En Syrie, l'horreur des « saloirs » de la prison de Sednaya

Moatassem Abdel Sater avoue ne pas savoir pourquoi il a été emmené à la morgue de fortune, le jour de sa libération, le 27 mai 2014. (AFP).
Moatassem Abdel Sater avoue ne pas savoir pourquoi il a été emmené à la morgue de fortune, le jour de sa libération, le 27 mai 2014. (AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 15 septembre 2022

En Syrie, l'horreur des « saloirs » de la prison de Sednaya

  • Les maigres rations de l'établissement étant cuisinées sans sel, c'est avec délectation que Abdo porte à sa bouche une poignée de cristaux blancs
  • Quelques instants plus tard vient la deuxième surprise, moins agréable: en explorant prudemment la pièce, pieds nus dans la pénombre, il trébuche sur un cadavre

GAZIANTEP: Lorsque son geôlier le pousse dans une pièce obscure de la prison de Sednaya, Abdo est surpris de découvrir qu'il a du sel jusqu'aux chevilles. En ce jour d'hiver en 2017, le jeune homme a déjà passé deux ans dans la prison la plus notoire de Syrie.

Les maigres rations de l'établissement étant cuisinées sans sel, c'est avec délectation que Abdo porte à sa bouche une poignée de cristaux blancs. Quelques instants plus tard vient la deuxième surprise, moins agréable: en explorant prudemment la pièce, pieds nus dans la pénombre, il trébuche sur un cadavre.

Le corps est émacié et à moitié enterré dans le sel. Bientôt, il découvre deux autres cadavres. Abdo se trouve dans ce que les détenus appellent un "saloir", une morgue rudimentaire servant à conserver les cadavres en l'absence de chambres froides.

Déjà connue dans l'Egypte antique, cette technique a été adoptée pour répondre au rythme des tueries perpétrées dans les prisons du régime de Bachar al-Assad.

Ces "chambres de sel" seront décrites pour la première fois dans un rapport publié prochainement par l'Association des détenus et des disparus de la prison de Sednaya (ADMSP).

Lors de recherches approfondies et d'entretiens avec d'anciens détenus, l'AFP a découvert qu'au moins deux chambres de sel avaient été créées à Sednaya.

Depuis 2011, plus de 100.000 personnes ont péri dans les prisons du régime syrien, notamment sous la torture, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Aujourd'hui âgé de 30 ans, Abdo, qui a survécu à l'enfer de Sednaya, a choisi un nom d'emprunt par crainte de représailles. Originaire de Homs, il vit désormais dans l'est du Liban où il loue un appartement.

Abdo se souvient très bien du jour où il a été jeté dans le saloir qui faisait parfois office de cellule, en attendant de comparaître devant un tribunal militaire.

"Ma première pensée a été: que Dieu les maudisse! Ils ont tout ce sel mais n'en mettent pas dans notre nourriture!", raconte-t-il. "Puis, j'ai marché sur quelque chose de froid. C'était la jambe de quelqu'un."

« Mon cœur est mort »

"Je pensais que j'allais être exécuté", poursuit Abdo, qui s'était recroquevillé dans un coin de la chambre de sel pendant qu'il pleurait et récitait des versets du Coran.

Un garde est finalement venu le chercher pour l'amener à l'audience. En sortant de la pièce, il a aperçu une pile de sacs mortuaires près de la porte.

Abdo, qui a eu la chance de survivre aux horreurs de Sednaya, décrit une pièce d'environ huit mètres sur six avec des toilettes rudimentaires dans un coin, au premier étage de la prison.

Le jeune homme avait été placé en détention pour terrorisme, une accusation fourre-tout utilisée par le régime pour emprisonner des dizaines de milliers d'hommes. Il a été relâché en 2020, mais son incarcération l'a traumatisé à vie.

"C'est la chose la plus dure que j'ai vécue", avoue Abdo. "Mon cœur est mort à Sednaya. Si quelqu'un m'annonçait la mort de mon frère aujourd'hui, je ne ressentirais rien".

Environ 30.000 personnes auraient été détenues dans la seule prison de Sednaya depuis le début du conflit syrien en 2011. Seules 6.000 d'entre elles ont été relâchées.

La plupart des autres détenus sont officiellement considérés comme disparus, leurs certificats de décès parvenant rarement à leurs familles, à moins que leurs proches ne versent des pots-de-vin exorbitants, dans le cadre d'un racket généralisé.

L'AFP a interrogé un autre ancien détenu, Moatassem Abdel Sater, qui a vécu une expérience similaire en 2014, dans une autre cellule du premier étage de la prison, d'environ quatre mètres sur cinq, sans toilettes.

L'homme de 42 ans, qui est installé à Reyhanli en Turquie, raconte s'être retrouvé debout sur une épaisse couche du type de sel utilisé pour saler les routes en hiver.

"J'ai regardé à ma droite et j'ai vu quatre ou cinq corps. Ils me ressemblaient un peu", se souvient Moatassem Abdel Sater, décrivant comment leurs membres squelettiques et leur peau atteinte de la gale lui rappelaient son propre corps émacié: "On aurait dit qu'ils étaient momifiés."

Moatassem Abdel Sater avoue ne pas savoir pourquoi il a été emmené à la morgue de fortune, le jour de sa libération, le 27 mai 2014. "C'était peut-être juste pour nous effrayer", lâche-t-il.

Trou noir 

D'après l'ADMSP, la première chambre de sel à Sednaya remonte à 2013, une des années les plus sanglantes du conflit syrien.

"Nous avons découvert qu'il y avait au moins deux chambres de sel utilisées pour préserver les cadavres de ceux qui sont morts sous la torture, de maladie ou de faim", a déclaré le cofondateur de l'association, Diab Serriya, lors d'une interview dans la ville turque de Gaziantep.

On ignore si les deux chambres ont existé en même temps et si elles sont encore opérationnelles.

Lorsqu'un prisonnier mourait, son corps était généralement laissé à l'intérieur de la cellule, pendant deux à cinq jours, avant d'être emmené dans une chambre de sel, confie M. Serriya.

Les cadavres étaient ensuite gardés dans le saloir jusqu'à ce qu'il y en ait assez pour remplir un camion. L'hôpital militaire délivrait ensuite des certificats de décès, indiquant souvent qu'une "crise cardiaque" avait causé la mort, avant les enterrements de masse.

Les chambres de sel sont destinées à "préserver les corps, contenir la puanteur... et protéger les gardiens et le personnel pénitentiaire des bactéries et des infections", explique M. Serriya.

Joy Balta, professeur d'anatomie basé aux Etats-Unis, qui a publié de nombreux articles sur les techniques de préservation du corps humain, explique comment le sel, simple et bon marché, peut être utilisé comme alternative aux chambres froides.

"Le sel a la capacité de dessécher n'importe quel tissu vivant en réduisant sa teneur en eau (...) et peut donc être utilisé pour ralentir considérablement le processus de décomposition", explique-t-il à l'AFP.

Un corps peut être préservé dans le sel plus longtemps que dans une chambre froide, "bien que cette technique modifie l'anatomie de surface", poursuit M. Balta.

Dans l'Egypte antique, une solution saline appelée natron était utilisée pour momifier les corps des défunts.

Les tonnes de sel utilisées à Sednaya proviendraient de Sabkhat al-Jabul, le plus grand banc de terre salée de Syrie, dans la province d'Alep.

Le rapport de l'ADMSP est l'étude la plus approfondie à ce jour sur la structure de la prison de Sednaya, fournissant des schémas détaillés de l'installation et de la répartition des tâches entre les différentes unités de l'armée et les gardiens.

"Le régime veut que Sednaya soit un trou noir. Personne n'est autorisé à en savoir quoi que ce soit", avance M. Serriya: "Notre rapport les empêche d'arriver à ce but."

Ironie écœurante 

L'intensité des combats en Syrie a diminué ces trois dernières années, mais Bachar al-Assad et la prison de Sednaya, devenue un symbole du régime sanglant, sont toujours en place.

De nouvelles facettes de l'horreur de la guerre continuent d'être découvertes à mesure que les survivants à l'étranger partagent leur vécu et que les enquêtes sur les crimes du régime menées par des tribunaux étrangers alimentent une volonté de responsabilisation.

"Si une transition politique se produit un jour en Syrie, nous voulons que Sednaya soit transformée en musée, comme Auschwitz", dit M. Serriya.

Les prisonniers se souviennent qu'en dehors de la torture et de la maladie, la faim était leur plus grand tourment.

Moatassem Abdel Sater dit être passé de 98 kg, lorsqu'il a été incarcéré en 2011, à 42 kg à sa sortie de prison.

Les anciens détenus considèrent également comme une ironie écœurante le fait que le sel dont ils avaient tant besoin faisait partie de la machine à tuer qui les décimait.

Le blé, le riz et les pommes de terre dont ils étaient parfois nourris étaient toujours cuits sans sel ni chlorure de sodium, dont la privation peut avoir de graves conséquences pour le corps humain.

De faibles niveaux de sodium dans le sang peuvent provoquer des nausées, des étourdissements et des crampes et, à terme, le coma et la mort.

Les détenus avaient l'habitude de tremper des noyaux d'olives dans leur eau pour la saler, et passaient des heures à tamiser de la lessive en poudre pour en retirer de minuscules cristaux qu'ils considéraient comme un mets délicat.

Aujourd'hui installé à Gaziantep, l'ancien détenu Qais Mourad raconte comment, un jour d'été en 2013, il a été sorti de sa cellule pour voir ses parents, sauf qu'il a été enfermé dans une autre pièce pendant un moment.

A l'intérieur, il a marché sur quelque chose qui ressemblait à du sable. Agenouillé, la tête inclinée contre le mur, il a aperçu des gardes jeter une dizaine de corps derrière lui.

Plus tard ce jour-là, lorsqu'un codétenu est revenu dans la cellule, les chaussettes et les poches remplies de sel, Qais Mourad a compris.

"Après, nous nous sommes toujours arrangés pour porter chaussettes et pantalons avec des poches lorsque nous avions des visites, au cas où nous trouverions du sel", raconte Qais Mourad à l'AFP.

Cet ancien prisonnier se souvient de la façon dont ses codétenus impatients avaient mangé ce jour-là des pommes de terre bouillies avec leur première pincée de sel depuis des années, sans se soucier de sa provenance.


La Commission saoudienne du patrimoine et l’université japonaise de Kanazawa s'associent pour des travaux archéologiques

L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. (SPA)
L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. (SPA)
Short Url
  • L’accord stratégique prévoit notamment des études scientifiques sur le terrain, l’élargissement de la diffusion des résultats des prospections et des fouilles
  • Il se traduira également par un plus grand nombre de données et de rapports scientifiques qui permettront de repérer les modèles ruraux sur les deux sites

DUBAÏ: La Commission saoudienne du patrimoine et l’université japonaise de Kanazawa vont collaborer à des travaux archéologiques sur deux sites préhistoriques.

L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. Il témoigne de l’engagement de la commission à étendre son travail de terrain et ses prospections archéologiques à l’ensemble du Royaume ainsi qu’à renforcer ses partenariats scientifiques avec des universités et des centres spécialisés dans le monde entier.

L’accord stratégique prévoit des études scientifiques sur le terrain, l’élargissement de la diffusion des résultats des prospections et des fouilles ainsi que l’attraction d’experts scientifiques de renom. Il se traduira également par un plus grand nombre de données et de rapports scientifiques qui permettront de repérer les modèles ruraux sur les deux sites.

La signature, qui a eu lieu à Riyad, s’est déroulée en présence de Jasser al-Harbash, président de la Commission saoudienne du patrimoine, et de Fumio Iwai, ambassadeur du Japon en Arabie saoudite.

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Conditions climatiques extrêmes attendues aux EAU, le pays en état d’alerte

Des voitures sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. (AFP)
Des voitures sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. (AFP)
Short Url
  • Des vents violents sont prévus sur certaines parties de la côte est du pays
  • Les équipes évalueront l’impact potentiel des conditions météorologiques et mettront en œuvre des mesures proactives si nécessaire

DUBAÏ: Des conditions climatiques extrêmes sont à nouveau attendues aux Émirats arabes unis (EAU). Des vents violents sont prévus sur certaines parties de la côte est du pays.

L’Autorité nationale de gestion des crises et des catastrophes (NCM) a déclaré que des rafales qui peuvent atteindre 40 km/h risquent de s’abattre sur la région jeudi.

Bien que le NCM prévoie des conditions moins sévères qu’en avril, elle a averti les habitants qu’ils devaient s’attendre à des pluies et à des orages au cours des deux prochains jours. Des chutes de grêle pourraient se produire dans les régions de l’est et s’étendre à certaines régions de l’intérieur et de l’ouest.

Vendredi et samedi, la nébulosité devrait diminuer, avec la possibilité de pluies légères à moyennes qui pourraient être plus fortes dans certaines régions du sud et de l’est.

Les agences gouvernementales se coordonnent avec l’Équipe d’évaluation conjointe des conditions météorologiques et tropicales afin de suivre l’évolution de la situation, selon un communiqué du NCM.

Les équipes évalueront l’impact potentiel des conditions météorologiques et mettront en œuvre des mesures proactives si nécessaire.

Le gouvernement de Dubaï a annoncé que toutes les écoles privées des EAU passeraient à l’enseignement à distance jeudi et vendredi par mesure de précaution.

Les autorités ont invité la population à faire preuve de prudence, à respecter les normes de sécurité et les lignes directrices, à s’abstenir de faire circuler des rumeurs et à ne se fier qu’aux sources d’information officielles.

Les EAU se remettent encore des tempêtes du mois dernier, qui ont provoqué de graves inondations, submergeant les rues et perturbant les vols à l’aéroport international de Dubaï.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Autorité saoudienne du tourisme organise son premier salon du voyage en Indonésie

L'Autorité saoudienne du tourisme inaugure son exposition au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
L'Autorité saoudienne du tourisme inaugure son exposition au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
Short Url
  • Plus d’1,5 million d’Indonésiens ont visité le Royaume en 2023
  • L’exposition de l’Autorité saoudienne du tourisme à Jakarta se tiendra jusqu’au 5 mai

JAKARTA: L’Autorité saoudienne du tourisme (STA) a inauguré mercredi sa première exposition en Indonésie. L’objectif est de présenter les destinations de culture et d’aventure du Royaume aux visiteurs du plus grand pays à majorité musulmane du monde.

Le secteur du tourisme est en plein essor depuis le lancement de la Vision 2030. Le Royaume se positionne en effet comme une destination et un marché touristique dynamique, diversifié et attirant tout au long de l’année, qui contribuera à hauteur de 10% au PIB d’ici à 2030.

Accueillis avec des dattes et du qahwa, le café arabe traditionnel, les Indonésiens se sont rendus en masse à l’exposition de la STA, inaugurée par Tawfiq al-Rabiah, ministre saoudien du Hajj et de l’Omra, et par Alhasan Aldabbagh, président de la STA pour les marchés d’Asie-Pacifique, au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta.

«L’Arabie saoudite et l’Indonésie sont de bons pays qui entretiennent des relations sociales et économiques depuis très longtemps. Nous recevons et nous accueillons de nombreux voyageurs indonésiens qui se rendent à l’Omra et au Hajj», a précisé M. Aldabbagh à la presse.

«Nous voulons attirer encore plus d’Indonésiens, non seulement pour accomplir l’Omra, mais aussi pour découvrir d’autres endroits. [...] L’Indonésie est un marché spécial pour nous en raison de cette relation étroite.»

Plus d’1,5 million d’Indonésiens ont visité le Royaume en 2023, mais la plupart d’entre eux ont voyagé pour accomplir l’Omra et se sont concentrés sur les sites de pèlerinage. Les autorités saoudiennes espèrent donc qu’ils commenceront à explorer également la richesse de l’histoire et du patrimoine du pays.

M. Aldabbagh s’attendait à recevoir environ 10 000 visiteurs par jour à l’exposition de Jakarta, qui se tiendra jusqu’au 5 mai.

«Nous voulons que les gens découvrent toutes les attractions dont nous disposons en Arabie saoudite [...], qu’ils viennent en famille pour profiter du pays et le découvrir», a-t-il expliqué, donnant pour exemples Djeddah et AlUla.

 

Alhasan Aldabbagh, président de l’Autorité saoudienne du tourisme pour les marchés d’Asie-Pacifique, prend la parole à Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
Alhasan Aldabbagh, président de l’Autorité saoudienne du tourisme pour les marchés d’Asie-Pacifique, prend la parole à Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)

 

Ville historique située sur la rive orientale de la mer Rouge, Djeddah est, depuis le viie siècle, un port important pour les routes commerciales de l’océan Indien, et constitue la porte d’entrée des pèlerins musulmans à La Mecque.

Inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, Djeddah se caractérise par une tradition architecturale particulière influencée par les anciennes routes commerciales.

AlUla, autre site inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, est une ancienne oasis au milieu du désert et l’un des berceaux culturels les plus importants de la péninsule Arabique.

Les anciens royaumes ont prospéré dans la vallée d’AlUla entre 800 et 100 avant J.-C. et ils ont été suivis par Hégra, une ville importante de la civilisation nabatéenne – premier site saoudien inscrit sur la liste du patrimoine mondial. Sa capitale, Pétra, est située dans l’actuelle Jordanie.

Le Salon du voyage saoudien, à Jakarta, a déjà suscité l’intérêt de visiteurs potentiels qui se sont dits étonnés par la variété des destinations qu’offre le Royaume.

«C’est une bonne chose pour nous d’obtenir davantage d’informations, car nous n’avons jamais connu cela auparavant; c’est rare. D’habitude, nous sommes informés par les agences de voyages, mais là, les informations viennent directement des autorités saoudiennes», a confié Yudi Prasetyo, un habitant de Jakarta.

Une autre visiteuse, Linda Wardani, explique qu’elle éprouve de la curiosité à l’idée d’explorer les sites anciens du Royaume, qu’elle ne connaissait jusqu’à présent que par les réseaux sociaux.

«Nous sommes curieux de découvrir AlUla, qui est vraiment magnifique», a-t-elle lancé. «Nous sommes encore plus curieux de découvrir d’autres destinations en Arabie saoudite, car, lorsqu’il s’agit de l’Omra, les destinations sont connues de tous. Par ailleurs, nous assistons à la croissance de l’Arabie saoudite et il y a d’autres sites touristiques à admirer.»

Halid Umar Bakadam, PDG de l’agence de voyages Dream Tour, a observé un intérêt croissant pour les voyages en Arabie saoudite qui ne sont pas liés à l’Omra. Son agence propose désormais des circuits étendus, qui permettent aux visiteurs de découvrir d’autres destinations dans le Royaume.

«Ils accueillent davantage de touristes», a-t-il précisé. «De nombreuses personnes manifestent de l’intérêt au sujet des nouvelles destinations.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com