Tennis: l'icône Serena Williams, égale de Beyonce ou Michelle Obama

Serena Williams des États-Unis s'entraîne le 25 août 2022 alors qu'elle se prépare pour l'US Open 2022 au USTA Billie Jean King National Tennis Center à New York. (AFP)
Serena Williams des États-Unis s'entraîne le 25 août 2022 alors qu'elle se prépare pour l'US Open 2022 au USTA Billie Jean King National Tennis Center à New York. (AFP)
Short Url
Publié le Samedi 27 août 2022

Tennis: l'icône Serena Williams, égale de Beyonce ou Michelle Obama

  • Sa prodigieuse carrière à laquelle elle pourrait mettre un terme à 40 ans après l'US Open aura ouvert d'innombrables portes, repoussant en bien des domaines le champ des possibles
  • Elle partage son formidable destin avec sa soeur aîné Venus, poussées par un père, Richard, qui voyait en elles «les deux prochains Michael Jordan du tennis féminin»

NEW YORK: Il y a l'immense championne de tennis Serena Williams et la star, assise à la même table que Beyonce, Oprah Winfrey ou Michelle Obama, dont l'aura et l'influence sont sources d'inspiration pour les femmes noires aux Etats-Unis.

Sa prodigieuse carrière (23 sacres du Grand Chelem en 27 saisons), à laquelle elle pourrait mettre un terme à 40 ans après l'US Open -qu'elle débutera mardi-, aura ouvert d'innombrables portes, repoussant en bien des domaines le champ des possibles.

Elle partage son formidable destin avec sa soeur aîné Venus, poussées par un père, Richard, qui voyait en elles "les deux prochains Michael Jordan du tennis féminin". C'est celui d'une enfant ayant grandi dans les années 1980 à Compton, alors repaire de gangs de Los Angeles, où les balles qui sifflaient n'étaient pas vraiment rondes et jaunes.

De quoi susciter des vocations: "j'ai grandi en la regardant jouer. Elle est la raison pour laquelle je joue au tennis", a récemment confié Coco Gauff, Afro-Américaine de 18 ans, finaliste du dernier Roland-Garros.

Serena a montré, comme Arthur Ashe avant elle dans le tennis masculin ou Tiger Woods dans le golf, qu'il était possible pour les Noirs de se faire une place dans ces microcosmes de Blancs, en dépit des nombreux obstacles, pour mieux dominer et même révolutionner la discipline.

Showbiz, mode et pop-culture 

"En tant que joueuse de tennis noire, j'avais une apparence différente. Je parlais différemment. Je m'habillais différemment. Je servais différemment. Mais quand j'entrais sur le court, je pouvais rivaliser avec n'importe qui", résuma Williams il y a quelques années.

Et Serena ne s'est pas privée de décliner sa réussite dans d'autres domaines.

Elle est devenue une femme d'affaires accomplie (sa fortune est estimée à 260 millions de dollars par Forbes), faisant du showbiz, de la mode et de la pop-culture, d'autres terrains de jeu qui l'ont un peu plus "starisée" et sont autant de plateformes d'expression susceptibles de changer la donne.

Elle s'est fait remarquer dans le clip de "Sorry", single de Beyonce datant de 2016; les stars du hip hop et du R'n'B, de Kanye West à Drake en passant par Snoop Dogg, l'ont mentionnée dans des chansons; elle a fait une apparition dans la série populaire "Law & Order", mais aussi, plus culte encore, chez les Simpsons avec Venus; Jimmy Fallon l'a plusieurs fois invitée dans son Tonight Show sur NBC, et HBO lui a consacré une série "Being Serena".

L'éditeur DC Comics en a fait l'an passé une de ses super-héroïnes, "Wonderous Serena", dans une bande dessinée intitulée "Serving Up Justice", réservée au format numérique. Justice qu'elle sert avec Wonder Woman.

Briseuse de barrière 

Pour ce qui est de côtoyer les "grands" de ce monde, elle n'est pas en reste, aussi proche du couple Obama que de Meghan Markle, qui l'a invitée à son mariage princier avec Harry, quand elle ne foule pas les tapis rouges, dont celui des Oscars cette année. Car Hollywood et Will Smith, récipiendaire d'une statuette, n'ont évidemment pas manqué de raconter dans "La méthode Richard", l'histoire des soeurs Williams et de leur père.

Serena fait aussi les couverture des magazines, comme Vanity Fair, avec une photo d'elle quasiment nue, enceinte de sept mois, prise par Annie Leibovitz, ou encore Vogue, à qui elle a annoncé cet été que le compte à rebours de sa retraite avait commencé.

Elle a aussi fait sien l'univers de la mode, participant à des défilés à la Fashion Week, au point d'avoir été la "muse" du créateur Virgil Abloh.

Mode qu'elle n'a jamais hésité à amener sur les courts, avec son équipementier historique Nike, adepte de combinaisons moulantes et autres tenues originales, quitte à enfreindre les règlements et à récolter des critiques, quand elle n'était pas l'objet d'attaques sexistes et racistes.

Combattante acharnée sur les courts, Serena Williams n'aura pas oublié de l'être en dehors, profitant de sa notoriété pour soutenir "Black Lives Matter" et "MeToo" ou dénoncer les inégalités salariales hommes/femmes.

Ce qui lui a valu un vibrant hommage de Michelle Obama: "Serena, merci pour tout ce que tu as fait pour briser les barrières et être une lumière positive dans ce monde. Nous t'avons regardée porter la couronne de la grandeur avec le genre d'humilité, de grâce et d'intégrité auxquelles nous pouvons toutes aspirer".


Versailles célèbre l’union musicale entre la France et l’Arabie saoudite

(Photo: Instagram)
(Photo: Instagram)
Short Url
  • Un concert exceptionnel au Château de Versailles a réuni l’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite avec l’Orchestre de l’Opéra Royal
  • La soirée a mis en lumière les arts traditionnels saoudiens et la musique classique française

VERSAILLES: Dans le cadre somptueux du Château de Versailles, l’un des joyaux du patrimoine français, s’est tenu vendredi 5 septembre un concert intitulé Les Merveilles de l’Orchestre d’Arabie saoudite. Organisé sous le haut patronage du Prince Bader ben Abdullah ben Farhane Al Saud, ministre saoudien de la Culture et président du Conseil d’administration de la Commission musicale, cet événement a marqué un moment fort de la coopération culturelle entre le Royaume d’Arabie saoudite et la République française.

Porté par la Commission musicale, en collaboration avec la Commission du Théâtre et des Arts de la Scène, ce concert a réuni sur scène l’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite et l’Orchestre de l’Opéra Royal du Château de Versailles, dans une performance conjointe inédite. Ensemble, ils ont livré une fresque musicale riche et raffinée, mêlant tradition et modernité, Orient et Occident.

La soirée s’est distinguée par la présence de nombreuses personnalités éminentes, dont le Prince Bader ben Abdullah ben Farhane Al Saud, le Prince Turki ben Faisal Al Saud, la Princesse Haifa Al Mogrin, ambassadrice d’Arabie saoudite à Madrid, Majid ben Abdullah Al-Kassabi, ministre saoudien du Commerce, Rachida Dati, ministre française de la Culture, ainsi que Brigitte Macron.

Un hommage vibrant au patrimoine culturel saoudien a été rendu à travers quatre formes emblématiques des arts du spectacle traditionnels : Al Khobeiti, Al Majroor, Al Rifaihi et Al Khathwah, interprétés avec grâce par les artistes de la Commission du Théâtre et des Arts de la Scène. Ces tableaux vivants ont offert au public une plongée sensorielle dans l’héritage vivant du Royaume.

View this post on Instagram

A post shared by Ambassade de France à Riyad (@franceinksa)

En miroir à cette richesse, l’Orchestre de l’Opéra Royal a interprété des chefs-d’œuvre de la musique française, faisant résonner l’élégance intemporelle du répertoire classique national. Le point culminant de la soirée fut le segment fusion, véritable dialogue musical entre les deux ensembles, qui a symbolisé l’harmonie entre les cultures.

Cette soirée s’inscrit dans la continuité d’un parcours international remarquable pour l’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite. Après des représentations saluées à Mexico, New York, Londres, Tokyo, Riyad et Sydney, Versailles a offert une étape prestigieuse, qui résonne comme l’accomplissement d’un projet artistique d’envergure.

Depuis leur première apparition internationale au Théâtre du Châtelet en 2022, les musiciens saoudiens n’ont cessé de séduire par la profondeur de leur répertoire. Cette nouvelle escale à Versailles s’inscrit également dans l’élan diplomatique impulsé par la visite d’État saoudienne de décembre 2024, et la signature récente de deux accords majeurs avec la Philharmonie de Paris et le Grand Palais.

Au-delà de la performance, Les Merveilles de l’Orchestre d’Arabie saoudite ont incarné un puissant symbole de dialogue interculturel. Une célébration de la musique comme langage universel, capable de bâtir des ponts durables entre les peuples, et de magnifier les valeurs de respect, de partage et de beauté commune.


« Palestine 36 », soutenu par l’Arabie saoudite, présenté en avant-première au TIFF 2025

Le film a été présenté en avant-première au Festival international du film de Toronto. (AFP)
Le film a été présenté en avant-première au Festival international du film de Toronto. (AFP)
Short Url
  • Le film Palestine 36 d’Annemarie Jacir, présenté au TIFF 2025, revient sur le soulèvement palestinien de 1936 contre le mandat britannique
  • Financé en partie par le Red Sea Film Fund d’Arabie saoudite, le film explore un moment décisif pour la région

DUBAÏ : Le film Palestine 36 de la réalisatrice Annemarie Jacir a été présenté cette semaine en avant-première au Festival international du film de Toronto (TIFF) 2025 lors d’une projection de gala.

Le film a été en partie financé par le Red Sea Film Fund, soutenu par l’Arabie saoudite.

Situé aux abords de Jérusalem, Palestine 36 raconte l’histoire du soulèvement arabe contre le mandat britannique.

Le synopsis officiel indique : « En 1936, alors que les villages de la Palestine mandataire se soulèvent contre la domination coloniale britannique, Yusuf erre entre son village rural et l’énergie bouillonnante de Jérusalem, aspirant à un avenir au-delà des troubles croissants.

Mais l’Histoire est implacable. Avec l’arrivée massive de réfugiés juifs fuyant l’antisémitisme en Europe, et la population palestinienne unie dans le plus vaste et le plus long soulèvement contre les 30 ans de domination britannique, toutes les parties glissent vers une collision inévitable — un moment décisif pour l’Empire britannique et pour l’avenir de toute la région. »

Le film réunit une distribution internationale : l’acteur oscarisé Jeremy Irons, la star de Game of Thrones Liam Cunningham, l’acteur tunisien Dhafer L’Abidine, ainsi que les talents palestiniens Hiam Abbass, Yasmine Al-Massri, Kamel El Basha et Saleh Bakri.

La première a réuni de nombreuses personnalités, dont les acteurs britanniques Billy Howle et Robert Aramayo, l’acteur palestinien Karim Daoud Anaya, le producteur de cinéma palestino-jordanien Ossama Bawardi, ainsi que Jacir, Bakri, Al-Massri et Abbass.

Jacir, à qui l’on doit Salt of the Sea, When I Saw You, Wajib et des épisodes de la série Ramy, a entamé le travail sur ce projet avant la pandémie mondiale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Riyad accueille sa toute première représentation de l’opéra « Carmen »

La Commission royale pour la ville de Riyad (RCRC) a fait venir le célèbre opéra "Carmen" pour la première fois en Arabie saoudite. (Fourni)
La Commission royale pour la ville de Riyad (RCRC) a fait venir le célèbre opéra "Carmen" pour la première fois en Arabie saoudite. (Fourni)
Short Url
  • L’événement s’inscrit dans le cadre de l’Année culturelle sino-saoudienne, célébrant le 35e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays.

RIYAD : La Commission royale pour la ville de Riyad (RCRC), en collaboration avec la China National Opera House (CNOH), a présenté jeudi soir l’opéra mondialement connu de Georges Bizet, « Carmen », au Centre culturel Roi Fahd de Riyad. Il s'agit de la toute première représentation de ce chef-d'œuvre en Arabie saoudite.

Cet événement s’inscrit dans le cadre de l’Année culturelle sino-saoudienne, qui célèbre le 35e anniversaire des relations diplomatiques entre l’Arabie saoudite et la Chine. Plus de 2 500 invités et dignitaires étaient présents pour la soirée d’ouverture.

Le public a salué cette représentation historique. Thomas Dang, résident à Riyad, a décrit la soirée comme remarquable :

« C’était extraordinaire — une troupe chinoise jouant une œuvre d’un compositeur français sur une histoire espagnole, ici en Arabie saoudite. Ce mélange culturel était incroyable. »

Mise en scène par l’équipe du CNOH, la production a donné vie à l’histoire intemporelle de passion, de jalousie et de destin de Bizet, à travers des costumes vibrants et une distribution internationale.

Créée à Paris en 1875, « Carmen » est l’un des opéras les plus célèbres de l’histoire. Son début en Arabie saoudite marque une étape importante dans le développement culturel du Royaume, illustrant son ouverture croissante aux arts mondiaux.

Huixian, une résidente chinoise de Riyad, a partagé son enthousiasme :

« C’était ma première fois à l’opéra en Arabie saoudite, et aussi la première fois que je voyais ‘Carmen’ en chinois. La performance était très bonne, même si le chant aurait pu être plus puissant. Une soirée mémorable. »

« Carmen » se poursuivra au Centre culturel Roi Fahd jusqu’au 6 septembre 2025, offrant aux spectateurs une opportunité rare d’assister à l’un des opéras les plus emblématiques sur une scène saoudienne.

Selon la RCRC, cette première historique reflète l’engagement continu de la Commission à enrichir l’offre culturelle de Riyad, à travers des événements de classe mondiale, en cohérence avec la Vision 2030 du Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com