Tennis: Serena Williams, le début de la fin

Serena Williams se dit prête à s'éloigner du tennis après avoir remporté 23 titres du Grand Chelem, se concentrant sur le fait d'avoir un autre enfant et son entreprise (Photo, AP).
Serena Williams se dit prête à s'éloigner du tennis après avoir remporté 23 titres du Grand Chelem, se concentrant sur le fait d'avoir un autre enfant et son entreprise (Photo, AP).
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Publié le Mercredi 10 août 2022

Tennis: Serena Williams, le début de la fin

  • «Je veux me concentrer sur mon rôle de maman, mes objectifs sur le plan spirituel, pour découvrir une nouvelle mais tout aussi passionnante Serena»
  • Sept fois sacrée en simple sur le gazon londonien et ex-N.1 mondiale incontestée, Serena Williams est aujourd'hui retombée à la 407e place mondiale

PARIS: "Le compte à rebours est enclenché": c'est par ces mots que Serena Williams, la star du tennis mondial, a annoncé mardi sa prochaine retraite des courts, après 25 ans de carrière et 23 titres en Grand Chelem.

"Il y a un temps dans la vie où il faut décider de prendre une nouvelle route. C'est un moment toujours difficile quand on aime tellement ce qu'on fait. Et Dieu sait que j'aime le tennis. Mais maintenant, le compte à rebours est enclenché", explique l'Américaine de 40 ans sur son compte Instagram et dans une interview au magazine Vogue.

"Je veux me concentrer sur mon rôle de maman, mes objectifs sur le plan spirituel, pour découvrir une nouvelle, mais tout aussi passionnante Serena", ajoute-t-elle, disant vouloir "savourer les prochaines semaines".

"Je ne veux plus être enceinte en étant athlète. Je dois choisir entre avoir les deux pieds dans le tennis ou en dehors. Je vais avoir 41 ans, donc j'ai des choix à faire", dit aussi Serena. Elle envisage d'avoir un deuxième enfant après sa grossesse compliquée pour accoucher d'Olympia en 2017.

"Je n'ai jamais aimé le mot retraite. Je n'ai pas l'impression que c'est un mot moderne", explique Serena dans Vogue. "J'y pense comme à une transition et je veux utiliser ce mot de manière adéquate, car c'est un mot très spécifique et très important pour beaucoup de gens".

"Peut-être que ce que je veux décrire, c'est une évolution. Je suis en train d'évoluer en m'éloignant du tennis, vers d'autres choses qui sont importantes pour moi", ajoute-t-elle, évoquant aussi son retour sur les courts cette année.

"Malheureusement, je n'étais pas prête à gagner Wimbledon cette année. Et je ne sais pas si je serai prête à gagner à New York. Mais je vais essayer", assure-t-elle.

«Nulle pour les adieux»

L'ancienne N.1 mondiale n'indique pas à quel moment elle va se retirer, mais l'US Open, qu'elle a remporté à six reprises et où elle figure encore cette année sur la liste des engagés, semble être le bon endroit pour des adieux.

Lundi, la plus jeune des sœurs Williams a remporté au tournoi WTA 1000 de Toronto sa première victoire depuis plus d'un an, six semaines après un premier retour manqué à Wimbledon, après un an d'absence.

L'Américaine, qui fêtera ses 41 ans le 26 septembre prochain, s'est imposée au courage face à l'Espagnole Nuria Parrizas (N.57) en deux sets (6-3, 6-4), remportant son premier succès depuis plus d'un an.

Sa dernière victoire en simple sur le circuit WTA remontait au 4 juin 2021, lors d'un 3e tour victorieux à Roland-Garros, quelques semaines avant de déclarer forfait au premier tour de Wimbledon en raison d'une blessure à une jambe.

Elle s'est ensuite absentée pendant près d'un an, ne faisant son retour en simple que fin juin à Wimbledon... où elle a été battue d'entrée par la Française Harmony Tan.

McEnroe: «Une icône, au niveau de Michael Jordan»

"Elle doit faire ce qu'elle veut. Elle le mérite, après tout ce qu'elle a accompli", a réagi John McEnroe, l'ancien champion américain. "Elle n'a plus besoin de jouer au tennis. Elle est au niveau de Michael Jordan, LeBron James et Tom Brady. Elle est l'une des plus grandes sportives de l'histoire, tous sports confondus, hommes ou femmes", a-t-il ajouté.

"Quiconque a vu le film sur la vie de la famille Williams [King Richard] peut comprendre d'où ils viennent et ce qu'elle est devenue. C'est incroyable et elle peut passer le reste de sa vie à se dire : c'est pas mal, quand même !"

Sept fois sacrée en simple sur le gazon londonien et ex-N.1 mondiale incontestée, Serena Williams est aujourd'hui retombée à la 407e place mondiale.

Son dernier titre en Grand Chelem remonte à plus de cinq ans, à l'Open d'Australie 2017. Depuis, elle court en vain derrière un 24e sacre qui lui permettrait d'égaler le record de Margaret Court.

"Je sais qu'il y a un fantasme des fans selon lequel j'aurais pu égaler Margaret" cette année à Wimbledon "puis peut-être battre son record à New York, puis lors de la cérémonie de remise des trophées, dire +A plus !+ Je comprends, c'est un beau rêve ! Mais je ne cherche pas une cérémonie, ni un dernier moment sur le terrain. Je suis nulle pour les adieux, la pire au monde", confie-t-elle volontiers.

En attendant qu'elle prenne sa décision et l'annonce, à New York ou plus tard, ailleurs, sa prochaine apparition sur les courts est prévue dès mercredi à Toronto pour tenter de décrocher une place en 8e de finale face à Belinda Bencic ou Tereza Matincova.

C'est bientôt la fin de la saga Williams, Serena l'a décidé. "Dans quelques années, j'espère que les gens penseront à moi comme quelqu'un ayant symbolisé quelque chose de plus grand que le tennis".


Angelina Jolie en Elie Saab aux Critics' Choice Awards

La robe était issue de la collection printemps/été 2025 du couturier. (Getty Images)
La robe était issue de la collection printemps/été 2025 du couturier. (Getty Images)
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  • L'icône hollywoodienne Angelina Jolie a fait tourner les têtes vendredi lors des Critics' Choice Awards, portant une robe d'Elie Saab
  • La robe était issue de la collection printemps/été 2025 du couturier

DUBAI : L'icône hollywoodienne Angelina Jolie a fait tourner les têtes vendredi lors des Critics' Choice Awards, portant une robe du célèbre designer libanais Elie Saab.

La robe était issue de la collection printemps/été 2025 du couturier. Elle présentait des détails de dentelle complexes sur l'ensemble de la robe, ainsi qu'une silhouette fluide et longue comme un plancher. L'ensemble comportait des manches courtes délicates, une taille cintrée qui mettait sa silhouette en valeur et une superposition transparente.

Jolie a complété son look avec un rouge à lèvre audacieux qui contrastait avec les tons doux de la robe, et a coiffé ses cheveux en vagues lâches et sans effort.

Demi Moore a remporté le prix de la meilleure actrice, confirmant ainsi son statut de favorite pour les Oscars.

Le film d'horreur de Moore, "The Substance", a remporté le prix du meilleur scénario original lors du prestigieux gala de Los Angeles, et les critiques ont couronné "Anora" comme étant le meilleur film de l'année.

Le triomphe de Mme Moore fait suite à sa victoire aux Golden Globes en janvier et la met sur la bonne voie pour couronner une remarquable renaissance de sa carrière lors de la cérémonie des Oscars, le mois prochain.

"Cela a été une course folle", a déclaré Mme Moore, 62 ans, qui a réalisé une série de films à succès dans les années 1990, mais qui a été connue autant pour sa vie amoureuse que pour son travail d'actrice au cours des décennies suivantes.

Cela a changé avec "The Substance", un film d'horreur sur une célébrité vieillissante qui s'injecte un sérum pour revivre temporairement dans un corps plus jeune.

Faisant un clin d'œil aux représentations souvent sanglantes et horribles de corps déformés, Mme Moore a remercié les critiques de récompenser "ce genre de films d'horreur, qui sont négligés et ne sont pas vus pour la profondeur qu'ils peuvent avoir".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le musée d’Art contemporain accueille l’exposition itinérante « Art of the Kingdom : Poetic Illuminations ».

Musée d'art contemporain d'Arabie saoudite, dans le district de Jax, du 24 février au 24 avril 2025 (Photo Fournie)
Musée d'art contemporain d'Arabie saoudite, dans le district de Jax, du 24 février au 24 avril 2025 (Photo Fournie)
Musée d'art contemporain d'Arabie saoudite, dans le district de Jax, du 24 février au 24 avril 2025 (Photo Fournie)
Musée d'art contemporain d'Arabie saoudite, dans le district de Jax, du 24 février au 24 avril 2025 (Photo Fournie)
Musée d'art contemporain d'Arabie saoudite, dans le district de Jax, du 24 février au 24 avril 2025. (Photo Fournie)
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  • Intitulée Art of the Kingdom (L'art du Royaume), cette exposition historique présentera au public les œuvres des principaux artistes contemporains d'Arabie saoudite, favorisant ainsi une meilleure compréhension du paysage artistique du Royaume.
  • En organisant cette exposition, la Commission des musées ambitionne de renforcer et de promouvoir les artistes saoudiens en leur offrant une plateforme internationale pour exposer leur créativité.

RIYAD : Après des débuts remarquables à Rio de Janeiro, au Brésil, l'exposition « Art of the Kingdom : Poetic Illuminations » est de retour à Riyad. Il s'agit de la première exposition collective itinérante consacrée aux artistes saoudiens contemporains. Elle fera sa prochaine étape au Musée d'art contemporain d'Arabie saoudite, dans le district de Jax, du 24 février au 24 avril.

Intitulée Art of the Kingdom (L'art du Royaume), cette exposition historique présentera au public les œuvres des principaux artistes contemporains d'Arabie saoudite, favorisant ainsi une meilleure compréhension du paysage artistique du Royaume.

L’exposition présentera les œuvres de dix-sept artistes saoudiens talentueux, chacun représentant un éventail diversifié de générations, de régions et de pratiques artistiques.

 Cette exposition fera découvrir au public un mélange éclectique de formes d'art, notamment des peintures, des installations et des œuvres vidéo, qui évoquent la richesse de l’histoire, de la mémoire collective et des traditions culturelles de l'Arabie saoudite.

À travers ces œuvres, les visiteurs auront l’opportunité de découvrir et d’établir une sorte de dialogue avec le passé, le présent et l'avenir du pays, et de découvrir les expressions créatives qui définissent l'art saoudien contemporain.

L'exposition Art of the Kingdom a été dévoilée pour la première fois au Paço Imperial de Rio de Janeiro en novembre 2023 à l’occasion du sommet du G20, attirant plus de 26 000 visiteurs et suscitant une attention considérable.

Le succès de l'exposition au Brésil a ouvert la voie à la poursuite de son parcours international, et l'édition de Riyad devrait permettre d'établir un lien plus profond avec le public local, reflétant l'évolution du paysage artistique saoudien.

L’édition de Riyad mettra en lumière le talent exceptionnel des artistes saoudiens et servira de plate-forme pour forger de nouveaux récits culturels sur la scène mondiale.

En organisant cette exposition, la Commission des musées ambitionne de renforcer et de promouvoir les artistes saoudiens en leur offrant une plateforme internationale pour exposer leur créativité.

Développé par le ministère de la Culture saoudien, le DAF devient ainsi la première institution de ce type dans la région MENA. Son lancement s'inscrit dans le cadre de l'engagement de la Vision saoudienne 2030 à promouvoir l'innovation, à favoriser la collaboration mondiale et à positionner le pays en tant que leader de l'économie créative mondiale.

Cette initiative vise également à promouvoir et à mettre en valeur le paysage culturel du Royaume sur la scène mondiale, ainsi qu'à souligner son influence croissante dans le domaine des arts et de la culture.

Après sa présentation à Riyad, l'exposition Art of the Kingdom : « Poetic Illuminations » poursuivra sa tournée internationale avec une présentation spéciale au Musée national de Chine plus tard dans l'année.

Cette étape marque le 25^e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre l'Arabie saoudite et la Chine, ce qui constitue un moment important dans les liens culturels et politiques entre les deux nations.


Philippe Caillouet, premier fromager français de Riyad

Philippe Caillouet (à gauche) avec le chef du Café Boulud, Daniel Boulud. (Fourni)
Philippe Caillouet (à gauche) avec le chef du Café Boulud, Daniel Boulud. (Fourni)
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  • « Un bon fromage nourrit autant l'âme que le corps », confie Caillouet à Arab News

RIYAD: Lorsque Philippe Caillouet imagine l'avenir de Riyad, il ne voit ni gratte-ciel étincelants ni grues de chantier façonnant Vision 2030. Il voit du fromage.

Non pas ces tranches industrielles sans âme que l'on trouve dans les restaurants de la ville. La vision de Philippe, c'est celle de meules de camembert pressées à la main, de brie onctueux sublimé par la fraîcheur de la menthe de Médine, et de tommes alpines dont l'histoire est aussi riche que leur croûte.

Au Four Seasons Hotel Riyadh, où il dirige la cave à fromages et la cave de vins sans alcool du Café Boulud, Caillouet sélectionne avec soin des dizaines de variétés artisanales pour initier les gourmets de Riyad aux saveurs subtiles de la fromagerie européenne.

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Philippe Caillouet. (Photo fournie)

«Le fromage n'est pas une simple marchandise », affirme-t-il, debout dans la fraîcheur paisible de sa cave. « C'est un produit vivant. Il a un terroir, une histoire, une personnalité. On ne peut pas le traiter comme un vulgaire morceau de beurre. »

Premier fromager français de Riyad, Caillouet porte ce titre avec fierté. Son col tricolore témoigne de son statut de Meilleur Ouvrier de France, distinction nationale prestigieuse décernée aux artisans d'excellence.

Dans sa cave minutieusement climatisée reposent quelque 60 variétés de fromages méticuleusement sélectionnés. On y découvre du gruyère, du manchego, du comté, et l'incomparable vacherin Mont d'Or, que Caillouet sert cuit à point et coulant, accompagné d'accords de vins sans alcool issus de sa collection.

« L'excellence ne se limite pas à la qualité des fromages », explique-t-il. « C'est aussi l'art de les servir — la température idéale, les accompagnements parfaits, l'histoire à raconter. Un fromage sans histoire n'est que nourriture. Avec une histoire, il devient une expérience. »

Né à Poitiers, ce quinquagénaire de 56 ans a débuté sa carrière à l'école hôtelière, où un professeur passionné lui a transmis l'amour de « l'art du service ». Il a ensuite gravi les échelons de la gastronomie française, dirigeant les salles de prestigieux restaurants étoilés, notamment La Palme d'Or à Cannes. Mais ce n'était ni le service impeccable ni l'argenterie étincelante qui le fascinaient — c'était le fromage.

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« C'est similaire au vin », dit-il. « Le fromage est lié à la terre, à la saison, aux mains qui le fabriquent. Deux meules ne sont jamais identiques. »

Sa réputation était déjà solidement établie lorsqu'il a ouvert sa fromagerie dans le sud de la France. Les propriétaires de yachts monégasques, les organisateurs du Festival de Cannes et les fins gourmets de la Riviera française faisaient le déplacement pour ses Roqueforts parfaitement affinés et ses plateaux sur mesure, bien avant que les planches de dégustation ne deviennent tendance.

Qu'est-ce qui a donc conduit Caillouet en Arabie Saoudite l'année dernière ? L'opportunité.

« Le fromage, en tant que concept, en est encore à ses débuts en Arabie Saoudite, mais les gens sont curieux, raffinés et avides de nouvelles découvertes», observe-t-il.

Son talent créatif s'exprime particulièrement dans sa création originale, le Paris-Médine — un brie crémeux délicatement parfumé à la menthe vive de Médine.

« La menthe d'ici m'a ébloui », confie-t-il. « Son parfum, son goût — elle est d'une authenticité rare. C'est un trésor unique. »

D'abord proposé discrètement aux clients aventureux, ce fromage est rapidement devenu un incontournable. Aujourd'hui, les convives demandent spécifiquement «celui à la menthe», revenant souvent accompagnés d'amis ou en famille. « C'est ainsi que le fromage s'inscrit dans la culture », explique-t-il. « Par le partage, de personne en personne. »

Les gourmets de Riyad, bien qu'ouverts d'esprit, arrivent avec leurs préjugés. Le fromage bleu, notamment, suscite parfois des réticences, à cause de sa réputation de saveur intense.

«Si votre seule expérience se limite aux bleus industriels à longue conservation, évidemment que vous serez méfiant», note Caillouet. Il leur fait alors découvrir des bleus artisanaux — crémeux, subtils, délicatement corsés. « Quand vous expliquez la différence, la confiance s'installe. Et l'amour du fromage suit naturellement. »

Riyad s'impose rapidement comme une destination gastronomique internationale. « C'est une ville en pleine effervescence, au potentiel immense. Il suffit de le cultiver », souligne Caillouet.

À l'image du Royaume, Caillouet nourrit de grandes ambitions. « Pourquoi les Saoudiens n'auraient-ils pas accès à des fromages d'aussi grande qualité qu'en Europe ? » s'interroge-t-il. « Ils vont déjà à Paris pour Chanel et Hermès — pourquoi ne pas profiter ici même du meilleur Gruyère ou Camembert ? Le pays le mérite. »

À 56 ans, son enthousiasme reste intact. « La retraite ne m'intéresse pas », affirme-t-il. « Quand on aime ce que l'on fait, pourquoi s'arrêter ? »

Pour Caillouet, le fromage est plus qu'un métier — c'est une vocation. « Un bon fromage nourrit autant l'âme que le corps », confie-t-il, évoquant un jour de printemps en France où une simple bouchée de chèvre frais l'a bouleversé.

« C'était comme goûter le soleil, la quintessence de la saison. C'est cette émotion que je veux faire découvrir à l'Arabie Saoudite — des fromages qui vous arrêtent dans votre élan, vous font réfléchir, vous font vibrer », conclut-il. « C'est l'avenir que j'imagine. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com