Sonatrach initie des projets pour diversifier les investissements dans l’industrie pétrochimique

Complexe industriel Sonatrach. (Photo, fournie)
Complexe industriel Sonatrach. (Photo, fournie)
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Publié le Mercredi 31 août 2022

Sonatrach initie des projets pour diversifier les investissements dans l’industrie pétrochimique

Complexe industriel Sonatrach. (Photo, fournie)
  • L’Algérie dispose de sept complexes pétrochimiques dont deux sont détenus à 100 % par la compagnie nationale, Sonatrach
  • Trois projets industriels de pétrochimie sont en cours

PARIS: Dans le cadre de la stratégie d’approvisionnement du marché national en produits pétroliers, la compagnie nationale Sonatrach initie de nombreux projets dans le développement de l’industrie pétrochimique. Ce programme de développement concerne la réalisation de six projets industriels: trois réalisés par la société nationale des hydrocarbures, et trois autres en partenariat avec des investissements étrangers. 

Selon Miloud Amara, directeur du département méthodes et opérations de l’activité de raffinage de la compagnie nationale Sonatrach, le groupe pétrolier a alloué un montant de 11 milliards de dollars (1 dollar = 1 euro) au développement de l’activité raffinage et pétrochimie. M. Amara rappelle que ces investissements sont inscrits dans le cadre du plan quinquennal 2022-2026 qui s’élève à 40 milliards de dollars. 

L’Algérie dispose de sept complexes pétrochimiques dont deux sont détenus à 100 % par la compagnie nationale. Les cinq autres unités ont été réalisées en partenariat avec des entreprises étrangères. «Ces complexes ont permis de valoriser près de 5 milliards de mètres cubes de gaz naturel au cours de l'année et d’exporter pour un montant de plus de 1 milliard de dollars en produits pétrochimiques en 2019», souligne Hacène Lama, directeur de la division exploitation pétrochimie au sein du groupe gazier, précisant que ce chiffre devrait être doublé pour la fin de l’année 2022. M. Lama rappelle que ces projets reposent sur des compétences algériennes, avec l’apport de l’expertise de partenaires étrangers. 

Siège Sonatrach.
Siège Sonatrach. (Photo, fournie)

Projets industriels en cours

Trois projets industriels de pétrochimie sont en cours. Commencé en mai dernier dans la zone industrielle d’Arzew, dans l’ouest du pays, le premier projet conclu entre Sonatrach et le groupe chinois CNTIC/LPEC concerne la réalisation d’un complexe de production de méthyl tert-butyl éther (MTBE), un additif pour la fabrication de l’essence sans plomb. Érigé sur une superficie d’11,4 hectares, le complexe industriel aura une capacité de production de 200 000 tonnes par an. Selon Mohamed Arkab, ministre algérien de l’Énergie et des Mines, le pays projette d’atteindre 5 milliards de dollars d’exportations dans la filière pétrochimique, contre 1,2 milliard de dollars actuellement. 

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Mohamed Arkab, ministre algérien de l’Énergie et des Mines. (Photo, fournie)

Le deuxième projet, dans la wilaya de Skikda, concerne la réalisation d'une unité de production d’alkylbenzène linéaire (LAB), un produit utilisé dans la fabrication des détergents avec une capacité de production de 100 000 tonnes par an. Le contrat de démarrage des travaux sera signé en mars 2023 et il sera exécuté sous trente-six mois. Le troisième projet, dans la même wilaya, sera dédié à la réalisation d’un complexe de craquage du naphta et du gaz de pétrole liquéfié (GPL), avec une capacité de production de 1 million de tonnes par an. 

L’Algérie projette également de réaliser un complexe pétrochimique de transformation du propène en polypropylène en partenariat avec la Turquie, ainsi que la réalisation d’une unité de production de polypropylène avec l’entreprise française TotalEnergies. 

Industrie de pétrochimie
Industrie de pétrochimie. (Photo, fournie)

Premier complexe de polypropylène

Ce complexe, au coût d’investissement d’1,4 milliard de dollars, est porté par Sonatrach Total entreprise polymères (Step), une joint-venture entre le groupe pétrolier algérien (51 %) et TotalEnergies (49 %). Signé le 17 janvier 2019, ce partenariat permettra la construction du premier complexe de polypropylène en Algérie, composé d’une usine de déshydrogénation de propane (PDH) et d’une unité de production de polypropylène d’une capacité de 550 000 tonnes par an.

Le complexe, dont le délai de réalisation est estimé à trente-six mois, avec une entrée en production en 2025, permettra d’assurer une couverture totale des besoins du pays en polypropylène, actuellement peu importé.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com