Les médias iraniens s'en prennent à la reine Elizabeth alors que le monde entier la pleure

Le shah d'Iran avec la reine Elizabeth II dans les années 1950. (Shutterstock)
Le shah d'Iran avec la reine Elizabeth II dans les années 1950. (Shutterstock)
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Publié le Vendredi 09 septembre 2022

Les médias iraniens s'en prennent à la reine Elizabeth alors que le monde entier la pleure

  • Les médias officiels évoquent son «héritage sanglant pour l'humanité», tandis que les dirigeants de Téhéran gardent le silence
  • Le fils du shah déchu: «Elle a constitué une force honorable et noble pour la justice et le progrès»

LONDRES: Rompant avec l’effusion de tristesse et de compassion de la communauté internationale à la suite du décès de la reine Elizabeth II, les dirigeants iraniens sont restés silencieux, tandis que les médias officiels ont publié des remarques offensantes sur la reine britannique.

Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, et le président Ebrahim Raissi, partisan de la ligne dure, n'ont pas présenté leurs condoléances à Charles III, le nouveau roi du Royaume-Uni, ni au peuple britannique, depuis l'annonce du décès de la monarque jeudi.

Le ministère des Affaires étrangères a également gardé le silence, faisant de l'Iran un cas marginal sur le plan international, alors que gouvernements et dirigeants étrangers lui rendaient hommage.

Les médias iraniens ont toutefois publié plusieurs déclarations, l'agence de presse Fars s’en prenant à son «héritage sanglant pour l'humanité».

L'agence a publié un article décrivant les prétendus méfaits de la reine, énumérant des actions supposées contre des États tels que l'Égypte, l'Iran, le Yémen et l'Afghanistan.

Elle a affirmé que la reine avait utilisé des méthodes douteuses pour accroître sa richesse personnelle et a fortement critiqué le coût de ses funérailles nationales.

La reine Elizabeth a accédé au trône en juin 1952 et a subi les attaques régulières de dirigeants iraniens depuis le coup d'État à Téhéran un an plus tard, soutenu par la Grande-Bretagne et les États-Unis, pour renverser le Premier ministre et renforcer le pouvoir du shah Mohammed Reza Pahlavi.

Le shah était un ami de la reine, que le régime iranien décrivait comme «la dernière survivante» des personnes impliquées dans le coup d'État de 1953.

Elle n'avait aucun lien avec l'opération du MI6 et de la CIA pour soutenir la monarchie iranienne en 1953, mais les théories du complot sont restées populaires parmi certains éléments de la société iranienne, selon Borzou Daragahi, correspondant international de The Independent.

Le shah s'est rendu en Grande-Bretagne et a rencontré la reine Elizabeth avant la révolution qui a renversé la monarchie iranienne en 1979.

La reine s'est rendue en Iran en 1961 où le shah a baptisé une rue du centre de Téhéran en son honneur. Le nom en a été modifié après la révolution.

Alors que les dirigeants iraniens sont restés silencieux depuis le décès de la reine, Reza Pahlavi, le fils du défunt shah, a publié un communiqué présentant les condoléances de sa famille.

«En tant que monarque ayant a eu le règne le plus long au monde, elle a constitué une force honorable et noble pour la justice et le progrès à la fois, ainsi que pour la continuité et l'unité de sa nation», a-t-il affirmé dans un communiqué.

«On se souviendra d'elle en ce sens, avec un profond respect pour sa vie au service du Royaume-Uni et de son peuple», a ajouté Reza Pahlavi, qui réside aux États-Unis, où il milite dans l'opposition au régime iranien.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.