Le Pentagone a-t-il mené des opérations de désinformation sur Twitter?

Pat Ryder, attaché de presse du Pentagone et général de l'armée de l'air (Photo, AFP).
Pat Ryder, attaché de presse du Pentagone et général de l'armée de l'air (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 21 septembre 2022

Le Pentagone a-t-il mené des opérations de désinformation sur Twitter?

  • Le porte-parole du Pentagone a assuré que les activités de guerre psychologique de l'armée étaient encadrées et légales
  • «Le ministère a demandé une enquête sur nos activités militaires de soutien à l'information»

WASHINGTON: Le Pentagone a lancé une enquête interne sur des opérations de guerre psychologique après la découverte de faux comptes disséminant sur les réseaux sociaux de la désinformation pro-occidentale, a indiqué mardi son porte-parole, le général Pat Ryder.

"Le ministère a demandé une enquête sur nos activités militaires de soutien à l'information", a admis le porte-parole, confirmant au cours d'un point de presse des informations déjà divulguées par le Washington Post.

Le quotidien américain citait une étude réalisée par l'université de Stanford et la société d'analyse des réseaux sociaux Graphika, faisant état d'une centaine de comptes "d'origine inconnue" sur Facebook, Twitter et Instagram, ayant disséminé de la propagande anti-Russie, anti-Chine et anti-Iran entre 2017 et 2022.

Citant une source gouvernementale anonyme, le Washington Post affirmait que ces comptes avaient été créés par des unités spéciales de l'armée américaine.

Le porte-parole du Pentagone a assuré que les activités de guerre psychologique de l'armée étaient encadrées et légales.

"Nous avons établi des garde-fous sur la façon de gérer nos opérations", a-t-il assuré au cours d'un point de presse. Cette enquête représente "juste une opportunité d'évaluer notre travail dans ce domaine".

Questionné sur la nature des opérations de guerre psychologique de l'armée américaine, le général Ryder a cependant reconnu qu'elles pouvaient comprendre "des informations non véridiques".

"Il est possible de mener des opérations contre des adversaires en utilisant l'information de façon à les aider à penser d'une certaine façon", a-t-il dit. "Nous menons ces opérations en soutien à nos objectifs de sécurité nationale".

"C'est un aspect de la guerre aussi vieux que la guerre elle-même", a-t-il ajouté, citant notamment les opérations menées par les Alliés durant la Deuxième guerre mondiale pour tromper le commandement allemand sur le lieu du Débarquement.

Le général Ryder a souligné que le lien entre ces faux comptes et le ministère de la Défense n'avait pas été clairement établi, laissant entendre qu'ils pourraient être liés à d'autres agences gouvernementales, sans les nommer.

"À ma connaissance, nous n'avons pas examiné les informations" en question, a-t-il dit. "Il ne faut pas partir du principe que c'est le ministère de la Défense".

Les activités découvertes par les réseaux sociaux américains étaient clandestines, mais ni Facebook ni Twitter n'ont attribué ces faux comptes à une quelconque agence gouvernementale, selon l'étude publiée par Stanford.

Twitter a simplement cité les États-Unis et la Grande-Bretagne comme leur "pays d'origine supposé", tandis que Meta, maison mère de Facebook et Instagram, a établi que les États-Unis en étaient le "pays d'origine".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.