National: en Île-de-France, la valse des stades de foot

L'attaquant argentin du Paris Saint-Germain Lionel Messi réagit à côté de l'arbitre français Willy Delajod pendant le match de football de L1 entre le Paris-Saint Germain (PSG) et le Montpellier Herault SC au stade du Parc des Princes à Paris, le 13 août 2022. (AFP).
L'attaquant argentin du Paris Saint-Germain Lionel Messi réagit à côté de l'arbitre français Willy Delajod pendant le match de football de L1 entre le Paris-Saint Germain (PSG) et le Montpellier Herault SC au stade du Parc des Princes à Paris, le 13 août 2022. (AFP).
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Publié le Lundi 22 août 2022

National: en Île-de-France, la valse des stades de foot

  • Avec le Paris SG en Ligue 1, le Paris FC en Ligue 2, le Red Star, le Paris 13 Atlético et le FC Versailles en National, l'Île-de-France peut se targuer d'héberger cinq clubs de haut niveau, mais certains vont devoir cohabiter
  • Les options comme le Stade de France, terrain de jeu des Bleus, sont économiquement inaccessibles et le manque de choix se fait donc ressentir

PARIS : Le Paris 13 Atlético au stade Charléty, Versailles à Jean-Bouin ... Ces deux clubs de foot franciliens ont été contraints de déménager pour trouver une enceinte aux normes de la troisième division, qu'ils doivent désormais partager avec d'autres clubs. Une source d'incompréhensions et de tensions.

Des clubs en pagaille et peu de stades adaptés: avec le Paris SG en Ligue 1, le Paris FC en Ligue 2, le Red Star, le Paris 13 Atlético et le FC Versailles en National, l'Île-de-France peut se targuer d'héberger cinq clubs de haut niveau, mais certains vont devoir cohabiter...

Car il y a peu de stades habilités à recevoir des matches professionnels dans la région. Surtout, à l'image du Parc des Princes, utilisé par le PSG, ou de Jean-Bouin, antre des rugbymen du Stade Français, qu'ils sont déjà occupés par des institutions du sport tricolore, voisins dans le 16e arrondissement.

Les options comme le Stade de France, terrain de jeu des Bleus, sont économiquement inaccessibles et le manque de choix se fait donc ressentir.

«Effet post-Covid»

"Il y a un effet post-Covid au niveau budgétaire qui nous fait serrer un peu la ceinture" et ralentir les travaux de renouvellement, explique à l'AFP Aïmane Bassiouni, adjoint chargé des sports à la mairie du XIIIe arrondissement de Paris et porteur du dossier Atlético.

La Ville a donc dû composer avec les installations à sa disposition. Ce qui n'a pas fait que des heureux...

Le Paris 13 Atlético, fraîchement promu en National, va par exemple disputer quelques matches à domicile à Charléty, le stade du Paris FC, propriété de la Ville dans le 13e arrondissement et dont le gazon est notoirement dégradé.

"On croit clairement que la pelouse de Charléty ne peut pas accueillir la Ligue 2 du Paris FC, la D1 des filles (du Paris FC) et puis un club de National", déplore auprès de l'AFP le président du Paris FC Pierre Ferracci.

Le cas du week-end du 3-4 septembre a symbolisé ces inquiétudes. Le PFC doit recevoir Bordeaux le samedi pour un duel de prétendants à la Ligue 1, mais le Paris 13 Atlético avait un match prévu contre Sedan 24 heures plus tôt. Une charge supplémentaire "inacceptable" pour la pelouse de Charléty, avait prévenu M. Ferracci, avant qu'une solution ne soit trouvée.

"La Fédération a donné son accord, le Paris 13 Atlético jouera le lundi soir", indique à l'AFP Pierre Rabadan, adjoint en charge du sport à la mairie de Paris.

Pour Pierre Ferracci, la "solution évidente" restait le stade Jean-Bouin, en attendant l'homologation de Boutroux, enceinte de l'Atlético.

«40 à 50 000 euros par match»

"On a étudié cette possibilité-là, mais le blocage était principalement financier (...) la seule alternative, c'est Charléty", répond Pierre Rabadan, en précisant que cette possibilité avait été discutée dès "la fin de saison dernière" avec l'habituel occupant le PFC.

"Les habitants du 13e sont très attachés à leur club (ndlr: Atlético), cela me semble tout à fait normal et naturel qu'un club de cet arrondissement puisse jouer chez lui", estime de son côté Aïmane Bassiouni.

C'est l'autre promu francilien en National, Versailles, qui jouera sa saison à domicile à Jean-Bouin, 20 000 places, dans le 16e arrondissement. Et un loyer par match rondelet de "40 000 à 50 000 euros", selon plusieurs sources ayant connaissance du dossier.

Le terrain de Versailles, Montbauron, n'est en effet pas non plus aux normes. C'est l'éclairage exigé par la Fédération qui pose problème: il faudrait construire de nouveaux mâts dont la hauteur contreviendrait aux règles de protection visuelle du patrimoine, le stade étant tout proche du château de Louis XIV.

Montbauron sera donc prêté douze matches au Racing Club de France (N2). Son stade Yves-du-Manoir, à Colombes (Hauts-de-Seine) doit héberger la compétition de hockey sur gazon lors des JO-2024 et sera inutilisable à cause de travaux.

Le Red Star, ballotté entre Jean-Bouin et le stade Pierre-Brisson de Beauvais lorsqu'il évoluait en Ligue 2, est le moins embêté cette saison.

Le club de National n'a eu qu'une seule rencontre à disputer loin de sa base habituelle, vendredi contre Villefranche au stade Duvauchelle, terrain de Créteil.

Il peut désormais retrouver son mythique stade Bauer, en rénovation depuis 2021. L'enceinte devrait être homologuée "Ligue 2" dès la saison prochaine en vue d'une remontée, précise le club sur son site. Ajoutant une option supplémentaire pour les clubs professionnels franciliens.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.