Arabie saoudite: Le G20 promet $2,3 mille milliards pour l'économie de la culture

Le ministre de la culture en Arabie Saoudite. (AFP)
Le ministre de la culture en Arabie Saoudite. (AFP)
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Publié le Vendredi 06 novembre 2020

Arabie saoudite: Le G20 promet $2,3 mille milliards pour l'économie de la culture

  • Sous le thème « L'essor de l'économie culturelle : un nouveau paradigme », les ministres de la Culture et les responsables d'organisations internationales ont discuté, lors de leur réunion inaugurale
  • « Cette présence culturelle de haut niveau à la présidence saoudienne du G20 illustre notre croyance commune dans le rôle vital de la culture pour propulser l'écosystème d'innovation des économies »

RIYADH : Les dirigeants culturels du groupe des 20 et d'autres nations se sont engagés aujourd'hui à soutenir le rôle de l'économie de la culture et à se réunir chaque année pendant le G20, la discussion de l'année prochaine devant avoir lieu sous la présidence italienne.

Sous le thème « L'essor de l'économie culturelle : un nouveau paradigme », les ministres de la Culture et les responsables d'organisations internationales ont discuté, lors de leur réunion inaugurale, de la préservation du patrimoine, du développement durable et de la culture en tant que catalyseur de la croissance économique. Les discussions ont porté sur l'utilisation des nouvelles technologies, le développement de plateformes numériques pour l'expression artistique, tout en rendant les ressources culturelles plus facilement accessibles.

« Cette présence culturelle de haut niveau à la présidence saoudienne du G20 illustre notre croyance commune dans le rôle vital de la culture pour propulser l'écosystème d'innovation des économies », a déclaré le prince Badr bin Abdullah bin Farhan Al Saud, ministre de la Culture saoudien dans son discours de clôture. « Il nous incombe de préserver notre patrimoine commun pour les générations futures et de produire et diffuser la culture de manière durable ».

L'Arabie saoudite a organisé cette réunion en marge de la réunion du G20, alors que la pandémie de Covid-19 continuait à freiner la circulation des personnes et des biens dans le monde. La Banque mondiale prévoit une contraction de 5,2 % de la croissance mondiale cette année après que la pandémie a infecté des millions de personnes, perturbé les transports aériens et le tourisme et entraîné des blocages économiques nationaux.

Cependant, alors que la pandémie bouleversait nos vies dans le monde entier, les gens ont continué à communiquer, à échanger des idées et à s'exprimer artistiquement, ont fait des visites virtuelles de musées et de galeries et se sont engagés dans des initiatives privées et publiques.

« C'est précisément dans un moment difficile comme celui que nous vivons que les valeurs universelles de la culture peuvent représenter les bases sur lesquelles construire la renaissance », a déclaré Dario Franceschini, ministre italien du patrimoine et des activités culturelles et du tourisme et coprésident de la première réunion. « La grave crise déclenchée par la Covid-19 a jeté les bases d'un tournant novateur important en matière de diffusion des nouvelles technologies ».

Cette accessibilité a démontré la résilience de l'économie culturelle et a contribué à stimuler la croissance économique d'industries créatives par des moyens innovants pour accroître les échanges mondiaux de biens et de services culturels. L'UNESCO estime les revenus annuels des secteurs culturels et créatifs à 2,25 mille milliards de dollars et les exportations à plus de 250 mille millions de dollars. Ce secteur emploie près de 30 millions de personnes dans le monde, tandis que certaines prévisions situent sa contribution au PIB mondial à environ 10 % dans un avenir proche.

La réunion inaugurale, qui s'est tenue virtuellement, a été organisée par le ministère saoudien de la Culture et le secrétariat saoudien du G20 dans le cadre du programme des conférences internationales, en l'honneur de la présidence saoudienne du G20 en 2020.

En marge de la réunion, le ministère de la Culture a également annoncé une initiative visant à créer un centre de classe mondiale dédié à la gestion, la restauration et la protection du patrimoine culturel subaquatique de la mer Rouge et du golfe Persique. Le centre, qui sera affilié à la Commission du patrimoine du ministère, sera chargé de développer le secteur en Arabie saoudite et dans la région. Cet objectif sera atteint grâce à une série d'initiatives visant à renforcer la recherche dans ce domaine et à générer des initiatives politiques efficaces, ainsi qu'à sensibiliser à l'importance du patrimoine culturel subaquatique en tant qu'héritage civilisationnel pour l'humanité.

La prochaine réunion consacrée à l'économie de la culture sera organisée par le ministère italien du patrimoine et des activités culturelles et du tourisme pendant la présidence italienne du G20 en 2021.

 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com