Des ONG dénoncent les menaces du Hezbollah à l’encontre des journalistes libanais

Selon RSF, une trentaine de journalistes libanais auraient été harcelés ou menacés par des membres du Hezbollah au cours des deux dernières années. (Shutterstock)
Selon RSF, une trentaine de journalistes libanais auraient été harcelés ou menacés par des membres du Hezbollah au cours des deux dernières années. (Shutterstock)
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Publié le Vendredi 26 août 2022

Des ONG dénoncent les menaces du Hezbollah à l’encontre des journalistes libanais

  • Le Comité pour la protection des journalistes et Reporters sans frontières déclarent que les journalistes au Liban devraient être autorisés à exprimer leurs opinions sans que leur sécurité ne soit menacée
  • Dima Sadek, présentatrice de la chaîne MTV, a reçu des menaces de mort et de viol après avoir publié un Tweet satirique

BEYROUTH: Deux grandes organisations internationales de défense de la liberté de la presse ont condamné les récentes menaces proférées par le Hezbollah à l’encontre des journalistes libanais Mohammed Barakat et Dima Sadek.
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) déclarent que les journalistes du Liban devraient être autorisés à exprimer leurs opinions sans que leur sécurité soit menacée.
M. Barakat, directeur de la rédaction du site d’information Asas Media, a reçu des menaces à la mi-août après un entretien au cours duquel il critiquait un récent discours de Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah.
Le coordinateur du programme Mena du CPJ, Chérif Mansour, indique: «Les autorités libanaises doivent veiller à ce que les journalistes du pays puissent exprimer leurs opinions et faire leur travail librement, sans crainte de harcèlement ou d’intimidation.»
«Les autorités doivent garantir la sécurité du journaliste Mohammed Barakat et des employés du quotidien Al-Akhbar et indiquer clairement que les membres de la presse ne doivent pas faire l’objet de menaces.»
Après l’entretien accordé par M. Barakat, un compte Twitter anonyme a accusé le journaliste d’incitation à la sédition, un message qui a été partagé par le fils du chef du Hezbollah, Jawad Nasrallah.
Le Tweet a été suivi par d’autres qui décrivent M. Barakat comme «une ordure qui doit être nettoyée» et appellent à le museler, affirmant que sa bouche devrait être «fermée de force».
Par ailleurs, Dima Sadek, présentatrice de la chaîne MTV, a reçu des menaces de mort et de viol après avoir publié un Tweet satirique sur le rôle de l’Iran dans l’attentat contre le romancier anglo-américain Salman Rushdie aux États-Unis le 12 août dernier.


Le Tweet en question montre le titre du roman de M. Rushdie, Les Versets sataniques, accompagné d’une photo de l’ayatollah Khomeini, le premier Guide suprême de l’Iran, et de Qassem Soleimani, l’ancien commandant de la force iranienne Al-Qods.
Jawad Nasrallah a également relayé son message, l’accusant d’être un «outil» aux mains des gouvernements étrangers.
Dima Sadek, critique bien connue du Hezbollah, est elle-même chiite. Elle a déjà fait l’objet de nombreuses menaces de la part de ce groupe. Elle a même été victime de harcèlement après que son téléphone lui a été volé, en 2019, lors d’une manifestation.
Dans un Tweet consécutif aux menaces qu’elle a reçues, elle déclare: «Depuis ce matin, je suis victime d’une campagne de diffamation qui va jusqu’à appeler à mon meurtre. J’en informe officiellement les autorités libanaises au moyen de ce Tweet. Je tiens officiellement les dirigeants du Hezbollah entièrement responsables de tout mal qui pourrait m’arriver à partir de maintenant.»
Au début du mois d’août, des partisans du Hezbollah ont attaqué le photojournaliste libanais Hassan Chaaban après que des vidéos des manifestations qu’il a filmées dans sa ville natale du sud, à prédominance chiite, ont circulé sur les réseaux sociaux.
Depuis lors, M. Chaaban a reçu diverses menaces du Hezbollah. Une balle a été placée sur sa voiture, qui était garée devant sa maison dans un village au sud du Liban; une pointe en acier a été enfoncée dans l’un des pneus. On pouvait également lire le message suivant: «Quitte le village, espèce de traître et de chien.»
Selon RSF, une trentaine de journalistes libanais auraient été harcelés ou menacés par des membres du Hezbollah au cours des deux dernières années.
Au mois de janvier, «l’armée digitale» du Hezbollah a lancé une campagne raciste contre la journaliste libanaise d’origine soudanaise Dalia Ahmad après un reportage dans lequel elle critiquait le gouvernement libanais, y compris le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
Par ailleurs, en octobre 2020, la journaliste indépendante Luna Safwan a été prise pour cible par le Hezbollah à l’occasion d’une campagne de persécution en ligne après un Tweet qu’elle avait publié. Ce dernier, critique à l’égard du parti, a été diffusé par une chaîne d’information israélienne. Elle a été accusée de coopérer avec Israël.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Un chauffeur né en Irak, en colère après son refus d’asile, a mené une attaque à la bombe, selon la police britannique

Un expert en combinaison blanche portant un bidon d’essence et un entonnoir, arrivant pour inspecter les lieux de l’explosion d’une voiture, devant l’hôpital pour femmes de Liverpool. (Fichier/AFP)
Un expert en combinaison blanche portant un bidon d’essence et un entonnoir, arrivant pour inspecter les lieux de l’explosion d’une voiture, devant l’hôpital pour femmes de Liverpool. (Fichier/AFP)
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  • Une enquête policière a conclu qu'il n'y avait aucune preuve qu’Emad al-Swealmin, l’auteur de l’attaque à la bombe, avait des opinions extrémistes
  • Il avait déjà été condamné par le passé et avait faussement demandé l'asile au Royaume-Uni comme réfugié syrien, après y être entré légalement avec un passeport jordanien

LONDRES: Un homme d'origine irakienne qui a fait exploser une bombe devant un hôpital britannique il y a deux ans avait du ressentiment contre l'État britannique pour avoir rejeté sa demande d'asile, a annoncé lundi la police.

Emad al-Swealmin, âgé de 32 ans, a été tué lorsqu'il a déclenché l'appareil artisanal dans un taxi devant l'hôpital pour femmes de Liverpool, dans le nord-ouest de l'Angleterre, en novembre 2021.

Personne d'autre n'est mort dans cet attentat raté, le chauffeur de taxi ayant réussi à s'en sortir avec des blessures légères.

Cette explosion, qui s'est produite peu avant l’événement visant à honorer, lors du dimanche du Souvenir, les militaires morts à la guerre, a été rapidement considérée par la police comme un incident terroriste.

Une enquête policière a conclu qu'il n'y avait aucune preuve qu’Emad al-Swealmin avait des opinions extrémistes.

«Il semble très probable que le ressentiment d'Al-Swealmin envers l'État britannique pour n'avoir pas accepté sa demande d'asile a aggravé sa mauvaise santé mentale, qui à son tour a nourri ce ressentiment. En fin de compte, une combinaison de ces facteurs l'a conduit à entreprendre cette attaque», indique le rapport de police. 

L’inspecteur de police Andy Meeks, de l'unité antiterroriste du nord-ouest de l'Angleterre, a affirmé que l'on pensait qu'Al-Swealmin avait prévu de faire exploser sa bombe à l'hôpital, mais qu'elle avait probablement explosé plus tôt que prévu.

L'explosion s'est produite un mois après qu'un député britannique a été poignardé à mort alors qu'il rencontrait des électeurs dans le sud-est de l'Angleterre.

Ces deux attaques avaient incité le gouvernement à relever le niveau de menace terroriste d’«important» à «extrême» – le deuxième niveau le plus élevé – signifiant qu’une attaque était «hautement probable».

Al-Swealmin avait déjà été condamné par le passé et avait faussement demandé l'asile en tant que réfugié syrien au Royaume-Uni après y être entré légalement avec un passeport jordanien.

Ses demandes d'asile avaient été refusées, et la police antiterroriste a laissé entendre qu'Al-Swealmin s'était peut-être converti au christianisme dans l'espoir d’augmenter ses chances de rester au Royaume-Uni.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Live Nation Middle East se lance dans la promotion de la musique arabe à l’échelle mondiale

Live Nation Middle East lancera ses tournées mondiales au début de l’année 2024 avec une tournée de 18 étapes dont la tête d’affiche sera un artiste arabe emblématique. (Etihad Arena, Photo)
Live Nation Middle East lancera ses tournées mondiales au début de l’année 2024 avec une tournée de 18 étapes dont la tête d’affiche sera un artiste arabe emblématique. (Etihad Arena, Photo)
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  • Amine T. Kabbani, nouvellement nommé, dirigera l’équipe chargée de promouvoir les tournées internationales des artistes arabes
  • Live Nation Middle East s’engage à encourager les jeunes talents de la région et à mieux faire connaître la musique arabe dans le monde entier, selon son président

LONDRES: Live Nation Middle East, la branche régionale du géant du divertissement Live Nation, s’efforce de promouvoir la musique arabe à l’échelle mondiale.

La société a nommé Amine T. Kabbani à la tête d’une nouvelle équipe qui se concentrera sur la réservation et la promotion de tournées internationales pour les artistes arabes.

«L’expansion de nos opérations pour inclure des tournées internationales pour les talents arabes est une évolution naturelle pour Live Nation Middle East», a déclaré James Craven, président de Live Nation Middle East. «Nous mettons en avant des artistes reconnus, mais nous voulons également encourager les talents émergents de la région.»

Dans le cadre de cette initiative, le géant du divertissement organisera des événements dans certains lieux emblématiques de la région, comme l’Etihad Arena.

M. Craven a affirmé que Live Nation s’engageait à encourager les jeunes talents arabes et à mieux faire connaître la musique arabe dans le monde entier.

M. Kabbani, chef de file du secteur et fort de quinze ans d’expérience, a confié qu’il était «vraiment honoré et enthousiaste à l’idée de rejoindre l’équipe de Live Nation Middle East dans le cadre de cette incroyable aventure visant à transformer le marché arabe des tournées». Il a ajouté qu’il s’agissait d’une «occasion remarquable de façonner l’avenir du divertissement en direct, et de célébrer la riche culture arabe à travers des concerts inoubliables».

Live Nation Middle East lancera ses tournées mondiales au début de l’année 2024 avec une tournée de 18 étapes dont la tête d’affiche sera un artiste arabe emblématique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le roi et le prince héritier assistent à une réunion du cabinet saoudien

Le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont assisté mardi à la réunion hebdomadaire du cabinet saoudien. (SPA)
Le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont assisté mardi à la réunion hebdomadaire du cabinet saoudien. (SPA)
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  • Les membres du cabinet ont étudié le budget du pays pour l’année fiscale 2024
  • Ils ont également examiné les indicateurs du marché du travail pour le deuxième trimestre 2023, qui indiquent une baisse du taux de chômage de 9,7% à 8,3%

RIYAD: Le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont assisté mardi à la réunion hebdomadaire du cabinet saoudien.

Les ministres ont discuté des résultats des récents entretiens entre les hauts fonctionnaires du Royaume et leurs homologues étrangers et ont étudié le budget du pays pour l’année fiscale 2024.

Les membres du cabinet ont également examiné les indicateurs du marché du travail pour le deuxième trimestre 2023. Les chiffres montrent une baisse du taux de chômage par rapport à la même période de l’année dernière, passant de 9,7% à 8,3%.

La baisse du nombre de Saoudiens sans emploi a été attribuée aux initiatives et aux programmes liés à la Vision 2030.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com