Une chanson, une vie? A Deauville, «Hallelujah» sur les traces de Leonard Cohen

Le chanteur et poète canadien Leonard Cohen ôte son chapeau pour saluer le 16 janvier 2012 à Paris. AFP PHOTO / Joël SAGET
Le chanteur et poète canadien Leonard Cohen ôte son chapeau pour saluer le 16 janvier 2012 à Paris. AFP PHOTO / Joël SAGET
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Publié le Lundi 05 septembre 2022

Une chanson, une vie? A Deauville, «Hallelujah» sur les traces de Leonard Cohen

  • A Deauville, un documentaire offre une plongée dans l'intimité du musicien canadien Leonard Cohen, décédé en 2016, avec, comme fil conducteur, sa chanson «Hallelujah»
  • Un projet qui a mis plus de huit ans à se concrétiser mais qui s'est fait avec l'aval du principal intéressé

DEAUVILLE: Une chanson, aussi iconique soit-elle, peut-elle éclairer la vie d'un artiste? A Deauville, un documentaire offre une plongée dans l'intimité du musicien canadien Leonard Cohen, décédé en 2016, avec, comme fil conducteur, sa chanson "Hallelujah".

Présenté samedi soir dans la section documentaire du festival du film américain de Deauville, "Hallelujah, les mots de Leonard Cohen", signé du duo Daniel Geller et Dayna Goldfine ("Ballets Russes" (2005), "Isadora Duncan" (1988)), est un objet hybride.

Pas un biopic sur le créateur de "Suzanne", le film n'est pas non plus un documentaire sur une chanson, "Hallelujah". "Ce qu'on a cherché à faire, c'est regarder la vie de Leonard Cohen à travers sa chanson la plus connue", explique Dayna Goldfine à l'AFP.

Le film ambitionne d'"apporter un éclairage sur les moments forts et les influences qui ont nourri Leonard Cohen, percer sa spiritualité", poursuit-elle.

Archives rares

Un projet qui a mis plus de huit ans à se concrétiser mais qui s'est fait avec l'aval du principal intéressé. "C'était important pour nous d'avoir la bénédiction tacite de Leonard. Sans ça, nous n'aurions pas pu faire le film", souligne Daniel Geller.

D'une grande richesse, il est rempli d'archives rares obtenues auprès de la famille de l'auteur, compositeur et interprète. Parmi ces trésors, une vidéo du jeune Leonard en pleine lecture poétique ou ses premières interviews.

Plus anecdotique, le film fait aussi la part belle à plusieurs "selfies" de l'artiste pris avec son appareil photo Polaroid. "C'était quelqu'un qui était en avance sur son temps, qui prenait des selfies dès les années 1970", dit avec malice Dayna Goldfine.

Surtout, les réalisateurs ont eu accès aux carnets personnels du poète et musicien. "On a mis des années à les récupérer", raconte Dayna Geller. "C'est aussi la preuve de ce que Leonard a toujours dit. Qu'il a mis des années à écrire cette chanson, repartie sur cinq carnets", explique-t-elle.

Chanson dont sa maison de disques, Columbia, n'a pas voulu. Ce n'est que quelques années plus tard que Bob Dylan la sort de l'anonymat, puis John Cale (1991), avant Jeff Buckley (1994).

«Pas Rock'n'roll»

La richesse documentaire du film ne s'arrête pas là. Il est également nourri de témoignages de première main, comme celui de Judy Collins qui lui donna confiance pour se lancer.

Comme lorsqu'il monte sur scène en 1967 pour interpréter "Suzanne". Terrorisé, il finit par l'abandonner avant d'être rattrapé par Collins qui l’encourage à terminer sa performance.

"C'était un interprète assez atypique, avec une voix atypique. Ce n'était pas une personnalité très +Rock'n'roll+... Et je crois qu'elle l'a beaucoup aidé à dépasser ça", analyse la co- réalisatrice.

Si le film explore de façon méticuleuse la genèse et les reprises d'"Hallelujah", il offre aussi un éclairage sur les tourments de l'artiste, sa quête de spiritualité, sa dépression - dont il a souffert en silence durant des années - et le rejet qu'il a d'abord suscité, dressant un portrait très humain d'un homme connu pour son immense carrière mais qui n'a eu de cesse de douter.

"Avant même de commencer le projet, je me disais que Leonard Cohen était un dieu. (...) Mais, après avoir passé huit ans à scruter sa vie, il est devenu clair que c'était un homme et pas un dieu. (...) Un homme qui a fait un vrai travail sur lui même. Tous les jours de sa vie", confie Dayna Goldfine.

Finalement, complète Daniel Geller, le documentaire n'est pas tant un film sur un homme mais surtout un "voyage à travers la vie. Voyage que nous faisons tous".

Le film sort en salles le 19 octobre.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com