Au Machu Picchu, les touristes rompent à nouveau l'isolement de la citadelle

« Cela a été une surprise de constater que nous étions les premiers touristes internationaux à entrer sur le site », dit à l'AFP Juan José Garcia, un Chilien de 34 ans qui vit à Lima depuis mars.(AFP)
« Cela a été une surprise de constater que nous étions les premiers touristes internationaux à entrer sur le site », dit à l'AFP Juan José Garcia, un Chilien de 34 ans qui vit à Lima depuis mars.(AFP)
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Publié le Mardi 03 novembre 2020

Au Machu Picchu, les touristes rompent à nouveau l'isolement de la citadelle

  • Les premiers visiteurs à pénétrer lundi sur le site ont été un couple de Français et un couple de Chiliens, au lendemain de la réouverture officielle célébrée par une cérémonie rituelle inca
  • Comme avant la pandémie, les autocars de touristes ont repris leur ballet toutes les 15 minutes depuis Machu Picchu pueblo, le village le plus proche de la mythique citadelle

PEROU : La citadelle inca du Machu Picchu a retrouvé ses premiers touristes lundi après être restée déserte huit mois, un isolement rappelant celui qui fut le sien pendant quatre siècles jusqu'à sa redécouverte par l'Américain Hiram Bingham en 1911.

Les premiers visiteurs à pénétrer lundi sur le site ont été un couple de Français et un couple de Chiliens, au lendemain de la réouverture officielle célébrée par une cérémonie rituelle inca. 

« Nous sommes très heureux d'être là aujourd'hui », a déclaré à l'AFP Véronique, une touriste française qui n'a pas souhaité donner son nom. Elle a été surprise par la pandémie de coronavirus en mars au Pérou alors qu'elle voyageait en Amérique latine avec son mari et ses deux enfants. 

Comme avant la pandémie, les autocars de touristes ont repris leur ballet toutes les 15 minutes depuis Machu Picchu pueblo, le village le plus proche de la mythique citadelle. 

« Cela a été une surprise de constater que nous étions les premiers touristes internationaux à entrer sur le site », dit à l'AFP Juan José Garcia, un Chilien de 34 ans qui vit à Lima depuis mars.

« C'est une chance de pouvoir être ici sans beaucoup de gens », se réjouit son épouse, Victoria Moran, alors qu'avant la pandémie environ 3.000 touristes fréquentaient quotidiennement le site, classé au patrimoine de l'humanité par l'Unesco en 1983. 

Pour des raisons de sécurité sanitaire, seulement 675 touristes peuvent désormais accéder au site chaque jour. Lundi, la majorité étaient des Péruviens. 

Face à cette réouverture progressive, certains hôtels de Machu Picchu pueblo ont rouvert dimanche, mais la plupart sont toujours fermés.

Le Sanctuary lodge, l'unique hôtel situé dans la montagne, à 50 mètres de l'entrée du site, a rouvert ses portes. L'établissement, où le prix d'une chambre tourne autour de 1.400 dollars, recevra ses premiers touristes mardi.

Auparavant, il était nécessaire de réserver avec un à deux ans d'avance, rappelle à l'AFP son gérant, Michael Leitao.

« Frère » indien

Le Pérou a été très durement touché par la pandémie de coronavirus : plus de 900.000 cas ont été enregistrés, dont plus de 34.000 décès, dans ce pays de 32 millions d'habitants.

A l'entrée du site, visiteurs et gardiens sont soumis à un contrôle de température et les touristes sont tenus de garder leurs distances. 

Lundi, les premiers visiteurs de la citadelle de pierre, dont le nom signifie « Vieille Montagne » en langue quechua, ont gravi des sentiers baignés de brume. 

Cette dernière s'est finalement dissipée, permettant aux voyageurs d'admirer depuis les hauteurs le sanctuaire édifié sous le règne de l'empereur Pachacutec (1438-1471), puis abandonné lors de l'effondrement de l'empire inca.

C'est cette brume, qui recouvre régulièrement les montagnes du Machu Picchu, qui a permis à la citadelle de se dérober aux regards pendant quatre siècles, jusqu'à sa « découverte » par Hiram Bingham (1875-1956), le 24 juillet 1911. 

En discutant avec les habitants, ce professeur de l'université de Yale avait appris qu'il existait un site archéologique dans les montagnes, mais sans soupçonner que cela serait si grandiose. 

Il se lance alors à l'assaut de la montagne, guidé par un enfant : « Qui pourrait croire ce que j'avais découvert ? », écrira l'explorateur des décennies plus tard dans son livre intitulé « La fabuleuse découverte de la cité perdue des Incas ». 

Si Hiram Bingham fut le « découvreur » archéologique du site, les historiens soulignent que le poète chilien Pablo Neruda (1904-1973) fut son « découvreur poétique ». 

La réouverture de la citadelle coïncide avec le 75e anniversaire de l'écriture du poème « Alturas de Macchu Picchu » (Hauteurs de Macchu Picchu) qui a contribué à faire connaître la cité inca dans le monde entier à une époque où n'existaient ni la télévision, ni internet. 

Pablo Neruda avait gravi la montagne en 1943 à dos de mule, trois ans avant l'ouverture du site au tourisme. En 1945, il écrivit ce poème qui rend hommage au « frère » amérindien oublié qui l'a construit : « Je viens parler par votre bouche morte », écrit le poète, couronné en 1971 par le prix Nobel de littérature.

 


Le coréen, langue invitée du festival d'Avignon 2026

L'auteure française Valérie Demay pose lors d'une séance photo en marge du festival de théâtre d'Avignon, à Avignon le 8 juillet 2025. (AFP)
L'auteure française Valérie Demay pose lors d'une séance photo en marge du festival de théâtre d'Avignon, à Avignon le 8 juillet 2025. (AFP)
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  • Le Festival d'Avignon fera du coréen sa langue invitée en 2026, a annoncé lundi à l'AFP son directeur artistique Tiago Rodrigues, saluant par ailleurs le succès public de l'édition 2025 avec une fréquentation au plus haut depuis dix ans
  • Après l'arabe cette année, le festival international de théâtre mettra le cap sur la péninsule coréenne et sur une langue qui, grâce à la culture, est devenue "très globale alors qu'elle n'est pas connue", a précisé M. Rodrigues

PARIS: Le Festival d'Avignon fera du coréen sa langue invitée en 2026, a annoncé lundi à l'AFP son directeur artistique Tiago Rodrigues, saluant par ailleurs le succès public de l'édition 2025 avec une fréquentation au plus haut depuis dix ans.

Après l'arabe cette année, le festival international de théâtre mettra le cap sur la péninsule coréenne et sur une langue qui, grâce à la culture, est devenue "très globale alors qu'elle n'est pas connue", a précisé M. Rodrigues.

"C'est très intéressant de voir que cette langue qu'on pourrait dire petite, issue d'un petit pays lointain, s'est complètement répandue dans toute la planète à travers la culture, le cinéma, les séries télévisées, la musique, la littérature", a détaillé le dramaturge portugais, citant notamment l'écrivaine sud-coréenne Han Kang, prix Nobel de littérature 2024.

En 2026, le Festival d'Avignon, qui n'a pas accueilli d'artistes de la péninsule depuis 25 ans, tentera aussi de mettre en lumière des arts vivants coréens "moins connus" et donner à voir "au-delà des idées reçues une société avec ses complexités", a détaillé le directeur artistique.

A cinq jours de la fin de l'édition 2025, il s'est par ailleurs félicité d'un taux de fréquentation de 96,5% pour les 42 spectacles du "in", évoquant "des chiffres pas vus depuis 2016 et qu'on pense pouvoir encore dépasser".

Le Festival a notamment été marqué cette année par les créations de grands noms du spectacle vivant (Thomas Ostermeier, Anne Teresa de Keersmaeker...) et une restitution théâtrale du procès des viols de Mazan.

"Dans un moment où on se questionne sur le rapport fort qu'il y a avec le service public de la culture en France, c'est une preuve de sa vitalité et de l'intérêt des gens de participer à la vie culturelle", a souligné Tiago Rodrigues, qui a fait part de son inquiétude pour le spectacle vivant à l'heure des restrictions budgétaires.

Si le Festival lui-même a conservé son financement public, le directeur artistique constate une "précarisation de l'ensemble du paysage vivant en France". "On n'est pas juste solidaires, on est inquiets", a-t-il dit.


La Commission saoudienne du théâtre et des arts du spectacle participe au Festival d’Avignon en France

La pièce "Tawq" s'enorgueillit d'une distribution talentueuse, comprenant Ahmed Al-Zekrallah, Fatima Al-Jishi, Maryam Hussein, Abdulaziz Al-Zayani, Khaled Al-Huwaidi, et Shahab Al-Shahab. (Fourni)
La pièce "Tawq" s'enorgueillit d'une distribution talentueuse, comprenant Ahmed Al-Zekrallah, Fatima Al-Jishi, Maryam Hussein, Abdulaziz Al-Zayani, Khaled Al-Huwaidi, et Shahab Al-Shahab. (Fourni)
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  • La Commission saoudienne du théâtre et des arts du spectacle prend part ce mois-ci à la 79e édition du prestigieux Festival d’Avignon, en France
  • La participation de la Commission met en lumière quatre formes d’arts du spectacle traditionnels — Al-Khatwa, Khabiti, Liwa et l’Ardha de Wadi Al-Dawasir — ainsi qu’une production théâtrale contemporaine intitulée « Tawq »

RIYAD : La Commission saoudienne du théâtre et des arts du spectacle prend part ce mois-ci à la 79e édition du prestigieux Festival d’Avignon, en France. Cette année, le festival met à l’honneur la langue arabe, offrant ainsi une scène idéale pour présenter la richesse des expressions culturelles saoudiennes.

La participation de la Commission met en lumière quatre formes d’arts du spectacle traditionnels — Al-Khatwa, Khabiti, Liwa et l’Ardha de Wadi Al-Dawasir — ainsi qu’une production théâtrale contemporaine intitulée « Tawq ». À travers cette présence, la Commission vise à valoriser les arts du spectacle saoudiens, à faire découvrir le théâtre saoudien contemporain au public international et à encourager les échanges culturels.

Mise en scène par Fahad Al-Dossari, la pièce « Tawq » réunit un casting talentueux composé d’Ahmed Al-Zekrallah, Fatima Al-Jishi, Maryam Hussein, Abdulaziz Al-Zayani, Khaled Al-Huwaidi et Shahab Al-Shahab. Le spectacle s’annonce comme l’un des temps forts du festival, offrant un aperçu de l’évolution du théâtre saoudien.

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La pièce "Tawq" est mise en scène par Fahad Al-Dossari. (Fourni)

Interrogé par Arab News, Fahad Al-Dossari déclare : « Pour moi, toute œuvre théâtrale est un travail intégré, où l’harmonie entre tous les éléments et leur qualité donne naissance à un état théâtral — qu’il s’agisse de l’idée, de la vision de mise en scène, du jeu des acteurs ou de la scénographie. C’est cette synergie qui constitue la force du spectacle. »

Il souligne également l’importance de participer au Festival d’Avignon, qu’il décrit comme une « fenêtre ouverte sur le monde ».

Selon lui, la langue du théâtre transcende les frontières et constitue un langage universel permettant de transmettre messages, idées et récits culturels. Il ajoute : « C’est précisément ce que nous recherchons dans le cadre de cette participation essentielle. »

Le programme Star a joué un rôle clé en permettant aux talents créatifs du secteur théâtral de concrétiser leurs idées. Al-Dossari a salué la diversité des visions artistiques émergentes, mettant en lumière la créativité à tous les niveaux — des décors et costumes à la musique et au jeu des acteurs.

Il a exprimé sa reconnaissance envers l’autorité pour son engagement constant en faveur du développement et de la créativité dans le secteur.

La participation de la Commission saoudienne du théâtre et des arts du spectacle au Festival d’Avignon témoigne du dynamisme culturel du Royaume et de sa volonté affirmée de partager son patrimoine artistique avec le monde.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le fils d’Elie Saab s’est marié lors d’un somptueux mariage au Liban entouré de célébrités

Celio Saab s'est mariée cette semaine avec Zein Qutami. (Instagram)
Celio Saab s'est mariée cette semaine avec Zein Qutami. (Instagram)
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  • Le fils du designer libanais Elie Saab, Celio Saab, a épousé cette semaine Zein Qutami lors d’une somptueuse cérémonie au Liban, réunissant de nombreuses personnalités
  • Le mariage a attiré de nombreuses célébrités, parmi lesquelles Nancy Ajram, Nadine Nassib Njeim, Jessica Azar, Karen Wazen, Assi El-Hallani, Balqees Fathi et Hande Ercel

DUBAÏ : Le fils du designer libanais Elie Saab, Celio Saab, a épousé cette semaine Zein Qutami lors d’une somptueuse cérémonie au Liban, réunissant de nombreuses personnalités.

La mariée, originaire de Jordanie et résidant à Abou Dhabi, portait deux robes sur-mesure créées par son beau-père.

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Sa première tenue était une robe longue à manches longues, avec un corsage ajusté, une jupe ample et une traîne imposante. Le tout était orné de broderies et d’empiècements argentés d’une grande finesse, accompagné d’un voile cathédrale et d’un accessoire de tête assorti, reprenant les motifs sophistiqués de la robe.

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Pour son second look, elle a opté pour une robe couleur champagne à décolleté en V, décorée de broderies métalliques verticales. La silhouette comprenait une surjupe spectaculaire et un long voile assorti.

Le mariage a attiré de nombreuses célébrités, parmi lesquelles Nancy Ajram, Nadine Nassib Njeim, Jessica Azar, Karen Wazen, Assi El-Hallani, Balqees Fathi et Hande Ercel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com