Liban: La récession entrave la relance du secteur hôtelier

Les Libanais préfèrent rompre leur jeûne à la maison car le prix d’un repas d’iftar au restaurant est exorbitant (Photo, AP).
Les Libanais préfèrent rompre leur jeûne à la maison car le prix d’un repas d’iftar au restaurant est exorbitant (Photo, AP).
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Publié le Jeudi 07 avril 2022

Liban: La récession entrave la relance du secteur hôtelier

  • Le secteur touristique au Liban essaye d'attirer les jeûneurs vers l'iftar et le sahour
  • «Nous essayons de survivre grâce à la gestion de crise dans nos établissements et d'être résilients parce que nous aimons le Liban»

BEYROUTH: La détérioration des conditions économiques au Liban a contraint de nombreuses personnes à adapter les habitudes de jeûne et de festivités qui accompagnent habituellement le mois du Ramadan.
Les restaurants en plein air et les cafés attirent de nouveau les clients, les restrictions liées à la pandémie étant assouplies et le temps plus chaud arrivant après un hiver long et froid.
Cependant, rares sont ceux qui peuvent se permettre de telles sorties; les propriétaires d'hôtels et de restaurants affirment que leurs clients «ne dépassent pas 8% de la population libanaise, et ce sont les mêmes qui fréquentent les lieux de divertissement sur une base hebdomadaire à cause de l'absence des touristes arabes et étrangers au Liban».
Pendant le mois de Ramadan, les iftars (repas après le coucher du soleil) et les repas sahours (repas avant l'aube) dans les restaurants, constituent chaque année une importante source de revenus pour le secteur touristique. Toutefois, le marché du tourisme a été touché par l'augmentation des prix des produits alimentaires, des factures de transport et des générateurs, l'émigration du personnel et la fermeture de nombreuses institutions touristiques en raison de la détérioration de monnaie locale, la livre libanaise.
Tony Ramy, président du Syndicat des Propriétaires de restaurants, cafés et établissements de restauration, a déclaré que «les gens veulent se divertir en sortant de chez eux après une période de confinement due à la saison hivernale, et nous voulons offrir à ces personnes un peu de répit en prenant leurs repas d’iftar dans les restaurants afin de rétablir l'atmosphère du Ramadan pour oublier la situation tendue et triste».
Arab News a visité plusieurs restaurants et cafés à Beyrouth et dans ses alentours. Les gérants ont évoqué l’offre d’une gamme d'options aux clients, allant d’un repas complet pour l’iftar qui pourrait dépasser le salaire minimum au Liban, qui est de 675 000 livres libanaises (1 livre libanaise = 0,00060 euro), à une salade, une soupe et une assiette de frites pour environ 100 000 livres libanaises.
Naeem, un employé de l'un des restaurants de Beyrouth, a révélé que l'augmentation des prix des produits alimentaires est causée par la hausse du coût du gaz de cuisine et des factures de générateur puisque l'électricité n’est fournie qu’une heure par jour «alors que nous devons assurer l'électricité du générateur et payer en dollars».
Dans de nombreux cafés, les chargeurs de téléphones portables et d'ordinateurs portables sont posés à côté des tasses de café ou de thé.
«Pendant la première semaine du mois de Ramadan, les gens préfèrent les iftars en famille à la maison, et pourraient préférer fréquenter les cafés plutôt que les restaurants pour économiser des dépenses», a expliqué Ramy.
Début 2019, le syndicat des Propriétaires de restaurants, cafés et établissements de restauration a recensé 8 500 points de vente au Liban dans les secteurs des boissons, de l'alimentation, du divertissement, des snacks et des confiseries arabes. Ce nombre a chuté de 550 en 2020, et en raison des périodes de confinement au cours des 6 premiers mois de 2021, le secteur a perdu 1000 points de vente supplémentaires.
«Nous essayons de survivre grâce à la gestion de crise dans nos établissements et d'être résilients parce que nous aimons le Liban» a confié Ramy.
«Le chiffre d’affaires de ce secteur avaient atteint 9,7 milliards de dollars (1 dollar américain = 0,92 euro) en 2010 et créé 200 000 emplois et il a donné un coup de pouce à tous les autres secteurs productifs, car le tourisme stimule les secteurs agricole et industriel. L'industrie alimentaire fournit à son tour des emplois et de nombreux investissements.»
Pierre al-Achkar, président de la Fédération des syndicats du tourisme et du Syndicat des hôteliers, a souligné que le principal problème du secteur hôtelier était de se procurer du gasoil, dont le prix monte en flèche. «Nous ne pouvons pas rationner nos générateurs car nous avons besoin d'électricité 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et cela représente un coût exorbitant.»
Al-Achkar a ainsi minimisé tout signe de reprise pour le secteur pendant la période de Pâques et du Ramadan, mais il a souligné que certains propriétaires d'hôtels dans les zones de haute montagne où il y a de la neige ont pu réaliser des bénéfices.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Irak: deux blessés par un des tirs de roquettes contre un aéroport 

Deux roquettes se sont abattues lundi soir sur l'aéroport de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, faisant deux blessés légers, a déclaré à l'AFP un responsable des services de sécurité.
Deux roquettes se sont abattues lundi soir sur l'aéroport de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, faisant deux blessés légers, a déclaré à l'AFP un responsable des services de sécurité.
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  • Une troisième roquette est tombée sur une maison dans la ville de Kirkouk, causant des dégâts matériels, a précisé ce responsable
  • "Une troisième roquette a touché une maison dans le quartier d'Uruba", situé au sud-est de l'aéroport, sans faire de blessé, a poursuivi le responsable

KIRKOUK: Deux roquettes se sont abattues lundi soir sur l'aéroport de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, faisant deux blessés légers, a déclaré à l'AFP un responsable des services de sécurité.

Une troisième roquette est tombée sur une maison dans la ville de Kirkouk, causant des dégâts matériels, a précisé ce responsable.

"Deux roquettes Katioucha sont tombées dans la section militaire de l'aéroport de Kirkouk", a-t-il indiqué sous le couvert de l'anonymat car n'étant pas autorisé à parler aux médias, précisant qu'un des projectiles n'avait pas explosé.

"Une troisième roquette a touché une maison dans le quartier d'Uruba", situé au sud-est de l'aéroport, sans faire de blessé, a poursuivi le responsable.

L'attaque n'a pas été revendiquée.

Quelques heures plus tard, mardi matin, une autre source des services de sécurité a indiqué à l'AFP que le système de défense anti-aérienne avait repoussé au moins un drone près d'une raffinerie de pétrole dans la province de Salaheddine.

Le ministère irakien du pétrole a assuré qu'il n'y avait eu "aucun incident provoqué par la chute de projectiles étrangers à l'intérieur ou près de la raffinerie" de Baiji.

Dévasté par plusieurs décennies de conflits, d'attentats et de troubles en tout genre, l'Irak a récemment recouvré une certaine stabilité.

La semaine dernière, quelques heures avant qu'un cessez-le-feu ne mette fin à douze jours de guerre entre l'Iran et Israël, des drones non identifiés ont attaqué des systèmes radar sur deux bases militaires situées à Bagdad et dans le sud de l'Irak.

Le gouvernement a annoncé l'ouverture d'une enquête sur ces attaques, sans toutefois avoir identifié les auteurs à ce stade.


Cisjordanie: deux morts, dont un adolescent, dans des tirs israéliens 

Au moins 946 Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. (AFP)
Au moins 946 Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. (AFP)
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  • "Samer Bassam Zagharna (24 ans) a également été tué en martyr, à l’aube de ce jour, par les balles de l’occupation près de la localité de ad-Dhahiriya", poursuit le communiqué mentionnant une ville de la banlieue d'Hébron (sud de la Cisjordanie)
  • Une vingtaine d'adolescents et de jeunes hommes se sont réunis mardi matin dans un hôpital de Ramallah pour pleurer Amjad Nassar Abou Aouad, a constaté un journaliste de l'AFP

RAMALLAH: Le ministère de la Santé palestinien a annoncé mardi que deux personnes, dont un adolescent de 15 ans, avaient été tuées par l'armée israélienne avant le lever du jour en Cisjordanie occupée.

"Amjad Nassar Abou Aouad (15 ans) a été tué en martyr, à l'aube de ce mardi, par les balles de l'occupation dans la ville de Ramallah", indique un communiqué du ministère.

"Samer Bassam Zagharna (24 ans) a également été tué en martyr, à l’aube de ce jour, par les balles de l’occupation près de la localité de ad-Dhahiriya", poursuit le communiqué mentionnant une ville de la banlieue d'Hébron (sud de la Cisjordanie).

Sollicitée par l'AFP, l'armée a dit qu'elle se renseignait sur les faits rapportés.

Une vingtaine d'adolescents et de jeunes hommes se sont réunis mardi matin dans un hôpital de Ramallah pour pleurer Amjad Nassar Abou Aouad, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'armée israélienne occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Les violences ont flambé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Au moins 946 Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 35 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.


Gaza: les secours annoncent plus de 50 morts, malgré des appels au cessez-le-feu

Malgré des appels renouvelés à un cessez-le-feu à Gaza, les secouristes locaux ont fait état lundi de 51 morts, dont 24 dans un café internet, dans plusieurs opérations de l'armée israélienne à travers le territoire palestinien ravagé par plus de 20 mois de guerre. (AFP)
Malgré des appels renouvelés à un cessez-le-feu à Gaza, les secouristes locaux ont fait état lundi de 51 morts, dont 24 dans un café internet, dans plusieurs opérations de l'armée israélienne à travers le territoire palestinien ravagé par plus de 20 mois de guerre. (AFP)
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  • La rapidité avec laquelle s'est achevée la guerre de 12 jours entre Israël et l'Iran a ravivé l'espoir d'un arrêt des combats à Gaza, également dévastée par une catastrophe humanitaire pour ses quelque deux millions d'habitants
  • Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se rendra à la Maison-Blanche le 7 juillet

GAZA: Malgré des appels renouvelés à un cessez-le-feu à Gaza, les secouristes locaux ont fait état lundi de 51 morts, dont 24 dans un café internet, dans plusieurs opérations de l'armée israélienne à travers le territoire palestinien ravagé par plus de 20 mois de guerre.

La rapidité avec laquelle s'est achevée la guerre de 12 jours entre Israël et l'Iran a ravivé l'espoir d'un arrêt des combats à Gaza, également dévastée par une catastrophe humanitaire pour ses quelque deux millions d'habitants.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se rendra à la Maison-Blanche le 7 juillet, a déclaré à l'AFP un responsable américain sous couvert d'anonymat, au moment où Washington intensifie la pression pour un cessez-le-feu à Gaza.

Le président américain Donald Trump a récemment exhorté Israël à "conclure un accord à Gaza".

Mais sur le terrain, Israël continue son offensive dans le but de détruire le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Selon la Défense civile gazaouie, une frappe aérienne israélienne a fait à elle seule 24 morts et des dizaines de blessés lundi dans un établissement en bord de mer de la ville de Gaza, appelé "Al-Baqa".

"Il y a toujours beaucoup de monde à cet endroit, qui propose des boissons, des espaces pour les familles et un accès à internet", a raconté à l'AFP Ahmed Al-Nayrab, 26 ans, qui se trouvait sur une plage à proximité avec des amis lorsqu'il a entendu une "énorme explosion".

"C'était un massacre", a-t-il poursuivi. "J'ai vu des morceaux de corps voler partout, des cadavres déchiquetés et brûlés. Une scène à glacer le sang. Tout le monde criait. Les blessés hurlaient à l'aide, les familles pleuraient leurs morts".

Le bureau de presse du gouvernement du Hamas à Gaza rapporte qu'un photojournaliste, Ismail Abu Hatab, a été tué dans cette attaque.

La Défense civile avait annoncé plus tôt dans la journée la mort de 27 personnes dans plusieurs frappes et tirs de l'armée israélienne.

Parmi elles, 11 ont été "tuées près de points de distribution d'aide dans le centre et le sud du territoire", a affirmé à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les affirmations de la Défense civile.

Interrogée par l'AFP sur les informations communiquées par M. Bassal, l'armée israélienne n'a pas donné suite.

"Civils sans défense" 

Le Hamas a dénoncé dans un communiqué "l'intensification majeure" des frappes aériennes israéliennes visant selon lui "des civils sans défense".

Les appels à un cessez-le-feu à Gaza se poursuivent pourtant depuis la trêve du 24 juin dans la guerre de 12 jours entre Israël et l'Iran.

"L'Etat d'Israël n'a plus aucun intérêt à poursuivre la guerre à Gaza, elle ne fait que causer des dommages sur les plans sécuritaire, politique et économique", a déclaré le chef de l'opposition Yaïr Lapid, affirmant que l'armée partageait son point de vue.

Le ministère des Affaires étrangères du Qatar, pays central dans les derniers pourparlers indirects entre le Hamas et Israël, a réaffirmé que "les conditions (étaient) réunies pour aller de l'avant et reprendre les négociations".

" Nous faisons désormais face à l'achèvement de la campagne à Gaza et à la réalisation de ses objectifs, au premier rang desquels la libération de tous les otages et la défaite du Hamas", a dit le ministre israélien de la Défense Israël Katz lors d'une réunion avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l'état-major de l'armée.

Alors que Donald Trump a assuré vendredi qu'un cessez-le-feu était "proche" à Gaza, le ministre israélien des Affaires stratégiques Ron Dermer se trouve à Washington cette semaine pour des discussions avec des représentants américains.

Washington a annoncé lundi la vente pour 510 millions de dollars à Israël de kits de guidage de bombes.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

Cette attaque a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles, et 49 personnes enlevées ce jour-là sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

Plus de 56.531 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.