Des centaines de personnes manifestent contre la pénurie d’eau à l’ouest de l’Iran

Environ 200 personnes se sont rassemblées devant le bureau du gouverneur à Hamadan pour dénoncer l’interruption du réseau d’eau urbain. (AFP)
Environ 200 personnes se sont rassemblées devant le bureau du gouverneur à Hamadan pour dénoncer l’interruption du réseau d’eau urbain. (AFP)
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Publié le Vendredi 26 août 2022

Des centaines de personnes manifestent contre la pénurie d’eau à l’ouest de l’Iran

  • L’Iran souffre depuis des années de périodes de sécheresse chroniques et de vagues de chaleur qui devraient s’aggraver avec les changements climatiques
  • La police a arrêté plusieurs personnes pour «atteinte à la sécurité» après que ces dernières ont manifesté contre l’assèchement du lac d’Ourmia dans les montagnes du nord-ouest de l’Iran

DJEDDAH: Des centaines de manifestants ont rempli les rues de la ville de Hamadan, dans la partie ouest de l’Iran, pour protester contre la pénurie d’eau potable et l’incapacité du régime de Téhéran à résoudre le problème.
Environ deux cents personnes se sont rassemblées devant le bureau du gouverneur «pour dénoncer l’interruption du réseau d’eau urbain», selon des sources au sein de la ville. Plusieurs centaines d’autres manifestants se sont joints à elles lors de la deuxième journée consécutive de protestations.
Les manifestants tenaient des bouteilles d’eau vides à la main, scandant des slogans contre le régime et exigeant une intervention urgente pour fournir de l’eau potable à la ville.
Des dizaines de personnes, dont de nombreuses femmes, ont appelé leurs concitoyens à «faire preuve de courage» et à participer à la manifestation, selon des séquences vidéo diffusées en ligne.
Certaines zones de Hamadan sont victimes de pénuries d’eau depuis huit jours, ce qui a conduit les manifestants à exiger la démission du gouverneur et des fonctionnaires incompétents.

Des dizaines de personnes, dont de nombreuses femmes, ont appelé leurs concitoyens à «faire preuve de courage» et à participer à la manifestation, selon des séquences vidéo diffusées en ligne.

CONTEXTE

L’Iran souffre depuis des années de périodes de sécheresse chroniques et de vagues de chaleur qui devraient s’aggraver avec les changements climatiques.

Au cours des derniers mois, des milliers de personnes en colère contre l’assèchement des rivières sont incitées à manifester, en particulier dans le centre et le sud-ouest de l’Iran. Vers la mi-juillet, la police a arrêté plusieurs personnes pour «atteinte à la sécurité» après que ces dernières ont manifesté contre l’assèchement du lac d’Ourmia, dans les montagnes du nord-ouest de l’Iran.
Au cours de la dernière décennie, l’Iran a également connu des inondations régulières. Ce phénomène est d’autant plus grave lorsque des pluies torrentielles tombent sur une terre inondée de soleil.
À la fin du mois de juillet, quatre-vingt-seize personnes sont mortes en raison des inondations qui ont sévi pendant une semaine dans plusieurs régions d’Iran. Plusieurs dizaines d’entre elles habitaient près de Téhéran.
Jeudi dernier, un nouveau coup a été porté au régime: un groupe d’exilés iraniens a déposé une plainte à New York contre le président Ebrahim Raïssi, incitant les autorités américaines à prendre des mesures contre lui lorsqu’il se rendra dans la ville, le mois prochain, pour participer à l’Assemblée générale des Nations unies.
Le procès intenté par le Conseil national de la résistance iranienne accuse le président iranien de torture et de meurtres lors d’une répression contre des dissidents iraniens, en 1988. Il soutient que Raïssi appartenait alors à une «commission de la mort» composée de quatre juges qui a ordonné des milliers d’exécutions et la torture de membres de l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien.
Le procès remet en question l’idée selon laquelle Raïssi jouit de l’immunité en vertu de la loi américaine, compte tenu de sa position de chef d’État et de représentant étranger officiel à l’ONU.
«Raïssi n’est pas un diplomate […] et il n’est pas éligible aux privilèges accordés en vertu de la convention de Vienne. Ce n’est pas non plus un chef d’État», a déclaré jeudi l’avocat du Conseil national de la résistance iranienne, Steven Schneebaum.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.