L’Opep+ réduit la production de 100 000 bpj: les cours du pétrole explosent

Une réunion de l’Opep+ s’est tenue le lundi 5 septembre
Une réunion de l’Opep+ s’est tenue le lundi 5 septembre
Short Url
Publié le Mardi 06 septembre 2022

L’Opep+ réduit la production de 100 000 bpj: les cours du pétrole explosent

  • Les cours du pétrole ont augmenté de plus de 3% lundi
  • La Russie, membre clé de l’Opep+, n’est pas favorable à une réduction de la production à l’heure actuelle et le groupe pourrait décider de maintenir la production à un niveau stable

RIYAD: Les cours du pétrole ont augmenté de plus de 3% lundi, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) s’étant mis d’accord sur une petite réduction de la production pour soutenir les prix.

Lors d’une réunion qui s’est tenue le lundi 5 septembre, l’Opep+, qui comprend la Russie, a décidé de réduire sa production de 100 000 barils par jour. Selon un communiqué, «ce niveau de production n’était prévu que pour le mois de septembre 2022».

Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent pour livraison en novembre ont grimpé de 3,43 dollars (1 dollar = 1,01 euro) à 96,45 dollars le baril, soit un gain de 3,7%, à 13h14 GMT. Le brut américain West Texas Intermediate (WTI) a progressé de 2,94 dollars soit 3,4%, à 89,87 dollars après une hausse de 0,3% lors de la séance précédente. Les marchés américains sont fermés lundi à l’occasion d’un jour férié.

Dans un communiqué de l’Agence de presse saoudienne (SPA) publié à l’issue de la réunion, il est indiqué que l’Opep+ a «constaté l’impact négatif de la volatilité et de la baisse des liquidités sur le marché pétrolier actuel et la nécessité de soutenir la stabilité du marché et son fonctionnement efficace».

«Les participants à la réunion ont noté qu’une plus grande volatilité et des incertitudes accrues nécessitent une évaluation continue des conditions du marché et la volonté de procéder à un ajustement immédiat de la production sous différentes formes, si nécessaire. Ils ont également souligné que l’Opep+ disposait de l’engagement, de la flexibilité et des moyens nécessaires, dans le cadre des mécanismes existants de la Déclaration de coopération, pour relever ces défis et orienter le marché.»

La réduction ne représente que 0,1% de la demande mondiale, ce qui a incité Craig Erlam, analyste chez Oanda, à affirmer: «Il s’agit avant tout d’un message symbolique que le groupe veut envoyer aux marchés.»

«Les marchés ont probablement envisagé les scénarios les plus pessimistes», poursuit-il. Le président de l’Opep+ a déclaré qu’il étudierait la possibilité de convoquer une réunion ministérielle des pays membres et non-membres de l’Opep à tout moment pour aborder l’évolution du marché, si cela s’avère nécessaire…

Selon une source, l’Opep+ tiendra sa prochaine réunion le 5 octobre. La Russie, deuxième producteur mondial de pétrole et membre clé de l’Opep+, n’est pas favorable à une réduction de la production à l’heure actuelle et le groupe de producteurs pourrait décider de maintenir la production à un niveau stable, a rapporté dimanche le Wall Street Journal, citant des sources anonymes.

L’Opep+ a accepté d’augmenter sa production de 648 000 barils par jour (bpj) en juillet et en août, alors qu’elle termine le processus de réduction de près de 10 millions de bpj mis en place en mai 2020 pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Le mois dernier, le groupe a accepté d’augmenter les quotas de production de 100 000 bpj supplémentaires en septembre, face à la pression des grands consommateurs, dont les États-Unis, qui souhaitent faire baisser les prix.

Peu après cette décision, le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a évoqué la possibilité de limiter l’approvisionnement, jugeant que le marché pétrolier était «dans un état de schizophrénie». Ses propos ont ensuite été soutenus par le Soudan et les Émirats arabes unis.

En octobre, la production pétrolière algérienne s’établira à 1,057 million de bpj, soit le même niveau qu’en septembre, a précisé lundi le ministère algérien de l’Énergie dans un communiqué.

Le vice-Premier ministre russe

Lundi, le vice-Premier ministre russe, Alexander Novak, a expliqué que les prévisions d’une croissance économique mondiale plus faible étaient à l’origine de la décision de Moscou et de ses alliés de l’Opep de réduire la production de pétrole.

S’exprimant sur la chaîne de télévision d’État après que l’Opep+ a décidé de réduire la production de 100 000 bpj en octobre, M. Novak a souligné que le marché mondial de l’énergie était caractérisé par une incertitude accrue à l’heure actuelle.

«Nous ne parlons pas de la formation des prix, mais de l’adéquation de l’offre sur le marché, de sorte que, d’une part, il n’y ait pas d’excès, et d’autre part, il n’y ait pas de pénurie», a déclaré M. Novak, ajoutant que les pays de l’Opep+ respectaient largement leurs quotas de production en vertu de l’accord.

Les exportations lucratives de pétrole de la Russie sont devenues une cible majeure pour les pays occidentaux en raison des actions militaires de Moscou en Ukraine.

L’UE a imposé un embargo partiel sur le pétrole qui, selon elle, réduira de 90% les exportations russes vers les 27 membres du bloc lorsqu’il sera pleinement mis en œuvre.

La semaine dernière, les ministres des Finances du Groupe des sept (G7) ont annoncé leur intention d’imposer à la Russie un plafonnement des prix du pétrole, ce qui pourrait avoir des répercussions considérables sur sa capacité à obtenir des pétroliers et des assurances, même pour les exportations au-delà du G7.

D’après M. Novak, les projets de plafonnement des prix du pétrole entraînent une volatilité élevée sur le marché mondial.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Short Url
  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
Short Url
  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Short Url
  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

--
L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

--
Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

--
Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

--
L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

--
"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.