Réunion de l’Opep+: l’organisation accepte d’augmenter légèrement la production de pétrole

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) a accepté de produire 100 000 barils supplémentaires par jour par rapport à juin en septembre. (Getty Images)
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) a accepté de produire 100 000 barils supplémentaires par jour par rapport à juin en septembre. (Getty Images)
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Publié le Mercredi 03 août 2022

Réunion de l’Opep+: l’organisation accepte d’augmenter légèrement la production de pétrole

Getty Images
  • L’Opep+ a accepté de produire 100 000 barils supplémentaires par jour en septembre par rapport à juin
  • Les États-Unis ont exhorté l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis à pomper davantage de pétrole pour maîtriser les prix stimulés par la reprise de la demande et la guerre en Ukraine

RIYAD: L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) a accepté de produire 100 000 barils supplémentaires par jour par rapport à juin en septembre, tout en mettant en garde contre le manque de capacité de réserve pour toute augmentation plus importante.

L’alliance, dont la Russie fait partie s’est réunie mercredi pour discuter des niveaux de production, alors que les États-Unis appellent à une hausse de la production pour calmer le marché international du pétrole.

Cette augmentation signifie que le groupe de 23 nations, qui comprend la Russie, accroîtra sa production de 748 000 barils par jour (bpj) à partir du mois prochain. Dans une déclaration faite à l’issue de la réunion, l’Opep+ prévient que le manque d’investissement dans le secteur en amont aura un impact sur la disponibilité d’un approvisionnement adéquat «pour répondre à la demande croissante au-delà de 2023 des pays producteurs de pétrole non-Opep non participants, de certains pays membres de l’Opep et des pays producteurs de pétrole non-Opep participants».

La prochaine réunion est prévue pour le 5 septembre.

Le conseiller pour la sécurité énergétique mondiale de la Maison Blanche, Amos Hochstein, aurait déclaré que les États-Unis surveilleraient le marché pétrolier pour s’assurer que la hausse est adéquate.

Les États-Unis ont exercé des pressions sur l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU), principaux pays de l’Opep, pour qu’ils pompent davantage de pétrole afin d’aider à maîtriser les prix stimulés par la reprise de la demande et l’invasion de l’Ukraine par Moscou.

Les sanctions américaines et occidentales imposées à la Russie provoquent une flambée des prix de tous les types d'énergie, entraînant une inflation atteignant des niveaux record depuis plusieurs décennies et des hausses des taux d’intérêt des banques centrales.

Le président américain, Joe Biden, a profité de sa visite en Arabie saoudite le mois dernier pour soulever la question de l’approvisionnement énergétique, mais le prince héritier saoudien a clairement indiqué que le Royaume n’augmenterait pas sa production mensuelle au-delà de 13 millions de barils.

«La politique pétrolière de l’Arabie saoudite en matière de pétrole consiste à rechercher un équilibre sur les marchés de l’énergie, de s’assurer que les marchés sont correctement approvisionnés et qu’il n’y a pas de pénurie», a expliqué le ministre d’État saoudien aux Affaires étrangères, Adel al-Joubeir, dans une interview exclusive accordée à Arab News pendant la visite de M. Biden.

À l’issue de la réunion, le vice-premier ministre russe, Alexander Novak, a précisé que la demande mondiale de pétrole avait presque retrouvé son niveau d’avant la pandémie. Il a indiqué à la chaîne de télévision nationale Russia 24 que des incertitudes subsistaient concernant les chaînes logistiques et l’éventuelle poursuite de la propagation de la pandémie de Covid-19, ajoutant que la Russie et l’Arabie saoudite, deux acteurs majeurs de l’accord de coordination de la production de pétrole, prévoient d’organiser une réunion intergouvernementale en octobre.

Cours du pétrole

Lorsque les informations sur la décision de l’Opep+ ont commencé à circuler, les contrats à terme sur le pétrole sont devenus positifs. Les contrats à terme sur le brut Brent étaient en hausse de 0,47% à 101,01 dollars le baril (1 dollar = 0,98 euro) à 14h50, heure d’Arabie saoudite, tandis que les contrats à terme sur le brut West Texas Intermediate (WTI) ont augmenté de 0,66%, à 95,08 dollars le baril.

La demande de pétrole devrait poursuivre sa reprise, mais à un rythme plus lent qu’au début de  2022 et qu’en 2021, a déclaré le secrétaire général de l’Opep à la chaîne de télévision nationale algérienne avant la réunion de mercredi. «Nous constatons toujours une demande de pétrole accrue (...) par rapport à la période du Covid-19 en 2020 et 2021. La reprise post-pandémique a lieu, et nous la voyons toujours, mais son rythme est relativement plus lent», a expliqué Haitham al-Ghais à la chaîne d’information algérienne dans des propos diffusés mardi soir et publiés mercredi sur les réseaux sociaux.

Les politiques de production depuis la pandémie de Covid-19

Conformément à ses objectifs, l’Opep augmente sa production d’environ 430 000 à 650 000 bpj par mois depuis quelques mois et refuse d’opter pour une hausse plus rapide de la production.

Des sources du groupe évoquent le manque de capacités de réserve dans les pays membres permettant d’ajouter des barils supplémentaires, et insistent sur la nécessité de renforcer la coopération avec la Russie dans le cadre de l’alliance Opep+.

En septembre, l’Opep+ aura arrêté toutes les réductions de production record qu’elle a mises en œuvre en 2020 pour faire face à un effondrement de la demande causé par la pandémie de coronavirus.

En juin, l’Opep+ a produit près de 3 millions de bpj de brut de moins que ce que prévoyaient ses quotas, les sanctions imposées à certains membres et le manque d’investissements de la part d’autres membres ayant compromis sa capacité à atténuer la crise énergétique mondiale.

Seuls l’Arabie saoudite et les EAU disposeraient d’une capacité de réserve leur permettant d’accroître leur production. Le président français, Emmanuel Macron, affirme avoir été informé que les deux pays avaient une capacité très limitée à produire davantage de pétrole.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com