les lieux et ont menacé la jeune femme de lui infliger une amende si elle et sa famille ne quittaient pas la plage.

Islan a déclaré que la famille avait alors préféré partir. « Ma sœur l’a très mal vécu », a-t-il ajouté. « Elle a peur de sortir, ne parle plus aux autres et évite d’évoquer ce qui s’est passé. »

L’incident a poussé la Ligue des droits de l’homme à demander au tribunal d’annuler l’arrêté municipal interdisant le burkini.

Au cours des dix dernières années, une vingtaine de communes du littoral français, dont Cannes, ont tenté d’interdire ce maillot de bain religieux au nom de la laïcité, bien que la plupart de ces interdictions aient été suspendues ou annulées par la suite.

En 2004, la France a interdit le port du voile islamique dans les écoles, les députés estimant qu’il contrevenait aux valeurs laïques de l’enseignement public.

En 2011, le port du niqab et de la burqa a été interdit dans l’espace public, au motif que ces tenues pouvaient permettre à des individus de dissimuler leur identité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La justice française ordonne la libération du Libanais Georges Abdallah

La libération interviendra le 25 juillet, a indiqué une source judiciaire à la fin de l'audience non publique au palais de Justice de Paris, en l'absence de Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées). (AFP)
La libération interviendra le 25 juillet, a indiqué une source judiciaire à la fin de l'audience non publique au palais de Justice de Paris, en l'absence de Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées). (AFP)
Short Url
  • La libération interviendra le 25 juillet, a indiqué une source judiciaire à la fin de l'audience non publique au palais de Justice de Paris, en l'absence de Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées)
  • La libération est "sous condition de quitter le territoire national et n'y plus paraître", selon l'arrêt de la cour consulté par l'AFP

PARIS: Libre, après plus de 40 ans dans les prisons françaises. La cour d'appel de Paris a ordonné jeudi la remise en liberté du Libanais Georges Abdallah, condamné en 1987 pour complicité d'assassinats de diplomates américain et israélien, et considéré comme l'un des plus anciens détenus du pays.

La libération interviendra le 25 juillet, a indiqué une source judiciaire à la fin de l'audience non publique au palais de Justice de Paris, en l'absence de Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées).

La libération est "sous condition de quitter le territoire national et n'y plus paraître", selon l'arrêt de la cour consulté par l'AFP.

"Nous sommes très heureux de cette décision", a réagi auprès de l'AFP son frère, Robert Abdallah. "Nous n'aurions jamais imaginé qu'il serait enfin libéré", a-t-il confié, se réjouissant que "pour une fois, les autorités françaises se (soient) affranchies des pressions exercées par Israël et les Etats-Unis".

"C'est à la fois une victoire judiciaire et un scandale politique qu'il ne soit pas sorti plus tôt, à cause du comportement des Etats-Unis et de tous les présidents français" successifs, a déclaré au sortir de la salle d'audience son avocat, Me Jean-Louis Chalanset.

Les Etats-Unis, parties civiles, se sont vigoureusement opposés à chacune des demandes de libération déposées par Georges Abdallah.

Les détails de sa sortie le 25 juillet ne sont pas encore connus. Selon plusieurs sources interrogées avant l'audience, il est prévu qu'il soit emmené par les forces de l'ordre à l'aéroport de Tarbes direction Roissy, où il prendra un vol pour Beyrouth. Le Liban, qui réclame sa libération aux autorités françaises depuis des années, avait écrit à la cour pour confirmer qu'il prendrait en charge l'organisation de son retour chez lui.

Le parquet général peut faire un pourvoi en cassation, mais même si c'était le cas il ne serait pas suspensif, et n'empêcherait donc pas Georges Abdallah de rentrer au Liban.

Incarcéré en France depuis 1984, l'ancien chef d'un groupuscule de chrétiens libanais marxistes pro-palestiniens est libérable depuis 25 ans, mais a vu sa dizaine de demandes de remise en liberté échouer.

"Disproportionnée" 

Mais pour celle-ci et à quelques mois d'intervalle, le tribunal d'application des peines puis la cour d'appel s'étaient prononcés pour, estimant la durée de sa détention "disproportionnée" par rapport aux crimes commis, et jugeant qu'à 74 ans, ce détenu "âgé" aspirant à "finir ses jours" dans son village du nord-Liban ne présentait plus de risque de trouble à l'ordre public.

Mais la cour avait demandé à ce que Georges Abdallah fasse preuve d'un "effort conséquent" pour indemniser les victimes, ce qu'il a toujours refusé de faire, se considérant comme un prisonnier politique.

Lors d'une nouvelle audience le 19 juin, et sans s'épancher sur la position de son client ni l'origine des fonds, l'avocat de Georges Abdallah avait informé les juges que 16.000 euros se trouvaient désormais sur son compte en prison à disposition des parties civiles, dont les Etats-Unis.

Aujourd'hui tombé dans l'oubli, à l'exception d'une poignée de fidèles manifestant chaque année devant sa prison ou de quelques parlementaires de gauche, Georges Abdallah était dans les années 1980 l'ennemi public n°1 et l'un des prisonniers les plus célèbres de France.

Pas à cause de son affaire, mais parce qu'on l'a longtemps cru, à tort, à l'origine de la vague d'attentats de 1985-1986 qui a fait 13 morts dont sept au magasin Tati de la rue de Rennes, et installé la psychose dans les rues de la capitale.

Les véritables responsables, des pro-Iraniens, avaient été identifiés deux mois après la condamnation à perpétuité de Georges Abdallah.

Ce dernier n'a jamais reconnu son implication dans les assassinats des diplomates à Paris, mais les a toujours qualifiés d'"actes de résistance" contre "l'oppression israélienne et américaine", dans le contexte de la guerre civile libanaise et l'invasion israélienne au sud-Liban en 1978. Il a toujours refusé de renier ses convictions.

Son groupuscule des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises) est dissous depuis longtemps et "n'a pas commis d'action violente depuis 1984", avait toutefois souligné la cour dans son arrêt de février, estimant que Georges Abdallah "représente aujourd'hui un symbole passé de la lutte palestinienne".

 


Paris et Riyad insistent à enclencher une dynamique de paix dans la région

Du côté palestinien, la brutalité des opérations israéliennes depuis octobre 2023 alimente colère et désespoir. « Chaque partie devra prendre un risque politique », reconnaissent les diplomates français, et c’est précisément pour les y aider qu’un cadre multilatéral est jugé indispensable. (AFP)
Du côté palestinien, la brutalité des opérations israéliennes depuis octobre 2023 alimente colère et désespoir. « Chaque partie devra prendre un risque politique », reconnaissent les diplomates français, et c’est précisément pour les y aider qu’un cadre multilatéral est jugé indispensable. (AFP)
Short Url
  • En décembre 2025, la France et l’Arabie saoudite avaient misé sur une grande percée diplomatique par le biais d’une conférence internationale, co-présidée par le président français Emmanuel Macron et le prince héritier d’Arabie saoudite
  • Mais la guerre entre Israël et l’Iran a bouleversé la donne. L’escalade régionale et la reprise des bombardements sur Gaza ont contraint Paris et Riyad à annuler la rencontre à la dernière minute

PARIS: Reconnaître l’État de Palestine et concrétiser la solution à deux États : la volonté est bien là, affirmée avec constance par la France et l’Arabie saoudite, mais le chemin pour y parvenir reste tortueux.

À Paris comme à Riyad, on est conscient qu’il ne suffit pas de définir un horizon politique pour changer la réalité sur le terrain.
Pourtant, les deux capitales entendent tout faire pour briser la spirale de violence et redonner une perspective diplomatique au conflit israélo-palestinien, en dépit d’un contexte régional explosif.

En décembre 2025, la France et l’Arabie saoudite avaient misé sur une grande percée diplomatique par le biais d’une conférence internationale, co-présidée par le président français Emmanuel Macron et le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane.
Cette conférence, qui devait se tenir à New York le 18 juin, visait à lancer une dynamique de paix et à enclencher un mouvement coordonné vers la reconnaissance de la Palestine.

Les conditions sont loin d’être idéales : Israël et les États-Unis privilégient un agenda différent, fondé sur la pression militaire et la normalisation bilatérale avec certains États arabes, sans règlement de la question palestinienne.

Mais la guerre entre Israël et l’Iran a bouleversé la donne. L’escalade régionale et la reprise des bombardements sur Gaza ont contraint Paris et Riyad à annuler la rencontre à la dernière minute.
Pour Emmanuel Macron, cet ajournement ne saurait signifier un renoncement — bien au contraire — puisqu’il a affirmé son engagement à reprogrammer la conférence « dès que possible ».
« Il ne faut pas attendre », a-t-il martelé, en soulignant l’urgence de mettre en place un cadre international capable de permettre « la reconnaissance réciproque » entre Israël et un État palestinien pleinement souverain.

Ces déclarations surviennent alors que les ONG humanitaires alertent sur la gravité des massacres en cours dans la bande de Gaza et sur la nécessité de mettre fin à l’impasse militaire.
Pour la diplomatie française, la conférence doit recréer les conditions d’une négociation crédible et rallier un maximum de soutiens autour de la solution à deux États.

Or, les conditions sont loin d’être idéales : Israël et les États-Unis privilégient un agenda différent, fondé sur la pression militaire et la normalisation bilatérale avec certains États arabes, sans règlement de la question palestinienne.

Malgré cela, la France et l’Arabie saoudite ont décidé de maintenir le cap. Une reprogrammation de la conférence a été annoncée pour les 28 et 29 juillet à New York, sous un format ministériel cette fois.
Selon le ministère français des Affaires étrangères, elle sera co-présidée par le ministre français Jean-Noël Barrot et son homologue saoudien, le prince Fayçal ben Farhan.

Réformer et renforcer l'Autorité palestinienne

Cette « séquence ministérielle » vise à relancer la dynamique en amont d’un éventuel sommet de chefs d’État et de gouvernement, prévu en marge de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre, précise une source diplomatique française.

Il est indispensable de réformer et renforcer l’Autorité palestinienne. La France et l’Arabie saoudite souhaitent soutenir sa légitimité, souvent fragilisée, afin qu’elle demeure l’interlocuteur reconnu de la communauté internationale et puisse assurer la gouvernance d’un futur État palestinien.

Pour Paris, la logique est claire : il faut articuler la conférence autour de trois axes principaux.
D’abord, avancer concrètement vers la reconnaissance de l’État de Palestine par les États qui ne l’ont pas encore fait, et encourager une reconnaissance coordonnée. La France n’a jamais renoncé à cette perspective, réaffirmée à plusieurs reprises par Emmanuel Macron, mais elle souhaite éviter un geste isolé, en privilégiant un impact diplomatique fort grâce à une action conjointe avec d’autres partenaires européens ou arabes.

Ensuite, la conférence devra travailler à la normalisation régionale et promouvoir l’intégration d’Israël dans son environnement arabe, dans un cadre multilatéral incluant la reconnaissance de la Palestine.
L’idée est de construire un « paquet » diplomatique dans lequel la sécurité d’Israël et la souveraineté palestinienne seraient garanties simultanément, selon les sources françaises.

Enfin, il est indispensable de réformer et renforcer l’Autorité palestinienne. La France et l’Arabie saoudite souhaitent soutenir sa légitimité, souvent fragilisée, afin qu’elle demeure l’interlocuteur reconnu de la communauté internationale et puisse assurer la gouvernance d’un futur État palestinien.
À Paris, on insiste sur la nécessité de « réaffirmer l’Autorité palestinienne comme pilier et ossature de l’État palestinien ».

Dans l’esprit des diplomates français, la conférence devra également préparer « le jour d’après » à Gaza.
Si un cessez-le-feu devait intervenir, même temporairement, elle constituerait une opportunité pour poser les bases d’un plan crédible de reconstruction, de gouvernance et de sécurité.
Les autorités françaises travaillent d’ailleurs à l’élaboration d’un document final qui formulerait des engagements concrets, non seulement pour la reconnaissance mutuelle, mais aussi pour la relance économique et la stabilisation durable de Gaza et de la Cisjordanie.

Brutalité des opérations israéliennes

Cet objectif est jugé d’autant plus indispensable qu’Israël se trouve aujourd’hui englué dans une impasse militaire : l’enchaînement des offensives et des ripostes a nourri un profond traumatisme dans la société israélienne depuis octobre dernier, sans offrir de solution durable.

Du côté palestinien, la brutalité des opérations israéliennes depuis octobre 2023 alimente colère et désespoir.
« Chaque partie devra prendre un risque politique », reconnaissent les diplomates français, et c’est précisément pour les y aider qu’un cadre multilatéral est jugé indispensable.

Ces efforts s’inscrivent dans un contexte diplomatique européen complexe, marqué par l’absence d’une position unifiée au sein de l’Union européenne.
Certains États ont reconnu la Palestine de longue date, d’autres hésitent encore sur la manière d’exercer une pression sur Israël. Paris s’efforce donc de rapprocher les positions et de bâtir un consensus le plus large possible.

De concert, Paris et Riyad martèlent un message clair : « Il n’existe pas de solution militaire au conflit ».
La seule voie, réaffirment-ils, est politique — et elle passe par des négociations, des compromis et une reconnaissance réciproque.