Nucléaire: l'accord n'a «pas de sens» sans clore l'enquête de l'AIEA, dit l'Iran

Le président iranien Ebrahim Raïssi (Photo, AFP).
Le président iranien Ebrahim Raïssi (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 29 août 2022

Nucléaire: l'accord n'a «pas de sens» sans clore l'enquête de l'AIEA, dit l'Iran

  • L'Iran veut que ce dossier soit réglé dans le cadre des négociations sur la relance de l'accord de 2015, qui vise à garantir le caractère civil de son programme nucléaire
  • L'ancien président Donald Trump avait retiré les Etats-Unis de cet accord en 2018

TEHERAN: Relancer l'accord sur le nucléaire n'aurait "pas de sens" sans la clôture de l'enquête de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur les sites non déclarés de l'Iran, a estimé lundi le président iranien Ebrahim Raïssi.

"Nous avons souligné dans les négociations que toutes les questions [liées à l'AIEA] doivent être résolues", a-t-il dit lors d'une conférence de presse, car "sans le règlement de ces questions, parler d'accord n'a aucun sens".

Lors des discussions de Vienne pour relancer l'accord dit JCPOA, Téhéran avait déjà réclamé que l'AIEA achève son enquête concernant des traces d'uranium enrichi retrouvées sur trois sites non déclarés.

Le gendarme onusien du nucléaire avait exhorté l'Iran en juin à "coopérer", déplorant l'absence de réponses "crédibles" de Téhéran concernant ces traces.

Interrogé la semaine dernière par CNN, le directeur général de l'AIEA Rafael Grossi avait répondu qu'il ne comptait "absolument pas" arrêter l'enquête.

"Cette idée que politiquement nous allons arrêter de faire notre travail est inacceptable pour nous", avait-il ajouté.

L'Iran veut que ce dossier soit réglé dans le cadre des négociations sur la relance de l'accord de 2015, qui vise à garantir le caractère civil de son programme nucléaire. L'ancien président Donald Trump avait retiré les Etats-Unis de cet accord en 2018.

Washington avait indiqué le 24 août que l'Iran avait fait des concessions sur des points clés, notamment sa demande visant à bloquer certaines inspections de l'AIEA, sans toutefois préciser lesquelles.

L'Union européenne avait soumis le 8 août aux Iraniens et aux Américains une "version finale" d'un accord prévoyant la levée de sanctions économiques contre l'Iran notamment sur le pétrole, en échange de restrictions drastiques sur son programme nucléaire.

Les espoirs d'un retour à l'accord ont été ravivés ces derniers jours lorsque Washington a dit avoir répondu à la proposition européenne.

Téhéran a répondu qu'il allait "examiner attentivement l'avis des Etats-Unis" et transmettrait ensuite "son opinion au coordinateur" de l'UE, Josep Borrell.

Lundi, M. Raïssi a rejeté l'idée d'une rencontre avec le président américain Joe Biden lors de l'Assemblée générale des Nations Unies qui s'ouvrira le 13 septembre à New York.

"Il n'y a aucun avantage à une rencontre entre moi et lui (...) il n'y a pas de plan pour une telle rencontre et il n'y en aura pas", a lancé M. Raïssi.

Le président français Emmanuel Macron estimait vendredi "la balle" était "dans le camp des Iraniens", jugeant qu'un accord serait "utile" même s'il "ne règle pas tout".

Interrogé sur les menaces d'Israël contre le programme nucléaire iranien, M. Raïssi a déclaré que les Israéliens "n'auront pas le temps de passer à l'acte s'ils décident de faire ce genre de choses".

"Entre le moment de la prise de décision et sa mise en œuvre, ils doivent se demander s'il existeront encore?", a-t-il lancé.

Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid avait déclaré dimanche que son armée et le Mossad avaient "reçu l'instruction de se préparer à tous les scénarios" pour empêcher l'Iran d'acquérir l'arme atomique.

"Les armes nucléaires n'ont pas leur place dans notre doctrine de défense", a réitéré M. Raïssi lundi.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.