A Paris, Ludovic, éboueur star de TikTok, traque les déchets dans la Seine

Peu importe, à 47 ans, Ludovic garde son rire communicatif et masque son dégoût des incivilités qu'il rencontre au quotidien: "Je suis révolté...". (Reuters).
Peu importe, à 47 ans, Ludovic garde son rire communicatif et masque son dégoût des incivilités qu'il rencontre au quotidien: "Je suis révolté...". (Reuters).
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Publié le Jeudi 08 septembre 2022

A Paris, Ludovic, éboueur star de TikTok, traque les déchets dans la Seine

  • Avec son bob noir et blanc aux motifs vache vissé sur la tête, son tee-shirt rouge siglé «Earth cleaner», et son ineffaçable sourire malgré la fine pluie, Ludovic n'hésite pas à donner de sa personne
  • Pendant un de ses jours de repos, il mène une opération improvisée de nettoyage du fleuve avec trois abonnés, un aimant au bout d'une robuste corde et des hameçons

PARIS : Deux vélos, une trottinette ou encore une tour Eiffel miniature sortis des eaux: Ludovic Franceschet, éboueur parisien qui sort son métier de l'ombre sur TikTok, part à la pêche au grappin dans la Seine.

Pendant un de ses jours de repos, il mène une opération improvisée de nettoyage du fleuve avec trois abonnés, un aimant au bout d'une robuste corde et des hameçons.

"On partage la même passion, la propreté de la planète, et on s'en donne les moyens", explique Ludovic.

Son efficace coup de balai dans les rues de la capitale est suivi par plus de 260 000 abonnés sur la plateforme de vidéos TikTok.

Avec son bob noir et blanc aux motifs vache vissé sur la tête, son tee-shirt rouge siglé "Earth cleaner", et son ineffaçable sourire malgré la fine pluie, Ludovic n'hésite pas à donner de sa personne.

Face aux canettes, mégots et restes de repas abandonnés, "on pourrait se décourager, mais non, l'homme peut détruire, mais pas que!"

Et quand par malchance l'aimant se retrouve coincé contre un tuyau immergé dans la Seine, l'éboueur enfile ses cuissardes, tombe le tee-shirt et essaie de le récupérer, non sans grimaces, de l'eau jusqu'à la taille.

"Un aimant comme ça coûte 190 euros, précise Ludovic. Mais pour sauver la planète, ça n'a pas de prix".

Il faudra finalement que tous les pêcheurs tirent la corde avec l'aide d'un passant pour déloger l'aimant.

«Un trésor?»

La pêche matinale intrigue plus les touristes que la tour Eiffel. "Ils ont trouvé un trésor?", s'interroge une curieuse depuis le pont d'Iéna. Certains prennent même une photo à côté de la trottinette recouverte de vase.

"C'est le même problème, partout", peste un touriste dans un anglais teinté d'accent allemand.

Peu importe, à 47 ans, Ludovic garde son rire communicatif et masque son dégoût des incivilités qu'il rencontre au quotidien: "Je suis révolté..."

Mais s'essayer à la pêche au hameçon, "ça permet de calmer sa colère, de temporiser. Ça fait émotionnellement du bien".

Le partage de son quotidien sur les réseaux sociaux a commencé en 2019, alors qu'il était dans la cabine d'un camion poubelle, avec un collègue, en pleine collecte des déchets.

"On était dans les bouchons, et des personnes nous ont klaxonnés, raconte Ludovic. Ils nous ont insultés, j'ai dit +stop, on va se calmer+, puis j'ai dit à mon binôme: 'viens on va danser, on va applaudir, on va faire les fous'"

La scène est filmée et dépasse les 340 000 vues, se souvient l'éboueur.

«Fier d'être éboueur»

"J'ai eu un peu peur, je ne connaissais pas les réseaux sociaux", confesse Ludovic. Depuis, "je ne pourrais pas faire une journée sans live, sans TikTok". Il rappelle toujours qu'il est "fier d'être éboueur".

"Nous, les éboueurs, on est le commencement de toute la chaîne qu'un déchet peut suivre, explique-t-il à l'AFP. J'ai voulu montrer tout ça et l'importance de ce beau métier".

Ses vidéos ont même créé des vocations: "des personnes sont venues me voir et dire 'Ludovic, tu sais que c'est grâce à toi que je suis là? On a vu tes vidéos, on a eu envie de faire ce métier'".

Dans sa lutte acharnée contre les déchets, Ludovic s'adonne à des actions symboliques sur son temps libre: un tour des portes de Paris à pied pour ramasser des détritus, ou rattraper les auteurs des incivilités face caméra pour leur expliquer les conséquences de leur geste.

A terme, il espère que "d'autres personnes feront la même chose que nous". Et pas seulement lors de la journée mondiale du nettoyage de la planète, le 17 septembre, quand des milliers de bénévoles nettoieront les coins pollués du monde.

"Je conseille à toutes les personnes qui veulent donner du temps à la dépollution: faites-le, point barre! Il faut qu'on fasse barrage à toutes ces incivilités".


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com