Yémen: Un homme politique et un juge de haut rang assassinés à Sanaa

Des partisans houthis armés à l'arrière d'un camion participant à des funérailles de combattants houthis (Photo, Reuters/Archives).
Des partisans houthis armés à l'arrière d'un camion participant à des funérailles de combattants houthis (Photo, Reuters/Archives).
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Publié le Vendredi 02 septembre 2022

Yémen: Un homme politique et un juge de haut rang assassinés à Sanaa

  • Dernier en date d'une série d'assassinats en voiture visant des personnalités militaires et politiques alliées aux Houthis
  • Les comptes des Houthis sur les réseaux sociaux ont attribué le meurtre à une querelle familiale

AL-MUKALLÂ: Un homme politique yéménite a été abattu dans la ville de Sanaa, sous le contrôle des Houthis, jeudi, peu après l'exécution d'un juge de haut rang par un groupe armé, suscitant des spéculations sur les luttes intestines entre les Houthis.

Des habitants de Sanaa ont déclaré que des hommes non identifiés ont abattu le général de brigade Abdallah Mohammed al-Kibsi, ancien député et partisan des terroristes Houthis soutenus par l'Iran, devant sa maison dans le quartier d'Al-Hasaba, le dernier d'une série de meurtres en voiture visant des personnalités militaires et politiques alliées aux Houthis.

Le journaliste yéménite Sam al-Ghobari a décrit cet homme politique peu connu comme un partisan de l'offensive militaire des Houthis sur la ville centrale de Marib, qui a débuté au début de l'année dernière.

Les comptes des Houthis sur les réseaux sociaux ont attribué le meurtre à une querelle familiale, affirmant que leurs services de sécurité sont à la recherche du tueur.

De même, un groupe armé a exécuté tôt jeudi Mohammed Hamran, un juge de la Cour suprême, deux jours après l'avoir enlevé dans une rue de Sanaa.

Citant des incidents antérieurs, des responsables gouvernementaux et des militants yéménites ont accusé les Houthis d'avoir enlevé et exécuté le juge après son refus des pressions exercées par la milice pour légaliser le pillage des terres et des biens publics, ainsi que la confiscation des maisons des opposants.

Mouammar al-Eryani, le ministre de l'Information du gouvernement reconnu par la communauté internationale, a déclaré que le juge avait été assassiné parce que des journalistes soutenant les Houthis avaient incité les terroristes à l'attaquer. Il a accusé les Houthis de tenter d’éliminer les juges qui contestent leurs ordres.

Il a déclaré sur Twitter que cet acte odieux s'inscrit dans une série de crimes systématiques contre le système judiciaire et son personnel, qui refusent de répondre aux instructions des Houthis.

Il a ajouté que ce meurtre fait partie des plans du groupe terroriste visant à renforcer son contrôle sur le système judiciaire et à l'utiliser pour couvrir ses crimes et légitimer le pillage des terres et des biens immobiliers. Le groupe soutenu par l'Iran veut également utiliser le système judiciaire dans le but de régler ses comptes politiques, a avisé Al-Eryani.

Les Houthis ont affirmé avoir appréhendé les hommes qui ont assassiné le juge.

Sur les réseaux sociaux, les amis du juge ont exprimé leurs condoléances et demandé que les tueurs soient traduits en justice.

Abdel Wahab Qatran, un juge fervent basé à Sanaa, a décrit Hamran comme «le juge le plus noble, le plus généreux et le plus courageux» qu'il n’ait jamais rencontré.

Plusieurs hommes politiques, universitaires, activistes et personnalités de la sécurité et de l'armée qui sont fidèles aux Houthis ont été assassinés dans les provinces yéménites contrôlées par les Houthis.

Les meurtres ont confirmé les rapports de combats sanglants entre divers groupes au sein du mouvement.

Hans Grundberg, l'envoyé des Nations unies pour le Yémen, a fermement condamné mercredi les attaques meurtrières des Houthis contre la ville densément peuplée de Taïz et a appelé les milices et les autres parties yéménites à respecter leurs engagements dans le cadre de la trêve négociée par les Nations unies.

«Je condamne l'attaque lancée depuis les zones contrôlées par Ansar Allah (terme officiel pour désigner les Houthis) dans la nuit de dimanche à lundi dans la zone de Dabab à Taïz, qui a fait plusieurs morts et blessés parmi les soldats et menace d'aggraver sérieusement la situation humanitaire pour les civils», a indiqué l'envoyé dans un communiqué.

Ce dimanche, les Houthis ont attaqué les troupes gouvernementales yéménites à la porte ouest de la ville assiégée de Taïz, faisant au moins 10 morts et de nombreux blessés.

Les Houthis ont lancé de nouvelles attaques contre les forces gouvernementales mardi et mercredi, faisant de nouvelles victimes parmi les soldats et les civils, selon la population locale et les responsables.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.