La crise énergétique relance le débat sur le nucléaire en Allemagne

Un premier test en mars avait conclu que les trois centrales nucléaires encore en activité en Allemagne n'étaient pas nécessaires pour assurer la sécurité énergétique de la première économie européenne. (AFP).
Un premier test en mars avait conclu que les trois centrales nucléaires encore en activité en Allemagne n'étaient pas nécessaires pour assurer la sécurité énergétique de la première économie européenne. (AFP).
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Publié le Mardi 26 juillet 2022

La crise énergétique relance le débat sur le nucléaire en Allemagne

  • Le gouvernement allemand a indiqué lundi qu'il trancherait «dans les prochaines semaines» sur une possible prolongation des dernières centrales nucléaires, prévues pour s'arrêter définitivement en fin d'année
  • Un premier test en mars avait conclu que les trois centrales nucléaires encore en activité en Allemagne n'étaient pas nécessaires pour assurer la sécurité énergétique de la première économie européenne

BERLIN : La raréfaction des livraisons de gaz russe en Allemagne remet sur le tapis la question de l'énergie nucléaire, en principe bientôt abandonnée, mais dont une prolongation n'est plus désormais complètement exclue.

Le gouvernement allemand a indiqué lundi qu'il trancherait "dans les prochaines semaines" sur une possible prolongation des dernières centrales nucléaires, prévues pour s'arrêter définitivement en fin d'année, en s'appuyant sur une nouvelle expertise en cours.

Pour prendre position, le gouvernement allemand attend désormais le résultat "d'un stress-test qui est en cours" pour connaître le niveau de sécurité actuel des centrales, a indiqué une porte-parole du gouvernement.

Un premier test en mars avait conclu que les trois centrales nucléaires encore en activité en Allemagne n'étaient pas nécessaires pour assurer la sécurité énergétique de la première économie européenne.

L'héritage Merkel

C'est l'ancienne chancelière conservatrice Angela Merkel qui, sous la pression de l'opinion, a engagé l'Allemagne dans la sortie du nucléaire après la catastrophe de Fukushima en 2011.

Les écologistes en particulier, membres de la coalition gouvernementale du chancelier social-démocrate Olaf Scholz, ont longtemps plaidé contre tout changement de cap, la lutte contre l'atome faisant partie de l'ADN des Grünen depuis leur création il y a plus de 40 ans.

Mais depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, la situation énergétique du pays n'a eu de cesse d'empirer.

La flambée des coûts de l'énergie et la crainte d'une pénurie de gaz russe - Gazprom a annoncé lundi vouloir réduire ses livraisons à seulement 20% de la normale via le gazoduc Nord Stream - poussent la propre famille politique d'Angela Merkel désormais à réexaminer le tabou de l'énergie nucléaire.

Elle réclame que les dernières centrales restent en activité plus longtemps que prévu.

"Ceux qui ont décider de rester dans l'énergie nucléaire", comme la France, "ne sont pas forcément plus idiots" que les Allemands, a récemment affirmé leur chef de file, Friedrich Merz.

"Je peux déjà l'anticiper, vous verrez que les centrales nucléaires seront prolongées en fin d'année", a-t-il martelé ce week-end.

La pression monte au sein même de la coalition gouvernementale, en provenance des Libéraux du FDP.

"La durée de vie des centrales nucléaires devrait être prolongée jusqu'au printemps 2024. C'est la période pendant laquelle nous risquons de manquer d'énergie", a plaidé dans Bild mardi un responsable de ce parti de droite, Michael Kruse.

Même du côté des écologistes et des sociaux-démocrates, les propos sur le nucléaire se font moins intransigeants.

Les Verts moins inflexibles

Dimanche, l'influente vice-présidente du Bundestag, l'écologiste Katrin Göring-Eckardt, a ainsi jugé qu'en cas de réelle situation d'urgence, l'idée de terminer de brûler les barres de combustible des centrales nucléaires encore en service, ce qui permettrait de prolonger leur durée d'exploitation, restait une option.

A défaut, a-t-elle relevé, certaines institutions critiques comme les hôpitaux, pouvaient connaître des difficultés de fonctionnement.

Cette possibilité a été aussi avancée par les représentants sociaux-démocrates et écologistes de Munich et de Basse-Saxe où se trouvent les centrales Isar 2 et Emsland. La troisième, Neckarwestheim 2, est située dans le Bade-Wurtemberg.

Selon le maire de Munich, Dieter Reiter, Isar 2 pourrait être exploitée "jusqu'au milieu de l'année prochaine au plus tard", ce qui permettrait de "détendre la situation d'approvisionnement des habitants de Munich, même en cas d'aggravation de la situation" en Ukraine.

Même la ministre des Affaires étrangères l'écologiste Annalena Baerbock, a estimé que la "situation d'urgence" que connaît l'Allemagne obligeait à "réfléchir à toutes les solutions".

Si le pays venait à décider de prolonger la durée de vie de ses centrales restantes, cela constituerait une nouvelle volte-face en matière d'énergie à la portée politiquement très forte.

Il y a quelques semaines déjà, Berlin a annoncé qu'il aurait davantage recours pour son mix énergétique au charbon, prévu pour disparaître en 2030, pour compenser la baisse du gaz russe.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.