La présidence de l'UE organise une réunion d'urgence sur la crise énergétique

Le Premier ministre tchèque Petr Fiala, le 7 juillet 2022 à Prague. (Photo, AFP)
Le Premier ministre tchèque Petr Fiala, le 7 juillet 2022 à Prague. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 26 août 2022

La présidence de l'UE organise une réunion d'urgence sur la crise énergétique

  • La présidence tchèque « convoquera une réunion d'urgence des ministres de l'Energie afin de discuter de mesures d'urgence spécifiques pour faire face à la situation énergétique»
  • La réduction des approvisionnements et l'inquiétude quant à l'avenir ont provoqué une hausse vertigineuse des prix de l'énergie en Europe

PRAGUE : Le Premièr ministre tchèque, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne, a déclaré vendredi que son pays allait convoquer une réunion d'urgence pour faire face à la crise énergétique liée à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

La présidence tchèque "convoquera une réunion d'urgence des ministres de l'Energie afin de discuter de mesures d'urgence spécifiques pour faire face à la situation énergétique", a déclaré le Premier ministre Petr Fiala dans un tweet.

Approuvée par Ursula von der Leyen, chef de la Commission européenne, cette décision intervient alors que les 27 États membres de l'UE tentent de réduire leur dépendance en matière d'approvisionnement en pétrole et en gaz à l'égard de la Russie.

La réduction des approvisionnements et l'inquiétude quant à l'avenir ont provoqué une hausse vertigineuse des prix de l'énergie en Europe.

Le ministre tchèque de l'Industrie et du Commerce, Jozef Sikela, a déclaré que le conseil européen de l'énergie devait se réunir "le plus tôt possible", dans un tweet.

"Nous sommes dans une guerre énergétique avec la Russie et cela nuit à l'ensemble de l'UE", a-t-il déclaré.

Vendredi, l'Allemagne et la France ont annoncé des prix record pour l'électricité en 2023, les contrats à l'horizon d'un an ayant bondi à 850 euros par mégawattheure en Allemagne et à plus de 1 000 euros en France, contre 85 euros dans les deux pays l'an dernier.

La Commission européenne prévoit de réduire de deux tiers la dépendance de l'UE à l'égard du gaz russe cette année et de mettre fin à sa dépendance à l'égard des fournitures russes de ce combustible avant 2030.

Un «problème paneuropéen»

Fortement dépendante des importations de gaz en provenance de Russie, la République tchèque s'est engagée à faire de la sécurité énergétique sa priorité durant sa présidence de l'UE, qui a débuté le 1er juillet.

M. Sikela a déclaré que le marché de l'énergie avait cessé de fonctionner correctement suite à la réduction de l'approvisionnement russe.

"Dans une certaine mesure, le marché est devenu incontrôlable, la volatilité du marché ne répond plus aux bonnes nouvelles, alors que les mauvaises nouvelles s'accumulent et font grimper les prix", a-t-il déclaré mercredi à la presse.

"C'est un problème de toute l'Europe et bien sûr, si vous avez le marché européen et un problème paneuropéen, la façon la plus simple de chercher une solution est au niveau paneuropéen", a-t-il ajouté.

Parmi les solutions possibles, M. Sikela a mentionné les plafonds de prix et la diversification des prix en fonction du type de production d'énergie.

L'UE a ciblé le secteur énergétique russe dans ses sanctions, interdisant les importations de charbon en provenance de Russie.

Son plan visant à réduire de 15% la consommation de gaz dans l'ensemble de l'Union pour faire face à la crise des prix de l'énergie est entré en vigueur au début du mois. L'objectif est de permettre à l'UE de renforcer ses réserves de gaz en prévision d'un hiver qui risque d'être très difficile

Certains pays membres ont toutefois obtenu des dérogations à cette règle, car ils sont trop dépendants des approvisionnements russes.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.