Le séisme d’Izmir prouve l’apathie et l’incompétence du gouvernement turc

Des secouristes tentent de retrouver des survivants dans les décombres d’immeubles effondrés dans l’Ouest de la Turquie après un puissant séisme dans ce pays et en Grèce voisine (Photo, AFP)
Des secouristes tentent de retrouver des survivants dans les décombres d’immeubles effondrés dans l’Ouest de la Turquie après un puissant séisme dans ce pays et en Grèce voisine (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 03 novembre 2020

Le séisme d’Izmir prouve l’apathie et l’incompétence du gouvernement turc

  • Des documents montrent des immeubles détruits marqués comme dangereux dès 2010
  • Environ dix millions d’immeubles construits ou rénovés illégalement avec une autorisation rétroactive

LONDRES: L’incompétence du gouvernement a peut-être ajouté à la liste de  plus de 75 personnes tuées dans la ville turque d'Izmir, après que les avertissements répétés sur la sécurité des bâtiments aient été ignorés.

Pas moins de 120 personnes sont toujours portées disparues à Izmir après qu'un tremblement de terre de 7,0 sur l'échelle de Richter se soit produit près de la côte turque le 30 octobre, détruisant dans la ville 17 immeubles de hauteur importante.

Des documents consultés par le journal The Times montrent que les rapports remis au ministère de l'Environnement et de l'Urbanisation sur des bâtiments de la ville non sûrs en 2010, 2012 et 2018 n'ont pas eu de suite. Certains de ces bâtiments se sont effondrés lors du tremblement de terre.

En outre, un plan élaboré par le ministère pour inspecter tous les bâtiments à travers le pays avant 2017 - à la suite du tremblement de terre de 2011 qui a frappé la ville de Van, à l’est du pays, tuant 604 personnes - n'a jamais été appliqué.

«Deux immeubles de notre rue se sont effondrés- il y avait d'énormes nuages ​​de poussière et de fumée, et le bâtiment s'est écroulé sur nous. J'ai aidé à sauver une famille à partir de son balcon dans l’immeuble voisin, puis j’ai repris le travail», a déclaré Ramazan Bal, employé du conseil municipal. Lui-même se trouvait à l'intérieur de l'un des immeubles indiqués en 2010 lorsque le tremblement de terre du 30 octobre a eu lieu.

«À 22 heures, J'ai réalisé que mon père avait disparu. Nous savons qu'il se trouve ici parce que son dernier signal téléphonique est venu de l'intérieur, cinq minutes après le tremblement de terre». Le bâtiment, un immeuble de huit étages qui porte l’enseigne Riza Bey, avait été marqué comme présentant un risque de grands dommages en cas de séisme.

Eylem Ulutas Ayatar, présidente de l’Union des chambres des ingénieurs et architectes turcs, a déclaré au Times: «L'épicentre était vraiment loin d'Izmir, ce n'était pas un séisme local, mais nous l'avons quand même vigoureusement ressenti».

«Les citoyens ont besoin de savoir si leurs bâtiments sont prêts pour un tremblement de terre ou non. Bien sûr, cela (le Riza Bey) était un bâtiment vieux de 30 ans, nous avons à présent des matériaux de qualité supérieure. Mais nous nous posons des questions sur la compétence des entrepreneurs. Si nous avions eu des inspections de bâtiments officielles et rigoureuses, nous n’en serions pas là aujourd’hui».

La Turquie vit sous la menace constante des tremblements de terre. Plus de 80 000 personnes sont mortes à la suite de tremblements de terre au cours du siècle dernier. La région se situe le long d’un grand nombre de lignes de failles actives.

De plus, les lois de planification urbaine sont depuis longtemps bafouées, et font l'objet de corruption et de mauvaise gestion.

En 2018, près de 10 millions de bâtiments, illégalement construits ou rénovés, ont reçu un permis de construire rétrospectivement. Cette amnistie accordée par le gouvernement a pour ainsi dire ouvert la porte à des bâtisses qui ne répondent pas aux critères de sécurité.

Selin Sayek Boke, secrétaire général du Parti républicain du peuple d'opposition et député d'Izmir, a déclaré: «Les règles pour éviter les dommages en cas de séisme n’ont pas été respectée. La rigueur, la réglementation et la supervision n'ont jamais été privilégiées».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite salue la reconnaissance de la Palestine par quatre États occidentaux

 L'Arabie saoudite a salué dimanche la décision du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et du Portugal de reconnaître l'État de Palestine, la qualifiant d'étape importante pour faire avancer le processus de paix. (AFP)
L'Arabie saoudite a salué dimanche la décision du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et du Portugal de reconnaître l'État de Palestine, la qualifiant d'étape importante pour faire avancer le processus de paix. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni et le Canada sont les premiers pays du G7 à franchir le pas
  • Le Royaume a déclaré que cette décision démontrait "l'engagement sérieux des pays amis" à soutenir les efforts en faveur d'une solution à deux États, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, a rapporté l'agence de presse saoudienne

RIYAD: L'Arabie saoudite a salué dimanche la décision du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et du Portugal de reconnaître l'État de Palestine, la qualifiant d'étape importante pour faire avancer le processus de paix.

Le Royaume a déclaré que cette décision démontrait "l'engagement sérieux des pays amis" à soutenir les efforts en faveur d'une solution à deux États, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, a rapporté l'agence de presse saoudienne (Saudi Press Agency).

Il a ajouté qu'il espérait que d'autres pays suivraient cet exemple et prendraient d'autres mesures positives qui aideraient le peuple palestinien à réaliser ses aspirations à vivre en paix et permettraient à l'Autorité palestinienne d'assumer ses responsabilités, a ajouté l'agence de presse saoudienne.

L'Arabie saoudite a réitéré sa position en faveur d'un règlement juste et global qui garantisse la sécurité, la stabilité et la prospérité du peuple palestinien.

Dimanche, la Grande-Bretagne, l'Australie, le Canada et le Portugal ont reconnu l'existence d'un État palestinien, marquant ainsi un tournant décisif dans des décennies de politique étrangère occidentale.

Le Royaume-Uni et le Canada sont devenus les premiers pays du G7 à franchir le pas. La France et d'autres pays devraient suivre lors de l'assemblée générale annuelle des Nations unies qui s'ouvre lundi à New York.


Le prince héritier et le président français s'entretiennent avant le sommet sur la solution à deux États

Le prince héritier Mohammed ben Salmane s’est entretenu par téléphone samedi avec le président français Emmanuel Macron. (SPA/AFP/Photo d’archives)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane s’est entretenu par téléphone samedi avec le président français Emmanuel Macron. (SPA/AFP/Photo d’archives)
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  • Les deux dirigeants ont examiné les résultats de la conférence internationale de haut niveau sur la résolution de la question palestinienne.

RIYAD: Le prince héritier Mohammed ben Salmane a eu un entretien téléphonique, samedi, avec le président français Emmanuel Macron, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les deux dirigeants ont passé en revue les résultats de la conférence internationale de haut niveau consacrée à la résolution pacifique de la question palestinienne, notamment à travers la mise en œuvre de la solution à deux États, une initiative coprésidée par l’Arabie saoudite et la France.

Ils ont également discuté des préparatifs en vue de la reprise de la conférence au niveau des chefs d’État, prévue pour le 22 septembre, dans le cadre des efforts visant à mettre fin à la guerre à Gaza et à parvenir à une paix durable menant à la création d’un État palestinien.

L’appel a également mis en lumière l’adoption de la Déclaration de New York, issue de la conférence et largement approuvée par l’Assemblée générale des Nations unies.

Les deux parties ont souligné le nombre croissant de pays exprimant leur intention de reconnaître un État palestinien, reflétant un large consensus international en faveur d’un avenir pacifique garantissant au peuple palestinien son droit légitime à l’indépendance, selon SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Une délégation saoudienne se rend à New York pour assister à la 80e session de l’Assemblée générale de l’ONU

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, s'exprime lors de la 79e session de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le 28 septembre 2024. (AFP/File)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, s'exprime lors de la 79e session de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le 28 septembre 2024. (AFP/File)
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  • Une délégation de haut niveau, dirigée par le ministre des Affaires étrangères saoudien, participe à la 80e session de l’AGNU à New York, avec un agenda axé sur la paix, le développement et la coopération internationale
  • L’Arabie saoudite présidera des événements majeurs autour de la question palestinienne et renforcera ses engagements en matière de diplomatie humanitaire et de développement durable

RIYAD: Le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite s’est envolé vendredi pour New York afin de diriger la délégation du Royaume participant à la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU).

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a précisé que la délégation conduite par le prince Faisal ben Farhane comprend la princesse Reema bent Bandar Al Saud, ambassadrice d’Arabie saoudite aux États-Unis ; Adel ben Ahmed Al-Jubeir, ministre d’État aux Affaires étrangères et envoyé pour le climat ; Faisal ben Fadhil Alibrahim, ministre de l’Économie et de la Planification ; le Dr Abdullah Al Rabeeah, directeur général du centre d’aide humanitaire saoudien KSRelief ; Abdulrahman Al-Rassi, vice-ministre chargé des affaires multilatérales internationales et superviseur général de la diplomatie publique ; ainsi qu’Abdulaziz Alwasil, ambassadeur saoudien auprès de l’ONU.

En marge de l’AGNU80, le Royaume organisera plusieurs initiatives et réunions visant à renforcer la sécurité et la stabilité régionales et internationales, et à faire progresser les efforts diplomatiques, humanitaires et de développement, indique le communiqué.

L’Arabie saoudite présidera également la Conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États au niveau des dirigeants, ainsi que la réunion ministérielle de haut niveau de l’Alliance mondiale pour la mise en œuvre de la solution à deux États.

Le prince Faisal et sa délégation participeront également aux célébrations du 80e anniversaire de l’ONU, en plus d’un large éventail de réunions officielles visant à renforcer la coopération multilatérale, examiner les développements régionaux et internationaux, soutenir les efforts en faveur de la paix et de la sécurité mondiales, et coordonner l’action conjointe pour atteindre les Objectifs de développement durable.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com