Le Mexique reproche à Isabel Marant l'utilisation de dessins indigènes

Collection autome-hiver 2020-2021 de la créatrice de mode française Isabel Marant (Photo, AFP)
Collection autome-hiver 2020-2021 de la créatrice de mode française Isabel Marant (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 05 novembre 2020

Le Mexique reproche à Isabel Marant l'utilisation de dessins indigènes

  • Selon les autorités mexicaines, pour sa collection Etoile autome-hiver 2020-2021, Isabel Marant a utilisé des éléments culturels des communautés de Michoacan
  • Les marques Zara, Mango et Rapsodia se sont également vu reprocher de « s'approprier » des dessins du Mexique

MEXICO : Le Mexique a interpellé la créatrice de mode française Isabel Marant en lui reprochant d'exploiter commercialement différents motifs traditionnels de peuples indigènes mexicains dans sa dernière collection, a indiqué mercredi le gouvernement mexicain.

Le reproche est exposé dans un courrier adressé par la ministre mexicaine de la Culture, Alejandra Frausto, à Isabel Marant, qui avait déjà fait l'objet en 2015 de reproches similaires.

« Je vous demande, Madame Isabel Marant, d'expliquer publiquement sur quels fondements vous privatisez un bien collectif, en utilisant des éléments culturels dont l’origine est pleinement documentée », écrit Mme Frausto dans sa lettre, citée dans un communiqué.

La ministre estime que les communautés ayant créé ces dessins pourraient être rétribuées pour leur exploitation à des fins commerciales effectuée par la société de prêt-à-porter d'Isabel Marant.

Selon le courrier, un principe relevant de l'éthique oblige le Mexique à mettre en débat « un thème incontournable : la protection des droits de ceux qui ont été historiquement invisibilisés ».

Selon les autorités mexicaines, pour sa collection Etoile autome-hiver 2020-2021, Isabel Marant a utilisé des éléments culturels des communautés de Michoacan (ouest), de l'Etat de Mexico, de Tlaxcala (centre), de San Luis Potosi (nord) et d'Oaxaca (sud).

Est citée comme exemple une cape qui imiterait la géométrie de vêtements de la culture de la population « purepecha », présente dans l'Etat de Michoacan.

Ce vêtement coûte 490 euros, selon le site de vente en ligne d'Isabel Marant.

En 2019, le Mexique avait déjà reproché à Carolina Herrera, créatrice de mode vénézuélienne installée aux Etats-Unis, d'avoir copié des broderies colorées propres à la communauté de Tenango (centre).

Les marques Zara, Mango et Rapsodia se sont également vu reprocher de « s'approprier » des dessins du Mexique qui, avec 56 groupes ethniques, détient une importante richesse artisanale, tels des tissus et broderies.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.