Le nord de l'Irak veut s'ouvrir au tourisme et tourner la page des djihadistes

Une quarantaine de visiteurs, pour la plupart des Irakiens, ont été autorisés à se promener sur le site archéologique vieux de plus de 2 000 ans (Photo, AFP).
Une quarantaine de visiteurs, pour la plupart des Irakiens, ont été autorisés à se promener sur le site archéologique vieux de plus de 2 000 ans (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 12 septembre 2022

Le nord de l'Irak veut s'ouvrir au tourisme et tourner la page des djihadistes

  • Construit au IIe ou IIIe siècle avant J.C., le site de Hatra, se trouve à deux heures de route de Mossoul
  • Devant des colonnades imposantes coiffées de chapiteaux corinthiens, les touristes prennent des selfies

HATRA, Irak : Flânant parmi les ruines vieilles de 2.000 ans, des dizaines de visiteurs admirent la cité antique de Hatra, dans le nord de l'Irak, où des initiatives locales cherchent timidement à encourager le tourisme et tourner la page des exactions jihadistes.

Construit au IIe ou IIIe siècle avant J.C., le site de Hatra, classé au patrimoine mondial en péril de l'Unesco, se trouve à deux heures de route de Mossoul, ancienne «capitale» du groupe Etat islamique (EI), reconquise en 2017 par les forces irakiennes et une coalition internationale.

L'excursion inédite, organisée samedi par un musée privé de Mossoul, a permis à une quarantaine de visiteurs essentiellement Irakiens de déambuler dans la lumière dorée du crépuscule sur le site archéologique.

Devant des colonnades imposantes coiffées de chapiteaux corinthiens, les touristes prennent des selfies, examinent des reliefs muraux saccagés par les djihadistes.

«C'est le lieu d'une civilisation ancienne. On sent non seulement l'Histoire ancienne, mais aussi les événements des années passées, avec l'EI», confie à l'AFP Luna Batota, une Irakienne de 33 ans venue avec son époux Belge.

La jeune femme vit depuis l'âge de neuf ans en Belgique. C'est sa première visite en 24 ans dans son Irak natal.

A Hatra, elle évoque «des sentiments mitigés: on voit encore des impacts de balles, des cartouches de balles vides».

Important centre religieux et commercial sous l'empire perse des Parthes, la cité de Hatra était dotée d'imposantes fortifications et abritait de magnifiques temples, associant architectures grecque et romaine à des éléments de décor d'origine orientale.

En 2015, l'EI avait publié une vidéo montrant ses combattants y détruire des reliefs muraux, leur tirer dessus et s'attaquer à une statue avec une pioche.

En février dernier, les autorités ont dévoilé sur le site trois sculptures restaurées: un buste grandeur nature d'inspiration romaine, mais aussi des visages sculptés au mur du grand temple.

- «Rempli de touristes» -

Cinq années après la mise en déroute de l'EI, Mossoul et ses environs retrouvent un semblant de normalité, même si la reconstruction souffre de lenteurs et les villes affichent encore les stigmates des combats destructeurs ayant permis de chasser les djihadistes.

L'excursion de samedi à Hatra est la première du genre organisée par la Maison du Patrimoine de Mossoul, musée privé inauguré à la mi-juin. Mais le site attire déjà des touristes individuels, notamment locaux, reconnaît un des organisateurs, Fares Abdel Sattar, ingénieur de 60 ans.

L'objectif de l'initiative: «mettre en avant le patrimoine et l'identité» de Mossoul et sa région de Ninive, dit-il. Mais aussi en faire «une région touristique, au vu des grandes retombées économiques et culturelles».

Après sa montée en puissance en 2014 et la conquête de vastes territoires en Irak et en Syrie, l'EI a été mis en déroute par plusieurs offensives dans ces deux pays. Les forces irakiennes ont proclamé leur victoire fin 2017.

Et dans un Irak qui s'ouvre doucement au tourisme mondial et qui bénéficie déjà du tourisme religieux dans les villes saintes chiites de Kerbala et de Najaf, les autorités sont conscientes de la manne économique qui s'offre à elles.

Toutefois les défis abondent et les infrastructures touristiques représentent un chantier titanesque pour un pays riche en pétrole mais ravagé par des décennies de guerre. Il faut construire des hôtels, voire des aires de repos sur les sites.

«Mossoul, ce n'est pas seulement la guerre, l'EI et le terrorisme», s'extasie à Hatra Beriar Bahaa al-Din, doctorant en anthropologie à l'université britannique d'Exeter. «Mossoul c'est une civilisation, un patrimoine, une culture.»

«Aujourd'hui je suis venu voir cette culture», dit le visiteur de 29 ans. Mais il confie ressentir une certaine «tristesse», reconnaissant que l'accès à Hatra reste difficile, tout en déplorant l'absence de panneaux explicatifs racontant l'histoire du site.

«Ce site imposant devrait être rempli de touristes venus du monde entier», selon lui.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com