L'Arabie saoudite exporte plus de 300 types de dattes

Un homme regarde une grande quantité de dattes en vente dans une camionnette lors du festival des dattes de Buraidah. (SPA)
Un homme regarde une grande quantité de dattes en vente dans une camionnette lors du festival des dattes de Buraidah. (SPA)
Short Url
Publié le Dimanche 28 août 2022

L'Arabie saoudite exporte plus de 300 types de dattes

  • L'Arabie saoudite se distingue par la production de plusieurs types de dattes que les consommateurs du monde entier apprecient
  • La saison de récolte et de production des dattes commence généralement en juin et se poursuit jusqu'en novembre

RIYAD : L'Arabie saoudite a exporté plus de 300 types de dattes - produisant environ 1,54 million de tonnes pour une valeur de 1,2 milliard de SAR (323 400 000 $) en 2021 – et a placé  le Royaume au premier rang en valeur parmi 113 pays, selon le Centre du commerce international.

La saison de récolte et de production des dattes commence généralement en juin et se poursuit jusqu'en novembre dans de nombreuses régions du Royaume.

L'Arabie saoudite se distingue par la production de nombreux types de dattes que les consommateurs du monde entier affectionnent, principalement les khlas et les sukkari.

Le ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture (MEWA) a redoublé d'efforts ces dernières années pour faire du Royaume le plus grand exportateur de dattes au monde. Le ministère a promu les dattes saoudiennes en améliorant la qualité de la production dans les fermes, en suivant les bonnes pratiques agricoles et en adoptant des normes de qualité pour les dattes exportables dans les usines et les stations d’assemblage.

Les fermes biologiques et l'application des normes des autorités alimentaires internationales ont facilité le processus d'exportation. Le respect des normes internationales a également augmenté la demande sur les marchés étrangers pour les dattes, produit biologique autorisé en Europe, en Amérique et au Japon, ce qui a contribué à encourager les investisseurs à développer le secteur des palmiers et des dattes pour qu'il devienne le premier choix dans le monde entier.

Le Royaume compte plus de 33 millions de palmiers, et plus de 123 000 exploitations agricoles, réparties dans 13 régions.

Dans ces régions, les variétés de dattes les plus en vue sont les suivantes : barhi, khudri, khlas, raziz, sukkari, shishi, safawi, sufri, ajwa, anbara, hilwah, barni, ruthana, maktoum, nabtat ali et shaqra.

« MEWA s'efforce de créer un système intégré de services agricoles, logistiques, de marketing et de connaissances et d'adopter des technologies modernes pour optimiser la production et augmenter le taux de consommation des dattes saoudiennes au niveau local et mondial », selon un communiqué publié par le ministère.

« Le secteur des palmiers et des dattes contribue à de nombreuses industries manufacturières, parmi lesquelles l'alimentation, les produits médicaux et cosmétiques, les industries des matériaux de construction et autres, il est donc clair que les industries manufacturières des palmiers et des dattes sont l'une des industries les plus importantes au monde », ajoute le communiqué.

MEWA a soutenu le secteur des palmiers et des dattes au niveau international par le biais d'initiatives en coordination avec les organisations des Nations unies, et a réussi à faire enregistrer les dattes en tant que « fruit inhabituel » (super fruit) auprès de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. La FAO a approuvé la proposition de l'Arabie saoudite de déclarer 2027 Année internationale du palmier dattier.

La banque de germoplasme de palmiers et de dattes MEWA est entrée dans le Guinness World Records pour le plus grand nombre de variétés de palmiers, avec 127 types nationaux.

Le Royaume a également été approuvé par la « Commission du Codex Alimentarius » en tant que coprésident de l'équipe chargée de préparer les normes des dattes à l'échelle mondiale et a contribué à la création de la « Conférence mondiale sur les dattes », ainsi qu'à l'annonce de la création du « Conseil international des dattes », dirigé par le Royaume, en février 2022.

Abdul Ghani Al-Ansari, PDG de la société Dukan Al-Ajwa, a déclaré à Arab News que seulement 12 % des dattes étaient exportées en Arabie saoudite, soulignant que « le stock élevé de dattes dans le pays a besoin d'être commercialisé. « 

Al-Ansari a suggéré la création d'une grande entreprise pour l'exportation de dattes afin qu'elle dispose d'un bras d'investissement d'environ 123 000 exploitations agricoles. Il a déclaré qu'il était difficile pour un agriculteur, qui a beaucoup d'autres choses à gérer, de commercialiser son produit tout seul.

Bien qu’Al-Ansari estime que « la sécurité alimentaire et les exportations doivent être équilibrées », il a precisé que les produits saoudiens n'étaient pas présents sur de nombreux marchés mondiaux, notamment le marché des dattes en Indonésie.

Il n'existe pas d'alliances locales entre les établissements du secteur pour activer les investissements dans la production de dattes au niveau local, ni pour investir dans l'exportation vers d'autres pays. Il a souligné la nécessité d'un programme culturel s'étendant sur plusieurs années « afin que les dattes investissent la cuisine saoudienne. »

Al-Ansari a déclaré qu'il existait localement une variété et une qualité de dattes que l'on trouve rarement en dehors de l'Arabie saoudite.

« Nous avons des dattes qui valent un riyal et d'autres qui valent 100 riyals, ce qui permet de viser des marchés bon marché et chers en même temps », a-t-il dit.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Short Url
  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".


Liban: incursion israélienne dans un village frontalier, un employé municipal tué

Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien. (AFP)
Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien. (AFP)
Short Url
  • En vertu d'un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce pays a retiré ses troupes du sud du Liban mais continue d'occuper cinq points sur le territoire libanais, frontalier du nord d'Israël
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BEYROUTH: Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien.

En vertu d'un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce pays a retiré ses troupes du sud du Liban mais continue d'occuper cinq points sur le territoire libanais, frontalier du nord d'Israël.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".

L'armée israélienne a confirmé avoir mené cette incursion, affirmant qu'elle intervenait dans le cadre de ses "activités visant à détruire une infrastructure terroriste" du Hezbollah.

Elle a ajouté que l'unité avait "repéré un suspect à l'intérieur du bâtiment" de la municipalité et ouvert le feu après avoir identifié "une menace directe" sur les soldats.

L'incident "fait l'objet d'une enquête", selon l'armée.

Dans un autre village frontalier, Adaissé, une unité israélienne a dynamité un bâtiment servant à abriter des cérémonies religieuses, selon l'Ani.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Mardi, le porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, Jeremy Laurence, a indiqué que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour qu'il livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

Le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, qui regroupe outre le Liban et Israël, les Etats-Unis, la France et l'ONU, s'est réuni mercredi dans la localité frontalière de Naqoura, qui abrite le quartier général des forces de l'ONU.

L'émissaire américaine Morgan Ortagus a déclaré au cours de la réunion que "l'armée libanaise doit à présent exécuter entièrement son plan" visant à "placer toutes les armes sous le contrôle de l'Etat d'ici la fin de l'année".


Soudan: l'ONU appelle à mettre un terme au siège d'El-Facher après une tuerie dans une maternité

Short Url
  • Le chef des paramilitaires soudanais Mohamed Daglo a reconnu mercredi soir une "catastrophe" dans la ville, assurant: "La guerre nous a été imposée"
  • Antonio Guterres s'est dit "gravement préoccupé par l'escalade militaire récente" à El-Facher, appelant à "mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités"

PORT-SOUDAN: Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé jeudi à mettre un terme à l'"escalade militaire" au Soudan, après le meurtre de plus de 460 personnes dans une maternité à El-Facher, ville clé prise par les forces paramilitaires.

Les informations se multiplient sur des exactions massives depuis que les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) ont pris dimanche, après 18 mois de siège, cette dernière grande ville qui échappait à leur contrôle dans la vaste région du Darfour, où "les massacres continuent" selon des images satellite analysées par le Humanitarian Research Lab (HRL) de l'université Yale.

Le chef des paramilitaires soudanais Mohamed Daglo a reconnu mercredi soir une "catastrophe" dans la ville, assurant: "La guerre nous a été imposée".

Antonio Guterres s'est dit "gravement préoccupé par l'escalade militaire récente" à El-Facher, appelant à "mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités".

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est dite "consternée par les informations faisant état du meurtre tragique de plus de 460 patients et accompagnateurs à la maternité saoudienne d'El-Facher". Selon l'institution, cette maternité était le seul hôpital encore partiellement opérationnel dans la ville.

Après la prise d'El-Facher à leurs rivaux, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, les FSR contrôlent désormais l'ensemble du Darfour, vaste région de l'ouest du Soudan couvrant le tiers du pays.

Les communications satellite restent coupées -sauf pour les FSR qui contrôlent le réseau Starlink-, les accès d'El-Facher restent bloqués malgré les appels à ouvrir des corridors humanitaires. Dans ce contexte, il est extrêmement compliqué de joindre des sources locales indépendantes.

Maîtres du Darfour 

"Plus de 2.000 civils ont été tués au cours de l'invasion de la milice (des FSR) à El-Facher, ciblant les mosquées et les volontaires du Croissant-Rouge", a pour sa part affirmé Mona Nour Al-Daem, chargée de l'aide humanitaire au gouvernement pro-armée.

A El-Facher, le comité de résistance local, qui documente les exactions depuis le début du conflit, a rapporté mercredi soir avoir entendu des tirs dans l'ouest de la ville, "où quelques soldats restants combattent avec (...) ténacité".

Depuis dimanche, plus de 36.000 personnes ont fui les violences, majoritairement vers la périphérie d'El-Facher et vers Tawila, cité située à 70 km plus à l'ouest et qui était déjà la plus importante zone d'accueil du Soudan, selon l'ONU, avec plus de 650.000 déplacés.

De rares images de l'AFP en provenance de Tawila montrent des déplacés portant leurs affaires sur leur dos ou sur leur tête. Certains montent des tentes, d'autres, parfois blessés, sont assis dans des conditions précaires.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a alerté sur le "risque croissant d'atrocités motivées par des considérations ethniques" en rappelant le passé du Darfour, ensanglanté au début des années 2000 par les massacres et les viols des milices arabes Janjawid, dont sont issues les FSR, contre les tribus locales Massalit, Four ou Zaghawa.

"Unité" 

Les FSR, qui ont installé au Darfour une administration parallèle, contrôlent désormais l'ouest du Soudan et certaines parties du sud, avec leurs alliés. L'armée contrôle le nord, l'est et le centre du troisième plus vaste pays d'Afrique, ravagé par plus de deux ans de guerre.

Des experts craignent une nouvelle partition du Soudan, après l'indépendance du Soudan du Sud en 2011. Mais le chef des FSR a affirmé mercredi que la prise complète du Darfour par ses forces favoriserait "l'unité" du pays.

"La libération d'El-Facher est une opportunité pour l'unité du Soudan et nous disons : l'unité du Soudan par la paix ou par la guerre", a déclaré M. Daglo mercredi.

Les pourparlers menés depuis plusieurs mois par le groupe dit du "Quad", qui réunit les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes Unis et l'Arabie saoudite, sont restés dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Leurs propositions de trêve se heurtent, selon lui, "à l'obstructionnisme continu" du pouvoir de M. Burhane, qui a refusé en septembre une proposition prévoyant à la fois son exclusion et celle des FSR de la transition politique post-conflit.