La Suisse va-t-elle se retrouver dans le noir cet hiver?

Des pylônes électriques sont vus au coucher du soleil à Romanel-sur-Lausanne, en Suisse romande, le 23 août 2022. (AFP)
Des pylônes électriques sont vus au coucher du soleil à Romanel-sur-Lausanne, en Suisse romande, le 23 août 2022. (AFP)
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Publié le Vendredi 26 août 2022

La Suisse va-t-elle se retrouver dans le noir cet hiver?

  • En été, la Suisse, château d'eau de l'Europe grâce à ses centaines de centrales hydrauliques, exporte de l'électricité, mais en hiver c'est l'inverse
  • Ce n'est habituellement pas un problème mais depuis la guerre en Ukraine, le gaz russe ne coule plus à flots en Europe

FINHAUT: Bien que très riche, la Suisse craint manquer d'électricité cet hiver si les réacteurs nucléaires français à l'arrêt le restent et si Berlin, en raison de la guerre en Ukraine, réduit ses exportations d'électricité produite au gaz.

En été, la Suisse, château d'eau de l'Europe grâce à ses centaines de centrales hydrauliques, exporte de l'électricité, mais en hiver c'est l'inverse.

Ce n'est habituellement pas un problème mais depuis la guerre en Ukraine, le gaz russe ne coule plus à flots en Europe.

Or la Suisse, qui n'a pas de réserves de gaz sur son sol, importe en hiver de l'électricité produite avec du gaz en Allemagne, confrontée cette année à la réduction des livraisons de gaz russe.

"L'autre problème, c'est que du côté français, la moitié du parc nucléaire est à l'arrêt" en raison notamment de problème de corrosion, a expliqué Stéphane Genoud, professeur en management de l'énergie dans la grande école universitaire HES-SO.

Cette conjonction de facteurs fait craindre des pénuries d'électricité.

Le lancement début septembre d'une puissante centrale hydroélectrique de pompage-turbinage à Finhaut-Emosson près du Mont-Blanc dans les Alpes suisses, à 600 mètres sous la roche et à une altitude de 1 700 mètres, ne va pas radicalement changer la donne.

Dans un barrage de retenue classique, une fois le lac vidé, la production s'arrête.

Dans cette centrale (baptisée Nant De Drance), rien de tel. Située entre deux barrages à des altitudes différentes, elle profite des épisodes de surproduction sur le réseau électrique d'origine éolienne ou solaire, pour pomper l'eau depuis le bassin du bas vers celui du haut.

Une eau qu'elle relâche en période de forte demande de courant électrique.

"C'est comme une énorme batterie. On peut régénérer l'électricité au moment opportun, lors des pointes journalières le matin ou le soir", a indiqué Robert Gleitz, de la direction d'Alpiq, une des sociétés actionnaires de la centrale.

La centrale "arrive à un moment opportun et va permettre d'accélérer la transition énergétique" vers les énergies renouvelables, a-t-il expliqué lors de la visite de l'installation.

Mais il souligne que ce type de centrale ne peut soutenir le marché électrique que sur de courtes périodes puisqu'elle ne génère pas d'électricité lorsque l'eau est renvoyée vers le bassin du haut.

Pénuries de gaz et d'électricité en Suisse: les premières mesures

Face à la situation de plus en plus tendue en matière d'approvisionnement en gaz en Europe, la Suisse se prépare à de possibles pénuries au niveau du gaz et de l'électricité.

La Suisse couvre près de 95% de ses besoins énergétiques grâce au pétrole, à l'électricité, au gaz naturel et au bois, et la grande majorité de cette énergie doit être importée, selon l'Office fédéral pour l'approvisionnement économique du pays.

En décembre 2021, avant même la guerre en Ukraine, le gouvernement a mis sur pied une organisation de crise tournée sur le marché de l'électricité. Ses compétences ont été étendues depuis au gaz.

Pressé d'agir, le gouvernement a annoncé mercredi vouloir réduire de 15% la consommation de gaz en Suisse cet hiver, emboîtant le pas à l'UE.

La Suisse ne dispose pas d'installations de stockage de gaz sur son sol et dépend entièrement des importations. Jusqu'à trois quarts des livraisons de gaz en Suisse se font via l'Allemagne.

La Suisse serait donc également touchée par des pénuries de gaz dans l'UE et en particulier en Allemagne.

"Si les installations de stockage ne peuvent pas être remplies comme prévu, une situation de pénurie ne peut pas être exclue pour l'hiver prochain", selon l'Office fédéral de l'énergie.

Le 18 mai, le gouvernement a décidé de renforcer l'approvisionnement en gaz pour l'hiver prochain, exigeant de l'industrie gazière suisse qu'elle s'assure de capacités de stockage suffisantes dans les pays voisins et qu'elle dispose d'options pour des livraisons de gaz supplémentaires.

Le 22 mai au Forum économique mondial de Davos, les ministre suisses de l'Energie, Simonetta Sommaruga, et de l'Economie, Guy Parmelin, ont par ailleurs convenu avec le vice-chancelier allemand Robert Habeck d'entamer des négociations pour un "accord de solidarité" sur l'acheminement du gaz entre l'Allemagne et la Suisse.

Des discussions sont également en cours avec la France et l'Italie.

Stocker du gaz en Suisse? 

Berne examine aussi comment la mise en place de capacités de stockage de gaz en Suisse peut être encouragée.

Le 16 février, la Suisse, qui compte plus de 680 centrales hydrauliques, a aussi décidé de mettre en place une réserve hydroélectrique dès l'hiver 2022/2023: il s'agit d'obliger les exploitants de certaines centrales hydroélectriques à conserver, contre rémunération, une certaine quantité d'eau - et donc d'énergie - pouvant être mise à disposition en cas de besoin.

Face au spectre d'une pénurie d'électricité, le gouvernement a également décidé le 17 août de lancer les négociations pour définir des centrales de réserve qui fonctionneraient au gaz ou au pétrole. La Confédération souhaite pouvoir faire appel à ces centrales de réserve dès la fin de l'hiver prochain.

"Il n'y serait fait recours que dans des situations exceptionnelles et en coordination avec la réserve hydroélectrique, si le marché de l'électricité devait être temporairement dans l'incapacité de répondre à la demande", a indiqué le gouvernement.

Une campagne d'économies à l'échelle nationale doit par ailleurs bientôt être lancée par le gouvernement, afin de communiquer à la population et aux entreprises des mesures d'économie d'énergie simples et rapides à mettre en oeuvre.

Enfin, le 18 août, les villes, les communes, les cantons et la Confédération ont signé une charte visant à accélérer le développement des réseaux thermiques, afin de réduire le nombre de systèmes de chauffage au mazout et au gaz.

«Risque élevé»

"Dans la situation actuelle, elle complète utilement une production d'électricité renouvelable encore trop faible", a relevé auprès de l'AFP Nicolas Wüthrich de l'organisation Pro Natura.

Comme d'autres ONG, il déplore surtout le retard pris par la Suisse sur sa transition énergétique, alors que le pays a décidé de sortir progressivement du nucléaire après l'accident nucléaire de Fukushima en 2011.

En 2020, la Suisse ne comptait qu'une quarantaine d'installations éoliennes.

Selon Boris Salak, expert auprès de l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage, quelque 750 éoliennes et des panneaux solaires sur un tiers des toits seraient nécessaires pour atteindre les objectifs gouvernementaux de 2050 en termes de stratégie énergétique.

Fin 2021, avant même la guerre en Ukraine, l'organisation suisse pour l'approvisionnement en électricité en cas de crise soulignait ainsi que le risque de pénurie d'électricité était déjà "élevé" dans le pays.

Ces derniers jours, le gouvernement a appelé à ne pas dramatiser tout en assurant se préparer à des pénuries d'électricité.

Le président de la Commission fédérale de l'électricité, Werner Luginbühl, a prévenu que des coupures de plusieurs heures sont à prévoir.

Les Suisses eux se ruent sur les groupes électrogènes et les panneaux solaires pour balcon, tandis que les partis de gauche réclament des mesures rapides.

Certains, comme l'économiste Stéphane Garelli, s'attendent à des mesures douces pour inciter les gens à moins consommer d'électricité.

Stéphane Genoud estime lui probable que Berne introduise des mesures plus contraignantes comme des "quotas pour les grands consommateurs" d'électricité, comme les grandes entreprises, ou des coupures de courant.

Mais, espère-t-il, "si les Français arrivent à redémarrer les réacteurs, si Poutine n'embête pas et s'il ne fait pas froid, on passe à côté d'une pénurie ou d'un black-out".


Afghanistan: rare visite du chef suprême taliban à Kaboul

Le mystérieux chef suprême des autorités talibanes, Hibatullah Akhundzada, a effectué une visite rare dans la capitale afghane, a indiqué vendredi un site Internet du gouvernement, quittant son complexe isolé de Kandahar pour rencontrer les hauts responsables du pays. (AP)
Le mystérieux chef suprême des autorités talibanes, Hibatullah Akhundzada, a effectué une visite rare dans la capitale afghane, a indiqué vendredi un site Internet du gouvernement, quittant son complexe isolé de Kandahar pour rencontrer les hauts responsables du pays. (AP)
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  • Le pouvoir en Afghanistan s'exerce entre deux pôles: à Kandahar, le fief du mouvement d'où le chef suprême dirige le pays par décret, et à Kaboul, siège du gouvernement
  • Le site taliban Al Emarah a posté des extraits du discours prononcé jeudi par l'émir au ministère de l'Intérieur en présence de hauts responsables

KABOUL: Le chef suprême des talibans, l'émir Hibatullah Akhundzada, qui vit reclus dans son fief de Kandahar (sud), a fait une rare visite à Kaboul pour s'adresser à tous les gouverneurs des provinces afghanes, a-t-on appris vendredi de source talibane.

Le site taliban Al Emarah a posté des extraits du discours prononcé jeudi par l'émir au ministère de l'Intérieur en présence de hauts responsables, dont les gouverneurs des 34 provinces.

Cette visite entourée du plus grand secret de l'émir, dont une seule photo a jamais été rendue publique, lui a permis d'insister auprès des gouverneurs sur la priorité "à accorder à la religion sur les affaires du monde" et "à promouvoir la foi et la prière parmi la population".

L'émir a déclaré que l'obéissance était "une obligation divine", toujours selon Al Emarah, et appelé à "l'unité et à l'harmonie".

"Le rôle de l'émirat est d'unir le peuple", a insisté Hibatullah Akhundzada, et celui des gouverneurs "de servir le peuple".

Les gouverneurs ont été ainsi encouragés à "accorder la priorité à la loi islamique plutôt qu'à leurs intérêts personnels", et à lutter contre "le favoritisme" ou "le népotisme".

"La motivation de cette visite" de l'émir à Kaboul "semble être de rappeler la discipline, notamment la discipline financière", décrypte une source diplomatique occidentale. "Il est ici question de renforcer la discipline et l'unité".

Cette visite pourrait également être motivée par "une préoccupation au sujet des troubles du Badakhshan et de la manière dont ils sont gérés". Dans cette province du nord-est, plusieurs paysans cultivant du pavot malgré son interdiction ont été tués par des unités antinarcotiques talibanes au début du mois.

Les autorités afghanes ont par ailleurs réprimé des manifestations de nomades sédentarisés kouchis dans la province du Nangarhar (est) et sont confrontées à des attentats meurtriers réguliers du groupe jihadiste Etat islamique, particulièrement à Kaboul.

Le pouvoir en Afghanistan s'exerce entre deux pôles: à Kandahar, le fief du mouvement d'où le chef suprême dirige le pays par décret, et à Kaboul, siège du gouvernement. Si les décrets du leader suprême font autorité, les analystes font toutefois état de voix discordantes s'élevant du clan des responsables afghans plus "pragmatiques".

"A chaque fois qu'il y a des craquements ou des désaccords, Kandahar intervient et rappelle à chacun la nécessité de renforcer l'unité", conclut la source diplomatique.

L'émir n'était venu qu'une fois auparavant à Kaboul depuis le retour des talibans au pouvoir et ne s'exprime très rarement depuis son accession à la fonction suprême en 2016.

Le mystérieux mollah avait prononcé son dernier discours public le 10 avril dans une mosquée de Kandahar lors de la prière de l'Aïd el-Fitr marquant la fin du ramadan, mais aucune photo de lui n'avait circulé.

 

 


Sánchez annoncera mercredi la date de la reconnaissance par l'Espagne d'un Etat palestinien

Sanchez a déclaré en mars que l’Espagne et l’Irlande, ainsi que la Slovénie et Malte, avaient convenu de faire les premiers pas vers la reconnaissance d’un État palestinien aux côtés d’Israël, considérant qu’une solution à deux États est essentielle à une paix durable. (AFP)
Sanchez a déclaré en mars que l’Espagne et l’Irlande, ainsi que la Slovénie et Malte, avaient convenu de faire les premiers pas vers la reconnaissance d’un État palestinien aux côtés d’Israël, considérant qu’une solution à deux États est essentielle à une paix durable. (AFP)
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  • M. Borrell avait déclaré la semaine dernière avoir été informé par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, que la date choisie était le 21 mai
  • Le schéma envisagé jusqu'à maintenant à Madrid était celui d'un décret adopté mardi en conseil des ministres par le gouvernement de gauche

MADRID: Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a indiqué vendredi qu'il annoncerait mercredi prochain la date de la reconnaissance par l'Espagne d'un Etat palestinien, affirmant que celle-ci n'aurait donc pas lieu le 21 mai, mais "les jours suivants".

"Nous sommes en train de nous coordonner avec d'autres pays pour pouvoir faire une déclaration et une reconnaissance communes", a déclaré M. Sánchez, lors d'une interview à la chaîne de télévision La Sexta, pour expliquer pourquoi l'Espagne ne procèderait pas à cette reconnaissance dès mardi, date évoquée notamment par Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne.

M. Borrell avait déclaré la semaine dernière avoir été informé par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, que la date choisie était le 21 mai.

M. Sánchez n'a pas précisé les pays avec lesquels son gouvernement était en discussions à ce sujet, mais il avait publié en mars à Bruxelles un communiqué commun avec ses homologues irlandais, slovène et maltais dans lequel ils faisaient part de la volonté de leur quatre pays de reconnaître un Etat palestinien.

Le chef de la diplomatie irlandaise, Micheal Martin, a confirmé mardi que Dublin "(reconnaîtrait) l'Etat de Palestine avant la fin du mois", sans toutefois indiquer de date ni dire si d'autres pays se joindraient à l'Irlande.

Le schéma envisagé jusqu'à maintenant à Madrid était celui d'un décret adopté mardi en conseil des ministres par le gouvernement de gauche.

M. Sánchez doit comparaître le lendemain devant le Congrès des députés pour faire le point sur divers sujets d'actualité, dont la politique de Madrid au Proche-Orient et la reconnaissance d'un Etat palestinien, sujet sur lequel l'Espagne est en pointe.

"Je pense que je serai en mesure le 22 (...) de clarifier devant le Parlement la date à laquelle l'Espagne reconnaîtra l'Etat palestinien", a-t-il dit.

"Sérieux doutes 

M. Sánchez est devenu au sein de l'UE la voix la plus critique vis-à-vis du gouvernement israélien et de son offensive militaire dans la bande de Gaza contre le mouvement palestinien Hamas.

Le conflit actuel a été déclenché le 7 octobre par une attaque surprise du Hamas dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes du côté israélien, dans leur grande majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.

L'offensive militaire lancée en riposte par Israël a causé la mort d'au moins 35.303 Palestiniens, en majorité des civils, dans la bande de Gaza, selon le dernier bilan publié vendredi par le ministère de la Santé du Hamas.

Evoquant la situation à Gaza, M. Sánchez a de nouveau sévèrement critiqué vendredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Interrogé sur le fait de savoir s'il considérait les évènements de Gaza comme un génocide, le chef du gouvernement espagnol a évité de répondre, mais a déclaré, à trois reprises, avoir de "sérieux doutes" sur le respect des droits humains par Israël.

Il a aussi établi un parallèle entre l'invasion de l'Ukraine par la Russie et l'offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza.

"Nous défendons la légalité internationale", a-t-il dit. "En Ukraine, logiquement, on ne peut pas violer l'intégrité territoriale d'un pays, comme le fait la Russie (...). Et en Palestine, ce que l'on ne peut pas faire, c'est ne pas respecter le droit humanitaire international, comme le fait Israël".

La politique de Madrid, a-t-il conclu, "est appréciée par la communauté internationale, aussi bien du point de vue du gouvernement ukrainien que du point de vue de la communauté arabe".

 

 


Armes à Israël: les républicains tentent de forcer la main à Biden

Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
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  • Pour les républicains, Joe Biden n'a pas le droit d'interférer dans la manière dont Israël mène sa campagne militaire, qui a provoqué un désastre humanitaire à Gaza
  • Mais 16 démocrates se sont joints aux républicains pour adopter la proposition de loi, défiant le chef de l'Etat

WASHINGTON: La Chambre américaine des représentants, dominée par les républicains, a voté jeudi une mesure largement symbolique visant à forcer le président démocrate Joe Biden à mettre fin à sa suspension d'une livraison de bombes à Israël.

Cette suspension de la livraison d'une cargaison d'armes, composée de bombes de 2 000 livres (907 kg) et de 500 livres (226 kg), a été décidée au moment où Washington, premier soutien militaire d'Israël, s'oppose à une offensive d'ampleur des troupes israéliennes à Rafah.

La mesure votée jeudi n'a aucune chance de devenir loi. En théorie, elle empêcherait M. Biden de geler toute aide militaire à Israël approuvée par le Congrès.

"Le président et son administration doivent immédiatement faire marche arrière et se tenir aux côtés d'Israël", a déclaré Mike Johnson, chef républicain de la Chambre des représentants, dans un communiqué.