Deux générations de sculpteurs dialoguent au «Mohtaraf Anachar Basbous» 

Artiste et fils de célèbres artistes – son père n’est autre que le sculpteur Michel Basbous et sa mère, la poétesse et romancière Thérèse Aouad – Anachar Basbous a grandi dans un milieu régi par la création et la beauté. (Fournie)
Artiste et fils de célèbres artistes – son père n’est autre que le sculpteur Michel Basbous et sa mère, la poétesse et romancière Thérèse Aouad – Anachar Basbous a grandi dans un milieu régi par la création et la beauté. (Fournie)
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Publié le Vendredi 23 septembre 2022

Deux générations de sculpteurs dialoguent au «Mohtaraf Anachar Basbous» 

  • Les matériaux qu’Anachar Basbous utilise sont variés; le fer, la pierre, le cuivre, le bois… Son art se base principalement sur des formes géométriques simples
  • «J’aimerais que cet espace captive le public et lui permette de sentir une connexion avec le passé»

PARIS: Artiste et fils de célèbres artistes – son père n’est autre que le sculpteur Michel Basbous et sa mère, la poétesse et romancière Thérèse Aouad – Anachar Basbous a grandi dans un milieu régi par la création et la beauté. Une enfance nourrie à l’art et aux livres et bercée au rythme du son des burins et des compas d’épaisseur, dans le jardin familial de Rachana (qui a inspiré, à travers une anagramme, son prénom). Un village au nord du Liban surnommé par l’Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) «village mondial de la sculpture en plein air», grâce à la légendaire lignée de sculpteurs de la famille Basbous. «Je suis né dans un champ de sculptures», peut-on d’ailleurs lire sur le site d’Anachar Basbous. 

Cet intérêt pour les arts l’emmène – une fois ses études secondaires accomplies – à Paris à l'École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'art (Ensaama), où il se spécialise en mosaïque architecturale. Diplôme en poche, il s’installe de nouveau au Liban et ouvre son propre atelier où il exécute sur commandes des projets de façades en mosaïque. En 1996, il cesse de faire des mosaïques et se consacre uniquement à la sculpture. Le succès est rapidement au rendez-vous: de la Biennale du Chaco en Argentine en 2000 au Symposium sur la sculpture sur pierre en 2002 au Maroc et au Symposium sur la sculpture sur pierre en 2003 en Turquie, ses œuvres sont exposées dans le monde entier. L’année 2008 sera une année charnière puisqu’il est sollicité pour exécuter une sculpture à la mémoire de Rafic Hariri, à l’endroit même où il fut assassiné. 

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Deux longues années (2020-2022) pour aller au bout de son projet. (Fournie)

Les matériaux qu’Anachar Basbous utilise sont variés; le fer, la pierre, le cuivre, le bois… Son art se base principalement sur des formes géométriques simples. Celles-ci sont intégrées pour assembler une ou plusieurs formes architecturales qui établissent une conversation avec leur environnement et interagissent avec la lumière du soleil. Assemblées au tout début à partir de composants séparés, elles donnent l'impression de se déplacer dans l'espace tout en soulevant des questions sur les dichotomies telles que la gravité et le magnétisme, et la relation entre le corps et l'âme 

«Chaque pièce est unique à sa manière, et chaque œuvre d'art est une création que vous pouvez aimer et envers laquelle vous développez un certain attachement. La raison pour laquelle j'aime et j’apprécie particulièrement mon travail le plus récent est qu'il s'agit toujours d'une projection du futur», déclare-t-il à Arab News en français à l’occasion de l’inauguration de son nouvel espace à Rachana, le Mohtaraf Anachar Basbous (MAB). 

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Le «Mohtaraf Anachar Basbous» (MAB) est ouvert sur rendez-vous à partir du 26 septembre 2022. (Fournie)

«Le village se peuplait de sculptures toujours plus nombreuses, les miennes venaient s’ajouter à celles de mon père et de mes oncles. Les jardins et les salles étaient saturés, j’ai donc pensé qu’il était temps de créer un nouvel espace», explique le sculpteur. «J’ai aussi ressenti le besoin profond de détacher mon œuvre de l’œuvre paternelle.» 

Deux longues années (2020-2022) pour aller au bout de son projet. «J’avais acheté un terrain en face de ma maison à Rachana. Un terrain qui surplombe la mer et surtout avec des éléments très caractéristiques des villages de notre région». Malgré les crises que traverse le Liban, notamment l’explosion du port qui a détruit de nombreuses galeries, salles d’exposition et musées, Anachar Basbous s’accroche et veut y croire. «J’ai tenté de concevoir un espace relié à Rachana de manière à établir un lien avec les oliviers. Les sculptures peuvent être perçues différemment en fonction de l’endroit où elles sont exposées, les éléments comme la lumière et l'espace pouvant être différents», explique-t-il. «Le plus important était de créer un espace en harmonie avec son environnement, mais qui soit aussi un espace-berceau pour mes sculptures», précise le sculpteur.  

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Malgré les crises que traverse le Liban, notamment l’explosion du port qui a détruit de nombreuses galeries, salles d’exposition et musées, Anachar Basbous s’accroche et veut y croire. (Fournie)

Le bâtiment monolithique en béton brut, conçu par l’architecte Jawdat Arnouk, est figé dans le sol du côté est et se prolonge vers l’ouest en porte-à-faux, dans un envol vers la mer.  

L’espace, qui présente différentes œuvres créées entre 2017 et 2022, comprend trois parties: le toit qui est une continuité de la route de Rachana, toujours plantée de sculptures; la grande salle avec ses grandes baies vitrées côté nord qui donnent sur le jardin de pierres, le «baydar» et la «rejmeh». Et puis, une salle, plus petite, située sous le hall principal, abrite des sculptures de différentes tailles. Une grande porte vitrée s’ouvre sur l’extérieur donnant sur un escalier en béton brut qui rejoint l’espace supérieur du jardin.  

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«Une vision internationale» pour cet espace ancré à Rachana, mais aussi «un acte de résistance», tels sont les mots d’Anachar Basbous en référence à la situation difficile et compliquée que traverse le Liban. (Fournie)

Les sculptures de Michel Basbous ont retrouvé leur espace original et les sculptures d'Anachar ont pu être exposées au MAB Anachar Basbous, dans un écrin spécialement conçu pour elles. Désormais, un dialogue se tient entre deux générations, deux époques qui se complètent avec leurs ressemblances et leurs divergences. «J’aimerais que l'espace captive le public et lui permette de sentir une connexion avec le passé à travers son odorat, la terre sous ses pieds et les sentiments de l'ancienne génération», souligne Anachar. Le thème prédominant de la salle est l'idée «d'une machine à voyager dans le temps» puisqu’il est ainsi permis au public d’explorer à la fois le domaine de l'art moderne et le passé avec la même curiosité. 

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Les sculptures de Michel Basbous ont retrouvé leur espace original et les sculptures d'Anachar ont pu être exposées au MAB Anachar Basbous, dans un écrin spécialement conçu pour elles. (Fournie)

«Une vision internationale» pour cet espace ancré à Rachana, mais aussi «un acte de résistance», tels sont les mots d’Anachar Basbous en référence à la situation difficile et compliquée que traverse le Liban avant de conclure: «L’art et la culture sont des armes que personne ne pourra nous retirer et certainement les plus efficaces que les Libanais puissent jamais utiliser.» 

Le «Mohtaraf Anachar Basbous» (MAB) est ouvert sur rendez-vous à partir du 26 septembre 2022 


L'actrice de «Bridgerton» confie qu'on lui a conseillé de ne pas faire campagne pour les Palestiniens

L'actrice irlandaise Nicola Coughlan a révélé qu'on lui avait dit que son action en faveur des Palestiniens pourrait nuire à sa carrière. (Reuters/File Photo)
L'actrice irlandaise Nicola Coughlan a révélé qu'on lui avait dit que son action en faveur des Palestiniens pourrait nuire à sa carrière. (Reuters/File Photo)
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  • Nicola Coughlan déclare que des initiés d'Hollywood l’ont avertie que son engagement pourrait nuire à sa carrière
  • La star irlandaise se sent « moralement responsable » de faire campagne pour le cessez-le-feu et de continuer à collecter des fonds

LONDRES : L'actrice irlandaise Nicola Coughlan a révélé qu'on lui avait dit que sa défense de la cause palestinienne pourrait nuire à sa carrière.

La star de « Bridgerton » et de « Derry Girls » a déclaré à Teen Vogue que des personnes à Hollywood l'avaient avertie de ne pas soutenir ouvertement les droits des Palestiniens, mais elle a continué à faire campagne pour un cessez-le-feu à Gaza et porte toujours publiquement un pin's Artists4Ceasefire.

« On vous dit effectivement que vous ne trouverez pas de travail, que vous ne ferez pas ceci ou cela, mais je pense aussi qu'au fond de vous, si vous savez que vous ne voulez pas que des innocents souffrent, alors il ne faut pas se soucier des réactions des gens », a-t-elle déclaré.

« Ma famille a vécu à Jérusalem à la fin des années 70 et au début des années 80, avant ma naissance, et j'ai donc entendu de source directe des récits sur la vie là-bas ».

Elle explique que son père, qui a servi dans l'armée irlandaise, s'est rendu dans « de nombreuses régions déchirées par la guerre après le conflit pour tenter d'aider à la reconstruction », ce qui l'a profondément marquée.

« Je suis tellement chanceuse d'être arrivée à ce stade de ma carrière, et je suis déjà privilégiée étant une femme blanche ».

« Ensuite, le fait de pouvoir exercer le métier que j'aime, de voyager dans le monde entier et de rencontrer des gens extraordinaires me donne la responsabilité morale de rendre la pareille ».

Elle a mis un point d'honneur à continuer à faire campagne et à collecter des fonds autour de cette question, ajoutant : « Pour moi, il s'agit essentiellement de soutenir tous les innocents, ce qui peut paraitre très simple, mais je pense qu'il faut examiner les situations et se demander si nous  les soutenons , peu importe leur origine et leur identité. C'est ce qui me motive ».

Coughlan estime que les médias sociaux jouent un rôle dans la défense de la cause, mais qu'il faut faire preuve de nuance. « Nous devrions être plus nombreux à essayer de comprendre à quel point c'est bouleversant et traumatisant pour les Juifs, et combien il est horrible que tous ces innocents soient assassinés en Palestine », a-t-elle ajouté.

Plusieurs personnalités de Hollywood ont subi des revers pour avoir ouvertement soutenu les Palestiniens ou critiqué Israël.

L'actrice mexicaine Melissa Barrera a été renvoyée du dernier film « Scream » pour avoir publié sur les réseaux sociaux des messages de soutien à la Palestine, tandis que le réalisateur Jonathan Glazer a suscité la controverse en utilisant son discours de remerciement aux Oscars pour son film « The Zone of Interest » pour critiquer la guerre de Gaza.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Saudi Coffee Co. et Bieder & Maier mélangent deux cultures du café

Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
L'Arabie saoudite et l'Autriche viennent de célébrer la première mondiale du « Premium Saudi Blend » de Bieder & Maier Vienne en collaboration avec Saudi Coffee Company et ont lancé un produit unique réunissant les cultures de café saoudienne et autrichienne. (Fourni)
L'Arabie saoudite et l'Autriche viennent de célébrer la première mondiale du « Premium Saudi Blend » de Bieder & Maier Vienne en collaboration avec Saudi Coffee Company et ont lancé un produit unique réunissant les cultures de café saoudienne et autrichienne. (Fourni)
Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
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  • Le fabricant de café viennois collabore avec une marque locale pour acheter des grains d'Arabica à Jazan
  • À partir de l'automne de cette année, un certain nombre de cafés seront ouverts en Arabie saoudite, avec Cenomi Retail comme partenaire de franchise

RIYAD : Le Royaume et l'Autriche ont récemment célébré la première mondiale du « Premium Saudi Blend » du fabricant de café viennois Bieder & Maier et de la Saudi Coffee Company.

Le lancement de ce produit rapproche les cultures saoudienne et autrichienne du café. Lors des présentations à Vienne et à Riyad, les invités ont pu goûter la nouvelle torréfaction, qui convient aussi bien à l'espresso qu'au café filtre et à l'infusion à froid.  

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Bieder & Maier collabore avec la marque Jazean pour se positionner comme la première marque mondiale à acquérir directement les meilleurs grains d'Arabica de Jazan. (Fourni)

« Le café incarne notre culture et notre identité », a déclaré Khalid AbouTheeb, PDG de Saudi Coffee Company, à Arab News. « Dans le but de renforcer l'industrie locale du café et de promouvoir notre tradition, nous avons collaboré avec Bieder & Maier, une entreprise viennoise de premier plan dans le domaine du café.

 AbouTheeb a précisé que cette collaboration avait été facilitée par le ministère saoudien de l'Investissement. « Grâce à cette collaboration, la Saudi Coffee Company proposera aux marchés saoudien et autrichien des cafés uniques avec des grains saoudiens mélangés à des grains internationaux », a-t-il déclaré.

 


Le cinéma soudanais pour faire sortir la guerre de l'indifférence

L'actrice soudanaise Eiman Yousif pose lors d'une séance photo à la huitième édition du Festival international du film de femmes d'Assouan, dans la ville d'Assouan, au sud de l'Égypte, le 21 avril 2024. (Photo Khaled Desouki AFP)
L'actrice soudanaise Eiman Yousif pose lors d'une séance photo à la huitième édition du Festival international du film de femmes d'Assouan, dans la ville d'Assouan, au sud de l'Égypte, le 21 avril 2024. (Photo Khaled Desouki AFP)
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  • Cinq courts-métrages soudanais sont présentés dans le cadre de la huitième édition du Festival du film de femmes d'Assouan, ville du sud égyptien à 300 kilomètres de la frontière soudanaise
  • Eiman Yousif est la révélation de «Goodbye Julia», le premier long-métrage soudanais présenté en 2023 en sélection officielle à Cannes

ASSOUAN, Egypte : Le cinéma pour faire sortir la guerre au Soudan de l'indifférence: au Festival du film d'Assouan en Egypte, des réalisateurs et des acteurs soudanais témoignent du désespoir d'un peuple plongé dans des conflits sans fin.

«Il faut que nous parlions de nous et de nos problèmes passés sous silence, même via une simple production artistique», dit à l'AFP l'actrice soudanaise Eiman Yousif.

Un an de guerre sanglante entre généraux rivaux au Soudan ont mis à genoux ce pays du nord-est de l'Afrique, déjà l'un des plus pauvres avant la guerre.

Cinq courts-métrages soudanais sont présentés dans le cadre de la huitième édition du Festival du film de femmes d'Assouan, ville du sud égyptien à 300 kilomètres de la frontière soudanaise. Des acteurs et des réalisateurs soudanais de premier plan sont venus soutenir la production de leur pays.

Eiman Yousif est la révélation de «Goodbye Julia», le premier long-métrage soudanais présenté en 2023 en sélection officielle à Cannes.

Dans ce film, ayant pour trame de fond les événements ayant mené le Soudan du Sud à indépendance en 2011, l'actrice incarnait Mona, une chanteuse originaire du Nord ayant renoncé à sa carrière pour son mari.

«La sécession du sud a été un événement majeur et nous avons tous été atteints psychologiquement» par cette guerre, affirme l'actrice drapée dans une robe traditionnelle soudanaise blanche.

Au Soudan, l'industrie du cinéma a beaucoup souffert du régime conservateur, sécuritaire et liberticide de l'autocrate Omar el-Béchir renversé en 2019.

- Une production «résultat de souffrances» -

Sous ses trente ans de dictature de nombreux cinémas de la capitale Khartoum ou du reste du pays ont fermé leurs portes.

«On fait tout notre possible pour que la production cinématographique ne s'arrête pas à nouveau» dans un pays où «elle est le résultat de souffrances», explique à l'AFP le réalisateur soudanais Mohammed al-Tarifi en marge du festival.

Parmi les courts-métrages projetés à Assouan, «Une brique pour elles» du réalisateur Razan Mohamed raconte le destin sinueux de femmes déplacées en 2003 vers un camp de réfugiés pendant la guerre au Darfour.

«A l'heure où nous parlons, elles ont été déplacées pour une deuxième fois, on ne sait pas vers où», dit M. al-Tarifi.

Egalement à l'affiche, le film «Femmes de guerre» du réalisateur soudanais Al-Qadal Hassan qui traite de l'impact des guerres sur des femmes dans l'Etat du Nil Bleu (sud).

«Les guerres et les crises épuisent» mais elles sont aussi sources de «rêves et de nouvelles idées», dit Eiman Yousif.

Un an de guerre a dévasté le Soudan et fait des milliers de morts. Elle a aussi jeté plus de deux millions de Soudanais sur les routes de l'exil, dont 500.000 ont choisi l'Egypte.

«La diaspora génère de la créativité et la présence soudanaise au Caire s'accompagne d'un mouvement artistique très actif qui va permettre à davantage de productions de voir le jour», poursuit M. Tarifi.

Dans un Soudan avide de changements, un nouveau cinéma nourri par la révolution qui a chassé du pouvoir Omar el-Béchir a émergé.

En tête de ceux-ci, «Tu mourras à 20 ans», réalisé par Amjad Abou Alala, a été le premier film soudanais sélectionné aux Oscars et le premier à être diffusé sur la plateforme en ligne Netflix après avoir raflé plusieurs récompenses internationales, dont à la Mostra de Venise.

Dans ce long-métrage, un mystique soufi prédit la mort à 20 ans du protagoniste Muzamil, qui vit dans l'inquiétude, jusqu'à sa rencontre avec un vieux réalisateur misanthrope qui l'initie à l'hédonisme.

Un hymne à la liberté questionnant le rigorisme religieux, fait impensable il y a encore quelques années dans ce pays très majoritairement musulman.

Même si les salles de cinéma sont rares au Soudan, pour Eiman Youssif «il suffit d'un projecteur et d'un mur blanc pour montrer des films aux gens. Le plus important, c'est de regarder».