La reprise du secteur hôtelier bat son plein au Moyen-Orient

Les taux d’occupation des hôtels de La Mecque et de Médine ont respectivement grimpé de 177 % et 122 % en glissement annuel, au deuxième trimestre de 2022, après que 23 millions de permis de l’Omra ont été délivrés au premier semestre de 2022.
Les taux d’occupation des hôtels de La Mecque et de Médine ont respectivement grimpé de 177 % et 122 % en glissement annuel, au deuxième trimestre de 2022, après que 23 millions de permis de l’Omra ont été délivrés au premier semestre de 2022.
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Publié le Mardi 23 août 2022

La reprise du secteur hôtelier bat son plein au Moyen-Orient

  • Selon le rapport trimestriel des hôtels Mena de Colliers, Riyad a enregistré une augmentation de 22 % des taux d’occupation, en glissement annuel, au deuxième trimestre de 2022
  • La capitale du Qatar, Doha, qui est sous le feu des projecteurs en raison des préparatifs pour la Coupe du monde de football de 2022, a enregistré une augmentation de 141 % du taux d’occupation des hôtels au deuxième trimestre de cette année

LE CAIRE: Les taux d’occupation des hôtels de La Mecque et de Médine ont respectivement grimpé de 177 % et 122 % en glissement annuel, au deuxième trimestre de 2022, après que 23 millions de permis de l’Omra ont été délivrés au premier semestre de 2022, révèle un rapport publié récemment par l’industrie hôtelière.

Selon le rapport trimestriel des hôtels Mena de Colliers, Riyad a enregistré une augmentation de 22 % des taux d’occupation, en glissement annuel, au deuxième trimestre de 2022. En effet, les restrictions en lien avec la pandémie de Covid-19 ont été assouplies au cours de l’année écoulée.

D’autre part, Djeddah a connu une hausse de 10 % à la suite de l’initiative baptisée «Jeddah Season», qui s’est tenue du 2 mai au 30 juin.

Les taux d’occupation des hôtels de Dammam ont également légèrement augmenté de 3 % au cours du deuxième trimestre de 2022.

Le nombre total de chambres d'hôtels de marque dans les cinq villes est passé à 63 100 au deuxième trimestre de 2022, contre 59 300 au cours de la même période l’année dernière.

Aux Émirats arabes unis (EAU), le taux d’occupation des hôtels d’Abu Dhabi a connu la plus forte augmentation, soit 31 % sur un an au deuxième trimestre de 2022, suivi de Dubaï à 30 %, de Charjah à 15 % et de Ras al-Khaimah à 1 %.

Fujaïrah est la seule ville qui a connu une baisse de 5 % du taux d’occupation des hôtels au cours de la période recensée.

Cette reprise intervient après la levée des restrictions sanitaires et l’autorisation pour les hôtels de retrouver leur pleine capacité.

Le nombre total de chambres des hôtels des cinq villes des EAU est de 116 800 au deuxième trimestre de 2022, contre 109 500 un an auparavant.

Le rapport a en outre révélé que l’offre en nombre de chambres des hôtels de marque aux EAU devrait atteindre 122 200 chambres d’ici à la fin de cette année.

L’Égypte a également suivi une tendance similaire. En effet, trois villes touristiques populaires ont enregistré une augmentation des taux d’occupation des hôtels.

Au Caire, le taux d’occupation a grimpé de 71 % en glissement annuel, alors que le taux d’occupation à Hurghada et Charm el-Cheikh a respectivement augmenté de 42 et 14 % en glissement annuel, au deuxième trimestre de 2022.

Alexandrie est la seule ville qui a enregistré une baisse de 2 % en glissement annuel par rapport au deuxième trimestre de l’année dernière.

Le nombre total de chambres d’hôtels de marque dans ces quatre villes a légèrement augmenté pour atteindre 88 000 d’avril à juin 2022, contre 87 600 à la même période l’an dernier. Le rapport estime que le nombre de chambres devrait atteindre 91 900 d'ici à décembre de cette année.

La capitale du Qatar, Doha, qui est sous le feu des projecteurs en raison des préparatifs pour la Coupe du monde de football de 2022, a enregistré une augmentation de 141 % du taux d’occupation des hôtels au deuxième trimestre de cette année.

En outre, le Qatar s’est associé à de nombreuses compagnies de croisières du monde entier, comme Costa Cruises, pour améliorer son infrastructure de croisière et offrir une expérience balnéaire aux passionnés de football qui devraient visiter la ville.

Les hôtels de la ville de Koweït, de Mascate et de Manama ont également vu leur taux d’occupation augmenter respectivement de 46, 34 et 9 %, au cours de la période recensée.

Cependant, les taux d’occupation des hôtels d’Amman ont connu une baisse de 7 % par rapport au deuxième trimestre de 2021. Le rapport s’attend à un revirement de situation avec l’ouverture récente du Ritz-Carlton Amman.

Le nombre total de chambres d’hôtels de marque dans les cinq villes mentionnées ci-dessus est passé à 46 600 au deuxième trimestre de 2022, contre 44 200 l’année précédente.

Avec l’ouverture de deux hôtels de luxe dans la ville de Koweït, Grand Hyatt et Park Inn, le nombre de chambres d’hôtels de marque dans la région pourrait atteindre 61 600 d’ici à décembre de cette année.

Le royaume de Bahreïn devrait également renforcer ces chiffres encourageants avec l’ouverture du Hilton Bahrain, un hôtel de luxe comptant 384 chambres et proposant des activités captivantes.

Riyad et Dubaï devraient également inaugurer deux nouveaux hôtels, le Fairmont Ramla et l’Atlantis Royal, d’ici à la fin de cette année, améliorant ainsi le paysage hôtelier de l’Arabie saoudite et des EAU.

Charm el-Cheikh et Mascate bénéficieront de l’afflux de visiteurs en lien avec deux événements importants en 2022: la conférence des Nations unies sur les changements climatiques en Égypte et l’événement Food and Hospitality au sultanat d’Oman.

Dans l’ensemble, les perspectives concernant l’offre et la demande semblent prometteuses alors que la région entière inaugure de nouveaux hôtels, projets et initiatives pour son secteur touristique.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Automobile: les équipementiers français pressent Bruxelles d'imposer un contenu local

 Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
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  • Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe
  • Mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie"

PARIS: Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi.

Dans cette missive adressée à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et datée du 12 décembre, les dirigeants des équipementiers Valeo, Forvia et OPmobility demandent à la Commission "des mesures claires sur le contenu local lors des annonces du 16 décembre".

Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe, mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie", écrivent Christophe Périllat (Valeo), Martin Fisher (Forvia) et Félicie Burelle (OPmobility).

"Les perspectives actuelles indiquent que 350.000 emplois et 23% de la valeur ajoutée des automobiles dans l'UE sont en danger d'ici 2030 si des mesures fortes ne sont pas prises de manière urgente", ajoutent-ils.

Ces équipementiers soutiennent "la position des ministres français en faveur de +flexibilités ciblées+ dans la réglementation sur (les émissions de) CO2 si elle est assortie de conditions de critères de contenu local, dans l'intérêt des emplois, du savoir-faire dans l'automobile" et de "l'empreinte carbone" en Europe.

Les constructeurs automobiles européens et l'Allemagne notamment réclament depuis des semaines de nets assouplissements dans l'interdiction de vendre des voitures neuves thermiques ou hybrides prévue à partir de 2035.

Les annonces de la Commission sont attendues mardi après-midi.

La semaine dernière, plusieurs ministres français avaient envoyé une lettre aux commissaires européens pour dire qu'ils acceptaient des "flexibilités ciblées", à condition qu'elles s'accompagnent d'une règlementation incitative à la production en Europe.

"On est prêt à faire preuve de flexibilité", avait ensuite expliqué Roland Lescure, ministre français de l'Economie. "Si vous voulez vendre encore un peu de moteurs thermiques en 2035 très bien, mais il faut qu’ils soient faits en Europe", avec "au moins 75% de la valeur ajoutée faite en Europe", avait-il ajouté.


Espagne: amende de 64 millions d'euros contre Airbnb pour avoir publié des annonces de logements interdits

Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
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  • L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation
  • "Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux"

MADRID: Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays.

En Espagne, les plateformes de location de courte durée suscitent un vif débat, surtout dans les grandes villes touristiques, où de nombreux habitants leur reprochent de contribuer à la flambée des loyers.

L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation, ajoutant que la plateforme basée aux Etats-Unis devait désormais "corriger les manquements constatés en supprimant les contenus illégaux".

"Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux", a critiqué le ministre de la Consommation, Pablo Bustinduy, cité dans le communiqué.

"Aucune entreprise en Espagne, aussi grande ou puissante soit-elle, n'est au-dessus des lois", a-t-il poursuivi.

L'Espagne a accueilli en 2024 un nombre record de 94 millions de visiteurs, ce qui en fait la deuxième destination touristique dans le monde derrière la France. Ce chiffre pourrait être battu cette année.

Mais si le tourisme est un moteur de l'économie, de nombreux Espagnols dénoncent la congestion des infrastructures, la disparition des commerces traditionnels, remplacés par des boutiques touristiques, et surtout la flambée des loyers, les propriétaires de logements se tournant vers la location touristique, y compris sur Airbnb, nettement plus rentable.

Face à cette poussée de colère, plusieurs régions et municipalités ont annoncé des mesures ces derniers mois, à l'image de la mairie de Barcelone (nord-est), qui a promis de ne pas renouveler les licences de quelque 10.000 appartements touristiques, qui expireront en novembre 2028.

 


La RATP se cherche un ou une présidente

Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
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  • Après le départ de Jean Castex à la SNCF, l’Élysée s’apprête à nommer rapidement le nouveau président ou la nouvelle présidente de la RATP
  • Plusieurs profils circulent, tandis que la régie fait face à d’importants défis

PARIS: Après le départ de Jean Castex à la SNCF, la RATP se cherche un ou une présidente, dont la nomination pourrait intervenir "rapidement", selon des sources concordantes.

L'annonce se fera par communiqué de l'Elysée en vertu de l'article 13 de la Constitution qui prévoit que le président de la République nomme aux emplois civils et militaires de l'Etat.

Suivront, deux semaines plus tard, deux auditions de l'impétrant devant les sénateurs, puis devant les députés. Les parlementaires ont la possibilité de s'opposer au candidat d'Emmanuel Macron s'ils réunissent trois cinquième de leurs votes cumulés contre le nom choisi par l'Elysée.

En revanche, si le candidat est adoubé par le Parlement, son nom est proposé en conseil d'administration comme nouvel administrateur, puis confirmé dans la foulée par un décret suivant le conseil des ministres.

Depuis l'arrivée de l'ancien Premier ministre Jean Castex à la tête de la SNCF début novembre, les rumeurs se multiplient sur le nom de celui ou celle qui sera chargé de lui succéder aux commandes de la Régie autonome des transports parisiens, vieille dame créée le 21 mars 1948 et désormais plongée dans le grand bain de l'ouverture à la concurrence.

Les articles de presse pèsent les différents "profils" pressentis, politiques ou techniques qui pourraient "faire le job".

Les noms qui reviennent le plus souvent sont ceux de Xavier Piechaczyk, président du directoire du distributeur d'électricité RTE et ex-conseiller énergie-transport de Jean-Marc Ayrault et François Hollande, Alain Krakovitch, actuel directeur des TGV et Intercités à SNCF Voyageurs, Jean-François Monteils, président du directoire de la Société des grands projets (SGP) et selon la Tribune, Valérie Vesque-Jeancard, présidente de Vinci Airways et directrice déléguée de Vinci Airports.

"Si le nom sort de l'Elysée avant la fin de l'année, cela permettrait au PDG de prendre ses fonctions fin janvier-début février" souligne un fin connaisseur des milieux ferroviaires qui requiert l'anonymat.

- "Aller vite" -

"Une entreprise industrielle comme la RATP ne peut pas rester sans pilote très longtemps" souligne une autre source, proche du dossier, qui requiert aussi l'anonymat, avant d'ajouter "il faut aller vite, car c'est aussi une boite politique, la RATP".

Une entreprise aux enjeux d'autant plus complexes, que malgré son ancrage initial parisien, la RATP dépend du financement de la région Ile-de-France pour ses matériels, s'étend de plus en plus loin dans la banlieue, voire en métropole, et gère des réseaux de transports dans 16 pays sur les cinq continents.

En France, elle est notamment pressentie pour gérer les transports ferroviaires régionaux autour de Caen en Normandie à partir de 2027 après avoir répondu - via sa filiale RATP Dev - à des appels d'offre d'ouverture à la concurrence.

A Paris, la RATP est en train d'introduire progressivement de nouveaux matériels sur son réseau. Le nouveau métro MF19 construit par Alstom, ira d'abord sur la ligne 10 puis sept autres lignes (7 bis, 3 bis, 13 d'ici 2027, puis 12, 8, 3 et 7 d'ici 2034).

L'ensemble du processus prendra une dizaine d'années environ de travaux de modernisation sur les lignes concernées: beaucoup d'ingénierie fine à organiser pour réaliser les travaux pendant la nuit sans interrompre le trafic diurne et de désagréments pour les voyageurs.

A échéance plus lointaine, le ou la future patronne devra déterminer la stratégie du groupe dans les nouvelles ouvertures à la concurrence qui se dessinent: les tramway en 2030 puis le métro en 2040.

Sur le réseau de bus francilien, où la RATP a d'ores et déjà perdu son monopole, elle est parvenue à conserver l'exploitation de 70% des lignes d'autobus qu'elle gérait à l'issue des dernières vagues d'appels d'offre de mise en concurrence qui se sont achevées cet automne.

En particulier, elle continue d'exploiter via RATP Dev tous les bus de Paris intra-muros et a engagé un processus de verdissement de sa flotte de bus, financé par Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports.

Ses concurrents Keolis (filiale de la SNCF), Transdev et l'italien ATM ont pris les rênes le 1er novembre des lignes remportées.