En ligne de mire des petits commerces, le poids réel d’Amazon sur les ventes françaises

L’enseigne du géant de la vente en ligne Amazon (Photo, David BECKER/AFP).
L’enseigne du géant de la vente en ligne Amazon (Photo, David BECKER/AFP).
Short Url
Publié le Mardi 03 novembre 2020

En ligne de mire des petits commerces, le poids réel d’Amazon sur les ventes françaises

  • Déjà dans le viseur des associations de défense de l'environnement, le géant américain Amazon est en train de devenir l'épouvantail numéro un des commerces fermés pendant le confinement
  • Le secrétaire d'Etat au numérique, Cédric O, a « rappelé » dimanche qu'Amazon « ne représente que 20% du e-commerce en France »

PARIS: Déjà dans le viseur des associations de défense de l'environnement, le géant américain Amazon est en train de devenir l'épouvantail numéro un des commerces fermés pour tenter d'endiguer l'épidémie de Covid-19. Eléments sur son poids dans l'économie française.

Quel est son volume de ventes ?

Le secrétaire d'Etat au numérique, Cédric O, a « rappelé » dimanche qu'Amazon « ne représente que 20% du e-commerce en France », et que la progression des ventes en ligne profitait aussi à des entreprises françaises, la Fnac, CDiscount, Veepee, Mirakl ou ManoMano.

Amazon est quand même « l'acteur le plus important » des ventes de biens physiques en ligne, selon Frédéric Valette, directeur du service Distribution de Kantar, spécialiste des études de marché.

« Chez Kantar, le marché du e-commerce » désigne l'achat de biens physiques, excluant donc les services type réservation de billets d'avions ou de train, précise-t-il. « Sur 12 mois glissants arrêtés à fin juin on estimait ce marché à 44,5 milliards d'euros, alimentaire compris », et « 771 millions de transactions ». 

La part d'Amazon est estimée par Kantar à 7,4 milliards d'euros, soit 16,5% de part de marché en incluant les grandes surfaces alimentaires dans l'équation. Hors grandes surfaces alimentaires, la part de marché d'Amazon est de 22%, soit peu ou prou le chiffre avancé par Cédric O.

La concurrence est loin derrière : Kantar estime les ventes « online » de Leclerc, premier acteur français sur le drive, à 4 milliards d'euros. Hors grandes surfaces alimentaires, le dauphin d'Amazon est CDiscount avec des ventes « de l'ordre de 3 milliards d'euros ».

Quelles sont les spécificités d'Amazon ?

Selon Kantar, 70% des Françaises et Français de plus de 18 ans achètent des biens sur internet, soit quasiment 35 millions d'individus. Près d'un Français sur trois (quasiment 22 millions de Français) achète sur Amazon, réalisant "un nombre de commandes annuelles assez élevé", presque dix, et pour une commande moyenne "assez faible, environ 35 euros", selon Frédéric Valette. 

L'alimentaire n'est pas le fort du géant américain, notamment en France. « Les produits de grande consommation (catégorie comprenant épicerie, produits frais, mais aussi d'entretien ou d'hygiène, NDLR) représentent entre 7 et 10% du chiffre d'affaires du e-commerce d'Amazon », précise Edouard Nattée, directeur général de Foxintelligence, qui mesure l'activité des entreprises de commerce en ligne.

Amazon est en revanche fort sur le multimédia, la culture, la décoration, le bricolage, la domotique, les jouets, la papeterie ou la mode. Une liste qui n'est pas sans rappeler celle des produits considérés comme non essentiels et dont la vente en boutique physique a été interdite (sauf en livraison ou en « click and collect ») pour tenter d'endiguer l'épidémie de Covid-19.

Toutefois, les ventes qui s'effectuent sur Amazon profitent aussi, dans une certaine mesure, aux entreprises vendeuses. Si le gouvernement « incite les petits commerçants français à vendre sur des places de marché françaises », dixit Cédric O, Amazon revendique que « plus de 10 000 TPE et PME françaises » « développent leur activité » avec son aide.

Quel a été l'impact du premier confinement ?

Le premier confinement a suscité un important engouement pour le commerce en ligne, notamment alimentaire, mais n'a pas forcément été favorable à Amazon. « Il y a une chute en avril et mai à cause de l'interdiction de vendre des produits non-essentiels et parce que la Poste n'a plus été capable de livrer rapidement les colis », rappelle Edouard Nattée. 

« Amazon a eu des problèmes sociaux, des fermetures d'entrepôts, et s'est beaucoup moins développé que d'autres acteurs », confirme Frédéric Valette. Hors enseignes alimentaires, la part de marché France du commerçant en ligne lors du dernier trimestre 2019 était de 24%. Sur mars-avril-mai, elle n'était plus que de 13%, poursuit le spécialiste de Kantar, qui précise néanmoins que ce n'est pas Amazon qui a reculé, mais « le marché qui s'est développé plus vite qu'Amazon ». 

En tout cas, le groupe a annoncé fin octobre des résultats financiers insolents pour le troisième trimestre au niveau mondial, avec notamment un triplement de son bénéfice net, à 6,3 milliards de dollars, et un chiffre d'affaires en hausse de 37% à 96,1 milliards de dollars. Il dit avoir créé 400 000 emplois depuis le début de l'année dans le monde.


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Short Url
  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
Short Url
  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Short Url
  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

--
L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

--
Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

--
Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

--
L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

--
"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.