Les îles Cook ciblent les touristes de l’hémisphère nord après deux ans sans avion

Un prêtre officie une cérémonie de lancement du premier vol d'Air Rarotonga vers Tahiti, à l'aéroport international de Rarotonga aux Îles Cook, le 13 août 2022. (Photo, AFP)
Un prêtre officie une cérémonie de lancement du premier vol d'Air Rarotonga vers Tahiti, à l'aéroport international de Rarotonga aux Îles Cook, le 13 août 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 15 août 2022

Les îles Cook ciblent les touristes de l’hémisphère nord après deux ans sans avion

Un prêtre officie une cérémonie de lancement du premier vol d'Air Rarotonga vers Tahiti, à l'aéroport international de Rarotonga aux Îles Cook, le 13 août 2022. (Photo, AFP)
  • La compagnie aérienne Air Rarotonga a assuré samedi (dimanche à Paris) son premier vol entre Tahiti et Avarua la capitale de cet archipel océanien après presque deux ans d'arrêt pour raisons sanitaires
  • 76% de 172 000 touristes des Iles Cook étaient kiwis en 2019

AVARUA: Une liaison aérienne entre les îles Cook et Tahiti a été rétablie ce week-end, après presque deux ans d'isolement pour le petit archipel anglophone du Pacifique, et devrait faciliter la venue de touristes de l'hémisphère Nord. 

La compagnie aérienne Air Rarotonga a assuré samedi (dimanche à Paris) son premier vol entre Tahiti et Avarua la capitale de cet archipel océanien après presque deux ans d'arrêt pour raisons sanitaires, en espérant que cette liaison permette de conquérir de nouveaux marchés touristiques en Europe et en Amérique du Nord, a constaté un journaliste. 

Déjà en début d'année les rotations aériennes avaient repris entre les îles Cook, peuplées de moins de 15 000 habitants, et la Nouvelle-Zélande, située 3 000 km plus au sud, et principal marché émetteur : 76% de 172 000 touristes des Iles Cook étaient kiwis en 2019. 

Mais faute de vols en nombre suffisant, les Cook n’ont accueilli que 40.000 visiteurs dans les six premiers mois de 2022 et cherchent à diversifier leur clientèle, le tourisme représentant les trois quarts de leurs ressources. 

« Avant la pandémie, les touristes venaient d’Auckland, mais aussi de Tahiti, de Los Angeles et de Sydney, mais depuis la reprise ils ne viennent plus que de Nouvelle-Zélande », a expliqué Temaeva MacKenzie, directeur marketing d’Air Rarotonga. 

La fermeture du ciel, début 2020, s’est révélée efficace au plan sanitaire : les Cook n’ont déploré qu’un décès lié à la Covid-19. Le coup a en revanche été rude pour l’économie, puisque les habitants vivaient presque tous du tourisme, directement ou indirectement. 

Des aides publiques importantes ont permis de maintenir la majorité des emplois dans l’hôtellerie mais beaucoup de prestataires de services, comme les musiciens ou les guides, ont dû quitter l’île pour aller travailler en Nouvelle-Zélande. 

Désormais les Cook et leurs plages de rêve veulent être davantage une destination complémentaire de la Polynésie française plutôt que concurrente. 

Elles misent sur la tendance touristique du Island Hopping : des visiteurs qui passent rapidement d’île en île, en ne restant parfois qu’un à trois jours sur place. En proposant deux vols de 26 places par semaine en provenance de Tahiti, située à un millier de kilomètres, les Cook espèrent que les Américains, Canadiens ou Européens choisiront de passer par chez eux en plus des incontournables Tahiti, Bora Bora et Moorea. 

Plus difficiles d’accès pour l’hémisphère nord et moins développées que la Polynésie française, les Îles Cook proposent cependant des séjours moins onéreux. Ses habitants sont anglophones, ce qui est un autre atout face à la Polynésie française, selon le représentant local des petites structures hôtelières, Rohan Ellis. 

« Nos recherches montrent que le marché allemand est le plus intéressé par cette forme de tourisme : avant la pandémie, 40% de nos visiteurs en provenance de Tahiti étaient allemands », a indiqué Karla Eggelton, la directrice de l’Office du Tourisme des Îles Cook. 

Les touristes de l’hémisphère nord dépensent plus et restent plus longtemps aux Îles Cook que les Néo-Zélandais, qui ont aussi tendance à moins voyager pendant l’été austral, entre novembre et mars. L’enjeu est donc aussi d’attirer les Européens et Américains sous les tropiques pendant leur propre hiver. 

Cette liaison aérienne permettra aussi de maintenir les liens entre la Polynésie française et les Îles Cook, des archipels séparés par les colonisations mais qui font partie du même espace culturel, le triangle polynésien. Auparavant, les Tahitiens qui voulaient rendre visite à leur famille à Rarotonga, la principale île des Cook, devaient prendre deux avions et passer par la Nouvelle-Zélande. 


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com