Un navire chargé de blé ukrainien est arrivé à Djibouti

Le Brave Commander avait quitté le port ukrainien de Pivdenny le 16 août, après un accord signé en juillet par Kiev et Moscou, sous l'égide de la Turquie et de l'ONU. (Photo : @UNOCHA sur Twitter)
Le Brave Commander avait quitté le port ukrainien de Pivdenny le 16 août, après un accord signé en juillet par Kiev et Moscou, sous l'égide de la Turquie et de l'ONU. (Photo : @UNOCHA sur Twitter)
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Publié le Mardi 30 août 2022

Un navire chargé de blé ukrainien est arrivé à Djibouti

  • «Le premier navire du PAM transportant des céréales ukrainiennes depuis février vient d'arriver à Djibouti. Maintenant, déchargeons ce blé et envoyons-le en Éthiopie»
  • Ces 23 000 tonnes de blé «serviront à soutenir la réponse humanitaire du PAM en Éthiopie où plus de 20 millions de personnes sont confrontées à la faim»

DJIBOUTI : Un navire affrété par l'ONU transportant 23 000 tonnes de blé ukrainien à destination de l'Ethiopie, où des millions d'habitants sont plongés dans la faim, est arrivé mardi au port de Djibouti, a annoncé le Programme alimentaire mondial (PAM).

Le Brave Commander avait quitté le port ukrainien de Pivdenny le 16 août, après un accord signé en juillet par Kiev et Moscou, sous l'égide de la Turquie et de l'ONU, permettant l'exportation des céréales ukrainiennes bloquées à cause de la guerre entre les deux pays.

"Le premier navire du PAM transportant des céréales ukrainiennes depuis février vient d'arriver à Djibouti. Maintenant, déchargeons ce blé et envoyons-le en Éthiopie", s'est félicité dans un tweet le directeur exécutif du PAM, David Beasley.

Ces 23 000 tonnes de blé "serviront à soutenir la réponse humanitaire du PAM en Éthiopie où plus de 20 millions de personnes sont confrontées à la faim", a également affirmé la branche africaine du PAM, dans un autre tweet.

Le nord de l'Ethiopie subit une profonde crise humanitaire, causée par un conflit qui dure depuis novembre 2020 entre gouvernement et rebelles de la région du Tigré, tandis que les sud et sud-est du pays font face à la sécheresse historique qui frappe la Corne de l'Afrique, la pire depuis au moins 40 ans.

Selon le PAM, 22 millions de personnes sont menacées de famine à travers la région, notamment en Somalie, en Ethiopie et au Kenya.

Quatre saisons de pluies défaillantes depuis fin 2020 ont tué des millions de têtes de bétail et détruit les récoltes, et l'Organisation météorologique mondiale de l'ONU a mis en garde la semaine dernière contre des précipitations encore insuffisantes lors de la prochaine saison de pluies, entre octobre et décembre.

"Il n'y a toujours pas de fin en vue à cette crise de la sécheresse (...) Nous devons donc obtenir les ressources nécessaires pour sauver des vies et empêcher les gens de plonger dans des niveaux catastrophiques de faim et de famine", a déclaré le directeur exécutif du PAM, David Beasley, le 19 août.

L'Ukraine et la Russie comptent parmi les plus gros exportateurs mondiaux de céréales, dont les cours flambent depuis le début de la guerre.

D'après le Joint Coordination Centre qui supervise le couloir maritime permettant les exportations de céréales depuis les ports d'Ukraine, plus de 721 000 tonnes sont déjà sorties du pays par la mer.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.